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Citations de Frédérick Rapilly (35)


Elle cligna des yeux. Une seconde. Deux... La pièce était bien réelle. Quelqu'un avait souffert ici avant de mourir en suppliant son tourmenteur de l'achever.
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C'est ce qu'a ressenti Marc pendant longtemps. Se laisser couler. Oublier. Se faire oublier. Mais les choses changent. Il se surprend à se sentir excité par la traque menée depuis quelques jours. Comme si la vie l'avait réinvesti alors qu'il piste des mortes. Comme si l'action pouvait finalement servir de baume à une souffrance indicible.
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« Nous n’avons pas fait trop de vagues pendant l’été. Avant de partir en tournée avec Duran Duran au début de l’année 1982, nous n’avions joué que six fois live concert ! Si vous passez des mois et des mois à fouiner dans les clubs londoniens pour vous faire connaître, vous risquez de vous rendre trop disponible pour les maisons de disques. Ils ne prennent pas le temps de venir vous voir parce qu’ils savent qu’ils pourront toujours venir une autre fois. » Talk Talk opte donc pour une stratégie de la rareté.

Que la fête commence, p. 32
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Londres, 1977. Ville, centre du monde contemporain ? Capitale de l’univers connu et inconnu ? Pour certains, oui...

(Presque) Punks, p. 15
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Le souffle court, Katie dévisageait le rédacteur en chef adjoint, cherchant un contact visuel, guettant ses gestes avant qu'il ne poursuive. En la comptant, ils n'étaient que quatre dans la pièce, un bureau du journal plongé dans un début de pénombre maintenant que le jour commençait à s'enfuir. Nul ne soufflait mot. Katie attendait. C'était comme si le Mal s'était brusquement invité au milieu de leur petite assemblée, une présence indicible mais insidieuse. (p.42).
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Le disque illustré par le fidèle James Marsh atteindra la 26e place des ventes en Grande-Bretagne, et ne cessera de renforcer au fil des ans son statut d’album culte, cité en référence par maints et maints artistes. Mais Talk Talk n’est plus, ne sera plus. Lee part. Tim aussi. Il ne reste plus que Mark. Et Mark peut-il encore s’incarner dans Talk Talk ?

Satori noir, p. 114
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D’habitude, Marc prenait plaisir à faire cette route qui longeait le Golfe du Morbihan, une petite mer intérieure agitée de courants violents large d’une vingtaine de kilomètres. Selon la légende, les lieux comptaient autant d’îles que de jours dans l’année. En réalité, il n’y en avait que quarante.
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Avec les pointes de leurs armes improvisées, les trois copains poussèrent les fillettes sur le chemin. Celui-ci montait en pente douce, puis amorçait un nouveau coude en arrivant à la hauteur d’une grosse plaque de schiste rouge. Là, le glougloutement de l’eau signalait qu’un ruisseau se faufilait entre les mousses et les fougères. Lucas prit de l’avance sur le groupe. Comme Manon, sa sœur, il connaissait déjà l’endroit. S’il se souvenait bien, l’Arbre d’Or était un peu plus haut. Masqué par une rangée de chênes. Juste après ce virage.
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- Nous sommes entrés dans la société du spectacle, l'ère de la téléréalité, des attentats spectaculaires et de l'image qui tue. ... Il faut frapper fort pour marquer durablement les esprits et laisser sa marque dans ce bas monde.
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"Écouter" Disintegration" est à peu près aussi amusant que de se faire amputer d'une jambe... comment un groupe aussi dérangeant et déprimant peut-il être aussi populaire ? "
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Il s'est avéré que Xavier [l'éditeur de l'auteur] était un fan, même plus que cela, un zélé zélote de Spirit of Eden et Laughing Stock, et plus encore de l'album solo de Mark Hollis. Quand j'ai commencé à réfléchir à ce livre, il était encore en vie. L'annonce de sa disparition le 25 février 2019 nous a amenés à nous interroger, mais très vite, nous avons décidé de continuer. Le but n'avait jamais été de rencontrer Mark Hollis, mais de raconter sa trajectoire, et il n'existait pas, il n'existe pas d'autres livres (à l'exception de l'album en anglais Spirit of Talk Talk) racontant cette histoire.

Avant-propos, p. 11
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« Avant l'émergence du punk, reconnait Mark Hollis avec lucidité, je n'aurais jamais pu imaginer décrocher un contrat avec une maison de disques. Mais avec le punk, c'est devenu : si tu penses que tu peux jouer de la musique, alors tu peux jouer. »

(Presque) Punks, p. 20
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Quand Xavier, mon éditeur, m’a demandé sur quel groupe j’aimerais écrire un livre, nous étions en 2018, et j’ai répondu : « Talk Talk ! J’ai toujours aimé leur musique mais ce qui me fascine, c’est que Mark Hollis ait un jour, comme ça, décidé de quitter la musique. J’aimerais bien partir à sa recherche, sans forcément le trouver, le débusquer, mais me mettre dans ses traces pour essayer de comprendre sa trajectoire. Il me fait penser à un marin comme Bernard Moitessier, qui, alors qu’il était annoncé vainqueur de la première course autour du monde en solitaire, a décidé d’abandonner la course pour naviguer à son rythme. »

Avant-propos, p. 10-11
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Marc Torkan profita d’une dernière vague pour se laisser glisser jusqu’au rivage. À quelques mètres du bord, il se releva et sortit de l’eau fraîche – seize degrés – en courant, son surf, un mini-Malibu orange et noir, bien calé sous son bras. Quand il fut sur la grève, il s’accroupit, défit le leash, une sorte de fine laisse en plastique scratchée à son pied droit qui le reliait à la planche, l’enroula rapidement autour des trois dérives et remonta la plage en pente douce. Il sentait ses pieds s’enfoncer dans le sable gris mêlé de grains de mica.
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Le sang coagulé formait de larges plaques brunâtres sur le corps livide. Yeux grands ouverts, bouche tordue, une jeune femme poussait un cri que nul ne pouvait plus entendre.
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Le tronc mort se divisait en deux branches épaisses. Elles formaient un U effilé dont les pointes évoquaient les bois d’un cerf ou plutôt les cornes d’une antilope africaine. Agenouillé, bras écartés, un cadavre dénudé était suspendu aux branches, dans un horrible simulacre de crucifixion. Depuis le haut des cuisses jusqu’au torse, de multiples plaies, brûlures et perforations le recouvraient.
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Lucas n’avait pas bougé. Comme pétrifié. Il fixait intensément la direction de l’Arbre d’Or.

— Hé Lucas, tu as vu un monstre ? le taquina Baptiste.

L’enfant ne disait toujours rien. Il avait la bouche ouverte, mais aucun mot ne franchissait ses lèvres. D’un coup, son visage avait blanchi. Comme vidé de son sang. À leur tour, les enfants contemplèrent l’Arbre d’Or.

Aussitôt, les rires cessèrent.
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BANG !
La drogue irradia dans son cerveau.
Explosion sous le crâne.
Une éponge en limaille de fer lui racla lentement, méthodiquement l’os de la calotte interne.
Hua aurait dû hurler de douleur, crier à s’en faire péter les cordes vocales…
… Bien-être absolu.
Un court instant, elle se tétanisa. La sérotonine se rua dans son corps, déclenchant un long flot de plaisir. Elle essaya de contrôler la sensation.
TOOM-TOOM-TOOM.
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Maintenant, elle avait soif. Très soif.

Mais l'idée de faire la queue une demi-heure devant les toilettes pour femmes avant de pouvoir laper un filet d'eau tiédasse au robinet la découragea. Et puis le « son » était trop bon.
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Le cachet bleu gobé une heure plus tôt avec une gorgée de boisson énergétique commençait à faire son effet. La jeune fille sentait une boule de chaleur s’accumuler peu à peu au-dessus de l’estomac. La sensation devenait agréable. Hua avait la gorge sèche. Brusquement, elle s’arrêta de danser, avala sa salive et passa la langue le long de ses lèvres pour les humecter.
Maintenant, elle avait soif. Très soif.
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