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Citations de Florian Zeller (170)


Ils passent devant le casino dont la façade est hypocritement blanche.
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Il aime étrangement Paris, cette énergie particulière qui laisse espérer, chaque jour, que quelque chose de nouveau va peut-être advenir. Une délivrance ? Il sent qu'il a besoin de cette agitation autour de lui, comme d'autres, pour s'étourdir, ont besoin de l'alcool.
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N'est ce pas dans ses tourments intérieurs que l'homme trouve sa dignité ?
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Je connais une vieille folle qui, sachant que sa maison s'écroulera d'un instant à l'autre, attend depuis des années dans le froid que la chose advienne, pestant qu'elle ne soit pas encore advenu. Je suis cette vieille folle, Nicolas. J'attends l'écroulement, je l'appelle à moi pour qu'il vienne me délivrer de l'attente. Et le plus tôt sera le mieux. Peut-être un jour connaîtras-tu aussi ce plaisir intense que l'on peur ressentir à tout sacrifier, à prendre pour cible toute possibilité de salut, et à l'abattre, lui faire la peau, et recommencer jusqu'à n'en plus pouvoir, pan! Et retourner le cadavre d'un coup de botte. Ou à l'inverse la sauver : se pencher sur un être, le dévier de ses anciens désirs pour lui en imposer de nouveaux, plus nocifs, afin qu'il en crève.
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Tu me reproches de détruire, de détruire tout ce qui se construit sans moi.
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Souvent, Nicolas ne jugeait pas utile de faire la distinction entre "être écrivain" et " espérer un jour le devenir". Il passait ainsi pour quelqu'un qu'il n'était pas et il avait raison puisque les femmes n'y étaient pas insensibles. (D'ailleurs, d'une façon générale, elles n'aimaient que les hommes ressemblant vaguement à une image simpliste et préconçue de la perfection, image disponible dans le plus petit des cerveaux. Mais au fur et à mesure de l'inévitable déclin masculin, en découvrant que l'élu s'éloigne dramatiquement de cette projection initiale, elles commencent à lui acheter une veste pour lui donner l'élégance qui lui manque ; toujours sous couvert de générosité, elles lui offrent le parfum qu'elles ont senti la veille sur une silhouette plus virile, elles l'encourage ensuite à faire du sport pour qu'il s'approche de cette silhouette qu'elles voudraient étreindre, et le travestissement continu jusqu'au jour où elles décident que ce serait follement chic de sortir avec un "artiste" et c'est ainsi que notre petit homme, martyrisé, en plus de la veste et du parfum, se met au travail, l'âme en peine. Nicolas est donc devenu un écrivain, peut-être même un des plus prometteurs de sa génération, à cette nuance près qu'il n'avait jamais rien écrit. D'ailleurs pourquoi rêvait-il d'écrire ? La reconnaissance ? Pour la rendre faussement amoureuse ? On voit partout des êtres en souffrance capables de tout pour ces pauvres pansements. Chaque matin ils refont la même prière, suppliant celui qu'ils voudraient être de bien vouloir advenir, ils parlent fort mais secrètement, ils se détestent. Je vais, dès ce soir, sauver mon ami du ridicule d'une histoire d'amour et par la même occasion sauver une femme du ridicule de mon meilleur ami.
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…ces femmes exceptionnelles dont la simple vision vous transporte dans des rêveries indécentes…
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Les femmes sont le cancer de l'amitié.
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Le pire dans sont attitude, c'est cette facilité avec laquelle il se trouve des justifications et des circonstances atténuantes. On s'excuse tout aujourd'hui. A l'époque, il était en révolte contre lui-même, il menait des révolutions permanentes - et ne mesure-t-on pas la puissance d'un individu à la somme de ses désaccords avec lui-même ?
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Quand il était adolescent, il croyait sincèrement qu'un destin particulier l'attendait. Il se sentait supérieur aux autres. Autour de lui, les gens se soumettaient. Il avait à l'époque un visage sombre, incapable de compromis - sombre et fier. Aujourd'hui, il lui arrive d'avoir tellement peur d'être seul qu'il préférerait passer du temps avec quelqu'un d'insignifiant plutôt qu'avec lui-même. Les êtres supérieurs sont solitaires.
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Depuis quelques semaines, Nicolas était amoureux et le bonheur des autres a quelque chose d'indécent, quand bien même on le sait provisoire et fondé sur des illusions que la vie se chargera rapidement de dissiper.
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Tant il n'est pas ordinaire, aujourd'hui, de voir les gens s'intéresser les uns aux autres sinon par voyeurisme.
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Elle ne parvient à se sentir aimée qu'en s'imaginant regrettée.
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Un jour, il faudra bien se rendre. Un jour ils se détesteront. Les débuts ne veulent rien dire. Oui, les débuts mentent.
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Oui, c'est l'illusion comique des nouveaux amants : comme les enfants, ils parlent d'éternité; comme les mauvais poètes, ils croient à la puissance de ce qu'ils disent. Et comme nous, ils se noient dans la plus triste des lâchetés, la banalité.
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Elle attendait. C'est toujours l'attente qui crée les événements, jamais l'inverse.
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Elle mourrait sans faire de bruit comme ceux qui n'ont pas le privilège d'être aimés.
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Souvenez-vous de ce moment de l'année ou les femmes s'accordent avec le climat et redécouvrent des élans de nudité, ces épaules dévoilées, ces nuques, ces sourires éclatants du mois de mai.
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Car les lâchetés sont comme des réflexes dans les moments de rupture : elles apparaissent avec l'innocence d'un courant d'air.
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La force! Elles (les femmes) n'avaient que ce mot à la bouche. Comment ne pas sentir qu'il fallait jouer la comédie de la force pour pouvoir les posséder ? Elles avaient sans doute, quelques égards pour d'autres qualités, mais ce qui leur plaisaient le plus, ce pourquoi elles étaient prêtes à se perdre, c'est-à-dire se donner, c'était la force, uniquement la comédie de la fausse force. Il fallait donc parler avec une voix grave, d'un ton assuré, avec le regard sévère et les épaules larges, étouffer en soi l'enfant qui pleure, n'avoir plus peur de la vie, de l'avenir, de tout ce qui, généralement, les fait trembler le soir quand elles se retrouvent seules et alors le délice et l'abandon dans leurs yeux. Est-il seulement possible, auprès d'une femme, d'avouer qu'on est le plus fragile des hommes, sans immédiatement perdre toute sa considération ?
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