Citations de Florian Zeller (170)
La vérité, il n’y a que ça de vrai.
« la mort commence avant la mort physique. »
Pourtant j'avais fait en sorte de rester discret. Pas comme ce type à côté de moi qui filmait tout ce qui se passait avec son caméscope, de façon compulsive, sans réfléchir à ce qu'il voyait, ou plus exactement, ou plus exactement, sans réfléchir à ce qu'il ne pouvait plus voir - ses yeux crevés par la rage de remporter avec lui quelque chose qui survivrait à son voyage.
La vie est un piège dans lequel on finit tous un jour ou l’autre par tomber.
NICOLAS. - Je voulais juste vous dire... Je suis vraiment désolé pour tout ce que je vous ai fait vivre ces derniers temps... Je sais que vous ne méritez pas ça... Et que ça n'a pas été drôle pour vous. je voudrais vous demander pardon. Et surtout je voulais vous dire que je vous aime.
NICOLAS. - À vivre. (Un temps court.) Je n'arrive pas à vivre. Et c'est de ta faute.
NICOLAS. - Je n’y arrive pas.
PIERRE. - À quoi tu joues, Nicolas ? Qu'est-ce que tu cherches?
(Un temps.) Moi, à ton âge, ma mère était malade, je ne voyais plus mon père, j'avais des problèmes d'argent, mais je me battais. Je me battais, et crois-moi, ce n'était pas drôle tous les jours. Qu'est-ce qui t'est arrivé, à toi ? Qu'est-ce qu'il y a eu de si dramatique dans ta vie pour que tu ne puisses pas aller en cours comme tout le monde ?
Réponds-moi ! (Un temps.) Réponds-moi, Nicolas !
NICOLAS. - Je ne suis jamais sorti avec cette fille. (Un temps. Anne ne comprend plus.) C'est juste.... (Un temps court.) C'est juste que je ne suis pas fait comme les autres. (Anne l'interroge du regard. Que veut-il dire ?) Parfois, j'ai l'impression que je ne suis pas fait pour vivre. Je n'y arrive pas. Pourtant, j'essaie, tous les jours, de toutes mes forces, mais je n'y arrive pas. Je souffre en permanence. Et je suis fatigué. Je suis fatigué de souffrir.
ANNE. - Nicolas….
NICOLAS. - J'ai envie que ça s'arrête, maman.
PIERRE. - Je ne veux pas que tu te fasses du mal. Tu m'entends ?
NICOLAS. - Je ne me fais pas de mal.
PIERRE. - Tu as vu les marques que tu as ? Moi, j'appelle ça se faire du mal.
NICOLAS. - Au contraire.
PIERRE. - Quoi, « au contraire »?
NICOLAS. - Rien.
PIERRE. - Si, explique-moi. Explique-moi, Nicolas.
Nicolas cherche une explication.
NICOLAS. - Ça me soulage.
PIERRE. - Ça te soulage de quoi ? (Nicolas hausse les épaules.) Ça te soulage de quoi ?
NICOLAS. - Quand je suis angoissé, je... C'est une façon de canaliser l'angoisse...
André: J'ai l'impression de... J'ai l'impression de perdre toutes mes feuilles les unes après les autres.
La femme: Toutes vos feuilles ? De quoi vous parlez ?
André: Mais des branches ! et du vent... Je ne comprends plus ce qui se passe. Vous comprenez, vous, ce qui se passe ? Avec toutes ces histoires d'appartement ? On ne sait plus où mettre ses cheveux. Je sais où est ma montre. Elle est à mon poignet. Ça, je le sais.
ELLE : C'est toi qui m'accuses de ne pas savoir aimer ! C'est toi qui parles, qui parles ! Moi, ça fait longtemps que je t'ai souhaité une bonne nuit et une mort affreuse !
LUI : Ce serait donc un malentendu ? Mes enfants ! Au fond, sans le savoir, nous attendions tous les deux la même chose : que tu te casses !
LUI : C'est la seule solution, si nous voulons vivre ensemble pour toujours. Ne jamais vivre ensemble.
LUI : Alors, comme nous n'aurons le droit ni de dire la vérité ni de mentir, il faudra se taire.
ELLE : Et après, on ne sait pas. On ne peut jamais savoir. On avance dans le brouillard. Comme des ombres errantes. C'est toujours comme ça. Ça s'appelle la vie.
Astrid n'était pas très jolie, elle non plus. Je crois qu'on peut même dire, sans risquer l'exagération, qu'elle était carrément hideuse. Au moment où je l'ai connue, son visage était recouvert d'une plaque rouge et granuleuse, et ses dents, contrairement à elle, étaient particulièrement gâtées.
on entendait souvent dire, ici ou là , que le système répressif était le seul mode de gouvernement adapté aux pays de cette région. en tout cas, c'était le seul qui les protégeait de l'intégrisme. ce qui n'aurait pas été le cas de la démocratie.
et elle faisait justement partie de ces femmes modernes profondément égocentriques qui sont devenues incapables d'amour, parce que trop obsédées par elles-mêmes.
elle avait assisté à la conférence et avait beaucoup aimé ce que j'avais dit sur le nouveau réalisme. c'était d'autant plus gentil de sa part que je n'avais rien dit sur le nouveau réalisme.
la coordinatrice parlait assez mal le français, mais croyait très bien le par ler.Du coup, elle nous proposait régulièrement des questions, du genre "en France, les jeunes écrivains sont-ils plus jeunes que ceux qui écrivent en étant plus âgés que les jeunes?" ou :"pensez-vous que les auteurs qui vous ont influencé vous ont influencé pour écrire?" ou encore "comment avez-vous pris la nouvelle génération pour écrire?"