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Critiques de Fritz Leiber (142)
Le Cycle des épées, tome 3 : Epées et brumes

Un grand barbare nordique et un petit gus tout sec, des aventures pleines de monstres, de magie et de trésors… et tu te dis que cette liste a un air de déjà vu. Ah oui, ça… la recette du binome que tout oppose et l'univers de la sword and sorcery ont trouvé preneur. Sauf qu'ici on revient aux sources – l'ami Fritz fait partie des fondateurs du genre – avec des textes pas tout jeunes. Lovecraft en a lu certains, c'est dire si ça remonte ! A l'époque, Conan pointe à peine le bout de son nez, la sword and sorcery est encore balbutiante, le terme n'existe même pas. Aujourd'hui, Leiber n'a pas pris une ride (enfin, lui si, vu qu'il est mort à 82 ans, mais son oeuvre non), ses textes restent une base dans laquelle j'aime à me replonger.

La qualité du Cycle des Epées tient à deux choses. Dune… ah non, ça c'est Herbert… D'une, le monde de Newhon, avec la célèbre cité de Lankhmar appelée à devenir le modèle de bien des villes de fantasy. Si Leiber n'a pas inventé le concept de guilde des voleurs, c'est lui qui l'a popularisé. Pas sûr qu'il y ait des masses de cités à pouvoir rivaliser dans le genre, à part l'Ankh-Morpork de Pratchett.

De deux, Fafhrd et le Souricier Gris, ses héros pas manichéens pour deux sous. Ils ont plutôt un bon fond mais ne s'encombrent pas de principes moraux, de beaux discours et de valeurs classieuses. Un jour ils se vendent comme mercenaires, le lendemain ils cambriolent un temple, entre deux ils claquent leur blé en ripailles, godets et nénettes à la cuisse légère. On est donc loin des personnages propres sur eux d'un Tolkien, des preux chevaliers en blanc contre les vilains bandits en noir. Pas pour rien si le Souricier s'habille en gris. Pour faire un parallèle avec le cinéma, la sword and sorcery est à la high fantasy ce que le western spaghetti est au western à la papa avec ses cow-boys immaculés. Moins net, moins vertueux, moins moral… donc plus intéressant.
Lien : https://unkapart.fr/lectures..
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Le Cycle des épées, tome 2 : Epées et mort

Un grand barbare nordique et un petit gus tout sec, des aventures pleines de monstres, de magie et de trésors… et tu te dis que cette liste a un air de déjà vu. Ah oui, ça… la recette du binome que tout oppose et l'univers de la sword and sorcery ont trouvé preneur. Sauf qu'ici on revient aux sources – l'ami Fritz fait partie des fondateurs du genre – avec des textes pas tout jeunes. Lovecraft en a lu certains, c'est dire si ça remonte ! A l'époque, Conan pointe à peine le bout de son nez, la sword and sorcery est encore balbutiante, le terme n'existe même pas. Aujourd'hui, Leiber n'a pas pris une ride (enfin, lui si, vu qu'il est mort à 82 ans, mais son oeuvre non), ses textes restent une base dans laquelle j'aime à me replonger.

La qualité du Cycle des Epées tient à deux choses. Dune… ah non, ça c'est Herbert… D'une, le monde de Newhon, avec la célèbre cité de Lankhmar appelée à devenir le modèle de bien des villes de fantasy. Si Leiber n'a pas inventé le concept de guilde des voleurs, c'est lui qui l'a popularisé. Pas sûr qu'il y ait des masses de cités à pouvoir rivaliser dans le genre, à part l'Ankh-Morpork de Pratchett.

De deux, Fafhrd et le Souricier Gris, ses héros pas manichéens pour deux sous. Ils ont plutôt un bon fond mais ne s'encombrent pas de principes moraux, de beaux discours et de valeurs classieuses. Un jour ils se vendent comme mercenaires, le lendemain ils cambriolent un temple, entre deux ils claquent leur blé en ripailles, godets et nénettes à la cuisse légère. On est donc loin des personnages propres sur eux d'un Tolkien, des preux chevaliers en blanc contre les vilains bandits en noir. Pas pour rien si le Souricier s'habille en gris. Pour faire un parallèle avec le cinéma, la sword and sorcery est à la high fantasy ce que le western spaghetti est au western à la papa avec ses cow-boys immaculés. Moins net, moins vertueux, moins moral… donc plus intéressant.
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Le Cycle des épées, tome 1 : Epées et démons

Alors si j'ai bien compris les propos de ce maître de la fantasy, Mr Fritz Leiber, Le cycle des épées est le travail de toute une vie, de toute sa vie, et si aujourd'hui, il y a quelques renouvellements dans le genre, il semble qu'à l'époque et jusque dans les années 80, il imposa sa patte, son nom est recommandé et sonne fort pour les amateurs "d'héroïc fantasy". Je me devais donc de jeter un oeil sur ses écrits, et au détour de plusieurs envies, j'ai finalement décider de me plonger dans ces "longues nouvelles" qui forment un cycle très complet .... et je vais commencer ici à vous parler de la première histoire... "Epées et Démons", une belle entrée en matière qui a retenu toute mon attention, vite lu, j'ai trouvé beaucoup de modernité dans ce récit ....



Les premières pages sont à peine accrocheuses et on se demande un peu au début dans quel type d'histoire on s'aventure, on est perdu dans une histoire plutôt de coeur, et on attend... et puis passées quelques pages, on commence à rentrer dans l'aventure avec la véritable rencontre de Vlana et Fafhrd et celle du souricier et de sa compagne, l'équipe se forment et j'avoue que ce quatuor de voleurs m'étant au point un plan de "vol" (on ne parle pas d'avion là hein, bien sûr!) m'a tenu en haleine et m'a conservé l'oeil éveillé jusqu' à la fin de ce premier épisode...



L'écriture est un peu particulière au début, mais j'ai beaucoup aimé les descriptions nombreuses, mais pas pesantes, qui nous plongent à la fois dans un monde magique et féroce. Les dialogues sont parfois assez drôles et modernes, l'univers lui-même est intéressant et promet de belles suites...



Lankhmar, la cité où vont se rencontrer nos héros, a la densité et la force d'un personnage à part entière, on y décrit ses atouts et ses dédales, et j'ai pensé tout de suite à la cité de Wastburg de Ferrand, pas aussi joliment décrite ici, mais avec les mêmes ambiances, tantôt glauque et sombre, tantôt joyeuse et chaleureuse. Dans cet univers dirigé par des guildes puissantes, celle des voleurs est la plus respectée et la plus imposante, elle sera au coeur de cette aventure grâce à laquelle nous allons vivre la naissance de l'amitié entre nos deux jeunes héros, deux charmantes canailles, le souricier gris, versé dans la magie et et Fafhrd, un garçon plein de maladresse, ces anti-héros sont très" humains", leur humour et leur faiblesse les rendent très attachants.



Le ton semble assez léger et enjoué et cela masquera plus sourdement la montée en puissance de la magie et la fin surprenante de cette première nouvelle. Cette fin qui va permettre aux deux jeunes hommes, jusqu'ici pleins de vie et de fougue, de continuer l'aventure mais liés à présent par une souffrance qui déclenchera chez eux un besoin de révolte et de liberté envers une guilde des voleurs aussi corrompue que puissante. Je ne peux pas trop en parler ... mais plus on avance, et plus, on a l'impression de vivre une farce qui prend une tournure tragique, voire sinistre et improbable, une farce ignoble qui en l'espace d'une nuit va les transformer en détruisant leur innocence et leur insouciance de vivre. Franchement, mon coeur s'est serré à la fin du récit... Mais m'a donné aussi une grande envie de les suivre dans la suite ... Comme je ne veux pas dévoiler l'histoire, mes propos ont sûrement peu de sens, alors je vous invite a découvrir à votre tour, cette première aventure qui pose les bases de nos lectures actuelles en fantasy ...
Lien : http://fanfanlatulipe85.blog..
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Lankhmar - Intégrale, tome 1

Cette intégrale regroupe les 3 premiers tomes d'un cycle long et varié. A la qualité variable aussi.



Le premier tome est le roman de la rencontre de nos deux héros, les deux suivants sont le regroupement de leurs aventures, sous formes de nouvelles.



Le deuxième tome est à mon gout le moins bon, mais comme tout recueil de nouvelles, certaines sont vraiment meilleures que d'autres.



Les aventures sont variées, sans aucun lien apparent, ce qui laisse lire chaque histoire séparément, à son gré (et moi j'en ai besoin, je n'aime pas lire les nouvelles à la suite, j'aime bien faire des pauses entre chaque).

Les personnages sont très particuliers, mais j'ai souvent l'impression de les voir de loin, sans vraiment jamais compatir avec eux, une fois dépassé le premier tome. N'empêche que je les apprécie et que je trouve leur façon de vivre l'amitié fascinante. Ils sont aussi dissemblables que possible et pourtant, toujours là l'un pour l'autre (même de loin). Et puis ils sont ce genre de anti-héros, ivrogne, voleur, amateur de femmes, qui ne réfléchit pas deux fois avant de tuer quelqu'un mais qui ne va jamais trop loin. Et leurs défauts (la boisson et les femmes en tête) les amènent souvent à des péripéties loufoques.



Le style n'a rien de très notable (du moins en français, m'a-t-on dit, il parait que la traduction n'est pas de grande qualité, je ne sais pas).



Le plus notable dans cette saga reste l'ampleur du monde que l'on nous propose: des vrais dieux, des faux dieux, des sorciers, des guerriers, des guildes, des civilisations, avec leurs histoires, des méchants, des moins méchants, pas vraiment de gentil, ce monde est d'une richesse incroyable, tout est pensé.



Et même quand l'auteur ne veut pas s'attarder sur un point de l'histoire, le récit est présenté comme étant raconté par un tiers, bien longtemps après les exploits des héros, les inexactitudes et les manques sont dût au mauvais travail des historiens. Pour frustrant qu'est le procédé, il reste bien efficaces, et les différentes versions données par les "historiens" sont souvent cocasses.



En résumé, ce monument de la fantasy mérite bien sa place.
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Le Cycle des épées, tome 2 : Epées et mort

Si le tome 1 est bel et bien un roman, alternant les point de vu du Souricier et de Fafhrd pendant leurs aventures jusqu'à leur rencontre et leur union, amicale, née d'une tragédie et d'un accord dans leur caractère, ce tome 2 est bel et bien un recueil de nouvelles.



Partant de là, les aventures de nos deux héros sont des plus diverses, plus ou moins longues, plus ou moins intéressantes. Ils ne sont pas toujours ensemble, pas toujours du même côté, mais leurs histoires se rejoignent et sont toujours empruntes de fantastique.



L'écriture est plutôt agréable, sans rien de bien notable. Pour moi, l’intérêt de ce cycle, c'est, bien sûr, nos deux héros, loin d'être des chevalier blancs, et la variété des aventures, qui nous présente ainsi un monde incroyable, vaste, fourni, magique, dangereux, à la morale variable. Une prouesse d'imagination.



Après, normalement j'ai du mal avec les nouvelles, je trouve souvent que les histoires ne sont pas finies, et à force, l'accumulation d'histoires me lasse. Ici, chaque nouvelle est un tout fini, je ne me retrouve pas à la fin à me dire "mais... pourquoi?". Et ma foi, pour lire les nouvelles, j'adopte la technique de mon enfance: une histoire avant de dodo, et pas plus! comme ça pas de lassitude à accumuler les aventures.
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Lankhmar - Intégrale, tome 1



Fafhrd et Souricier gris, deux personnages hauts en couleurs dont on partages les aventures et déboires dans cette oeuvre! Le premier tome nous presente chaque personnage individuellement jusqu'à leur rencontre à Lankhmar pendant un double larcin, le géant roux des glaces et le petit apprenti sorcier tout gris. Puis les autres livres sont construits en chapitres/nouvelles nous presentant les aventures improbables de ces honnetes voleurs portés sur les joyeusetés et la mauvaise rhétorique au sein de ce monde vaste et varié. N'oublions pas leurs maitres spirituels, deux mages au nom imprononçable, à la couardise avérée pouvant être les plus grands sorciers de Lankhmar ou les plus mauvais, qui envoient leurs héros dans des quêtes terribles pour des reliques douteuses!
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Le Cycle des épées, tome 1 : Epées et démons

- Sans spoilers -



Dans ma quête de lecture des classiques du genre, je me suis inévitablement arrêté sur cet auteur.



Ce livre rejoint la cohorte des récits d'auteurs réputés dont le succès me laisse perplexe.

Je ne saisis pas en quoi il est incontournable comme certains le disent. Peut-être l'a-t-il été il y a très, très longtemps et qu'il a mal vieilli. Ou, on rentre dans la question des goûts et des couleurs.

Je ne le recommande pas.
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Le pense-bête

Le pense-bête de Fritz Leiber aurait été écrit au XXIe siècle, cette nouvelle aurait été considérée comme technophobe et rétrograde. Mais le texte a été écrit en 1962, bien avant l’apparition des premiers smartphones, et bien avant celles des premiers téléphones personnels ou autres PDA (ou assistant personnel numérique pour les plus jeunes des visiteurs de ce blog qui ne les ont pas connus). Ce décalage n’en rend cette nouvelle d’horreur scientifique que plus savoureuse.

Certes elle est très datée, ne serait-ce que dans la répartition des rôles entre Gusterson et sa femme Daisy, ou encore dans son obsession pour les Soviétiques et la guerre atomique. Mais elle est également très moderne en montrant comment les mémoriseurs (transformés en pense-bêtes dans ce titre en français, en VO il s’agit de The Creature from Cleveland Depths) s’insinuent peu à peu dans la vie de leur porteur à la manière dont les smartphones s’insinuent peu à peu dans notre vie quotidienne. D’accord Le Pense-bête force le trait en imaginant des machines injectant directement médicaments et régulateur d’humain à leur possesseur au lieu de se contenter de surveiller et diffuser leurs données de santé afin de faire des préconisations.

Mais ne risquons-nous pas, si nous n’y prêtons pas attention, de devenir asservis par ces objets ?

En grossissant à outrance le trait, Fritz Leiber utilise l’ironie, une arme qu’il maîtrise à la perfection pour rappeler un message tout simple : la technologie doit servir l’humain et non l’asservir peu à peu au prétexte de l’aider. Finalement, l’auteur n’est pas tant technophobe que misanthrope et pessimiste concernant les capacités de ses semblables à prendre soin de leur liberté et de leur autonomie ? Que ce soit vis-à-vis des outils technologiques ou d’autres solutions de « prêt-à-penser » toutes faites, n’aurait-il pas raison ?
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Le Cycle des épées, tome 4 : Epées et sorciers

Composé de plusieurs nouvelles et d’un court roman, ce quatrième tome met en scène les deux compagnons lors d’aventures variées.



L’Embarcadère des Etoiles les voit suivre la piste d’un trésor caché en haut d’une montagne : des joyaux issus d’une étoile ! Leiber nous relatera la difficile ascension, entrecoupée de péripéties telles que des monstres des neiges et les difficultés physiques liées à l’escalade et au froid, sans parler des « concurrents » qui sont eux aussi lancés à la recherche du trésor. Le ton est le plus souvent humoristique, les deux compères sont un duo inépuisable de situations tragi-comiques et on y trouve bien sûr des femmes belles et tentatrices, des adversaires invisibles et une forteresse inattaquable.



Pressés de revendre chacun de leur côté leur part du butin, et tellement sensibles aux charmes féminins, les deux compères négocient bien mal et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne font pas fortune ! Un peu vexés et trop fiers pour l’avouer, ils sont embauchés par des factions adverses et se retrouvent dans une forteresse verticale, en pleine guerre de succession pour le trône, dans le roman Les Seigneurs de Quarmall.



Deux frères et leurs sorciers s’y livrent une guerre de longue haleine pour prendre la place de leur père, et chacun a embauché l’un des des deux lurons comme garde du corps (ou assassin, tant qu’à faire). Course au pouvoir, magie destructrice et bien sûr jolies filles sont au programme de ce texte qui se lit bien, à défaut d’être inoubliable, malgré un démarrage un peu poussif.
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Lankhmar - Intégrale, tome 1

Ma dernière lecture fantasy a été piochée dans la collection « 10 ans, 10 romans » de Bragelonne, et se présente comme étant Lankhmar, Intégrale I de Fritz Leiber. Seulement c’est un peu étrange. En effet, il n’existe a priori pas de série intitulée Lankhmar… Après quelques recherches, il s’avère que le cycle s’appelle en réalité Le Cycle des Epées, et n’a visiblement jamais été publié en intégrales. Ce que nous propose Bragelonne regroupe en fait les trois premiers tomes (la série en compte sept au total) : Epées et Démons, Epée et Mort, Epées et Brumes.

Ceci étant dit, de quoi ça parle ? Eh bien la série relate l’histoire de deux combattants et amis, Fafhrd (prononcer « Faf-erd », selon l’auteur), un colosse originaire des forêts nordiques, et le Souricier Gris, un petit personnage qui excelle au vol à la tire.

Le premier tome se divise en quatre chapitres : brève introduction ; origines de Fafhrd ; origines du Souricier ; rencontre. Ils sont de longueur très inégale, et je dois dire que le chapitre sur l’histoire du Nordique traînait et traînait, tout en utilisant des solutions farfelues qui n’avaient rien à faire là pour faire avancer tout ça (se propulser à ski grâce à une fusée de feu d’artifice pour franchir un ravin ? Vraiment ?)… Les deux derniers chapitres avaient un peu plus de rythme, et je me suis davantage laissée happer par l’histoire.

Je considère le deuxième tome comme étant en réalité une succession de nouvelles, chacune narrant une aventure différente des deux compagnons. Si celles-ci se suivent de façon chronologique, elles ne sont en revanche aucunement reliées les unes aux autres, et les transitions sont parfaitement absentes. Là encore, j’ai trouvé la qualité des chapitres très inégale…

Le troisième, enfin, ressemble davantage à ce qu’on pourrait attendre d’un tome de fantasy : une seule aventure, racontée d’une traite mais comportant différentes péripéties (avec transitions, cette fois !). Malgré tout, j’ai fini par me lasser, et j’ai avalé rapidement les dernières pages pour en finir.

En-dehors de la structure des différents tomes, plusieurs petites choses m’ont gênée… D’abord, on sait que le Souricier a reçu une formation dans le domaine de la magie, et qu’il se laissait davantage séduire par la magie noire et la nécromancie que par la magie blanche. Je me suis alors réjouie par anticipation d’avoir affaire à un héros qui utilise le côté sombre de la sorcellerie, car c’est plutôt rare ! Eh bien j’ai été fort déçue. Non seulement, par la suite, il n’utilise pas la magie noire, mais en plus, il n’utilise pas la magie tout court ! Il se contente de se battre à l’épée et au couteau, comme son compagnon, alors que j’aurai volontiers suivi un duo guerrier-mage…

Et ensuite, une fois qu’une aventure est terminée, on ne sait rien de ce qui se passe. On ne sait pas ce qu’ils pensent. On ne sait pas comment ils reviennent chez eux. Il y a pour moi quelques lacunes dans la narration, et c’est bien dommage…

Je donne sans doute l’impression de ne pas du tout avoir apprécié ce livre, ce n’est pas le cas, il y a aussi quelques points positifs ! Les scènes de combat sont bien narrées, il y a de l’action (même si nos deux compagnons ont une tendance très marquée à planter leur couteau dans l’œil droit de leur adversaire…), et certains passages, notamment dans le tome 2, promettent un beau suspense.
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Le pense-bête

Roman d'anticipation (écrit en 1962) contant la prise du pouvoir des mémoriseurs (agendas électroniques, sortes d'objets connectés) sur les humains.
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Le livre d'or de la science-fiction : Fritz..

Leiber est un grand de la SF américaine (et pas seulement à cause de son 1m95 !) et ce volume lui rend hommage à travers un article d’analyse de son œuvre et de sa vie écrit par J .Goimard ,puis un choix de 15 nouvelles allant de 1950 à 1975. Seul l’aspect SF est ici représenté , l’autre versant celui de la fantasy est laissé de côté ( je suis très fan du « Cycle des épées »). Le panel choisi donne un aperçu de la diversité des talents de cet auteur et de la puissance de son imagination .Mes préférées"Le vaisseau lève l'ancre à minuit" et "Les corridors noirs".
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Le Cycle des épées, tome 1 : Epées et démons

Le Cycle des Épées est une oeuvre de fantasy très connue, dont les premières nouvelles ont été publiées dans les années quarante, mais dont la réunion en volumes cohérents sous forme de fix-up est beaucoup plus tardive, à partir de la fin des années soixante.



Je me souviens fort bien de mon meilleur ami me parlant avec enthousiasme des aventures de Fafhrd et du Souricier Gris alors que nous avions tous deux entre 16 et 17 ans, mais je préférais la science-fiction et j'ai donc attendu la publication de l'intégrale en un gros volume au Livre de Poche en 2019 pour en faire l'acquisition et en commencer la lecture. Je choisis toutefois de les chroniquer séparément.



Ce premier tome se compose de trois nouvelles écrites assez tardivement et qui servent d'exposition au cycle, puisque les deux premières introduisent chacune un des protagonistes et que la troisième narre leur rencontre.



La première nouvelle est pour moi la moins réussie des trois, j'ai eu un peu de mal à me laisser convaincre par les caractéristiques du monde de glace d'où est issu le géant Fafhrd. L'ensemble procure toutefois une lecture agréable, un peu datée peut-être, mais qui ne manque pas d'un certain charme et nous entraîne tout naturellement vers le deuxième opus.

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Ceux des profondeurs

Merci à Mnémos de ressusciter (2019) cette petite perle de Fritz Leiber, Ceux des Profondeurs, un peu oubliée depuis sa première version française chez Phénix/Pégase en 1987. Ce texte de 1976 montre, s’il en était besoin, toute l’admiration du citoyen de Lankhmar pour notre auteur. Au point de nous donner une véritable œuvre « intertextuelle » (comme disent les universitaires), se glissant dans l’œuvre de Lovecraft pour y puiser tous les éléments de son récit (personnages, créatures, livres etc..) en les remixant astucieusement. Ce qui a pour effet de donner aux créations du Maître de Providence une impression de réalité troublante. Ce procédé sera régulièrement repris par la suite et produira de petits chefs d’œuvre comme Providence d’Alan More.

Leiber nous retrace la vie de Georg Reuter Fisher, jeune californien handicapé qui mène une existence de reclus, entre une mère possessive et un père artiste victime d’étranges visions. Des visions qui évoquent des souterrains et des monstruosités rampantes que ne tardera pas à partager son fils. Le père disparaît lors d’une chute mortelle dans un gouffre et Georg part pour Arkham afin de faire ses classes à l’université de Miskatonic. Mais sa mauvaise santé et notamment ses effondrements nerveux l’empêcheront de poursuivre son cursus et il rentrera au pays. Il avait acheté à la librairie de l’université Azathoth et autres horreurs d’un certain Edward Pickman Derby, ouvrage qui lui donnera le goût de la poésie et l’amènera à publier – à compte d’auteur- son propre recueil, Le Tunnelier d’en-bas. Il en envoie un exemplaire à l’un de ses anciens condisciples, Albert Wilmarth, qui le remercie avec enthousiasme : ses visions s’inscrivent en effet parfaitement dans le programme de recherches sur « l’inconscient collectif manifesté dans les rêves » mené par l’université avec les professeurs Armitage, Peaslee, Morgan… Le jeune reclus accepte bien volontiers de participer aux travaux et invite Wilmarth pour lui faire visiter sa région truffée de souterrains… et de serpents. On devine aisément la suite de l’histoire dont le point final se situera en mars 1937, lorsque Wilmarth apprendra la mort de Lovecraft
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Le cycle des épées - Intégrale

Quelles surprenantes histoires nous font vivre ces 2 héros aventuriers, et quelles inombrables voyages nous ont-ils fait vivre d'un bout à l'autre de ce monde imaginaire tellement en adéquation avec le monde médiéval. Fafhrd et le Souricier gris sont deux personnages atypiques vraiment attachant et qui nous entraîne dans leur tourments plus surprenant et épatant les uns que les autres. Que ce soit pour les Dieux, pour des Sorciers, pour des Rois ou pour des femmes, ils sont prêts à relever toutes les épreuves semé sur leurs chemins. J'ai vraiment aimé découvrir cette auteur.
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Le Cycle des épées - Comics

Le Cycle des Épées de Fritz Leiber est l’une des œuvres fondatrices de la fantasy. Écrite entre les années 30 et la fin des années 60, cette série a donné naissance à sept recueils de nouvelles mettant en scène deux personnages si opposés qu’ils sont devenus des archétypes du genre et ont essaimé depuis dans le jeu de rôle et le jeu vidéo : Fafhrd le grand guerrier barbare et Le Souricier gris, petit voleur rusé habile à l’épée et à la magie.

Cette série a inspiré une bande dessinée écrite par Howard Chaykin et dessinée par Mike Mignola, le créateur d’Hellboy. C’est cette dernière, également intitulée Le Cycle des Épées, qui fait l’objet du présent billet.

En effet, si vous n’avez jamais lu l’œuvre de Fritz Leiber, cet album rassemble sept des nouvelles les plus marquantes de la série : Mauvaise rencontre à Lankhmar, La Malédiction circulaire, La Tour qui hurle, Le Prix de l’oubli, Le Bazar du bizarre, Jours maigres à Lankhmar et Quand le roi des mers est au loin. De plus, ces histoires sont présentées dans l’ordre chronologique des aventures des deux héros en commençant par leurs rencontres, et non dans l’ordre de leurs parutions originelles. C’est une excellente introduction aux personnages principaux : Fafhrd, Le Souricier gris et leurs deux mentors ennemis Sheelba au visage aveugle et Ningauble aux sept yeux. Ainsi qu’à l’univers de Nowhen où se situent leurs aventures.

Si comme moi, vous connaissez déjà l’œuvre de Fritz Leiber, cette réinterprétation de son univers par Howard Chaykin et Mike Mignola est un pur régal. Il n’y a guère que La Malédiction circulaire qui semble un peu faible pour une véritable histoire, mais elle sert de présentation générique de Nowhen, hors des murs de Lankhmar. En revanche, le trait si particulier de Mike Mignola fournit le juste équilibre entre le détail marquant dans une case et le non-dit suggestif assez proche du texte original. Du coup, attention après avoir lu l’album vous risquez de vouloir vous replonger dans le texte de Fritz Leiber.
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Ceux des profondeurs

Georg Reuter Fischer, aidé d’Albert Wilmarth, expert de Lovecraft, découvre de nombreux liens entre son histoire personnelle et celle de l’écrivain de Providence. Il comprend aussi les liens existants entre ses rêves et les abominations cosmiques décrites par Lovecraft, quitte à sombrer à son tour dans les abimes.

Fritz Leiber a connu Lovecraft qui l’avait encouragé à poursuivre dans l’écriture après avoir lu ses premiers essais. En 1976, il décide de rendre hommage au maitre à travers un court roman, CEUX DES PROFONDEURS, dans lequel apparait Lovecraft lui-même. Comme plusieurs continuateurs du Mythe de Cthulhu, Leiber adopte en effet le point de vue voulant que Lovecraft ait été un initié dont les écrits, authentiques, étaient trop terrifiants pour se voir révélés autrement que sous la forme d’histoires de fiction.

Précédemment édité dans un gros recueil de nouvelles (accompagnées d’une autobiographie) chez Lefrancq, le texte réapparait chez Mnemos ce qui le rend, forcément, plus facile d’accès. Malheureusement l’éditeur n’a pas jugé opportun de revoir la traduction or celle de CEUX DES PRONFONDEURS aurait grandement gagné à une bonne révision tant elle parait pesante, voire boiteuse. La lecture s’avère donc peu aisée car les phrases ne « coulent » pas…Evidemment, Leiber adopte ici un style ampoulé et alambiqué, riche en épithètes, dans l’esprit de Lovecraft et la traduction se doit d’être irréprochable. Comme c’est loin d’être le cas, cela rend la lecture particulièrement difficile et gâche une bonne partie du plaisir.

L’intrigue en elle-même ne s’avère pas spécialement originale mais fonctionne plaisamment, à la manière de certains pastiches de Robert Bloch qui brodent sur les thématiques lovecraftienne avec un certain talent teinté de roublardise. Le récit suit ainsi la destinée d’un personnage non seulement complètement lovecraftien (il répond à tous les clichés en vigueur de l’érudit solitaire à la généalogie tortueuse) mais en outre fort proche du réel Lovecraft. De nombreuses situations semblent provenir des nouvelles antérieures de HPL et bien des protagonistes de ses fictions reviennent effectuer un petit tour de piste dans des lieux eux aussi coutumiers aux lecteurs de Lovecraft. L’ensemble se révèle donc agréable et bien mené mais sans dépasser l’aspect hommage prononcé. CEUX DES PRONFONDEURS ressemble donc souvent à une fan-fiction pour initiés qui se délecteront des références et autres clins d’œil disséminés par Leiber. Amusant mais un peu vain.


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Le Cycle des épées, tome 1 : Epées et démons

Pendant la moitié du livre, il ne se passe pas grand chose, l'interet arrive enfin quand on raconte l'histoire de Souris ! Après c'est une partie de plaisir, j'ai beaucoup aimé le caractère des deux personnages et aussi leur lien dès le début. La fin me plait beaucoup et laisse présager une superbe suite
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Le cycle des épées - Intégrale

Quel parcours du combattant ! Il a vraiment fallu s'accrocher et bien souvent résister à l'envie de refermer le livre pour ne plus jamais le rouvrir. Et au bout du compte ? Je n'ai jamais été autant heureuse et soulagée de terminer un bouquin (enfin, 7 en l'occurence).



Et pourtant, j'ai tenu bon. Pourquoi ? Sûrement pas grâce à Fritz Lieber, dont la préface du premier bouquin m'a tué avant même de commencer l'histoire. Sûrement grâce au format nouvelles, auquel je ne m'attendais pas, et qui donne le sentiment que bien que celle-ci ne soit pas top, c'est court, et que ça peut être mieux dans la prochaine.



J'ai bien accroché aux personnages, particulièrement Fafhrd, le grand barbare du Nord, romantique, bagarreur, impulsif, attachant, et particulièrement pas le Souricier Gris, prétentieux et pervers, que j'ai fini par trouver détestable, et dont les penchants pour les jeunes filles de plus en plus jeunes au fil des histoires, ont vraiment fini par me déranger.



Les histoires sont inégales en tout point de vu, ça peut-être brillant comme brouillon, c'est forcément bizarre, avec un soupçon d'horrifique par moment, puis une fois le postulat de départ accepté, c'est souvent bien, voire parfois très bon, puis toujours décevant. Exception faite de la nouvelle "Jours maigres dans Lankhmar" (du Volume 3, "Épées et Brumes"), qui est selon moi la meilleure de toutes et de loin : excellente de bout en bout.



Pas de regret, mais une immense déception, et le vague sentiment d'avoir été arnaquée. J'ai lu des critiques émettant l'idée (sûrement vraie), que Terry Pratchett a probablement lu Fritz Leiber, c'est bien dommage que ce ne fût le contraire, Le Cycle des Épées en aurait été bien meilleur.
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Ballet de sorcières

Quatrième de couverture



Regardez votre femme … ou celle d’un autre. Maintenant imaginez-la en sorcière. Imaginez que toutes les femmes sont des sorcières et que les hommes ne font que se soumettre à leurs charmes … non, pas ceux-là … Des charmes, sorts, conjurations et envoûtements non dénués de danger. Incroyable ? C’était aussi l’avis de Norman Saylor lorsqu’il apprit que sa femme pratiquait la sorcellerie. Il l’obligea à y renoncer. Et l’enfer se déchaîna. L’enfer ? Oui. L’enfer !



la carrière de Norman Saylor, dont la réputation repose en grande partie sur l’étude des analogies entre les superstitions primitives et les névroses modernes, semble sur le point de prendre un tournant capital. Ce n’est plus qu’une question de jours : la chaire de sociologie lui tend les bras. L’affaire est d’importance, car Norman a connu bien des difficultés afin de se faire accepter au sein du monde clos de la petite université où il travaille. Mais grâce à son épouse Tansy, il a réussi à se faire peu à peu une place dans un milieu où ce sont les femmes qui mènent la boutique.



On ne devrait jamais fouiller dans les affaires de sa femme.



C’est un irrespectueux manque de confiance, indigne d’un gentleman et, surtout, cela pourrait bien mettre en lumière des choses que l’on aurait préféré continuer à ignorer, des choses qui peuvent bouleverser toute une existence: Norman découvre avec stupéfaction que sa femme pratique la sorcellerie à son insu. A ceci s’ajoute la découverte que toutes les femmes sont des sorcières. D’abord, il rejette le phénomène et convainc son épouse d’abandonner ces pratiques que sa raison réprouve. Puis, le doute s’introduit dans son esprit, renforcés par des faits qu’il aurait considéré comme anodins sans cette connaissance qu’il a obtenue par hasard. Le malaise s’installe, fait son nid à son domicile et à son travail et finalement éclate au grand jour, bouleversant sa routine bien ordonnée.



Une métaphore sur les femmes et leur jardin secret ?



Ballet de sorcières a le charme suranné de ces récits classiques des années 1950, mais dans lequel Fritz Leiber fait preuve d’une ouverture d’esprit peu caractéristique de cette époque.



Admettons avec lui, avec toutes les réserves qui s’imposent, que les hommes sont censés fonctionner selon la logique et les femmes d’une manière plus intuitive. Poussant le raisonnement un peu plus loin, nous nous retrouvons avec un Ballet de sorcières dans lequel le rationnel et l’irrationnel s’opposent à travers le héros, un scientifique, et les femmes de l’université de Hempnell, dominant et manipulant plus ou moins discrètement leurs époux. Croire en la magie, c’est laisser l’imagination l’emporter sur la réalité objective, ne pas y croire, c’est penser que le hasard est par nature une nécessité mathématique et inéluctable qui découle des faits. Le résultat est-il le même ? Pour ce que nous en savons, c’est peut-être une double vision du monde nécessaire à l’être humain et à défaut d’être prouvée, elle peut aider à vivre avec plus de sérénité. Pourtant, interpréter les faits et laisser vagabonder son imagination n’est pas sans comporter quelques dangers, que Fritz Leiber nous rappelle avec brio dans ce roman que l’on pourra lire ou relire avec grand profit.



La magie est une science pratique. Il y a une différence énorme entre une formule de physique et une formule magique, bien qu’elles portent le même nom. La première décrit, en brefs symboles mathématiques, des relations générales de cause à effet. Mais, une formule magique est une façon d’obtenir ou d’accomplir quelque chose. Elle prend toujours en considération la motivation ou le désir de la personne invoquant la formule : avidité, amour, vengeance ou autres. Tandis que l’expérience de physique est essentiellement indépendante de l’expérimentateur. En bref, il n’y a pas, ou presque pas, de magie pure comparable à la science pure.



Le point de départ est simple et les éléments du récit s’enchaînent sobrement sans effusion pyrotechnique poussant la logique fictive introduite par Leiber jusqu’à son terme. Leiber a l’habileté d’introduire l’extraordinaire insidieusement dans un univers observé avec le plus grand réalisme, et de laisser jusqu’au bout le doute entre deux explications (ici, psychanalytique et occulte).



Il sera intéressant pour les cinéphiles de noter qu’une très bonne adaptation, scénarisée par Charles Beaumont et Richard Matheson, est sortie en 1962 sous le titre de « Night of the eagle » et dont le titre français est identique à celui du livre d’Abraham Merrit, « Brûle, sorcière, brûle ! »
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