Ce livre est intéressant lorsqu'il nous parle de musique. le problème, c'est que l'auteur veut tellement faire étalage de ses connaissances qu'il nous bombarde de noms de groupes, références, catégories et cette avalanche de détails plus ou moins pertinents tue la capacité d'évocation du récit. Ce qui faisait de Talk Talk un groupe unique, c'était d'abord sa capacité à générer des ambiances. Eh bien l'auteur ne s'en est clairement pas inspiré dans sa prose. Et dire que son titre est : « L'art de l'effacement » !
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« Nous n’avons pas fait trop de vagues pendant l’été. Avant de partir en tournée avec Duran Duran au début de l’année 1982, nous n’avions joué que six fois live concert ! Si vous passez des mois et des mois à fouiner dans les clubs londoniens pour vous faire connaître, vous risquez de vous rendre trop disponible pour les maisons de disques. Ils ne prennent pas le temps de venir vous voir parce qu’ils savent qu’ils pourront toujours venir une autre fois. » Talk Talk opte donc pour une stratégie de la rareté.
Que la fête commence, p. 32
Quand Xavier, mon éditeur, m’a demandé sur quel groupe j’aimerais écrire un livre, nous étions en 2018, et j’ai répondu : « Talk Talk ! J’ai toujours aimé leur musique mais ce qui me fascine, c’est que Mark Hollis ait un jour, comme ça, décidé de quitter la musique. J’aimerais bien partir à sa recherche, sans forcément le trouver, le débusquer, mais me mettre dans ses traces pour essayer de comprendre sa trajectoire. Il me fait penser à un marin comme Bernard Moitessier, qui, alors qu’il était annoncé vainqueur de la première course autour du monde en solitaire, a décidé d’abandonner la course pour naviguer à son rythme. »
Avant-propos, p. 10-11
Il s'est avéré que Xavier [l'éditeur de l'auteur] était un fan, même plus que cela, un zélé zélote de Spirit of Eden et Laughing Stock, et plus encore de l'album solo de Mark Hollis. Quand j'ai commencé à réfléchir à ce livre, il était encore en vie. L'annonce de sa disparition le 25 février 2019 nous a amenés à nous interroger, mais très vite, nous avons décidé de continuer. Le but n'avait jamais été de rencontrer Mark Hollis, mais de raconter sa trajectoire, et il n'existait pas, il n'existe pas d'autres livres (à l'exception de l'album en anglais Spirit of Talk Talk) racontant cette histoire.
Avant-propos, p. 11
Le disque illustré par le fidèle James Marsh atteindra la 26e place des ventes en Grande-Bretagne, et ne cessera de renforcer au fil des ans son statut d’album culte, cité en référence par maints et maints artistes. Mais Talk Talk n’est plus, ne sera plus. Lee part. Tim aussi. Il ne reste plus que Mark. Et Mark peut-il encore s’incarner dans Talk Talk ?
Satori noir, p. 114
Londres, 1977. Ville, centre du monde contemporain ? Capitale de l’univers connu et inconnu ? Pour certains, oui...
(Presque) Punks, p. 15
Lorsque l'on parle en bien du nouveau polar des éditions Critic : "Dragon noir" de Frédérick Rapilly. Et en bien de la librairie, ça fait vraiment plaisir.
Merci à La librairie La Griffe noire.