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Critiques de Geneviève Dormann (77)
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Le bateau du courrier

Un court roman, triste, mais drôle, et émouvant à la fois. Un roman sans prétention mais qui a tout de même eu un prix, celui des Deux Magots. Un roman qui donne l’impression d’être un roman d’ambiance, d’atmosphère et qui au bout du compte raconte bien une histoire. Un roman qui nous fait voyager, dans l’espace, en France (Paris et province), îles anglo-normandes et Laos, mais aussi dans le temps, car il est très daté, dans le bon sens du terme. Retour, délicieusement vintage, en 1973 ! Et à une époque où l’on attendait le courrier, faute d’Internet et de téléphones portables !

Une lecture très agréable, rafraîchissante avec son ton un brin impertinent.
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Le bal du dodo

Lu dernièrement sur les conseils d’une amie et pas déçu. Livre facile à lire, divertissant et fort agréable, entre passé et présent. La description de l'île Maurice et de ses diverses composantes est des plus intéressantes. Une belle invitation à s’y rendre. Colons, anciens esclaves, ségrégation, castes, le créole, le tourisme, les tempêtes se mêlent aux croyances et au surnaturel présent dans cette île. Même si l’histoire est peu flatteuse, voire souvent édifiante, pour la place des blancs et de la haute société mauricienne, c’est une belle immersion dans le vécu de ces îliens. Un voyage dans le temps avec des scènes hyperréalistes.
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Le roman de Sophie Trébuchet

Cette biographie, rythmée et enjouée nous raconte la vie de Sophie Trébuchet, maman du Poète Victor Hugo.

Bretonne et fille de marin, elle perd assez tôt ses parents et c'est sa tante qui prend soin d'elle ensuite. La terreur lui laisse un souvenir amer et glaçant. Celle lecture est très passionnante. le hasard de la vie va la mettre sur le chemin de Léopold Hugo qui sera le père de ses enfants. Mais leur relation sera assez vite sous le signe de la discorde. Il va s'en suivre la naissance de trois petits garçons dont Victor Hugo, puis des lettres, des allers et retours, des voyages, en somme une vie assez tumultueuse.

Sophie, femme étonnante, énergique, fougueuse tombera ensuite sous le charme de Monsieur de la Horie qu'elle aimera passionnément.

En définitive il s'agit d'un livre incontournable, dense et vraiment intéressant.
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Le bal du dodo

J'ai beaucoup aimé, on découvre la vie des gens ,aussi bien les mauricien d'origine que les premières familles de colons qui sont devenus l'aristocratie ,ainsi que des chinois venus pour travailler. On va suivre Bénie qui retrouve son ile et une vie assez libre.
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Le roman de Sophie Trébuchet

On peut dire que la vie de cette petite bonne femme a été mouvementée. On ne peut que s'attacher à La mère de notre Victor Hugo national, sa personnalité courageuse et hors normes pour l'époque, ses choix et sa lutte contre les conventions, j'ai beaucoup aimé son histoire.

Le début du livre est un peu mou, avec tous ces personnages familiaux, mais dès que le récit se concentre sur Sophie, il prend du rythme et devient exaltant.

Comme toujours, j'ai tremblé sur les récits détaillant la période de la Terreur et comme souvent, je me suis dit que la Révolution Française aura été la plus grande arnaque historique de cette époque.
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Le roman de Sophie Trébuchet

Avant d'être la mère du monument qu'est devenu Victor Hugo, Sophie Trébuchet est d'abord une femme, et quelle femme! Marquée par la perte de ses parents et la Révolution, elle est élevée entre ville et campagne, d'où lui restera pour toujours un goût pour le jardinage. Lorsqu'elle épouse le capitaine Hugo, elle déchante rapidement. La vie de couple ne sera en effet pas simple pour cette femme passionnée, malgré l'amour intense pour ses trois fils. Le principe d'écrire sur la mère d'un génie, dont la personnalité a été gommée par l'histoire, m'a plu d'emblée. Cependant, j'ai trouvé ce roman un peu long par moment, même si le personnage de Sophie est intéressant. L'auteur n'a pas hésité à insérer des extraits de la correspondance des personnages, ce qui rend le récit assez réaliste, mais j'ai toujours du mal à démêler le vrai de la légende et de l'imagination de Geneviève Dormann, ce qui m'oblige parfois à lâcher prise pour mieux apprécier la lecture.
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Le bal du dodo

C'est tout un voyage qu'on effectue avec ce magnifique roman qui ne peut vraiment pas se lire d'une seule traite, on prend plaisir à lire un segment de pages à chaque fois, évidement, pour ne pas laisser filer trop vite la compagnie de Beni Carnoet! Beni Carnoet, un personnage autour duquel se développe plusieurs interrogations, autant sur l'histoire de sa famille que sur son avenir...
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Le roman de Sophie Trébuchet

Ce livre "trainait" dans mes bibliothèques ici ou là depuis fort longtemps, j'avais donc du ressentir l'impérieux besoin de le lire au moment de l'acheter!! (4 exemplaires recensés en divers endroits , je ne plaisante même pas! ) Près de 40 ans plus tard c'est chose faite .. je me demande au final si je n'aurais pas du le laisser là où il était...

Alors bien sûr je me suis instruite , j'ai découvert une femme dont j'ignorais tout je l'avoue. Comment est-ce possible me direz-vous? ..

Ceci dit, ce roman qui oscille entre roman historique et histoire d'amour, qui brosse le portrait d'une femme mise au banc de la société pour adultère , d'une femme cultivée, intelligente écartelée entre ses aspirations et le carcan de la société, une combattante, ce roman donc avait tout me séduire malheureusement cela n'a pas été le cas. je me suis ennuyée, j'ai tourné les pages sans entrain .

La plume de Geneviève Dormann ne m'a pas convaincue. Dommage.

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Le bal du dodo

Bonzour

Il y a des livres comme ça sur lequel on est incapable de dire quoi que se soit parce que c’est bof… oui mais ...alors d’accord… et pourtant

Déjà j’ai du mal a me souvenir de quoi parle ce bouquin : De la petite et devenue riche jeune fille, qui en a, un petit peu scandaleuse et belle plante et qui hérite d’une belle maison coloniale et bon parti, de son cousin dont elle a été amoureuse mais qui est « pilon » de sa grand’mère select meudâme , de sa nénène mauricienne , de sa tante fielleuse : une histoire de femme en fait

Ou alors du passé de cette belle jeune fille, histoire coloniale de ses ancêtres qui s’en sont mis plein les poches, grands propriétaires terriens mais ont toujours été fort correct avec leurs esclavages des gentlemans ni correction, ni le fouet, ni le martinet, un bon breakfast le matin et zou, Ti Robert, au plein air toute la journée dans les cannes à sucre : de véritables philanthropes

Ou alors de l’île quelques phrases bien senties en créole comme « Mo bien, mersi ek ki manière ? », des coutumes occultes de ses mauriciens , de ses tables tournantes et de ses médiums, son exotisme :lagons , bordées de cocotiers et de filaos, sa canne à sucre

Ou alors de son « dodo » que vient-il faire là celui-là ? De son bal car il y a un bal de dodo bal des débutantes et des alliances matrimoniales.



On parle de tout et de rien on ne sait pas trop où on va avec cette langueur des gens des îles On apprend que cette île était inhabités au XVI siècle et donc pas d’autochtones pour la revendiquer (na na nè re) Le seul génocide a été, par les hollandais, celui du dodo animal assez laid On les comprend d’ailleurs car habitués aux Pieter Brueghel , Aernout van der Neer et autres Rembrandt



Bref l’imaginaire corallien en berne, l’atoll à marée basse : c’est le calme plat, une mer d’huile, on attend la saison des moussons, le vent ou les langoustines, la carte postale

« Je l’ai écrit toute seule, à la main, sans nègres ni ordinateur, en m’appliquant pour m’amuser et distraire mes lecteurs. » nous dit Geneviève Dormann.

Bravo Geneviève, bravoooo.

Ça ( l'application) les a d’ailleurs bien distrait les académiciens qui lui ont donné le Grand prix du roman de l'Académie française. Des dindons qui auraient mieux fait de finir leur dodo !





allez Bien lazourné !
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Amoureuse Colette

Cette biographie est riche d’une diversité de supports (photos, affiches, manuscrits, dessins, caricatures, extraits…) illustrant toutes les facettes d’une femme qui ne resta pas cantonnée dans un rôle mais en multiplia les possibilités. La femme de lettres apparaît en noir et blanc, au début de sa vie, avant que la photographie couleur ne se popularise. Néanmoins des touches de couleur viennent rehausser les souvenirs de l’époque.

G. Dormann a su rassembler de nombreux documents peu connus, ce qui lui a permis de créer un recueil personnel et en même temps fidèle. En s’appuyant sur les œuvres de Colette, cet ouvrage éclaire les étapes décisives de sa vie.

Plus sur anne.vacquant.free.fr/av/
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Le bal du dodo

"Sous mes doigts, c'est ton corps que je dessine

Dans ma voix, c'est ta voix que j'imagine

La musique, c'est ma façon de t'inventer pour moi." Le coeur en exil, Images





Le bal du Dodo, dans l'Ile Maurice, est le bal dans lequel les femmes, de la petite société franco-mauricienne, recherchent un mari.





Un pigeon ou un gros dindon imbécile, privé d'ailes et de...queue!

Un mari idéal, un blanc pur, bien nommé, pas trop cousin, assorti d'une situation confortable.





Car sinon, cette minorité de blancs, amoindrie d'année en année, submergée par les indiens, les chinois et les métis va disparaître un jour, comme le... Dodo.





Avec nostalgie, l'auteure parle aussi du tourisme de masse qui menace les paysages et les coutumes ancestrales de l'île.

"Les bougies rouges sur certaines tombes, les mixtures du diable et ce camphre brûlé pour chasser les mauvais esprits..."





Bénie, Vivien et les autres entament peut-être "leur dernière danse, car leur peine est immense..."

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Le roman de Sophie Trébuchet

Un roman d'amour et un roman historique dont les faits relatés s'acclimatent à l'atmosphère environnementale perçue par l'héroïne, Sophie Trébuchet, qui n'est autre que la mère de Hugo.

Fille du capitaine de la marine François trébuchet mort au cours d'une expédition,Elle vivra les moments fort de la prise de la bastille et elle sera témoin des exécutions des bourgeois. A 23 ans, considérée comme une vieille fille, elle va pêcher le mariage auprès d'un capitaine de l'armée Léopold Hugo. Puis le vrai amour arrive en la personne du général de la Horie... ...

Une brave femme dont les qualités n'ont pas pu être révélées ni reconnues par l'histoire générale mais elles se sont reportées sur ses enfants auxquels elle s'est battue pour asseoir une bonne éducation. Notamment avec Victor Hugo à qui elle a su transmettre le goût de la connaissance et de l'écriture.

Condamnée pour son adultère, elle accueille la sentence avec bravoure de la part de son mari Léopold Hugo et de la part de la société. Malgré qu'elle est traquée, humiliée, réduite en titre par son mari, mais le roi d'Espagne Joseph Bonaparte reconnait de l'honnêteté et du raffinement d'esprit en cette femme. le roi reconnait en lui-même que Léopold avec son tempérament plus ou moins sauvageon ne mérite pas cette femme comparée au général de la Horie plus fin et plus intègre.

J'ai aimé le style très vivant de Geneviève Dormann., et le façonnage des personnages qui les rend très attachants!
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Le roman de Sophie Trébuchet

La biographie romancée de Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo par Geneviève Dormann, parue en 1995.



Née en 1772, dans une famille bourgeoise de Nantes et décédée en 1821 à 49 ans.



Cette femme a connu différents régimes politiques de la Monarchie, à la Restauration, en passant par la Première République, le Directoire, le Consulat et l'Empire.



Une femme passionnée, qui se marie en 1797 avec un soldat républicain. Royaliste par tradition, elle ne peut épouser les idées de son mari. L'autrice d'ailleurs a du mal à la situer : la qualifiant à la fois de républicaine et de royaliste...



De nombreux voyages ponctuent sa vie (Naples, Espagne...) en fonction des nominations de son époux.



Une femme libre qui refuse de suivre son époux dans ses campagnes et prend un amant, l'adjudant général Victor Claude Alexandre Fanneau de Lahorie, un ancien camarade de combat de son époux qu'elle a rencontré en 1799.



Une mère à la fois, désordonnée, possessive et privilégiant ses passions au détriment de son couple et de ses enfants. Elle s'oppose au mariage de son fils Victor avec Adèle, la fille de Joseph Fouché.



Un roman bien rédigé, avec de superbes descriptions de la Vendée ou de Paris en 1795, mais au style sec et détaché qui transmet des légendes thermidoriennes (peaux tannées…) qui a été instructif.

Je n'ai pu m'attacher à ce personnage, bien qu'atypique m'est apparu bien frivole.
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Le bateau du courrier

Un petit livre sans prétention que j avais lu il y très très longtemps qu un challenge m a donne l occasion de relire

Je l ai trouvé sympa mais sans plus

L histoire est originale

N oublions pas qu internet n a pas toujours existé

Avez vous déjà attendu du courrier?

Le courrier amène par un bateau est le lien avec le monde.
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Marquoirs

Si on aime les marquoirs anciens, c'est à la fois un beau livre et une bonne source d'informations pour en reproduire ou en créer avec les diagrammes reproduits. En plus les coloris de fil sont indiqués dans une marque courante en France (ce n'est hélas pas toujours le cas)

Quelques marquoirs modernes, beaucoup de marquoirs anciens (XIXème siècle et début XXème siècle).

Après une préface de Geneviève Dormann qui nous raconte l'histoire et la fonction des marquoirs, on trouve une liste des symboles le plus souvent représentés sur les marquoirs et leur signification.

C'est vraiment un incontournable sur le sujet.
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Le roman de Sophie Trébuchet

Un bon roman historique comme je les aime que j avais lu dans las années 50.

Une très intéressante biographie que j'avais oubliée.

Je vais vite reprendre les ouvrages de Géneviève Dormann.

Comme je l'ai déjà écrit pour d'autres livres il y a des gens qui ont une vie digne d'un roman , c 'est le cas ici.

J'ai beaucoup appris sur la vie de ces années1800.

Une femme pleine d'énergie cette Sophie comme je les aime et mère de avez-vous devinez ?

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La passion selon saint Jules

Marie a 30 ans. Parisienne, elle vit avec son mari Pierre. Elle est médecin, un petit bonheur tranquille, pas d'enfants pour ce couple, mais rien de grave. Jusqu'au jour où Marie rencontre Georges, charmant auteur pour la télévision et le théâtre. Commence alors une passion qui emporte Marie et Georges… Dans ce petit roman de 200 pages, on passe d'un amour tranquille à un amour torride... où chacun s'y perdra....tout cela a l'air bien banal mais Geneviève Dormann (qui m'avait déjà conquise avec le bal du dodo) sait éviter toute mièvrerie et clichés ...

Les personnages secondaires sont également bien présents : de la grand-mère, à la bonne copine en passant par l'homme à tout faire de la maison ...

J'avais envie de chanter du milieu à la fin comme Rita Misouko : Les histoires d'amour, les histoires d'amours finissent .... en général....
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Le bal du dodo

Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas lu ce livre avant, il y a longtemps qu'il est dans ma bibliothèque...

Une découverte ! J'ai aimé la plume de l'auteur, l'atmosphère particulière de l'île Maurice qu'elle a su si bien rendre.

Ce livre m'a fait voyager, géographiquement et dans le temps ...

Je me suis attachée à cette famille immigrée depuis longtemps, ses secrets, ses blessures et son amour pour l'île.
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Le roman de Sophie Trébuchet



Nantes 1772, une petite fille vient au monde, Sophie Trébuchet, son père capitaine de navire appartient à la petite bourgeoisie de la ville, mais il est sans le sou.

Sophie grandit sans sa mère décédée alors qu’elle n’a que huit ans, son père disparaitra en mer quatre ans plus tard.

La petite fille confiée à sa tante grandira dans l’insouciance, préférant aller courir la campagne avec les enfants des fermiers des environs plutôt qu’apprendre à lire.

Elle a 17 ans lorsque la Révolution Française éclate et en a 20 lorsque les Chouans de l’Ouest de la France prennent les armes contre ces républicains parisiens qui vont jusqu’à incendier les églises et tuer les prêtres.

Sophie verra beaucoup de ceux qu’elle connaît être arrêtés, torturés et tués dans d’atroces conditions.

Elle prendra alors leur défense contre les soldats envoyés par Paris.

Mais contre toute attente, c’est l’un de ces soldats qu’elle épousera, le Capitaine Léopold Hugo.

Très vite ce mariage va se déliter et Sophie aura un amant opposant notoire à Napoléon 1er qui devra vive caché dans Paris, tandis que son mari vivra au grand jour avec sa maitresse.

Sophie devra faire face à tant de problèmes, elle qui est une femme indépendante, mais ce début du 19ème siècle est encore soumis à tant de règles, et les femmes n’ont que peu si ce n’est aucun droit.

Il en aura fallu du courage à cette femme d’exception pour vivre sa vie comme elle l’entendait.

Mais il fallait bien une femme exceptionnelle pour donner naissance à l’un de nos plus grands écrivains : Victor Hugo.

Très jolie biographie romancée qui nous rappelle aussi les grands moments de l’histoire de ces années de vie de Sophie Trébuchet depuis sa naissance en 1772 jusqu’à son décès en 1821.

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La Petite main

A l'aube de la quarantaine, Sylvain Cheviré ne peut exiger mieux de la vie. Énarque, il est attaché au cabinet du ministre des Finances, en attente d'en devenir le directeur adjoint. Après 14 ans de mariage, il est toujours amoureux de sa belle et riche Caroline, qui vient de lui donner un cinquième enfant et qui travaille dans la publicité. De ses ancêtres marins, il a hérité la passion pour la mer et pour les Iles Chausey où il y possède encore une petite maison familiale et un bateau. Mais sous l'apparence d'une Diane chasseresse, un grain de sable va venir enrayer les rouages de cet avenir tout tracé.



Geneviève Dormann est une auteure que j'ai pu apprécier par le passé, notamment à travers "Le bal du dodo" et "Fleur de péché", des histoires fort différentes mais dont la qualité d'écriture m'avait captivée. Au cours de cette nouvelle lecture, une de ses dernières productions, je suis passée par toute une palette d'émotions. La belle photo d'un voilier au soleil couchant sur la première de couverture invitait au voyage. Il a bien eu lieu puisqu'une partie de l'intrigue se déroule au large de la Normandie, en mer et sur les Iles Chausey. C'est ici que la plume de Geneviève Dormann se fait poésie pour nous décrire les beautés de cette nature sauvage et l'attachement indéfectible de ceux qui y sont nés pour ce bout de terre battu par les flots.

Quant à ce titre "La petite main" qui paraît plutôt énigmatique, on en comprend très vite la signification dès les premiers chapitres. J'ai été décontenancée par la tournure des évènements et par le langage plutôt cru. A croire que j'avais oublié la dualité de l'auteure aussi à l'aise dans le lyrisme que dans la trivialité, la soupçonnant même de se complaire dans la narration de cet adultère hors-norme. Si je n'ai pas eu une once de pitié pour ce "pauvre" Sylvain pris à son propre piège, j'ai admiré la dignité de Caroline. Pour fuir l'immoralité du présent, j'ai pris plaisir à me réfugier dans le passé à travers l'histoire de ces générations de Cheviré qui vécurent des corps à corps passionnés avec la mer. Et puis voilà que la fin dramatiquement surprenante m'a réconciliée avec l'auteure. J'ai beaucoup aimé la réflexion sur l'aveu d'une faute, dans la bouche de Caroline :

"Elle lui en voulait d'avoir avoué ce qu'elle aurait peut-être, et par bonheur, toujours ignoré. Ce qu'on ne sait pas ne fait pas de mal. Mais pourquoi ce con avait-il parlé, nom de Dieu ! Pourquoi ? Pour se délivrer sur elle de sa mauvaise conscience ? Pour être à moitié pardonné ? Parce que mentir lui pesait ? Par lâcheté, tout simplement..."



Au final, ce roman, auquel j'accorde un 14/20, qui mêle humour et sujet grave, beauté d'écriture et propos crus, reflète bien la personnalité de son auteure réputée pour son goût de la provocation et son sens de la polémique.
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