Un court roman, triste, mais drôle, et émouvant à la fois. Un roman sans prétention mais qui a tout de même eu un prix, celui des Deux Magots. Un roman qui donne l'impression d'être un roman d'ambiance, d'atmosphère et qui au bout du compte raconte bien une histoire. Un roman qui nous fait voyager, dans l'espace, en France (Paris et province), îles anglo-normandes et Laos, mais aussi dans le temps, car il est très daté, dans le bon sens du terme. Retour, délicieusement vintage, en 1973 ! Et à une époque où l'on attendait le courrier, faute d'Internet et de téléphones portables !
Une lecture très agréable, rafraîchissante avec son ton un brin impertinent.
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Un petit livre sans prétention que j avais lu il y très très longtemps qu un challenge m a donne l occasion de relire
Je l ai trouvé sympa mais sans plus
L histoire est originale
N oublions pas qu internet n a pas toujours existé
Avez vous déjà attendu du courrier?
Le courrier amène par un bateau est le lien avec le monde.
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Roman triste, fort, drôle parfois et toujours poétique. du bon Dormann
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Il était habillé, comme la première fois, d'un chandail blanc à col roulé. Un de ces chandails à côtes torsadées, en laine brute qu'en Irlande tricotent les femmes des marins, avec un dessin propre à chaque famille et qui sert à identifier les corps des hommes noyés, que la mer rejette. Un losange, une natte, un point de riz, la tricoteuse en larmes se penche vers la grève et reconnait les mailles qu'elle a alignées pendant des soirées d'hiver pour son Duncan O'Brian. Il n'y a pas de doute : les losanges sont au O'Brian, depuis tant et tant d'années. Si seulement le tricot avait eu les dessins ovales des Kennedy, elle aurait espéré encore que Ducan avait abordé un pays lointain après le naufrage et reviendrait un jour.
Du Laos, j'ai rapporté un crachoir, un filet de pêche chinois et Lola. Jean-Louis prétend que j'ai fait Lola exprès, pour conserver Denis, sous la forme d'un enfant. Je n'ai pas vraiment le souvenir de cela, à moins que mon corps se soit mis à agir tout seul. La peau en sait des choses!
Quand on m'a dit que j'attendais un enfant, ça ne m'a pas tellement étonnée, c'est certain. J'avais quitté Denis que j'aimais et je portais son fils, en souvenir. Normal. Normal et émouvant comme un cadeau que l'on reçoit d'une personne morte sans avoir eu le temps de vous l'offrir.
Un jour, le parachute de maman ne s'est pas ouvert. Nous étions là, Etienne et moi. Il y avait des drapeaux, partout, qui flottaient sur les baraquements du terrain, en grand pavois, comme des flammes qui tiraient des langues multicolores. C'était un dimanche de septembre et nous, les enfants, nous étions là. Un dimanche de visite. Un de ces dimanches sur deux où nous appartenions légalement à maman.
A quoi de mieux peut servir une femme qu'à accueillir au plus chaud d'elle-même un ancien bébé qui a un peu froid?
L'INA vous revend des vidéos que vous avez déjà payées avec la redevance télé pour... ça: https://www.huffingtonpost.fr/2018/08/30/agnes-saal-ex-patronne-de-lina-condamnee-pour-des-frais-de-taxi-a-un-nouveau-poste-au-ministere-de-la-culture_a_23512576/ PRIVILEGIEZ YOUTUBE!