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Citations de Francis Lacassin (45)


Feuillade avait découvert avant Antonioni le secret des grisailles.
Il avait compris que rien n'est plus beau qu'une certaine poésie suburbaine émanée des pavés disjoints, des faubourgs ouvriers, d'une banlieue morne, silencieuse et déserte, des terrains vagues dans le lointain desquels se profilent d'indécises constructions ...
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En Victor Révillon, il y a autant de Marco Polo que de Jack London lorsque, muni pour tout bagage d'une couverture et d'une hachette, il s'enfonce dans les solitudes du Nord escorté de deux chiens qui l'abandonneront ...
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Fleuve d'images souterraines cheminant sous la surface des mots, la science-fiction a souvent été trahie par le cinéma ou la télévision.
Elle a été magnifiée par les illustrateurs naïfs mais fervents des pauvres revues américaines des années 30-40 : Weird Tales, Amazing Stories, Astounding Stories ...
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Francis Lacassin
C'était en 1925. Venu présider le Congrès spirite de Paris, Conan Doyle s'en alla jusqu'à Lyon pour visiter le Musée du crime installé par le docteur Locard dans le grenier du Palais de justice. Tombant en arrêt devant un portrait, il s'écria : "Mais c'est Jules, mon ancien chauffeur !" Le docteur Locard étonné chercha à le détromper : "Maître, vous devez faire erreur, c'est Bonnot, le bandit Jules Bonnot..." Eh bien, oui. Bien avant ses tragiques exploits en auto et avant d'exploiter à Lyon un atelier de réparations (dans la vitrine duquel il exposait, avec humour, ses outils de cambrioleur), cet excellent mécanicien avait vécu plusieurs mois en Angleterre ; et il passa quelque temps au service de Conan Doyle.
Bonnot chauffeur de Sherlock Holmes, qui aurait pu le croire, mon cher Watson !
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Souvenirs, souvenirs ... J'en connais qui n'en ont pas : ils n'ont rien vu, rien remarqué !
J'en connais d'autres - j'en connais un autre - dont les souvenirs, ramassés aux quatre coins du monde, rempliraient des dizaine de mémoires inemployées ...
(chapitre IV - "les ventilateurs d'Assouan" - Francis Lacassin parle là de Simenon.)
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Dans cette traversée qu'est la vie, à l'égard des autres ou de nous-mêmes, nous sommes tous des passagers clandestins ...
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Le suspens, c'est du temps qui saigne.
(Thomas Narcejac)
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C'est justement à un peintre Delessalle, qu'un bouquiniste et poète raté offre la vision d'un sabbat nocturne au coeur de Paris.
Le repas quotidien offert à une assemblée de chats, tous pourvus de noms bizarres : d'Artagnan, Jean Valjean, Hernani, Manon Lescaut ...
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N'importe.
On ne voit pas Lupin autrement que revêtu d'un habit de soirée avec fleur à la boutonnière, cape à la Dracula, et gibus à huit reflets.
On oublie toujours les moustaches : à l'époque seuls les gens de maison n'en portaient pas ...
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Jean Lorrain (1855 - 1906)

MELUSINE ENCHANTEE

Si doucement enivrait les regards,
Resplendissait de blancheur si divine,
Que son peuple la chassa de sa ville, la belle Mélusine,
A cause de ses yeux couleur d'aigue-marine,
Des feux rosés de sa poitrine
Et des beaux cheveux roux sur son long col épars.

Longtemps loin des cités, qu'entourent les remparts,
Par les forêts erra la belle Mélusine,
Effarée et pleurant ; sa robe de brocart
Se déchirait aux taillis d'aubépines
Et ses pieds nus saignaient parmi les herbes fines
Des clairières des bois, où paissent les brocards.

Elle parvint ainsi dans le pays des fées,
Dans les landes d'or où verdoient les houx,
Et là ses yeux bleus virent que les loups
La suivaient en troupe, et que les nuées
Errantes, la lune et jusqu'aux hiboux,
S'arrêtaient au ciel quand par les champs roux
Elle faisait halte ...
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C'est ici que l'Histoire vacille sous le poids de l'incertitude, et que la légende reprend espoir ...
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"Rééditer l'oeuvre de Gustave Le Rouge ?
Vous n'y arriverez jamais.
Ses textes sont introuvables, même aux puces !
Tout ce que j'ai de lui, c'est un fascicule de "Todd Marvel détective milliardaire", un seul sur une vingtaine !
Vous vous rendez compte !"
Ecartant une pile de brochures de José Moselli, soulevant une lourde reliure de Nick Carter, Boileau arracha à l'oubli le fascicule n° 18 des aventures de Todd Marvel.
J'ai de bonnes raisons de me souvenir du titre : meurtre ou duel à mort ?
C'est le premier des vingt fascicules que j'ai mis vingt ans à réunir avant de publier le roman complet en 1986 ...
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Tous ceux qui naguère dépréciaient, condamnaient, censuraient la bande-dessinée au nom de leur mission intellectuelle s'émerveillent aujourd'hui de la profusion de sujets de thèses qu'elle offre à leurs intelligences éberluées.
C'est oublier ou méconnaître que la BD n'est qu'un avatar - une version adaptée à la civilisation audiovisuelle - du vieux roman-feuilleton.
Toutes les caractéristiques qu'on lui reconnaît, toutes les observations qu'elle suggère auraient pu être devinés d'une façon à peine moins précise à travers des personnages à l'univers installé dans la durée tels que Fantômas, Arsène Lupin ou Sherlock Holmes ...
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Avec pour passeport une mince plaquette de poèmes, "Le marchand de nuages", il se mêle à toute une faune de poètes, chansonniers, caricaturistes, directeurs de revues éphémères, tous soigneusement recensés dans son premier livre "Le quartier Latin".
De quoi vit-il ?
Selon sa belle-soeur, il travaillait à son arrivée à Paris dans les bureaux d'une compagnie de chemin de fer ... Sans enthousiasme : comme on lui demandait de ranger les papiers dépassant des dossiers entassés sur des étagères, il jugea plus expéditif de les égaliser aux ciseaux ...
Après quoi viennent, peut-être, les temps difficiles qu'il a racontés avec humour au docteur Hamon.
En pleine déroute financière, il fallut se replier vers la Normandie.
Sans argent pour payer un billet de chemin de fer, il voyageait à pied et dormait à la belle étoile.
Les soirs où il ne pouvait souper de carottes crues dérobées dans les champs, il se régalait de roses ...
Et c'est alors qu'il rencontra sur la route le cirque "Priami" ...
(Gustave Le Rouge - Un personnage de roman : celui de sa vie).
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Tout le monde a dévoré "les mystères de Paris", même les gens qui ne savent pas lire : ceux-là se les font réciter par quelque portier érudit et de bonne volonté ; les êtres les plus étrangers à toute espèce de littérature connaissent la Goualeuse, le Chourineur, la Chouette, Tortillard et le Maître d'école ...
(Théophile Gautier)
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Les fleuves sont des chemins qui marchent.
(Pascal)
Les livres aussi.
(Lacassin)
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S’il faut en croire des traditions, pleinement confirmées, du reste, par la configuration du pays, cette terre ne fut pas toujours une île. Elle s’appelait autrefois Abraxa, et tenait au continent ; Utopus s’en empara et lui donna son nom.

Ce conquérant eut assez de génie pour humaniser une population grossière et sauvage, et pour en former un peuple qui surpasse aujourd’hui tous les autres en civilisation. Dès que la victoire l’eut rendu maître de ce pays, il fit couper un isthme de quinze mille pas, qui le joignait au continent ; et la terre d’Abraxa devint ainsi l’île d’Utopie.

Thomas More, L'utopie
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"...je me suis mis à penser à la meilleure façon de mourir en cette minute où tout semblait perdu.Une vieille histoire de Jacl London me revint à l'esprit, où le héros appuyé contre un tronc d'arbre,se dispose à terminer sa vie dans la dignité, se sachant condamné à mort par congélation dans les régions glacées de l'Alaska. C'est la seule image dont je me souvienne. "
Qui parle ainsi au moment de mourir ?
C'est Ernesto Che Guevara,blessé et encerclé par les troupes du dictateur Battista à Alegria de Pio.L'histoire ,dont le souvenir semble avoir conjuré la mort, le 5 décembre 1956,est -Construire un feu.- (p.57)
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De même qu'il avait opposé "splendeurs et splendeurs des courtisanes" aux "mystères de Paris", Balzac opposera "madame de la Chanterie" au "juif errant".
Mais il perd son pari de créer "deux ou trois œuvres capitales qui renversent les faux dieux de cette littérature bâtarde".
Il se reconnaît vaincu, sinon distancé.
"Chez Sue, il y a un plat qui permet au public de l'aborder et je suis de votre avis sur lui. Mais il n'en est pas moins vrai que les trois cent dix mille francs que lui valent les mystères et le juif errant eussent été aussi bien chez moi pour me mettre à flot, tandis qu'il n'en avait pas besoin" ...
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Avec l'entrée en scène de Sherlock Holmes, s'est levé sur le sinistre empire du crime le matin des logiciens.
Ce misogyne génial a laissé après lui une postérité foisonnante et remuante ...
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