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Critiques de Franck Thilliez (11711)
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Le manuscrit inachevé

Tox je suis, tox je reste. Dès que parait un nouveau Thilliez, je me jette dessus, c'est irrépressible et me l'enfile direct en intraveineuse. Et avec ce shoot 2018, la came fut particulièrement bonne.

Dès les premières pages, ferrée je suis. Mais comment fait Thilliez pour rendre autant addict son lecteur avec ce Manuscrit inachevé ?



1- il s'y éclate, le Francky, dans son bouquin. Ça se sent et c'est bon lorsqu'il parsème son récit de clins d'oeil ( à Conan Doyle et son Sherlock, à Stephen King et son Misery etc ). Et il nous livre une mise en abyme dans la mise en abyme avec un roman dans le roman de son roman et une héroïne écrivaine à succès de polar, comme lui quoi. Perso, ça m'aurait pas gêné d'en zapper une, mais bon ...



2- il a une capacité à se réinventer assez dingue en construisant ici un récit complexe gavé de sous-intrigues puissantes qui forcent l'interrogation et augmentent l'envie de résoudre l'enquête. Un vrai puzzle fou, une équation à X inconnues dans un univers très très sombre dans lequel tu croises des êtres d'une perversité assez inouïe sur fond de darknet et SM extrême. Et ce n'est jamais indigeste, pas d'overdose en vue. Sans doute grâce aux deux principaux personnages, vraiment très intéressants : Vic le flic hypermnésique et surtout Léane l'écrivaine en quête de vérité sur la disparition de sa fille, qui , elle, a occulté beaucoup de choses de son passé ( + un mari qui lui a perdu la mémoire suite à une agression ! ) Ce sont nos lampes-torches dans le récit pour essayer de comprendre tout ce qui s'y joue. On découvre tous les éléments de l'enquête avec eux, au fur et à mesure.



3- il s'amuse avec le lecteur comme dans une partie d'échecs dans laquelle on aurait toujours un coup de retard. Dès le prologue, on sait qu'il va falloir ouvrir l'oeil et que des indices seront disséminés dans le texte , des mots soulignés en fait. Mais comme je suis une sacrée buse, comme d'hab', je me suis faite avoir et n'ai quasi rien vu venir. Faut dire, que des misdirections, y en a un paquet qui t'attirent vers une piste pour mieux t'y fourvoyer et te détourner de la véritable action en cours. Tu doutes, tu doutes tout le temps. Tu reviens en arrière pour être sûr que tu n'as rien laissé passer. Et quel final !!!



Bref, un excellent thriller qui déploie toute la maestria de l'auteur, le tout porté par une plume alerte et soignée.



PS : si une âme charitable et perspicace a compris l'énigme des mots soulignés et autres, je ne serai que joie si elle m'éclairait un peu ...



Edit du 6 mai : youhou, pas si buse, j'ai trouvé la solution et le final prend tout son sel, quel coquin ce Thilliez !!!!

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1991

228 notes ( au moment où j'écris cette chronique), avec un 4,62 de moyenne ! Ce plébiscite est plus que mérité tant 1991 est un grand cru, un des plus aboutis, prouvant à quel point Franck Thilliez est notre meilleur auteur français de thrillers. Oui, je suis péremptoire pour le coup.



En plus, pour les fans de Sharko, c'est un cadeau que de plonger dans sa première enquête, après avoir fait sa connaissance en 2004, à la quarantaine, dans Train d'enfer pour ange rouge, comblant le manque en lui inventant une jeunesse et expliquant pourquoi il est devenu policier et a développé une obsession maniaque à traquer les tueurs en série.



En 1991 ( joli palindrome comme les affectionne Thilliez ), donc, il débarque au 36 quai des orfèvres de son Nord natal. C'est le sixième, le petit dernier du groupe qu'il intègre. Il se retrouve reléguer dans la salle des archives à devoir consulter des fiches afin d'apporter un regard neuf sur des cold cases, les disparitions de jeunes femmes dans le Sud parisien. Bien décevant pour quelqu'un qui rêve d'une grosse affaire ... qui finit par arriver lorsqu'un tueur en série enlève, viole, torture et assassine à coups de couteau des femmes.



Dès la première page, la quadra que je suis s'est régalée des références au début des années 1990 : walkman, Benetton, la Dernière séance, cassette de Gainsbourg à Gainsbarre. Tout est merveilleusement reconstituée en mode machine à remonter le temps ! Et pour la police, tout était tellement différent, entre le fossé technologique ( début des recherches ADN, pas de fichiers informatisés à analyser, pas de téléphones portables mais des cabines téléphoniques, des minitels et des faxs ) et des comportements / procédures nettement moins normalisés et réglementés. Tout est plus lent, plus instinctif aussi, plus borderline parfois, évidemment plus artisanal, ce que l'auteur utilise avec pertinence.



Franck Thilliez joue avec le lecteur en tricotant une intrigue haut de gamme, emplie de fausses pistes, faux semblants et manipulation. C'est brillant de le voir rester le maitre du jeu en gérant le suspense à la perfection, glissant des indices, passés inaperçus, mais qui éclairent les révélations à venir et un dénouement assez génial, entremêlant avec brio des thématiques comme le vaudou, la magie illusionniste à la Houdini ( et sa fameuse évasion de sa pagode chinoise, cabine en verre pleine d'eau ) et d'autres plus psy que je n'évoquerai pas pour ne rien divulgâcher.



Le tour de force étant sans doute qu'on croit à toutes les propositions de l'auteur alors que certaines sont à la limite du too much et du crédible avec un tueur en série machiavélique, complexe, complètement hors-norme à jouer avec les enquêteurs à la manière d'un Zodiaque. Bien joué !
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Puzzle

Bin dis donc Pascal, t’en as une tête… T’as réveillonné jusqu’à très tard cette nuit ?…

- Heuu non… On est le 2 je te rappelle…

- Ah ouais ? J’aurais pas dit… Alors quoi ? T’as des insomnies ?

- Non, non, j’ai juste veillé un peu tard pour finir le dernier Thilliez, j’arrivais pas à le lâcher… Comme d’hab…

- Le dernier quoi ? Ah ouais Thilliez… Le mec des bouquins…

- L’écrivain, oui, c’est ça.

- Ha ouais ! Il est terrible lui ! C’est lui qui fait les bouquins avec la fille du nord et le mec, là… L’écorché vif…. Attends attends, me dis pas… Ca va me revenir… Ah ouais, Sarko et Babybel ! Je les adore ceux-là !

- Heuuu oui… Sharko et Hennebelle, c’est ça. Mais là ils n’y sont pas dans celui-là. C’est une sorte de one-shot.

- Un oane chotte ? Heuu…

- Laisse tomber ! Y a pas Lucie et Shark dans celui-là !

- Ah ! Dommage… Et il est bien quand même ?

- Bin non… Je me suis couché à point d’heure pour lire un truc trop nul…

- Ha ouais ? C’est con…

- Mais non, Imbécile, c’est de l’ironie, j’ai adoré !!!

- Ah D’accord… Ouais ouais… Et ça parle de quoi ?

- T’as qu’à lire les critiques sur Babelio, il y en a de très bien écrites…

- Ouais, ouais, j’ai vu. Y’en a plein qui font leurs malins en disant qu’ils avaient deviné la fin… pas toi ?

- Heuu… Si… Dans les grandes lignes, j’avais compris, surtout que Thilliez donne des indices assez visibles. Mais ça ne m’a pas empêché d’aimer ce livre.

- Ha ouais mais si tu connais la fin, c’est nul…

- Mais non ! demande à Gwen21, elle te dira : "Quel dénouement peut être savoureux quand on en ignore les tenants et les aboutissants ?"

- Ah ouais ouais ouais… Je vois…

- Non, tu ne vois rien du tout. Tu sais quoi ? Je vais te prêter Puzzle et tu me diras ce que t’en penses. Tu veux .

- Un puzzle ? Ouais bof, je suis pas trop casse tête, moi …

- Je te l’accorde, tu serais plutôt casse… Bon,je reprends : Puzzle c’est le titre du dernier Thilliez !!!

- Ah Ouais, Thilliez, je connais, terrible lui !! Les rivières pourpres, l’âme du mal… j’adore…

- Heuu attends, j’ai un double appel… je dois te laisser…

- Mais heuu… On n’est pas au téléphone, je suis devant toi !

- C’est pas grave… Allez on se voit bientôt… La bise chez toi.

- Mais heuu… je vis tout seul…

- Et on se demande pourquoi…Allez je file, j’ai un Austen à aller chercher à la bibliothèque.

- Ha ouais… Austen, je connais… Hey Pascal… Arrête ! reviens !...

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Labyrinthes

Si « Labyrinthes » peut se lire sans avoir lu les histoires précédentes, il est tout de même conseillé de d’abord lire « Le Manuscrit inachevé » et « Il était deux fois » afin de pouvoir pleinement apprécier l’ultime pièce du puzzle machiavélique imaginé par Franck Thilliez, qui vient conclure cette trilogie avec grand brio.



« Labyrinthes » invite à suivre l’enquête de Camille Nijinski, chargée d’élucider le meurtre d’une femme découverte dans un chalet au fond des bois. Une jeune suspecte recouverte de sang et totalement amnésique est également retrouvée à côté du cadavre. Avant de perdre la mémoire, ce précieux témoin est cependant parvenu à raconter toute l’histoire à son psychiatre… mais il faut s’accrocher afin de ne pas se perdre dans les méandres du cerveau humain !



Afin de pouvoir sortir de « Labyrinthes », Franck Thilliez invite à suivre cinq femmes. Lysine, la journaliste qui enquête sur une vidéo particulièrement sordide, Sophie Enrichz, la romancière, Véra, la psychiatre hypersensible aux ondes, Julie, la jeune fille kidnappée à 17 ans et… une cinquième personne qui détient la clé de toute l’histoire et qui devrait pouvoir vous guider vers la sortie.



Ce roman choral qui donne la parole aux différentes femmes au fil des chapitres, invite le lecteur dans le dédale de la folie, sans véritables repères temporels. Alliant complexité et maîtrise, l’auteur s’amuse tellement à vous retourner le cerveau, que vous risquez même de douter de votre propre identité une fois cette trilogie refermée. Au cœur de ce récit addictif au possible, le lecteur sensible devra s’accrocher car l’un des thèmes abordés est la violence dans l’art et si cette conclusion relève du grand art, elle s’avère en effet particulièrement cruelle.



« Labyrinthes » est non seulement un excellent thriller, mais c’est également la brillante conclusion d’une trilogie, qui permet d’en apprendre plus sur le sort de Julie, la jeune fille disparue dans « Il était deux fois », ainsi que sur Caleb Traskman, le romancier dont il est question dans « Le Manuscrit inachevé ».
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La Faille

La Faille démarre comme un polar classique. Une opération d'interpellation d'un tueur en série nécrophile qui tourne au fiasco pour la brigade criminelle de Paris. Rapidement, le groupe du commandant Sharko est sur la piste d'une jeune femme qui a disparu depuis trois mois. L'intrigue brasse une foultitude d'éléments récurrents du thriller ( darknet, morgue, trafic d'organes, catacombes, hôpital psychiatrique, tortures etc ) pied au plancher et pourtant Franck Thilliez parvient brillamment à éviter toute sensation de déjà-lu.



Ce dernier a construit une mécanique narrative enchaînant en rafale des rebondissements inattendus que le lecteur traverse empli de bouffées d'adrénaline et de frissons d'effroi. L'enquête est spectaculaire, à la lisière du crédible, parfois grandiloquente ( notamment dans le dernier quart avec l'irruption de nouveaux personnages ), flirtant avec une certaine fantasmagorie ( par exemple avec les EMI, expériences de mort imminente ) mais ça fonctionne à 100% parce que les romans de Thilliez sont toujours d'une grande rigueur scientifique, ultra documentés.



De nombreux passages semblent ahurissants scientifiquement parlant et pourtant, qu'il s'agisse d'expériences à la Frankenstein ou de la gestion des corps donnés à la science, il suffit de taper dans un moteur de recherche quelques mots clefs ( que l'auteur propose en postface ) pour se rendre compte à quel point rien n'est délirant et si outré que ça dans la proposition de La Faille.



En choisissant de consacrer son roman à la mort sous tous ses aspects, l'auteur malmène ses personnages qui se retrouvent touchés au plus profond de leur âme, la mort atteignant les fondations même de leur intimité, comme Lucie renvoyée au décès de ses filles dix ans auparavant. Aucun n'est épargné. Le lecteur non plus.



Rarement une enquête de Sharko a autant résonné avec l'actualité, en l'occurrence les débats sociétaux sur la fin de vie, restituant parfaitement la complexité des situations, parfois contradictoires, entre les enjeux médicaux, éthiques et intimes. En alternant temps de l'enquête et temps des relations humaines au sein de l'équipe de Sharko, le lecteur accompagne les questionnements métaphysiques et dilemmes philosophiques de chacun des personnages, s'interrogeant sur ce qu'il se passe après la mort, sur les frontières entre la vie et la mort : est-ce que la conscience continue à exister ? Est-ce que tout s'arrête ?



En nous ramenant à notre condition de mortel, La Faille va au-delà de la simple enquête glauque à grosses sensations. La lecture est éprouvante, intense et douloureuse, elle secoue et remue émotionnellement avec son mélange probant science- éthique-crimes-intimité. Ce treizième volet des aventures de Sharko est assurément un de mes préférés.
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Vertige

Recette de Vertiges pour 6 personnes :

- prendre trois hommes et un couffin .

- virer le couffin , le remplacer par un chien .

- accessoirement , les enfermer dans un gouffre glaçant de froid et d'effroi et logiquement appelé à devenir leur dernier tombeau .

- pour corser un chouilla le tout , deux d'entre eux seront entravés par des chaines alors que le troisième larron , libre de tout mouvement , ne pourra s' éloigner de la zone maudite de plus de 50 m au risque de voir son masque de fer chargé d'explosif très mal le prendre et lui faire littéralement perdre la tête !

Secouez énergiquement , rajoutez-y une bonne pincée de suspense sur son coulis de gore - c'est à la guise de l'imaginaire – et dégustez sans plus attendre !



Thilliez fait dans le one-shot et le fait bien ! Sujet du jour : le guide de survie en territoire hostile agrémenté de sa sauce aux peurs primales .

Vertiges : 95 % de bonheur , 5 % de frustration . Je recompte , 95 plus 5 , je retiens rien après la virgule , ouais , le compte est bon ! Je m'en explique prestement . le problème dans le genre , c'est que se renouveler continuellement tient véritablement du miracle . Chaque lecteur vient avec son catalogue perso de références - plus où moins concordantes – ne pouvant ainsi s'empêcher d'effectuer un parallèle qui , s'il s'avérait judicieux , viendrait alors méchamment gâcher un réel plaisir de lecture qui ne demandait rien d'autre que de poursuivre tranquillou son p'tit bonhomme de chemin tout en vous surprenant un tant soit peu !

Tel fut le cas , à mon grand dam ! Impossible , dans le cas présent , de ne pas avoir une petite pensée émue pour Saw , film référent me concernant ! Si Saw 6 , tourné à Francfort , me laissa sur ma faim , que dire de Saw 7 que je trouvais dépareillé . Désolé...



Passer ce vilain sentiment de déjà vu , il suffisait alors de me laisser envouter par la petite musique de l'auteur , beaucoup plus proche de l'univers barré d'Iggy Pop que de celui , beaucoup plus feutré , et , oserais-je le dire , légèrement plus fleur bleue d'Hélène , je m'appelle Hélèèèène . Que j'aime par ailleurs tout autant , que les choses soient claires....A chacun sa folie...

Trois hommes ne se connaissant pas et devant apprendre à s'apprivoiser , se supporter et s'épauler afin d'espérer pouvoir échapper à cette situation mortifère . Ajouter à cela trois mystérieuses phrases inscrites dans le dos de chaque protagoniste – qui sera le tueur ? qui sera le menteur ? qui sera le voleur ? - et vous voilà embarqué dans un huis clos oppressant à souhait délivrant , à dose homéopathique , son contingent de révélations et de rebondissements !

D'une écriture toujours aussi maîtrisée , Thilliez instaure rapidement ce climat pervers dont il a le secret , jouant régulièrement avec un lecteur impatient qu'il adore conforter dans ses convictions pour mieux perdre le chapitre suivant !

Trois personnages totalement antagonistes qui se révèleront tour à tour aussi sympathiques qu'inquiétants ! Trois fortes personnalités qui devront faire alliance afin de remporter l'épreuve d'immunité au risque de se faire sortir au prochain conseil ! « Et la sentence est irrévocable ! «  . Merci Denis...

N'était ce méchant sentiment de redite , Vertiges décrochait le grand chelem haut la main ! Dommage...

A défaut de me filer le tournis , ce bouquin racé m'aura méchamment bousculé et c'est déjà pas mal...



Vertiges : sorte d'énorme Kinder sustentatoire niveau chocolat , me rappelant , hélas , que la surprise , ben , je l'avais déjà eue...

Dans la série gueule cassée à la croisée des chemins , ça , ça me fout vraiment le vertige :

http://www.youtube.com/watch?v=xLUMmp0tLJA&feature=fvwrel
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Sharko

Sixième enquête faisant intervenir notre duo d'enquêteur Sharko & Henebelle et on peut dire que ce livre est celui de tous les dangers.😈





Lucie à la demande de sa tante décide de poursuivre l'enquête de son oncle décédé concernant la disparition de Laetitia Charlent dont le premier et unique suspect serait Julien Ramirez. Son oncle avait plutôt bien avancé dans l'enquête et avait même réussi à se procurer un double des clefs de ce suspect. Lucie prend la décision de se rendre chez Julien Ramirez. Pensant la maison vide, elle s'introduit sur les lieux et se dirige vers la cave. Là, elle entend des vagissements comme ceux d'un bébé et découvre la source des bruits. Elle n'a pas le temps d'être horrifiée que Julien Ramirez lui tombe dessus et tente de l'étouffer avec une bâche en plastique. Lucie se débat et tire sur cet homme à bout portant, le tuant.



Horrifiée, elle avertit Sharko de ce qui vient de se passer et celui-ci arrive sur les lieux, nettoie les lieux en bon policier. Seulement, il ne trouve pas la douille qui pourrait remonter à Lucie. Sans la moindre hésitation, il renvoie Lucie auprès de ses fils et maquille la scène de telle sorte que l'affaire leur soit dévolue. Sharko pour cela scarifie le corps, le mutile.



L'affaire tombe entre les mains du 36 quais es Orfèvres donc de Sharko et la chasse est lancée. L'enquête révèle une victime au passé sombre, glauque et les découvertes réalisées vont conduire l'enquête dans un univers sanglant. Sharko et Henebelle devront résoudre cette affaire tout en s'assurant que leurs collègues ne fassent pas le lien avec eux. Seulement, l'équipe se compose de bons limiers...😈





570 pages environ d'intense émotion, d'horreur. Quelle descente dans l'enfer nous a fait vivre Franck Thilliez avec son talent incommensurable. Dès les premières pages, le ton est donné !😈



Une trame des plus captivantes avec pour une fois un criminel que nous connaissons tous dès les premières pages, Lucie Henebelle. Le lecteur ensuite voit petit à petit le filet des investigations se resserrer autour d'elle suite à des "erreurs"comme des propos ou des changements dans ses habitudes qui mettent la puce à l'oreille. C'est captivant et stressant à la fois pour le lecteur.

Ajouté ensuite à cela une enquête plongeant dans les abysses de l'horreur et du sang, et le lecteur est conquis. Impossible de vous relater l'intrigue sans prendre le risque de vous dévoiler des éléments. Sachez seulement que si vous avez peur des aiguilles, du sang...eh bien vous en aurez encore plus peur !! 😁





Concernant les personnages, quel bonheur de retrouver notre couple et leurs collègues.

Franck et Lucie face au danger vont encore plus se souder l'un à l'autre.

De plus, après Pandemia, la fin laissait en suspens le devenir de Nicolas Bellanger suite à l'assassinat de sa compagne Camille. Nous sommes servis ici avec un personnage autodestructeur et pourtant excellent flic.





Pour conclure : une valeur sûre du thriller avec encore une fois une intrigue captivante et sombre. Le lecteur commençant la lecture de ce livre va devoir suivre le rythme imposé par Francck Thilliez. Petite nature s'abstenir.



Bonne lecture 😉
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Puzzle

Vous venez de lire le résumé de cette histoire qui parle de jeu de rôle grandeur nature dans le cadre d’un hôpital psychiatrique désaffecté.



Vous vous dites que ce n’est pas bien nouveau tout ça. Des thrillers prenant pour cadre ce genre d’endroit, il y en a un certain nombre (Le briseur d’âmes de Sébastian Fitzek récemment par exemple). Quant au thème du jeu, il a donné naissance à un bon film appelé « The game », pour ne citer que lui.



Maintenant, penchez-vous sur la couverture. Là, au dessus du titre « Puzzle », vous voyez ce qu’il y a de marqué en grosses lettres rouge sang ? Il est inscrit « Franck Thilliez ».



Bon, on rembobine et on recommence (non ce n’est pas la bobine du Syndrome [E] ;-))



« Puzzle » donc, est le nouveau Thilliez, gage de qualité et d’un moment de lecture mémorable.



Franck Thilliez, celui-là même qui nous proposait il n’y a pas si longtemps un roman avec un sujet qui semblait sentir lui aussi le réchauffé : « Vertige ». Un roman qui n’est rien de moins qu’un chef d’œuvre du genre.



Comme dans « Vertige », Thilliez assume clairement ses influences et a pris, cette fois encore, un malin plaisir à nous concocter un casse-tête machiavélique, un jeu de patience qu’il convient de savourer ligne après ligne pour profiter pleinement de l’intrigue.



Aucun temps mort tout au long de ces 430 pages, pas une minute de répit, les innombrables pièces s’emboîtant les unes dans les autres à un rythme effréné.



Vous avez votre méthode pour venir à bout d’un puzzle, vous commencez par les coins, recherchez les bords ? Laissez tomber et laissez-vous guider par un maître en la matière.



Comme dans « Vertige », l’auteur s’est effacé derrière son histoire pour remplir à merveille son rôle de conteur, sans que rien ne vienne perturber le défilement de l’histoire. Plus difficile à réaliser qu’il n’y paraît, à mon sens, et parfaitement réussi une fois de plus.



On retrouve dans ce roman certains thèmes récurrents chez Thilliez (vous pouvez toujours courir pour que je vous énumère lesquels), et leur agencement donne parfaitement corps à ce récit.



Un récit immersif, qui prouve que « divertissant » peut rimer avec « intelligent », lorsqu’une bonne histoire est mise entre les mains d’un auteur de talent.



C’est bien simple, j’écoute régulièrement de la musique en lisant, mais pas avec ce roman. Je voulais entendre siffler le vent dans les montagnes et entendre le silence glaçant des longs couloirs du bâtiment servant de lieux à cette histoire.



Proposez-moi d’autres moments de pur divertissement de cette qualité et je signe des deux mains de suite.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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La Faille

Après l’excellent « 1991 », qui revenait sur les débuts du personnage fétiche de Franck Thilliez et qui constituait du coup une excellente porte d’entrée pour les néophytes, ce roman livre déjà la treizième aventure de Franck Sharko !



Cette enquête indépendante, qui peut éventuellement se lire indépendamment du reste, débute par la tentative d’arrestation d’un tueur nécrophile et va entraîner Franck Sharko et le reste de son équipe dans les tréfonds de la noirceur de l’âme humaine jusqu’aux portes de la mort… voire même au-delà !



Le thème principal abordé par ce nouveau thriller machiavélique de Franck Thilliez s’avère en effet être la mort sous toutes ses coutures. De la définition même de la mort aux témoignages de ceux qui ont vécu une EMI (expérience de mort imminente), l’auteur explore les aspects juridiques, scientifiques et même parfois philosophiques de cette certitude qui nous attend tous, abordant au passage un sujet d’actualité qui prête à débat : la gestion de fin de vie…cette frontière entre la vie et la mort où le droit à l’euthanasie et l’acharnement thérapeutique font inutilement souffrir tant de familles…



En emmenant Franck Sharko, Lucie Hennebelle, Nicolas Bellanger, Audra Spick et Pascal Robillard au plus proche de la mort, Franck Thilliez ne ménage pas ses personnages. Même si ceux-ci la côtoyaient déjà au quotidien au fil des enquêtes précédentes, il vont devoir encore franchir un palier lors de cette nouvelle aventure sombre, glaçante et particulièrement bouleversante.



En explorant les mystères du cerveau aux frontières de la mort cérébrale, Franck Thilliez va régulièrement frôler l’invraisemblance pour chaque fois retomber sur ses pattes grâce à des faits parfaitement documentés et rendus accessibles par un narrateur hors pair qui maîtrise toutes les ficelles du suspense et propose une nouvelle fois un roman impossible à lâcher !



Du grand art, sans aucune faille !
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Rêver

Qui est le sadique qui vient d'enlever quatre enfants dans des régions différentes ?

Quel est leur point commun ?

Abigaël est psychologue.

Abigaël aide la gendarmerie dans son enquête.

Abigaël est narcoleptique.

Abigaël rêve... Abigaël vit...

Où est la part de rêve ?

Où est celle de réalité ?

C'est un Thilliez au sommet de son art qui vous tient éveillé.

Son esprit maléfique vous embrouille, les chapitres se suivent dans un désordre chronologique perturbant.

Dans la tête de son héroïne, tout se mélange. Alors, Franck en profite pour tenter d'égarer un peu plus son lecteur dans un labyrinthe de situations dramatiques, imaginaires où réelles, jusqu'aux dernières pages.

Il s'offre même le luxe de soustraire un chapitre à son récit, allant jusqu'à donner une clé permettant de découvrir le chaînon manquant sur internet...

Tout simplement... Maléfique !

Mais au fait, l'ai-je vraiment lu ce roman, ou n'était-ce qu'un songe ?
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Il était deux fois

Un roman qui commence doucement, très doucement. En fait, un peu comme une locomotive vapeur, il lui faut du temps pour prendre de la vitesse (130 pages en ce qui me concerne) et ensuite plus rien ne l'arrête…ni n'arrête le lecteur !



Il faut que je reconnaisse qu'avec Thilliez, qui est en général une valeur sûre, je ne lis pas les quatrièmes de couverture. Je plonge dans un Thilliez sans avoir rien lu avant ni d l'histoire , ni du contexte. Et pour ce roman ça a encore été le cas.

Et j'ai évolué de surprise en surprise.





L'écriture de l'auteur est égale a elle même, fluide, addictive a souhait , agréable .

Le scénario est aussi a l'image de ce que fait habituellement l'auteur: terriblement efficace et plein de suspens. On y retrouve l'indescriptible très bien décrit par cette plume formidable : l'horreur est bien présente , mais c'est surtout le côté sombre de l'humain qui prime.



Et puis j'aime bien les petits clins d'œil… j'irais même jusqu'à dire que Franck Thilliez fait son Stephen King avec ce roman. Et le petit hommage en douce aux copains d'écriture n'est absolument pas pour me déplaire.



Avec un début un peu trop lent pour moi, ce roman gagne en intensité aux fils des pages pour devenir complètement addictif. Un très bon Thilliez.







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Luca

Avec ce nouveau roman Frank Thilliez frappe fort, même très fort. Je pense même que c'est son meilleurs roman, le plus abouti a mon sens..



Il jongle admirablement bien avec son intrigue et les questions que peuvent se poser les lecteurs.



Un des thème phare de ce roman : les lois bioéthiques et tout ce qui tourne autour. C'est l'occasion de poser les bases d'une réflexion, et de voir ou commence et ou s'arrête l'éthique des êtres humains.



Je suis vraiment conquise par ce roman. Les personnages sont très travaillés , et l'auteur a laisser la place a d'autres personnages que Sharko et Lucie. Ils les a fortement humanisé , ce qui fait qu'on s'y attache fortement.



La plume de l'auteur est magique et addictive. J'ai tourné les page sans m'en rendre compte.

Et puis, il faut bien l'avouer j'ai trouvé Frank Thilliez plus poussé dans la violence qu'a son habitude… doit-on y sentir l'influence des nouveaux auteurs de thriller ?

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Le manuscrit inachevé



J'ai le regret de vous annoncer qu'Antyryia s'est jeté par la fenêtre du troisième étage hier, et qu'il a atterri la tête la première sur le macadam. Autant vous dire qu'il n'en restait plus grand chose.

Je suis sa tante Harriette.

Mon neveu passait énormément de temps sur Babelio et même s'il n'a pas eu le temps de terminer sa dernière critique, je tenais à lui rendre hommage en vous restituant ce qu'il a eu le temps de rédiger à propos du récent roman de Franck Thilliez.



Il était pourtant tellement heureux le samedi 28 avril ! Il avait été à la médiathèque de Dainville où était organisée la sortie en avant-première mondiale du manuscrit inachevé et il était revenu tout rayonnant avec sa petite dédicace.

Il m'a notamment raconté que l'adaptation du film Puzzle avait été tournée et devrait être en salle courant 2019.

Il m'a appris qu'avec ce nouveau roman se déroulant entre la côte d'Opale et la région grenobloise, entre mer déchaînée l'hiver et montagnes enneigées, Thilliez avait essayé de créer un thriller à l'ambiance oppressante. Un roman dans lequel il avait procédé à une sorte de mise en abyme puisqu'un de ses personnages était également auteur de polars.

L'écrivain avait également annoncé que surprendre ses lecteurs, qui le connaissent bien désormais, était de plus en plus difficile mais qu'il avait essayé de les manipuler encore une fois en raisonnant différemment, en se mettant à leur place, pour que la surprise soit toujours au rendez-vous même chez les plus fidèles de ses fans.

Il m'a même fait part de l'intervention de l'adjointe au maire, dont le discours pertinent a permis de savoir que la lecture était une passion préférable à l'addiction aux tablettes ou aux films X ( sans blague ? ).



Et il s'est ensuite plongé dans son roman.

Il est resté enfermé chez lui, couvrant son cahier de notes, de réflexions, de formules mathématiques. Avant de s'arrêter à une vingtaine de pages de la fin et de se jeter par la fenêtre, encore incapable de résoudre l'énigme concoctée par le maître français ès thriller.

Je vous restitue donc au mieux le début de sa critique, qui devient de plus en plus chaotique au fur et à mesure.



* * *



En un mot : Vertigineux.

Pas de grande enquête scientifique en compagnie de Sharko et Hennebelle cette année, mais un one-shot à la construction magistrale. Rêver était déjà impressionnant de maîtrise en jouant avec les rêves et le temps, L'anneau de Moebius l'était également avec ses fenêtres futuristes, mais ici on est encore un cran au-dessus.

Le roman ne demande cependant qu'une seule fois un léger effort de la part du lecteur.

"Tu écris des choses tellement ... complexes et ... horribles."

Il y a donc plusieurs récits à l'intérieur du récit, et cette mise en abyme prend toute son ampleur au chapitre 4.

En effet, Léane Morgan, l'une des principales protagonistes du roman, est elle aussi un auteur de thrillers, qui plus est son dernier titre s'intitule le manuscrit inachevé. Et c'est la trame importante de son livre qui nous est alors révélé, elle même mettant en scène un auteur de thrillers avouant ses propres meurtres dans un roman inachevé. Dans un plagiat assumé de Misery de Stephen King, l'auteur sera séquestré par une institutrice qui l'obligera à écrire la fin de son livre, le torturera, et publiera finalement à son compte les aveux d'un véritable meurtrier.

"C'est de la fiction dans la fiction, vous voyez, ça reste donc de la fiction."

Sauf que vous retrouverez de nombreux éléments de cette histoire d'apparence très secondaire dans le récit principal. Comme des échos, des poupées russes qui n'en finiraient pas de s'empiler.

C'est comme si à l'intérieur d'une critique je publiais une autre critique, on ne serait pas sorti de l'auberge !

- - -

Salutations à toute la communauté Babelio.

Je profite qu'Antyryia se soit endormi pour vous dire rapidement ce que j'ai pensé du Manuscrit inachevé. Je suis sa compagne, Antyryiette.

Alors je ne vais pas vous rédiger quinze pages comme certains ( je ne vise personne, lol ), juste vous dire que le nouveau Thilliez est juste Fa-bu-leux, que je n'ai pas pu décrocher. J'ai vraiment vécu avec tous les personnages, je me suis faîte é-cor-chée, am-pu-tée, é-nu-clé-ée, en bref j'ai pris mon pied !

Je le déconseille aux âmes sensibles mais si vous avez envie d'une énigme bien tordue qui mettra vos nerfs et vos neurones à rude épreuve, foncez !!!

Vous allez vous faire char-cu-ter ! mdr ! ( 1 )

- - -

Il s'agit probablement du thriller le plus sanglant, le plus tordu et le plus éprouvant de l'auteur depuis ses premiers romans.



Deux histoires apparemment non liées constituent les trames du roman.



La première se déroule à Berck et ses environs et concerne donc cette femme écrivain, Léane. Voici quatre ans que sa fille Sarah a disparu. Et sa mort ne fait pour elle aucun doute puisque Andy Jeanson, meurtrier en série, était sur les lieux lors de la disparition. Derrière les barreaux depuis deux ans maintenant, il n'a cependant pas encore révélé l'emplacement du corps aux forces de l'ordre. Le manuscrit inachevé, le dernier roman de Léane, était comme une façon d'exorciser sa douleur, tandis que rien n'allait plus avec Jullian, son conjoint.

Ce dernier a refusé de croire à la mort de son enfant et a persisté à enquêter de son côté, s'acharnant au-delà de toute raison à croire à l'impossible. Le couple a fini par se séparer, leur façon de gérer la douleur étant trop différente. Qu'a découvert exactement Jullian ces dernières années ? Il est incapable de nous le révéler puisque suite à une agression, il a perdu la mémoire.



La seconde histoire se déroule au même moment, d'abord en Isère puis un peu partout en France.

Cette fois-ci le couple est formé par deux policiers : Vadim Morel et Vic Altran.

Le second a pour particularité de ne jamais rien oublier, pas le moindre évènement ou chiffre, à la façon de la jolie Poppy Montgomery dans la série Unforgettable.

"Vic souffrait d'hypermnésie, une faculté de tout retenir ou, plutôt, de ne rien oublier."

Beaucoup moins joli que l'actrice australienne : le cadavre qu'ils vont retrouver dans le coffre d'une ford grise accidentée. Une femme dont on a prélevé la peau du visage, les yeux, et dont on a tranché les deux mains. Afin de la rendre méconnaissable ? Les ramifications de leur enquête, qui ne fait que commencer, n'auront de cesse d'étendre leurs tentacules en formant une intrigue très dense dont il faudra démêler chaque fil. Pour quelle horrible vue d'ensemble ?

De quoi vous rendre complétement dingue ...



A partir de là la critique devient beaucoup plus confuse et consiste simplement en une série de notes prises rapidement. ( 2 )



- Deux histoires. Deux policiers surnommés V & V. Léane et son pseudo Enaël. Un amnésique et un hypermnésique. Tout marche par deux ? Pile ou face ? Deux tueurs ? Chambre 222. Il faut que je relise la page 22 et la page 222, l'indice qui me manque est forcément là, ça ne peut pas être un hasard.



- Un 4 X 4 parmi les véhicules cités.

4 X 4 ça fait 16.

16 X 16 = 256.

Et 256 c'est la moitié de 516 ! Comme par hasard c'est le nombre de cheveux qu'envoyait Andy Jeanson aux parents de ses victimes. 516 tueurs ?



- Tous ces personnages empruntés à Conan Doyle ... Watson, Moriarty, Adler ... Mais où est l'inspecteur Lestrade ?



- "Il y a forcément une explication à tout ce qui se passe." Mais laquelle ? Encore un indice, Jean-Pierre !



- Pizza, coca, eau, yaourts, pâtes, fromage, ketchup, dentifrice ( 3 )



- Toute l'histoire se passe aux alentours du réveillon de noël, qui ne sera pas festif pour tous les personnages. Le père noël pourrait-il être impliqué ?



- Et pourquoi tous ces palindromes surlignés ? DVD, Mammam, ressasser, Engage le jeu que je le gagne, 2882 ( le code de l'alarme ) et bien sûr Rêver : Thilliez n'en n'est pas à son coup d'essai et il est obsédé par les palindromes depuis longtemps.



- "Il ne faut pas toujours chercher derrière les écrivains de thrillers des êtres tourmentés ou des psychopathes." Et si l'auteur avait écrit ça pour que justement, on ne se méfie pas des romanciers ? Pour détourner notre attention ? S'il avait fait le coup ?

N'est-il pas question d'un auteur qui avoue tous ses crimes de façon détournée en écrivant un roman ?

Et si c'était ce qu'avait fait Franck Thilliez dans une ultime mise en abyme ? Avec la complicité de Caleb Traskman ?



Mais non ça ne colle pas comme scénario...

La réponse est sûrement dans la douleur.

"Jusqu'où pouvait-on aller dans la souffrance qu'on s'infligeait ?"

Je vais bientôt le savoir. Je vais ouvrir ma fenêtre et me précipiter dans le vide. Tout devrait alors me paraître évident.



* * *



"Il y avait, dans cette histoire, des noeuds plus obscurs, plus compliqués que ce qu'elle pouvait imaginer."

Autant vous l'avouer, ces noeuds, mon neveu ne les a jamais défaits même si quelques unes de ses réflexions étaient justes.

Paix à son âme.

Même s'il n'était pas très futé, c'était pas un mauvais bougre.



J'ai lu à mon tour ce fameux manuscrit inachevé qui l'a rendu complétement fou, et je dois dire qu'il m'en aura fallu du temps pour résoudre l'énigme, alors que tout était sous mon nez quasiment depuis le tout début ! Mais la réponse ne m'a sauté aux yeux que juste avant les révélations finales.

C'était vraiment un grand moment de lecture dont j'ai aussi bien apprécié le déroulé que la construction. Qui m'a parfois rappelé Hell.com de Patrick Senécal, avec ses entrées dans le Darkweb.

Le suspense a été omniprésent, Thilliez a réalisé un véritable travail d'orfèvre encore une fois où chaque petit détail prend tôt ou tard toute son importance.

Tout en nous malmenant, il nous permet de nous poser les bonnes questions au fur et à mesure que l'intrigue prend de la hauteur.

Je regrette simplement que la psychologie des personnages ne soit qu'effleurée au profit des multiples rebondissements. Quant à la fin, j'avoue qu'elle m'a laissé un goût amer, à la fois par son manque d'originalité, et parce qu'elle se base en partie sur une improbable coïncidence difficile à anticiper, alors que tout semblait pourtant jusqu'alors calculé au millimètre près.

Le manuscrit inachevé n'en demeure pas moins un très bon Thilliez qui propose un roman aussi original que marquant. Certaines scènes atroces, certaines perversions également, vont longtemps me rester en tête !





( 1 ) : Antyryia vivait pourtant seul à ma connaissance. Crise de somnambulisme ou tendance schizophrénique ? ( ndH )

( 2 ) : ndH ( note de tante Harriette )

( 3 ) : Je pense que mon neveu avait commencé à préparer une liste de courses. Il n'a jamais eu une alimentation très saine. Mais comme c'était dans son carnet, dans le doute, j'ai préféré vous restituer l'intégralité de ce que j'ai pu reconstituer. ( ndH )





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La chambre des morts

Sylvain et Vigo sont amis, collègues et compagnon des déboires économiques de leur société. En effet, suite à un remaniement, nos deux amis se retrouvent à devoir pointer au chômage. Ne retrouvant pas du travail, Sylvain et Vigo, plein de rancœur, se rendent à leur ancien lieu de travail pour y taguer quelques injures. Une fois cette tâche terminée, ils reprennent la voiture tout feu éteint et roulent à vive allure. Et là... CHOC ! Ils ont heurté quelque chose... ou plutôt quelqu'un. Que faire ? Nos deux énergumènes ne sont pas d'accord, mais un sac contenant 2 millions d'euros règle le problème : ne rien dire et faire disparaître le corps.

Rapidement, Sylvain et Vigo découvrent que cet homme n'était pas là par hasard. Il venait apporter la rançon de sa fille enlevée. Cette dernière est retrouvée assassinée. Les monstres sont par contre bien décidés à obtenir leur argent. Vigo et Sylvain l'apprendront de manière sanglante.

Lucie Hennebelle, jeune maman et brigadier est bien décidée à traquer et mettre fin aux agissements de ce monstre. Surtout qu'une autre jeune fille diabétique vient d'être enlevée...





Relecture de cet ouvrage qui m'avait glacé le sang à sa sortie. J'avais envie de retourner dans les premières oeuvres de Thilliez afin de me remettre dans l'ambiance et voir si cela se tenait encore. La seconde lecture et le fait de connaître la trame n'enlèvent rien à la qualité du livre. Franck Thilliez maîtrise magistralement sa plume et nous offre un magma d'horreur, de suspens et de stress incroyable. 😈 Dès les premières pages, le ton est donné avec l'enlèvement de la petite. Le final est tout aussi machiavélique avec une scène décisive et un enterrement en épilogue. C'est bien pensé, c'est angoissant, c'est du Thilliez.





Un thriller haletant et prenant ! C'est simple, vous ne pouvez le lâcher puisque chaque chapitre se termine avec de nouveaux éléments vous donnant envie de poursuivre votre lecture. Pas de description en longueur, pas de bla-bla inutile, Franck Thilliez sait exactement où il souhaite amener son lecteur et cela se sent. À partir d'une situation de départ assez commune comme le licenciement pour difficultés économique de deux bons hommes, le cadre bascule petit à petit de manière angoissante avec des personnages bien sous tout rapport faisant fi de leur morale et une descente en Enfers.





Si vous aimez les animaux, ce livre n'est vraiment pas fait pour vous. Si vous avez envie, de lire avant de vous endormir... ce livre est à proscrire sous risque de cauchemar !😈

Si vous avez par contre envie de lire un bon thriller, celui-ci fait partie des valeurs sûres. 😈

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13 à table ! 2021

13 à table ! - 2021- 13 auteurs - Éditions Pocket - Lu en décembre 2020 - 5 €



Tout d'abord, je présente le petit mot signé Les Restos du coeur,

"Chères lectrices, Chers lecteurs,



7 ans, en amour c'est dit-on, une étape. Ce premier amour que nous vivons avec le monde du livre passe cette année ce cap symbolique. Nous nous retrouvons pour cette 7è éditions de "13 à table ! ", avec toujours autant d'envie et d'engagement de toute la chaîne du livre, des métiers artistiques aux métiers techniques. Depuis le début de cette aventure, près de 5 millions de repas supplémentaires ont pu être distribués aux personnes accueillies par les Restos du Coeur, grâce à eux, grâce à vous!

Un premier amour est le thème de cette éditions, partons cette année alors sur les routes de nos sentiments et de nos sensations".



Bonjour à vous !

C'est le premier livre de nouvelles "13 à table" que je lis, j'ai vu qu'il y en avait déjà eu six ! Chaque livre acheté procure 4 repas aux restos du coeur, donc un bon moment de lecture et une B.A. en cette fin d'année 2020 sinistre pour tellement de gens.



Je ne ferai pas une chronique de chacune des 13 nouvelles de 13 auteurs-autrices différents-es, autour du thème "un premier amour".



Dans l'ensemble, je les ai bien aimées, plus particulièrement celle de :

Jean-Paul Dubois - Une belle vie avec Charlie - elle arrache des larmes.

Frank Thilliez - Un train d'avance - un voyage étonnant dans le temps François D'Epenoux - 1973, 7è B - touchante



J'ai moins apprécié celle de :

Maxime Chattam - Big Crush ou le sens de la vie, le style peut-être.

Philippe Besson - Un film de Douglas Sirk - je ne saurais dire pourquoi.



Dans l'ensemble j'ai lu ce livre avec plaisir, il ne faut pas croire que ce sont des histoires à l'eau de rose " tout ne finit pas bien dans le meilleur des mondes, loin de là.



J'ajoute que la couverture est de Riad Sattouf, un ciel bleu, un nuage blanc qui sert de coussin de lecture à un personnage allongé à plat ventre et lisant, 3 coeurs rouges au-dessus de sa tête et un peu plus bas, la Terre.



Un livre à s'offrir, à offrir, une bonne action et un bon moment de lecture, voilà qui permettra à 4 personnes de faire un bon repas , n'hésitez pas.





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Puzzle

Pourquoi tant de haine m'sieur Thilliez, hein, dis, pourquoi ?



Je ne sais pas si ça vient du temps pourri ou bien d'un moral battant pavillon noir depuis quelques temps mais je supporte de moins en moins la Thilliez's touch hors contexte policier.



Non pas qu'un auteur doive se cantonner à un seul genre, bien au contraire, seulement n'est pas couteau suisse qui veut.



Ding dong, c'est l'heure du clin d'oeil au sponsor.

Aujourd'hui, l'ami Biactol va devoir livrer un combat perdu d'avance face aux multiples points noirs parsemant allègrement ce roman.



Premier chantier de taille, l'absence totale d'originalité.

Prenez 8 candidats à la fortune. Enfermez-les dans un endroit censé foutre les jetons, un ancien hôpital psy devrait faire l'affaire, parsemez cette course au trésor de faits plus ou moins sanguinolents histoire de sortir le courageux lecteur d'une léthargie frôlant le coma éveillé et croisez les doigts bien fort en espérant ce même lecteur atteint d'un alzheimer foudroyant qui pourrait, auquel cas, lui faire penser qu'on touche au sublime tant par la singularité du propos que par l'énergie qui s'en dégage. Manque de bol, j'ai déjà en tête une dizaine de slasher du même tonneau d'où un désintérêt presque immédiat pour la resucée sauce Thilliez.



Ajoutez à cela une absence de rythme coupable qui ferait passer Mon Derrick Chez les Nudistes pour le film d'action de l'année, la coupe est pleine, la déception est totale, le bouquin déjà relégué aux oubliettes...



Puzzle avait pour ambition de vous balader aux confins de la folie, il ne sera finalement qu'un interminable chemin de croix poussif.

Plaisir de lecture, 5/20, en souvenir de feu pot de N*****a, modèle 1 kg, qui me tint compagnie en ces heures de misèèèè-re.

On compense comme on peut...



PS : si une bonne âme avait un remède contre le mal de foie, ça urge !

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Le syndrome [E]

Franck Thilliez nous a habitués à du grand art dans ses précédents romans, notamment dans le dernier que j'ai lu, "l'anneau de Moebius". Cette fois-ci, avec "Le Syndrome E", il a passé un cap et nous offre une intrigue bien plus alambiquée que lors de ses précédents romans.



Pour un fois, le roman ne traite pas d'un tueur en série, mais plutôt d'une série de meurtres. La différence est subtile, mais si vous avez lu le roman, vous me comprenez. Pour la première fois, il réunit ses deux personnages fétiches, a savoir Franck Sharko dont on a suivi les mésaventures dans déjà trois romans, et Lucie Henebelle que l'on a appris à connaitre à travers deux romans.



Au début du roman, on suit alternativement l'enquête de Sharko, et celle de Henebelle, qui, vous vous en doutez, vont finir par se rejoindre pour former une seule et même enquête d'une grande complexité. Les intrigues sont diverses, et le dénouement ne se laisse pas deviner si facilement tant les idées des malfaiteurs nous paraissent incroyables.



"Le Syndrome E" est le premier tome d'un Diptyque consacré a la violence, la suite étant "Gataca". Néanmoins, l'intrigue est bel et bien terminée à la fin de ce roman, car ce qui relie les deux romans, c'est la relation entre Sharko et Henebelle et surtout le final explosif.



Pour l'instant, parmi toutes mes lectures de Franck Thilliez, ce roman devient mon favori. Cet auteur a le talent incroyable de nous plonger dans un monde inconnu, avec beaucoup de talent, afin que l'on comprenne toutes les subtilités de l'intrigue, sans pour autant avoir le sentiment d'assister à un cours de criminologie.



On reproche souvent à Franck Thilliez ses scènes macabres, trop de violence, trop d'horreur, j'ai même lu quelque part, quelqu'un qui disait que ce genre de choses ne pouvait pas arriver, chez nous en France. Malheureusement, quand on connait l'auteur et que l'on lit ses préfaces et posts-faces, on sait qu'il adoucit les choses pour que se soit lisible. On sait qu'il travaille en compagnie de la police ou il passe un temps incroyable à prendre des notes, a assister à des autopsies. Voilà pourquoi ses romans sont crédibles, parce que l'auteur prend la peine d'aller sur le terrain, et ce qu'il met dans ses romans est proche de la réalité.



Une dernière chose pour les non-initiés a Franck Thilliez, je vous déconseille de commencer par ce roman si vous n'avez pas lu les quatre précédents où l'on suit les aventures de Sharko et Henebelle. Les personnages jouissent d'un lourd passé et vous les trouveriez sans doute sans consistance, hors, ils prennent de plus en plus de poids au fil de leurs aventures.



Si vous souhaitez tester Franck Thilliez hors continuité, prenez des romans ou ses deux protagonistes n'y sont pas comme "Vertige" ou "l'Anneau de Moebius". Si toutefois, vous voulez faire connaissance avec Franck Sharko, commencez par le début avec "Train d'enfer pour ange rouge". Pour Lucie Henebelle il vous faudra commencer par "La chambre des morts."



Sur ce, je file lire "Gataca" !!
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1991

Le petit dernier de Franck Thilliez ou il nous raconte la première enquête de Sharko au 36.

Le petit bleu du service ne va pas être épargné.



Si l'écriture de Franck THilliez est toujours aussi addictive, j'ai trouvé le scénario un peu moins bien bâtit que d'habitude. L'auteur me laisse rarement entrevoir la chute, mais ici ce ne fut pas le cas. J'avais un peu (beaucoup) anticipé l'épilogue.



Un peu embêtée aussi car Stephen King a écrit il y a bien longtemps une nouvelle dont le nom m'échappe, avec comme trame un monsieur intoxiqué à la tétrodotoxine qui se faisait autopsié vivant. Et du coup j'ai eu l'impression de lire un remake de cette nouvelle à la sauce Thiliiez

Par contre, avec mes origines de nordiste, j'ai apprécié le petit dépaysement à Bruay la Buissière, ou s'est malheureusement passé un drame que Franck Thilliez nous raconte avec brio.



Sans m'être réellement ennuyée lors de cette lecture, je regrette juste que la qualité du scénario ou du moins l'intrigue n'ai pas été à la hauteur de mes attentes.



Je vais mettre cela sur le dos de Sharko, le jeune flic n'avait pas l'expérience qu'il a aujourd'hui... l'auteur s'est adapté à son personnage ( on trouve des excuses comme on peut).



Une lecture en demi teinte.
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Vertige

♫Mon légionnaire attend qu'on l'shunte

Et la tranchée vient d'être repeinte

Écoute, si ça continue j'vais me découper

Suivant les points, les pointillés

Vertige de l'amour

J'ai dû rêver trop fort

Ça me prend les jours fériés

Quand Gisèle clape dehors♫

-Alain Bashung- 1980-

---♪----♫----😱----🥶----😱----♫----♪---



Des cris....des froids....

12x12, Sang car hante quatre à quatre

Ils recomptent sur le bout des doigts

Gobe les, l'araignée a bien quatre paires de pattes

Sur leur sort, faut pas trop qu'on s'apitoie

Capacité à fuir les problèmes

----'Energ-humaines'----Spasmes de haine

Instinct, sentiments et pensées reviennent

Ces actes qui échappent à toute rationalité

Réflexes Pavloniens impossibles à refouler

Des éboulements,

De la pierre, de la glace,

Ce gouffre est vivant...

Quelques chutes de glace sont à prévoir

n'oubliez pas vos parapluies d'acier

Sans l'indispensable lumière tout reste désespoir

Orbe de silence et Obscurité

Vos désirs sont désordres

♪Les circuits sont niqués

Puis y'a un truc qui fait masse

Le courant peut plus passer

Non mais t'as vu ce qui passe !?♪

Quoi que vous lisiez

Pour ces mots de haute voltige

La puissance de cet imaginaire

A t' en rendre le vertige

Sur ma plus haute étagère

Maintenant Franck, Thilliez....🤭
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Rêver

Quel roman, quel manichéisme dans la narration.



Si le personnage principal ne sait plus si elle rêve ou si elle est dans la réalité, il faut bien avouer qu'il en va de même pour le lecteur.

Je n'ai jamais connu cette sensation de mêler rêve et réalité et pourtant cela arrive à certain (on en a parlé sur une autre critique avec mon ami bazar.. j'en profite pour le petit clin d'œil ), mais j'ai plongé complètement dedans.



L'écriture de Franck Thilliez est prenante et angoissante à la fois. Il sait tenir son lecteur en haleine. De plus l'exercice de style, qui joue avec l'ordre chronologique ne nuit en rien a l'intrigue, bien au contraire. Seul petit bémol peut être de ce fait des redites un peu trop nombreuses.

Et puis il faut que j'avoue que j'adore finir un chapitre en me disant " et bien non, je ne peux pas m'arrêter là , il faut que je continue"... et pourtant j'ai autre chose à faire d'important. Et de ce fait ce beau pavé se lit tout seul.. les pages se tournent sans qu'on s'en aperçoive. Alors bien sur on se doute parfois de ce qui va ou peut arriver, mais c'est tellement bien mené qu'on n'en veut pas du tout à l'auteur d'avoir laissé des indices un peu trop parlant un peu trop tôt.



Et quel meilleur moyen pour commencer l'année par un coup de cœur et un tel roman.
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