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Citations de Francis Lacassin (45)


Feuillade avait découvert avant Antonioni le secret des grisailles.
Il avait compris que rien n'est plus beau qu'une certaine poésie suburbaine émanée des pavés disjoints, des faubourgs ouvriers, d'une banlieue morne, silencieuse et déserte, des terrains vagues dans le lointain desquels se profilent d'indécises constructions ...
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En Victor Révillon, il y a autant de Marco Polo que de Jack London lorsque, muni pour tout bagage d'une couverture et d'une hachette, il s'enfonce dans les solitudes du Nord escorté de deux chiens qui l'abandonneront ...
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Fleuve d'images souterraines cheminant sous la surface des mots, la science-fiction a souvent été trahie par le cinéma ou la télévision.
Elle a été magnifiée par les illustrateurs naïfs mais fervents des pauvres revues américaines des années 30-40 : Weird Tales, Amazing Stories, Astounding Stories ...
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"Rééditer l'oeuvre de Gustave Le Rouge ?
Vous n'y arriverez jamais.
Ses textes sont introuvables, même aux puces !
Tout ce que j'ai de lui, c'est un fascicule de "Todd Marvel détective milliardaire", un seul sur une vingtaine !
Vous vous rendez compte !"
Ecartant une pile de brochures de José Moselli, soulevant une lourde reliure de Nick Carter, Boileau arracha à l'oubli le fascicule n° 18 des aventures de Todd Marvel.
J'ai de bonnes raisons de me souvenir du titre : meurtre ou duel à mort ?
C'est le premier des vingt fascicules que j'ai mis vingt ans à réunir avant de publier le roman complet en 1986 ...
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Souvenirs, souvenirs ... J'en connais qui n'en ont pas : ils n'ont rien vu, rien remarqué !
J'en connais d'autres - j'en connais un autre - dont les souvenirs, ramassés aux quatre coins du monde, rempliraient des dizaine de mémoires inemployées ...
(chapitre IV - "les ventilateurs d'Assouan" - Francis Lacassin parle là de Simenon.)
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Le suspens, c'est du temps qui saigne.
(Thomas Narcejac)
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Les fleuves sont des chemins qui marchent.
(Pascal)
Les livres aussi.
(Lacassin)
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Tous ceux qui naguère dépréciaient, condamnaient, censuraient la bande-dessinée au nom de leur mission intellectuelle s'émerveillent aujourd'hui de la profusion de sujets de thèses qu'elle offre à leurs intelligences éberluées.
C'est oublier ou méconnaître que la BD n'est qu'un avatar - une version adaptée à la civilisation audiovisuelle - du vieux roman-feuilleton.
Toutes les caractéristiques qu'on lui reconnaît, toutes les observations qu'elle suggère auraient pu être devinés d'une façon à peine moins précise à travers des personnages à l'univers installé dans la durée tels que Fantômas, Arsène Lupin ou Sherlock Holmes ...
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De même qu'il avait opposé "splendeurs et splendeurs des courtisanes" aux "mystères de Paris", Balzac opposera "madame de la Chanterie" au "juif errant".
Mais il perd son pari de créer "deux ou trois œuvres capitales qui renversent les faux dieux de cette littérature bâtarde".
Il se reconnaît vaincu, sinon distancé.
"Chez Sue, il y a un plat qui permet au public de l'aborder et je suis de votre avis sur lui. Mais il n'en est pas moins vrai que les trois cent dix mille francs que lui valent les mystères et le juif errant eussent été aussi bien chez moi pour me mettre à flot, tandis qu'il n'en avait pas besoin" ...
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Tout le monde a dévoré "les mystères de Paris", même les gens qui ne savent pas lire : ceux-là se les font réciter par quelque portier érudit et de bonne volonté ; les êtres les plus étrangers à toute espèce de littérature connaissent la Goualeuse, le Chourineur, la Chouette, Tortillard et le Maître d'école ...
(Théophile Gautier)
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"...je me suis mis à penser à la meilleure façon de mourir en cette minute où tout semblait perdu.Une vieille histoire de Jacl London me revint à l'esprit, où le héros appuyé contre un tronc d'arbre,se dispose à terminer sa vie dans la dignité, se sachant condamné à mort par congélation dans les régions glacées de l'Alaska. C'est la seule image dont je me souvienne. "
Qui parle ainsi au moment de mourir ?
C'est Ernesto Che Guevara,blessé et encerclé par les troupes du dictateur Battista à Alegria de Pio.L'histoire ,dont le souvenir semble avoir conjuré la mort, le 5 décembre 1956,est -Construire un feu.- (p.57)
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( à propos du Loup des mers)

Chaque fois il triomphe,seul,de ses assassins en puissance.Il ne lui déplaît pas de jouer avec la haine qu'il a lui-même suscitée contre sa personne.Il sait combien elle aide ceux qui l'éprouvent à oublier une existence pénible qu'autrement ils ne supporteraient pas.(p.71)
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N'importe.
On ne voit pas Lupin autrement que revêtu d'un habit de soirée avec fleur à la boutonnière, cape à la Dracula, et gibus à huit reflets.
On oublie toujours les moustaches : à l'époque seuls les gens de maison n'en portaient pas ...
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Avec l'entrée en scène de Sherlock Holmes, s'est levé sur le sinistre empire du crime le matin des logiciens.
Ce misogyne génial a laissé après lui une postérité foisonnante et remuante ...
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Jean Lorrain (1855 - 1906)

MELUSINE ENCHANTEE

Si doucement enivrait les regards,
Resplendissait de blancheur si divine,
Que son peuple la chassa de sa ville, la belle Mélusine,
A cause de ses yeux couleur d'aigue-marine,
Des feux rosés de sa poitrine
Et des beaux cheveux roux sur son long col épars.

Longtemps loin des cités, qu'entourent les remparts,
Par les forêts erra la belle Mélusine,
Effarée et pleurant ; sa robe de brocart
Se déchirait aux taillis d'aubépines
Et ses pieds nus saignaient parmi les herbes fines
Des clairières des bois, où paissent les brocards.

Elle parvint ainsi dans le pays des fées,
Dans les landes d'or où verdoient les houx,
Et là ses yeux bleus virent que les loups
La suivaient en troupe, et que les nuées
Errantes, la lune et jusqu'aux hiboux,
S'arrêtaient au ciel quand par les champs roux
Elle faisait halte ...
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Madame de Lintot (née en 1728)

Une charmante princesse
Sent pour toi le plus fort amour,
Si tu réponds à sa tendresse,
Tu la possèderas un jour ;
Mais si ton indifférence
Lui fait verser les moindres pleurs ;
Tu peux préparer ta confiance
A tous les plus grands malheurs.
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(Melle de La Force)

MIRTIS ET LE PRINCE
à Lirette et à finfin

Savez-vous que nous languissons
Depuis une si dure absence ;
Qu'incessamment nous soupirons,
Que peut-être nous en mourrons
Nous l'aurions déjà fait, je pense,
Si nous n'avions plus d'espérance ;
Nous soutenons notre vertu
Depuis que madame Tu-Tu
Nous assure de votre vie,
Lirette et Finfin, croyez-vous,
Nous vous verrons malgré l'envie,
Et nous aurons un sort bien doux.
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(Mademoiselle de La Force (1650-1724)

La foi des vulgaires amants,
Leur ardeur et tous leurs serments,
Ne s'écrivent que sur l'arène,
Mais ce qu'on sent pour vos beaux yeux,
En caractère d'astre est écrit dans les Cieux ;
Qui voudrait l'effacer, la peine en serait vaine.
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En réalité ceux qui accusent les bandes dessinées de racisme ont mal dirigé leur tir.Ils cherchent le racisme là où il n'est pas .Et là où ils se trouvent ,ils ne peuvent l'apercevoir car il se dissimule dans la coulisse et se réfugie dans l'absence.
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Entre l'Afrique de Tarzan et l'Afrique des géographes ,les mêmes rapports qu'entre la Lune des astronomes et la planète visitée par les héros de H.G.Wells.Rapports d'homonymie.
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