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Critiques de Gaston-Paul Effa (28)
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Le dieu perdu dans l'herbe

L’auteur, camerounais d’origine, professeur de philosophie en France, retourne à ses racines et rencontre Tala, une guérisseuse pygmée.

Je nous ai trouvé bien prétentieux, nous les occidentaux après avoir lu ce livre.

Où est notre sagesse dans le monde actuel ?

On aurait fort à apprendre de cette tribu respectueuse de la nature et des autres.

Quelle sagesse, quelle simplicité, quelle évidence !

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La verticale du cri

Et bien me voilà bien déçue.

Non par le contenu, si c’était le premier livre de Gaston-Paul Effa que je lisais, je l’aurais trouvé très bien.

Seulement voilà, j’ai lu « Le dieu perdu dans les herbes » où son père rencontrait Tala, la fétichiste pygmée, et là c’est la même histoire, sauf que c’est lui qui rencontre Tala.

Un grand air de déjà vu, de déjà lu……

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Je la voulais lointaine

Obama, aigle à deux têtes chez les animistes, fait partie de la communauté des Fang. Le nom de chacun est déterminé avant même la naissance et prédestine d’un avenir choisi par les anciens. L’aigle est « la mémoire des morts, car il a la faculté de voir ce que les autres ne voient pas ». Lors de sa naissance Obama n’a pas pleuré, mauvais présage qui fit intervenir un féticheur afin de faire fuir le mal et donner ses bénédictions. « Le nom d’Obama devait renverser le destin ». Lorsque Obama était enfant, à la veille de la mort de son grand-père Elé, féticheur, il fut amené par celui-ci dans la nuit à travers la forêt. Elé lui transmit alors le sac totémique, sac protecteur de la tribu. C’est à ce moment-là qu’Obama sut qu’il partirait. Il eut soudain peur de cet héritage et alla enterré honteusement le sac sous un olivier, ne parlant à personne de ce qui était arrivé. Cette lourde charge qui lui incombait, celle de « veiller sur le sommeil des vivants et des morts » était trop importante pour lui. Il ne voulait pas de cette obligation.



Il alla poursuivre ses études dans un collège à Strasbourg, bien que la sorcière du village, Lala, eut essayé de l’en dissuader, ici il était quelqu’un et là-bas il ne serait rien. Après plusieurs obstacles, il arriva à Strasbourg. Là il fut choqué par le mauvais parler des Alsaciens.« Je ne doutais pas que le langage châtié que j’avais appris dans mon Afrique natale à coups de bâton était le vrai, et la certitude s’ancra en moi que le langage de mes professeurs, de mes camarades mêmes appartenait à un univers qui n’était pas le mien, dans lequel je ne me reconnaissais pas. J’en conclus très tôt que les Alsaciens ne savaient pas parler français et que la France était devenue le pays le moins francophone du monde. » Il continua à parler de la façon qu’il avait apprise, malgré les moqueries de tous. Il n’arrivait pas à être intégré et se sentait étranger. Il se prit d’affection pour un professeur qui comme lui était rejeté et solitaire, pour d’autres raisons que les siennes. Mais cet homme mourut, tout comme son grand-père mourut. Alors il se trouvait encore plus seul et abandonné.



C’est alors qu’il connut ses premiers émois amoureux et rencontra Julia, qui lui demanda de s’installer avec elle après bien des incertitudes. On lui conseillera d’écrire, ce qu’il fera. Il parviendra à sa grande surprise à se faire éditer et obtenir un à-valoir, mais qui ne serait pas suffisant pour vivre. Il se sentait pourtant enfin reconnu dans sa valeur « Je respirais la sensation d’avoir gagné quelque chose d’essentiel. (…) Il me semblait que j’avais laissé derrière moi, comme un rivage où je ne viendrais plus, cette Afrique qui me faisait honte. » Il passa alors le concours d’enseignement et devint Professeur de philosophie. Les trois premières années furent un vrai bonheur pour lui, il se sentait en parfaite osmose dans ce métier. La transmission d’un savoir, d’une passion. A cet époque tout allait bien « la vie me paraissait désormais limpide, facile, accordée. » Puis son avenir s’assombrit à cause d’un lapsus sur une copie « Une tache qui devait ternir ma carrière ». Julia le quitta, sans aucun rapport avec ce qui se passait dans sa carrière. Des cauchemars venaient perturber ses nuits où il y voyait son grand-père. Tirailler jusque dans ses rêves d’avoir quitté, abandonné sa terre, d’avoir été attiré par l’Europe. Dès lors, il comprit ce qu’il avait à faire…



Gaston-Paul Effa nous raconte ici la dure réalité de l’enracinement, de l’exil et de l’identité. Cet homme africain, cet homme noir est pris entre deux eaux, le devoir qui lui incombe de suivre la tradition, une culture, et l’envie de liberté, de découverte, le « rêve africain » qui est le rêve de l’Europe. Mais aussi une place parmi les siens où il est quelqu’un d’important mais qu’il veut fuir et une place dans un monde qui est difficile à se faire mais qu’il désire par dessus tout. On ne peut pas fuir ses racines, sa terre, elle nous rattrape forcément un jour. Il ne s’est jamais senti totalement heureux à cause de ce lourd poids de l’héritage, il le poursuivait. Il était sans cesse accompagné par son double, celui acquis avec la transmission du sac qui l’empêchait d’être « libre et insouciant » : « Toujours que je sois éveillé ou endormi, il y avait désormais dans le monde un être qui vivait avec moi, pour moi, qui devenait mon double. Oui, chez nous c’était ainsi : le féticheur qui meurt après avoir donné son savoir est le double de celui qui accepte son héritage » En acceptant de prendre le sac, il avait accepté l’héritage. Une recherche d’identité. Une acceptation. Une quête finalement.



Dans son écriture littéraire et poétique, Gaston-Paul Effa nous expose ici avec pudeur toute une palette de vie, les sentiments profonds d’un homme en devenir, des émotions. J’ai vraiment aimé ce roman (autobiographique ? surement une part importante je pense) qui nous parle des tourments de cet enfant apeuré par quelque chose qui le dépasse, cet enfant honteux de fuir son devoir, cet homme qui tente d’inscrire sa vie loin de ses racines, cet homme qui plonge dans son passé et sa mémoire, cet homme qui affronte, cet homme courageux, cet homme qui puise au fond de lui toute l’essence de sa vie. Cet homme qui trouve des réponses. Et ce que j’ai le plus aimé dans ce roman c’est toutes les immersions dans son pays, je sentais les odeurs, je voyais ces paysages, je ressentais la chaleur de ses souvenirs, l’attachement profond à cette terre. Une grande poésie dans les descriptions enrobe avec beauté cet ensemble.



Je vous le recommande chaudement !
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La verticale du cri



Un récit merveilleux apaisant qui fait du bien à l'âme, il m'a aussi apporté des réponses et des conseils pour améliorer ma façon de voir le monde, avec les yeux de Tala.

J'ai acheté ce roman au salon du livre en hiver à Metz et je l'ai commencé le jour même.

Il m'a emporté avec lui au fin fond de la forêt à la rencontre de Tala, c’est une vieille femme pygmée très sage qui lui a lui a transmis ses connaissances et de la sagesse.

"Un endroit pur et mystique où les animaux et les plantes sont aimés et admirés. "

Elle lui a appris à prendre soin de son corps et de son âme afin de garder en lui tous les bienfaits de son séjour et il restera dans son esprit toutes les paroles de Tala.

Il va grâce à elle s'améliorer et se débarrasser de quelques mauvaises habitudes européennes.

Il va à la rencontre de la nature et découvrir tout ce qu'il se cache au fond de lui-même, sa nature profonde en faisant parfois quelques rituels pygmées.

Ce roman initiatique, je suis bien contente de l'avoir lu et il y a un gros décalage entre son monde et le nôtre et il m'a appris beaucoup de choses utiles.

Je crois en toutes les leçons de sagesse que Tala raconte avec ses mots et sa culture que je découvre avec curiosité.

Je vous conseille de le lire, la plume de l'auteur glisse sur le papier avec poésie et l'histoire et vraiment enrichissante et passionnante.

C'est vrai que le monde en ce moment n'est pas au meilleur de sa forme, tout va mal, les guerres, les épidémies, les animaux qui disparaissent et la pollution qui chamboule le climat, dur de garder espoir en un monde meilleur.

On a encore le droit de rêver à un miracle.


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Le miraculé de Saint-Pierre

Le 8 Mai 1902, une procession, menée par le curé, défilait dans les rues de Saint-Pierre, en silence, sous un ciel sombre, chargé de grondements et d’humidité. La montagne Pelée, en Martinique, menaçait au loin, le village, d’une imminente éruption. Depuis plusieurs jours, le monstre s’était réveillé lentement. Les villageois vivaient dans la peur. Le lendemain, Le village était jonché de centaines de corps d’hommes, de femmes et d’enfants.

Séraphine qui avait été élevée par sa grand-mère, Mémé Ganmé. se souvenait des récits, si précis et si captivants de celle-ci sur l’éruption de la montagne Pelée. Elle les gardera à jamais dans sa mémoire. Elle vivait dans le passé de sa grand-mère. Tout ce qui avait un rapport avec l’éruption de la montagne Pelée l’attirait au plus profond d’elle.

Louis-Auguste Cyparis était l’enfant de personne. Roublard , dissimulateur et ivrogne, il accumulait les peines de prison. Le jour de l’éruption, il purgeait une énième peine. Sa libération était proche. De son cachot, Cyparis sentit le sol trembler, ainsi qu’une chaleur insoutenable. Il entendait les gens crier par la panique. Cyparis avait 27 ans, et se préparait à mourir. Saint-Pierre disparut, lors de cette apocalypse. Le seul survivant était Cyparis brûlé et recouvert de cendre. C’était un ressuscité parmi tous les morts.

Séraphine était à la recherche d’un certain passé que Mémé Ganmé avait omis de lui raconter. Elle savait que ses arrières-grands-parents faisaient partis des 22 000 rescapés des communes aux alentours de Saint-Pierre. Elle voulait en savoir plus sur ce rescapé. Après avoir lu le dernier livre de Gaston-Paul Effa, elle entreprit de rencontrer l’auteur.

Les médecins s’affairaient pour soigner Cyparis, mais il gardait sa douleur en lui, comme sa culpabilité. Cyparis était devenu ‘’le miraculé de Saint-Pierre’’. Tous voulaient le voir et le vénérer comme un Saint, mais celui-ci se mura dans son silence. Un jour, le directeur d’un cirque de passage, poussé par une curiosité mal saine, vint le voir. Celui-ci le voulait dans son cirque. Il lui expliqua qu’il n’aurait rien à faire. Son corps blessé et meurtri parleraient de lui-même. Cyparis conclut l’affaire par une poignée de main. Il s’appellerait, désormais, Samson. Cyparis pensa revivre, enfin. A chaque spectacle, il revivait chaque jour le drame qu’il avait vécu dans son cachot. Puis, le directeur, lui proposa de le suivre, en Europe, et en Amérique. Cyparis Samson accepta

Séraphine rencontra l’écrivain. Elle fut déçue d’entendre que celui-ci supposait que ‘’le miraculé de Saint-Pierre’’ n’avait, peut-être, jamais existé. Celle-ci lui parla de sa grand-mère et de ses récits. Elle lui avoua qu’elle n’était pas d’accord avec son livre. Il abaissait trop les noirs surtout dans le livre de ‘’Raphaël Elysé’’, où il décrivait sa sinistre et misérable existence. Séraphine n’arrivait pas à lui faire comprendre ce qui la gênait, et ce qui la mettait en colère.

La légende commençait à se déformer petit à petit, surtout en Amérique. Malgré cela, il devint le plus célèbre des noirs, car les américains disaient qu’il était issu d’un couple de singes. En Amérique, il était l’homme singe. ‘’Le miraculé de Saint-Pierre’’’ n’existait plus. Il se sentait encore plus seul. Un jour, le cirque prit feu. Cyparis était seul dans sa roulotte. Il vit le cirque partir en fumée et les gens se battre contre le feu. Il se rappela, alors, de Saint-Pierre, de ce qu’il aurait dû voir. Après l’incendie, Bayley le renvoya, car pour lui, Cyparis était à l’origine de cet incendie.

De plus, il ne lui rapportait plus rien. Pour le directeur, il était Satan incarné dans un masque humain. Cyparis alla à Panama dans l’intention de devenir riche, mais il eut la Malaria. Quand il s’en sortit miraculeusement, il fut pris dans une explosion. Il fut encore le seul survivant. Tout ces événements lui rappelaient l’éruption de la montagne Pelée Cyparis était désespéré au plus profond de lui-même. Il s’intégra, alors, dans un groupe de noirs pour travailler en tant que casseur de pierres. Il se sentit plus serein, enfin.

Séraphine retourna dans son pays d’origine. Elle sentait que sa grand-mère était à ses côtés. Les souvenirs lui revenaient, comme si elle n’avait jamais quitté ce pays.

Cyparis avait toujours ces questions en tête. D’où venait-il ? De quel pays ? Qu’elles étaient ses origines ? Tout ce qu’il savait, était, qu’il se sentait bien avec ses congénères.

Gaston-Paul Effa fut invité à Fort de France pour la sortie de son livre ‘’Raphaël Elysé’’, un enfant du pays. Mais l’émission ne pouvait démarrer, car le présentateur attendait un invité. Lorsque celui-ci arriva, on lui présenta Séraphine, l’arrière-petite-fille de Louis-Auguste Cyparis Samson. Ce fut une grande surprise pour l’écrivain.

A partir de ce fait réel, Gaston-Paul Effa raconte sa rencontre avec la dernière descendance de celui qui fut le seul survivant de cette éruption. Il y insère entre chaque chapitre sa rencontre avec Séraphine, qui défend bec et ongle les conditions des noirs. Un roman très original que j’ai aimé, malgré que les chapitres de Séraphine soient un peu déstabilisants. En effet, il faut vraiment lire jusqu’à la dernière page, car la fin est époustouflante et émouvante.

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Rendez-vous avec l'heure qui blesse

Raphaël Elizé est un homme bon et un vétérinaire chevronné. Martiniquais, il est un des premiers maire noir de France métropolitaine. Sous l'occupation allemande, il est démit de ses fonctions en raison de sa couleur de peau. Il entre alors en résistance ; arrêté par la Gestapo, il est déporté à Buchenwald en 1944.



Rendez-vous avec l'heure qui blesse retrace le destin exceptionnel d'un homme qui l'est tout autant. Le roman s'ouvre sur son arrestation en 1943 et s'achève sur la libération du camp de Buchenwald. Entre temps, nous découvrons la personnalité du vétérinaire, qui a su gagner le respect des habitants de la petite commune de Sablé-sur-Sarthe. Il s'y installe avec sa femme Caroline et sa fille Janine, après de brillantes études à l'école vétérinaire de Lyon. Si ses débuts sont difficiles, en raison des réticences des paysans à faire appel à lui, il réussit progressivement à gagner leur confiance. Sa douceur, son amour et sa compréhension des bêtes l'emportent sur la méfiance des hommes. Mais à Buchenwald et face à l'horreur nazie, aucune de ces qualités ne lui est utile. Il est noir, donc "pire qu'un Juif" dans la hiérarchie hitlérienne. Hébété face à cette violence inouïe qu'il découvre, il oscille sans cesse entre sursauts d'espoir et grands moments d'abattement.



Le lecteur assiste alors, impuissant et compatissant, à l'entreprise de destruction des esprits, à l'avilissement des corps orchestré par le régime concentrationnaire. Le héros interroge sans cesse le rapport de l'homme à l'animal et pose cette question lourde de sens : comment les hommes peuvent-ils se comporter en oubliant à ce point leur humanité ? Cette réflexion, émanant d'un vétérinaire, me semble particulièrement intéressante. Un des autres aspects poignant du roman se trouve dans la réminiscence des souvenirs auquel le héros fait sans cesse appel pour survivre. Parce que ses souvenirs sont autant de preuves qu'il a été un homme digne, aimé, respecté. Tout comme sa participation au journal clandestin du camp, qui n'est qu'une tentative deséspérée de continuer la lutte, de ne pas laisser l'horreur prendre le dessus sur la pensée. Mais c'est surtout, de mon point de vue, l'écriture de Gaston-Paul Effa qui touche de plein fouet. Je sais que certains lecteurs ont trouvé le style ampoulé, emphatique. Pour ma part, je l'ai trouvé recherché, mais sans affectation. A mes yeux son écriture est belle, exigeante, précise. Si j'ai dû retenir mes larmes à de nombreuses reprises, je n'ai pas eu l'impression pour autant que l'auteur avait écrit pour produire cet effet. Enfin, concernant la polémique autour du livre, je n'en ai cure. L'auteur le présente comme un roman et non comme une biographie. A partir de ce postulat, je considère que sa liberté est totale. N'est-ce pas la magie de la littérature que de transfigurer la réalité, d'apporter un nouveau regard sur l'histoire ?



Rendez-vous avec l'heure qui blesse offre un point de vue nouveau et éclairant sur l'univers concentrationnaire et ses atrocités. Mais surtout, il a le mérite de faire parler un homme que la France a injustement oublié. Afin qu'il ne meure pas dans les mémoires, je vous invite à le lire, à le partager. Pour ma part, je ne suis pas prête d'oublier Raphaël Elizé.



http://manoulivres.canalblog.com
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La verticale du cri

Gaston-Paul Effa, La verticale du cri - 2019 - Récit initiatique - ⭐️⭐️⭐️





Gaston-Paul Effa, né en 1965, est un écrivain d’origine camerounaise. Dans ce récit, le narrateur rencontre une sage Pygmée qui lui fera découvrir l’essence même de son être, de la vie. Ses enseignements ne sont pas toujours faciles à suivre, mais comme dans tout bon récit de cette nature, j’imagine, l’on comprend ce qui nous est nécessaire au moment de notre lecture et on s’ouvre d’autres chemins pour plus tard. J’aurais aimé plus de fluidité dans le style, plus de simplicité aussi pour mieux rendre compte de la sagesse de Tala.



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Le dieu perdu dans l'herbe

On m'a offert ce livre, c'est un beau présent.

Imaginez un homme né de la culture africaine animiste, immigré en France et baigné de catholicisme, qui ensuite se passionne pour la philosophie et son enseignement... Et puis un jour il a soif de ses racines et longuement rencontre la sage Tala, femme pygmée.

Quelle chance, il décide de partager avec nous ce chemin, et ce qu'il en a compris. Sa joie de grandir en se penchant sur l'origine est transmise avec succès dans ce texte. Je crois même qu'ensuite on se sent porté par le mouvement du monde avec joie...

Merci Anne-Laure pour ce cadeau, merci Mr Effa et Tala.

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Nous, enfants de la tradition

 Ce roman autobiographique aborde sans concession le poids de la culture africaine et de la famille pour ces immigrés qui ont quitté leur pays et surlesquels la grande famille africaine compte afin de vivre et ou survivre. Cette pression est d'autant plus accrue si l'on est "l'aîné de la famille"



“À douze ans, j’avais été élu aîné de ma famille” : cette phrase constitue le cœur du nouveau récit de Gaston-Paul Effa. Celle qui conduit à la perte des êtres aimés mais d’abord et surtout à la dépossession de soi. Car qu’est-ce que signifie être aîné au Cameroun ? D’un point de vue français, comme le résume Hélène, l’épouse excédée, “Être l’aîné d’une famille africaine, respecter la tradition signifie pour toi faire vivre ta propre famille dans la misère.” (p. 12).



Et l’on comprend ses propos, puisque, le salaire mensuel de l’aîné s’en va nourrir la famille en Afrique pendant qu’en France, la famille occidentale elle ne parvient que difficilement à boucler les fins de mois et à acheter des paires de bottes aux enfants. Mais du point de vue de “l’enfant de la tradition”, c’est rester “saisi d’angoisse à la pensée que l’aîné de la famille pouvait être en état de péché mortel s’il n’assumait pas sa tribu africaine” (p. 36).



Le poids de ce statut, effaçant l’individu, fait de l’aîné le soutien de famille, l’homme qui doit nourrir son clan, l’homme redevable qui, chaque fois que résonnent les appels téléphoniques maternels et leurs injonctions à envoyer de l’argent, se doit de plier sous le joug de cette dépendance tenace…



On va suivre au fil des pages, les tourments de cet aîné qui dans un premier temps va en venir à quitter sa famille occidentale et rejoindre dans un foyer SONACOTRA nombre de ses congénères dont la situation n'est pas plus enviable que la sienne. A la différence que son satut d'ingénieur semblait l'éloigner de pareille situation et l'on pourrait penser que son destin l'aurait conduit ailleurs.

Les locataires du foyer Sonacotra qu’il fréquente sont des fervents partisans du mandat Western Union, car sans eux qu’adviendrai-t-il de leur famille ? Cette forme de solidarité des émigrants en direction de la terre d’origine relève-t-elle de la tradition ancienne ou au contraire d’une économie parallèle qui supplante les carences des systèmes politiques tropicaux qui peinent à fournir du travail à des millions d’africains ? 



Le regard d’Osélé se fait de plus en plus interrogatuer sur son entourage, sur la tradition dont il se sent l’otage. Tradition. Mais enfin, quelle tradition en Afrique subsaharienne et patrilinéaire encouragerait un individu à délaisser totalement sa progéniture au profit de la famille élargie ?

Il est intéressant de voir comment certains ressorts culturels sont usités comme de parfaits moyens de pression.

 Gaston-Paul Effa fait parfaitement remonter les vieilles superstitions, les phrases, ou tout simplement le chantage affectif qui étouffent Osélé.



Un livre à lire afin de suivre le parcours d’Osélé,  et de mieux appréhender le poids de la famille et de la tradition pour ces nombreux africains qui ont rejoint nos contrées et se retrouvent tiraillés entre deux cultures. 
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Le Juif et l'Africain : Double offrande

Bon faut le reconnaitre lire la quatrième de couverture de ce livre ne donne pas envie aux premiers abords. Quand deux penseur dans leur croyance respective se rencontre et échange leur point de vue. Il n’y aurait pas lu le challenge Multi-défi 2016, je n’aurais jamais ouvert ce livre offert à mon mari qui se passionne pour les religions diverses.

Alors qu’elle a été mon agréable surprise d’apprécier ce livre interview où Gabriel Attias, né au Maroc dans une famille Juive et enseignant l’histoire de la civilisation hébraïque en France rencontre Gaston-Paul Effa né au Cameroun et écrivain pour échanger des étapes clés de leur croyance respective.

Ces deux hommes avec la préface d’Armand Abécassis vont nous montrer que ces deux peuples sont liés depuis des millénaires. Leur histoire est similaire et leur présent aussi. Chacun partagera à son tour: la transmission, la place de la femme, la mort et le mal, la magie, la musique, l’exil, de la nature et de l’homme et sur le vif. J’ai été surprise sur pas mal d’idées préconçues.

Alors pour vous donner mon ressenti c’est une agréable découverte qui va me pousser à lire Gaston-Paul Effa dont j’ai apprécié ses passages avec une plume très poétesse et connaitre mes ancêtres aussi. Pour moi plus facile à lire ses interventions. Mais Gabriel Attias a su répondre à certaines de mes interrogations. Et grâce à ces trois auteurs aussi j’ai découvert Eliette Abecassis qui va bientôt faire irruption dans ma pal.

Franchement c’est dommage que ce livre ne soit pas connu. Il nous ouvre sur d’autres croyances et surtout nous montre que certaines religions se ressemblent plus que l’on ne pense.

Donc en conclusion, même si c’est parfois compliqué à lire et dure à comprendre les descendance, cela reste une très belle découverte et une lecture éducative.
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Je la voulais lointaine

Récit d'apprentissage et d'exil, de quête du soi et de redécouverte des racines, ce livre raconte l'histoire d'Obama, petit-fils de féticheur qui, à la mort de son ancêtre, a reçu en héritage le sac totémique de la tribu, objet dont il n'a pas voulu ou su assurer la garde et plutôt enterré sous un arbre. « Partir, fuir ce village, partir le plus loin possible, disparaître »; il quitte le continent africain et, comme Effa lui-même, poursuit des études brillantes en France.
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Je la voulais lointaine

D'un village de la brousse africaine à Strasbourg, ce récit décrit le voyage tant rêvé d'africains vers l'Eldorado français et occidental... Etudes, amour, vie de couple, réussite à un c oncours et poste d'enseignant tout semble sourire au jeune africai.. qui s'est éloigné de son pays natal.. La richesse de ce livre est d'emmener par reprises poétiques succcessives le lecteur vers cette lointaine. Ce cheminement retour vers le lieu de l'enfance, le lieu de départ, plonge le narrateur dans une nouvelle complexité de la vie, trop tôt oubliée et volontairement mise à distance."comme un rivage où je ne viendrais plus, cette Afrique qui me faisait honte". La densité de la vie, les rapports secrets ténus, profonds entre les êtres vivants et les ancêtres, se dévoilent peu à peu laissant appararaître l'écheveau des fils de la toile de la vie, des racines de l'être et qui lui sont essentiels..."Etre tout simplement"


Lien : http://www.passion-bouquins...
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Nous, enfants de la tradition

Traditions africaines et vie occidentale "normale", voilà le dilemme d'un émigré qui a épousé une française et fondé un foyer avec elle, car le fait d'envoyer son salaire à sa famille africaine dont il est l'aîné des enfants, va le conduire à le destruction de sa famille française. Donc, beaucoup de douleur pour cet homme tiraillé entre des exigences et des pressions différentes. Le tout bien raconté dans ce livre.
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Le miraculé de Saint-Pierre

récit écrit à partir d'un fait réel survenu au début des années 1900 faisant 30 000 morts quand la montagne pelée s'est réveillée. Ensuite s'en suit une quête personnelle tant du côté de Louis-Auguste Cyparis, appelé «le Miraculé de Saint-Pierre» au début du 20 ème siècle que de Séraphine qui tente de rencontrer l'auteur de nos jours.
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Rendez-vous avec l'heure qui blesse

J'ai vraiment été très déçue par Rendez-vous avec l'heure qui blesse. D'abord, le style de Gaston-Paul Effa m'a beaucoup perturbée. Des phrases très longues, hachées par un nombre incalculable de virgules, qui m'ont parfois perdues. N'est pas Proust qui veut...et d'ailleurs, doit-on vouloir devenir Proust...Bref, ça m'a gênée dans la lecture mais j'ai voulu persister parce qu'à l'origine le sujet est intéressant.



Rendez-vous avec l'heure qui blesse est un roman qui parle de Raphaël Elizé, ancien maire de Sablé-sur-Sarthe, et surtout, premier maire noir d'une ville en France. Raphaël Elizé (1891-1945), est un métis Martiniquais. Il arrive en France à l'âge de 11 ans et s'installe comme vétérinaire à Sablé-sur-Sarthe après la première guerre mondiale. Il devient maire de Sablé en 1929 et devient par la même occasion, le premier maire antillais en métropole. En 1943, il est destitué de sa fonction de maire par le régime de Vichy et entre dans la résistance. Il est arrêté sur dénonciation en septembre 1943. Il est, par la suite, déporté à Buchenwald où il meurt en février 1945 lors du bombardement du camp par les alliés. Sujet historiquement intéressant sur beaucoup de points, l'élection d'un maire noir en 1929, le racisme, la montée du nazisme, les restrictions de Vichy, la résistance, la déportation, la vie à Buchenwald, l'espoir de la libération, la mort...Tous ses sujets sont évoqués...mais juste évoqués, jamais creusés. Tout au long du livre, on suit le questionnement de Raphaël Elizé sur sa position en tant que descendant d'esclaves, sur la façon dont les noirs sont perçus dans la société française de l'époque puis sous le régime nazi. Mais à aucun moment on n'a vraiment le détail de ce que son élection a pu représenter. Alors qu'à l'époque, il a quand même été moqué dans de nombreux quotidiens qui l'avaient surnommés "le roi-nègre". On suit aussi son ressenti sur Buchenwald mais on y trouve rien sur sa détention à Angers, rien sur ses actes en tant que résistant....



Cette lecture a donc été pleine de déception. Comme si Gaston-Paul Effa nous montrait un sujet intéressant et nous disait "voilà, il est lié à ce fil là, puis à celui-là, puis à celui-là..." mais sans jamais en tirer aucun. Gros sentiment de frustration. Pour ceux que ce personnage intéresse, il existe un très bon documentaire de Philippe Baron "Le métis de la République".
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Je la voulais lointaine

Roman pudique d'un Français d'origine camerounaise cherchant la voie de l'assimilation en évitant le reniement.



Quatorzième oeuvre du Français d'origine camerounaise Gaston-Paul Effa, publiée début 2012 chez Actes Sud, ce "roman" est sans doute celui qui joue le plus ouvertement avec l'autobiographie.



Racontant essentiellement l'arrivée en France, à Strasbourg, d'un adolescent camerounais dans les années 80, et son "acclimatation" jusqu'à devenir professeur de philosophie, le récit oscille entre deux pôles opposés, dont la conjonction semble bien être l'objectif du narrateur : le rejet de l'origine africaine d'une part, lucide et calme, dans l'assimilation totale, au risque d'une cible impossible (et on pense ici nécessairement au Gaston Kelman de "Je suis noir et je n'aime pas le manioc"), et la nécessité absolue de repuiser à cette source trop tôt écartée, d'autre part, en remontant aux circonstances du départ, et au drame ayant entouré la mort du grand-père féticheur, au village.



"L'Afrique était derrière moi, je la voulais lointaine ; j'aimais l'Alsace, ses rêves, ses fantômes ; j'en étais un moi-même ; jusqu'à mon dernier jour, je resterais cet adolescent de dix-huit ans qui refuse de grandir. J'ignorais que vivre à Strasbourg c'était susciter des revenants avec lesquels toute transaction serait toujours ajournée."



Roman poignant, dont l'impact est pour moi quelque peu amoindri tant l'auteur se contraint peut-être à un style tout en pudeur, en réserve et en distance...

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Le cri que tu pousses ne réveillera personne

« L’Afrique – qui fit – refit- et qui fera. » Michel LEIRIS



Les premiers livres publiés dans cette collection bénéficiaient d’une présentation de Jean Noël Schifano directeur de la collection. J’en extrait deux phrases emblématiques « Nous parions, ici, sur les Africains d’Afrique et d’ailleurs, de langue française et de toute langue écrite, parlée et sans doute pas écrite encore, nous parions sur l’écriture des continents noirs pour dégeler l’esprit romanesque et la langue française du nouveau siècle. Nous parions sur les fétiches en papier qui prennent le relais de fétiches en bois. ». Le frontispice des premières parutions a disparu mais l’orientation éditoriale demeure.



C’est après avoir lu de nombreux auteurs, africains, antillais, publiés dans cette collection (et chez d’autres éditeurs), que j’ai souhaité, dans une note aux dimensions modestes, faire partager des plaisirs de lecture et peut-être vous entraîner dans ces espaces si proches et si peu connus. En ces temps d’éphémères, je choisis de puiser dans les premiers ouvrages publiés.



Laissez vous guider par les titres et leurs résonances, passez la porte des jaquettes tachées et entrez dans ces continents, vous y trouverez des écrivain-e-s passionné-e-s et passionnants.



Vous avez peur de l’inconnu, vous chercher des repères, pourquoi ne pas commencer par les deux livres de Boniface MONGO MBOUSSA « Désirs d’Afrique » et « L’indocilité » qui présentent un large panorama d’auteurs, odeurs classiques, fragrances modernes, ténèbres rwandaises, flamboyances congolaises, diaspora et casques coloniaux.



L’écriture des un-e-s vous enchantera, celle d’autres vous fera rire, leurs rêves vous sembleront proches et d’autres si lointain. Contes, récits épiques, aventures, livres accrochés à la vie.



Quelques idées, pour vous mettre l’eau à la bouche, espérances de lectures à venir.



Plongez vous dans la langue savoureuse de Abdourahman WABERI « Transit » qui de Roissy à Djibouti évoque la guerre et l’exil ou « Rift, routes, rails » variations au passé et au présent sur les déserts, les océans et les mythes. Choisissez la langue brutale de la martiniquaise Fabienne KANOR qui dans « D’eaux douces » raconte l’aliénation d’une femme au prise avec les questions identitaires.



Peut-être serez vous attiré par le titre « Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois » de Henri LOPES qui revient sur le mouvement de la négritude et s’interroge sur la création, la francophonie, le métissage à l’heure de la globalisation .



Choisissez l’un des romans de Ananda DEVI, originaire de l’île Maurice, par exemple « Soupir » et son premier paragraphe « La terre est enflée comme une langue qui n’a pas bu depuis longtemps. Le sable coule aux pores. Les horizons et les regards sont scellés. Au dessus de nous, le ciel semble ouvert. Mais il n’y a rien d’ouvert, ici. Nous sommes nés enfermés. »



Suivez la quête d’amour de Maya, héroïne de Nathacha APPANAH-MOURIQUAND.



Vous n’aimez pas le foot, que cela ne vous rebute pas d’entrer dans « La divine colère » du camerounais Eugène EBODE, pour y partager sa critique de la compétition et des passions « transformant les stades en crachoir et en cratère de tous les exutoires ».



Que dire de « L’ivrogne dans la brousse » du nigérian Amos TUTUOLA, qui fait figure d’ancêtre de ces littératures. La traduction de Raymond QUENEAU est un régal.



Allez à « Lisahohé » capitale imaginaire mais si réelle du togolais Théo ANANISSAH pour suivre et vous perdre dans une enquête où le narrateur même ne semble pas si innocent.



Rejoignez la tendresse de la gabonaise Justine MINTSA dans « L’histoire d’Awu » à moins que vous ne vouliez suivre le chemin du journaliste qui vous entraînera sur les traces de Lidia do Carmo Ferrerira poétesse dans « La saison des fous » de l’angolais José Eduardo AGUALUSA.



Mais peut-être serez vous plus sensible à la confrontation entre modernité et privilèges ancestraux dans « La révolte du Komo » du malien Aly DIALLO, au récit du congolais Mambou Aimée GNALI et son « Beto na beto, le poids de la tribu » ou au destin de l’aveugle Doumé dans le roman « Le cri que tu pousses ne réveillera personne » du camerounais Gaston-Paul EFFA .



Admirez le portrait dressé de l’île Maurice par Amal SEWTOHUL dans « Histoire d’Ashok et d’autres personnages de moindre importance », ou parcourez l’effacement de la société traditionnelle dans le système colonial de Donato NDONGO dans « Les ténèbres de ta mémoire ».



Je ne veux ni vous lasser si substituer mes propres découvertes à vos possibles lectures.



J’ai gardé pour la fin la mosaïque de Sylvie KANDE « Lagon, Lagunes » et la petite postface si belle de Edouard GLISSANT qui se termine par cette invitation « Je voulais seulement, à cette place, partager avec vous l’insondable et l’imprévisible. Écrire est une divination. Lire ce qui fut écrit, c’est déchiffrer l’énigme. »
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L’enfant que tu as été marche à côté de toi

Un livre entre enfance et vie adulte. Que dirait l'enfant que vous avez été à l'adulte que vous êtes ?

Certains événements nous rappellent des instants d'enfance, ici un attentat. Celui de Strasbourg

La mélancolie et la résilience sont les bijoux de ce roman.



A lire absolument.
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La verticale du cri

Suivant les conseils de son père, le narrateur part à la rencontre d'une guérisseuse pygmée, Tala. Il entame alors un long cheminement, d'abord confronté à d'intenses remises en question, il est amené à éveiller peu à peu ses sens, s'ouvrir à son environnement, reconsidérer son rapport à la nature,

à la vie, au monde.

C'est un très beau portrait de femme et un intriguant récit initiatique dans lequel Gaston-Paul Effa entraine le lecteur qui pourra peut-être y trouver mots et pensées à faire résonner en soi.
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Je la voulais lointaine

Ce roman initiatique, aux allures de conte philosophique, regorge d'une force d'écriture poétique et à fleur de peau! Le narrateur, Obama, tisse des ponts entre l'Afrique et l'Occident, entre l'appel de l'ailleurs et le retour aux origines, , entre l'enfance et la vie adulte.

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