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Critiques de Georges Duby (144)
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Mes ego-histoires

Georges Duby est un homme pudique. Dès lors, comment se raconter? Comment élaborer une introspection de soi, faire de soi un document d'histoire?

On disait à l'époque des Ego-histoires qu'il s'agissait de la fin de l'histoire: après tout, si l'historien ne sait plus quoi raconter hormis se raconter lui-même, tout est foutu.



Bien sûr que non. D'ailleurs, le plus intéressant sans doute dans cet ouvrage est l'hésitation entre le "Je" et le "Georges Duby" de la part de l'auteur.

La première version était écrite à la troisième personne, la seconde à la première. Pourquoi un tel revirement?

Sans doute parce que les confessions du cœur et le rapport à l'écriture de soi flétrissent la mémoire.
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Histoire des femmes en Occident, tome 5 : L..

Un ouvrage facile d'accès, écrit pour des non-spécialistes même si certaines contributions sont plus ou moins claires. Certes, certaines réflexions apparaissent un peu datées historiographiquement - à sa date de sortie, le concept de genre n'était pas utilisé en France, mais qui est pionnier dans l'écriture de l'histoire des femmes en France. Il permet de mesurer les progrès parcourus - accès à la citoyenneté, maîtrise de son corps... mais aussi le chemin encore à faire pour parvenir à une réelle égalité entre hommes et femmes, dans le domaine du travail, ou face au harcèlement. Une lecture indispensable.
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Art et société au Moyen Age

Cet intéressant petit essai de l'éminent médiéviste Georges Duby nous introduit à l'art du Moyen-Age, du Vème à l'orée du XVème Siècle. Georges Duby s'y emploie à montrer comment l'évolution de l'art procède de celle des représentations mentales, et donc de celle des rapports sociaux.

Ainsi, si l'Europe du sud verra persister entre le Vème et le Xème siècle, une tradition du monumental et du travail de la pierre, les pays du nord connaissent l'influence de traditions plus portées sur l'orfèvrerie, le travail du métal ou du bois sur de petits objets, au transport aisé, cela dans un monde rural exposé aux vagues d'invasions ou de pillages. Les monastères, fonctionnant en réseaux, se constituent en hâvres de connaissance . Les grands ordres, à commencer par Cluny, puis les ordres mendiants, n'en prêchent pas moins le dénuement et le détachement du matériel.

Aux siècle suivants, marqués par un accroissement démographique et un mieux vivre, le clergé séculier, au premier rang desquels les évêques, puis les papes, reprennent le pouvoir, portant dans les villes un renouveau de l'art monumental. Le XIIème siècle et la 1ème moitié du XIIIème siècle verront l'extraordinaire floraison des cathédrales. Les échanges artistiques se diffusent à l'échelle européenne entre le nord et sud, suivant la route des marchands. On redécouvre Aristote et l'art du raisonnement, profane ou non. L'artisanat se trouve valorisé, et des commandes plus individuelles, celles des grands bourgeois et seigneurs, plus cultivés, prolongent le mouvement de construction.

Enfin, malgré des flux et reflux, au gré des périodes plus difficiles de guerres de famines ou de peste, les années 1250 à 1400, au cours d'un long mouvement de valorisation de l'individu, verront éclore la modernité pré-renaissance au travers du développement d 'un art pour l'art, porté cette fois par des mécènes, bourgeois, seigneurs ou clercs, qui financent toujours chapelles et oeuvres d'art, mais entendent désormais que celles-ci restent dédiées à leur personne et leur famille, à leur salut, au moins autant qu'à Dieu. Le savoir, enrichi des apports arabes, grecs, juifs, se sécularise aussi, et la prière relève de plus en plus souvent de la sphère personnelle. Les Très Riches Heures du Duc de Berry , au début du XVème siècle, illustrent parfaitement cette lente appropriation individuelle de la pensée, plus autonome, de l'art pour l'art, dont l'esthétique conduira à des dérives maniéristes, et de la foi, qui se veut de plus en plus intérieure.

Ainsi, en 110 pages à peine, dans un style toujours aussi soigné, George Duby nous guide au cours d'une longue marche sur plusieurs siècles. On y découvre une évolution non assurée de l'art, de la pensée, fluctuant suivant les supports sociaux (démographie et situation de paix ou non, rapport entre les hommes, pouvoirs et richesses, techniques de production). Mais Georges Duby nous confie cependant pour fil d'Ariane le rapport au religieux : l'art et la pensée se sont d'abord perpétués au service de Dieu et de la foi, dans le refuge de la religion, puis, celle-ci se donnant de plus en plus à voir, ils se sont développés aussi hors d'elle, dans un long processus d'émancipation. Les traces de ces étapes successives continuent de marquer avec force nos coeurs de villes anciens, nos campagnes et faubourgs, et l'artisanat d'art traditionnel, qu'il soit vivant ou conservé dans nos musées.
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Dames du XIIe siècle, tome 1 : Héloïse, Aliénor, Is..

---Voici un essai sur l’histoire des Dames du XIIème siècle fort intéressant mais un peu déroutant aussi ---

Je pensais trouver ici, la présentation de femmes éminentes du XIIème siècle, de leur vie, de leur rôle qu’elles ont joué dans l’histoire de France et en fait, Duby débat plus sur le rôle de la femme, sa place par rapport à l’homme et pas forcément sa place dans l’Histoire avec une grand H. Ainsi, nous parlerons d’Aliénor d’Aquitaine, Héloïse et Juette qui ont réellement existé. Mais, Duby évoquera aussi Marie Madeleine personnage religieux, Iseut personnage de roman entre autres

C’est intéressant de voir comment la vie d’une femme (d’un certain niveau social : attention !) se compose. Duby décrit les différentes étapes de la vie d’une femme de cette époque de la façon suivante : d'abord la vie d’enfant,, ensuite la vie de femme à partir de treize ans dont le but n’est que de procréer et enfin, une troisième vie qui consiste à un retrait complet ou partiel de la vie sociale et mondaine. La femme est complètement soumise à l’homme pour qui elle reste quand même indispensable (!). La religion a aussi eu un rôle intéressant (mais pas forcément acceptable…) sur la vie des femmes et les ecclésiastiques donnait leur avis sur tout et n’importe quoi qui avait attrait à elles. Ce qui d’ailleurs a posé des problèmes dans les familles … problèmes auxquels on ne pense pas et que je vous laisse découvrir dans ce livre.

J'ai trouvé le choix des femmes dans ce livre intéressant pour Alinéor d’Aquitaine grande Reine, pour Héloïse (indissociable de Abelard), et Juette. Pour ces quelques femmes, les rares écrits qui restent permettent un début d’analyse très instructif. En revanche, le choix de Marie-Madeleine et Iseut a été plus curieux, une peu déstabilisant même si je peux le comprendre dans l’absolu.

Il me semble que ce livre doit être plus facile à lire quand on connait un peu les protagonistes car sinon les références historiques sont peut-être un peu difficiles à suivre.
Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
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Guerriers et paysans, VII-XIIe siècle : Premi..

Publié en 1973 par Georges Duby, « Guerriers et paysans (VIIè-XIIè Siècle) » raconte la lente naissance de ce qu'on pourrait appeler l'espace européen – un espace tout autant mental et religieux que physique ou économique.

À partir de sources très lacunaires, et qu'il faut sans cesse lire entre les lignes, Duby traque patiemment les premiers indices de cette construction de quelque 600 ans, qui donnera lieu à ce qu'il présente comme le « premier essor de l'économie européenne. » Pour ce faire, tous les savoirs sont convoqués, de la climatologie à l'histoire des mentalités, en passant par la démographie, l'archéologie ou l'étude des techniques agricoles.

Cette Europe « de rite latin » s'est très largement construite sur une exploitation croissante du milieu naturel, la part cultivée gagnant peu à peu sur la part sauvage et forestière du paysage européen.

Mais le phénomène auquel le grand médiéviste accorde le plus de place est la manière dont, tout au long de cette période, les grands (qu'ils soient laïcs ou religieux), se sont appliqués à détourner à leur profit les maigres fruits du travail paysan. Dans une Europe progressivement christianisée (et ce jusque sur ses marches les plus turbulentes que sont la Hongrie ou la Scandinavie), la guerre devient en effet une activité marginale, dont les produits raréfiés ne permettent bientôt plus à l'aristocratie de maintenir son fastueux train de vie. Dès lors, celle-ci n'a plus d'autre choix que de pressurer la foule famélique des esclaves, mais aussi les paysans libres, dont la condition finit, lentement mais sûrement, par se confondre avec celle de la population servile.

Paradoxalement, cette oppression n'aura pas que des inconvénients ; Duby y voit même la clé du décollage économique européen. Elle obligera en effet les paysans à perfectionner les techniques agricoles afin de produire davantage pour assurer leur propre survie ; elle relancera également le commerce et la circulation monétaire, qui avaient quasiment disparu à la suite de l'effondrement du monde romain.

Un livre dense, mais que j'ai lu avec plaisir, car il est très bien écrit et toujours porté par la volonté de rendre l'histoire accessible au plus grand nombre.
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Guillaume le Maréchal, ou le meilleur chevali..

Redonnant vie à cette "Histoire" de Guillaume le Maréchal (1146-1219) commandée par son fils et composée de quelques 19 000 vers, l'immense historien que fut Georges Duby nous replonge au coeur du Moyen âge des chevaliers.

Commenté avec mesure et savoir, ce texte, retrouvé après 800 ans et consacré au "Meilleur des chevaliers", est une source incontournable de connaissances.

Sur son lit de mort, Guillaume met en ordre son héritage et ses funérailles. Ce sera aussi le moment de parcourir cette vie de combats et de gloire, de se justifier contre quelques griefs, d'évoquer sa jeunesse , son habileté aux joutes et aux combats, ses alliances…

Georges Duby fut un orateur hors pair, un grand écrivain élégant et précis et pour qui s'intéresse à cette période de l'histoire ce livre est indispensable.
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Guillaume le Maréchal, ou le meilleur chevali..

Livres très court qui se lit en un week end.

Georges Duby s'est servi comme principale source pour cette biographie d'une chanson racontant la vie de Guillaume le maréchal. Il nous en fait une analyse dans une écriture fluide et limpide qui nous plonge au coeur du 12eme siècles entre Plantagenet et capétiens.



les tournois de chevalerie sont très bien décrits mais il n'y pas de récits de combats et la période ou guillaume le maréchal est en croisade est à peine évoqué puisque la chanson source dont s'est servit Duby n'en fait pas mention. Dommage.



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Le dimanche de Bouvines - 27 juillet 1214

Georges Duby, incontestablement un de nos meilleurs médiévistes, signait là en 1973 un panorama très complet de la Bataille de Bouvines.

C'est dans la présentation préliminaire du cadre de cet évènement qu'il a bien failli me perdre un moment, se laissant par endroits aller dans des élans d'éloquence au risque de sombrer parfois dans le délayage, voire de s'éloigner du sujet... au risque de se répéter, aussi, puisque j'ai trouvé pas mal de redites presque mot pour mot de "Guillaume le Maréchal", lu récemment (d'ailleurs, pour être précis, c'est dans ce dernier qu'il s'est répété, puisqu'il est postérieur au "dimanche de Bouvines".)

Passé ce moment difficile, j'ai retrouvé son incroyable talent de mise en perspective, ainsi qu'une passionnante et très rigoureuse étude de l'historiographie de Bouvines à travers les siècles, et des motivations d'obscure propagande qui y ont présidé.

Le tout est toujours rédigé dans une langue impeccable et entraînante : nul doute que Duby aurait pu être un formidable romancier s'il n'avait pas choisi les rigueurs des sciences humaines.

On a même le privilège de voir transparaître à plusieurs reprises, bien qu'avec mesure, discrétion et pudeur, les opinions personnelles de Duby.
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Guillaume le Maréchal, ou le meilleur chevali..

Totalement conquis par ce court récit de l'un de nos plus grands médiévistes, que j'ai avalé en une journée. Le récit est si vivant qu'on en oublie presque qu'il s'agit d'un livre d'histoire. C'est rempli d'anecdotes passionnantes sur la vie chevaleresque, et cela aidera indéniablement le profane à comprendre un peu mieux cet esprit féodal si différent du nôtre.

Si Duby a pu bénéficier pour ce travail – il le dit très bien – d'un document de qualité exceptionnelle, et peut-être même à nul autre pareil dans tout ce que nous avons pu conserver des traces écrites du XIII ème siècle, il sait en tirer la substantifique moelle avec un talent narratif certain, et le mettre en perspective sans jamais devenir rébarbatif.
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Histoire de la civilisation française, tome 1..

Histoire générale des français du Moyen Age au XVIème siècle. Cet ouvrage, au delà du fait qu'il est intéressant, nous ramène à l'essentiel de l'histoire d'un peuple: comprendre comment il vit à une époque donnée, éviter les anachronismes, remettre les choses dans l'ordre et en rappeler un maximum sur la construction de la civilisation. Un ouvrage indispensable.
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Atlas historique mondial

Etant très intéressé par l'histoire et la géographie, c'est par plaisir que je parcours cet atlas, en regard d'une autre lecture, pour approfondir un point précis ou tout simplement par curiosité. De plus les commentaires complètent parfaitement la cartographie. Je ne m'en lasse jamais. Georges Duby est un de ces auteurs qui nous rend plus intelligents. Un ouvrage de référence !
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Histoire de la France : Des origines à nos jo..

Georges Duby est un historien à part, et son Histoire de France ne l'est pas moins. Comme il ne fait pas les choses à moitié, son Histoire de France vise à l'exhaustivité, rien que ça ! Elle démarre aux origines, c'est-à-dire au début de son peuplement lors de la période glaciaire de sa préhistoire, jusqu'à nos jours, en se limitant uniquement à ses limites géographiques.

Georges Duby, en bon historien, aborde bien évidemment les principaux évènements historiques, mais abordés rapidement comme de simples repères, sans les approfondir, pour mieux se délecter des anecdotes que l'Histoire a oublié, ou du moins qu'elle ne met pas en valeur.

Certaines parties, comme la présentation géographique, peuvent paraître ennuyeuses ou fastidieuses, mais d'autres, les plus nombreuses, sont purement jubilatoires. Une belle démonstration d'"Apprendre en s"amusant".
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Le dimanche de Bouvines - 27 juillet 1214

Un livre que je possédais depuis longtemps et qui prenait la poussière sur mes étagères.

Ce livre fait partie de la série des "Trente journées qui ont fait la France". Georges Duby a un style fluide. Ce n'est pas le genre d'historien a noyer le poisson dans le pinaillage d'une date ou d'un mot. Son étude est divisée en deux parties : les faits, les tenants et les aboutissants, la bataille proprement dite, puis l'interprétation faite à travers les siècles des sources de l'époque dont la plus connue est due à un moine de Saint-Denis présent à la bataille : Guillaume Le Breton.

Ce qu'il y a de bien avec ce genre d'historien c'est qu'il n'a aucune théorie fumeuse à vous proposer. Il montre c'est tout. Il montre par exemple comment la Paix de Dieu instituée à l'orée de l'an mille par le Clergé afin de canaliser la violence endémique de la chevalerie et la détourner vers la Croisade en Orient, a changé les affrontements entre féaux. Il montre encore comment les batailles, loin de l'idée qu'on s'en fait aujourd'hui , n'étaient que des jeux de tournois un peu plus violents dont le vainqueur était l'élu de Dieu. Si Philippe a vaincu à Bouvines c'est par la décision de Dieu. La bataille est une ordalie. Le vainqueur a toujours raison.

Rappelons qu'en 1214 le Roi de France, Philippe Auguste a un tout petit royaume qu'il cherche à agrandir aux dépens du Roi d'Angleterre et Duc d'Aquitaine par sa mère : Richard Coeur de Lion. Au moment qui nous intéresse c'est Jean sans Terre, le frère de Richard , qui est Roi d'Angleterre. Il débarque sur les côtes du Poitou et entend bien prendre Philippe à revers.Le Capétien qui n'a pu embarquer pour Albion et qui, de dépit, ravage les terres flamandes : coutumes de l'époque....

Pour corser l'affaire L'Empire germanique est en proie aux dissensions : deux empereurs prétendent à la Couronne de Charlemagne : Otton de Brunswick et Frédéric de Hohenstauffen....Le Pape innocent III , rien d'un agneau de Dieu, en rajoute excommuniant à tour de bras.....ambiance.

Les forces en présence se retrouveront donc le 27 juillet 1214 sur le champ de bataille de Bouvines à la limite de la Flandre et de l'Artois. Philippe Auguste vainqueur (ce qui veut dire pour les gens de l'époque que Dieu est avec lui, lui a donné raison...) la victoire de Bouvines va , au fil des siècles, devenir l'exemple de la résistance "française" aux menées anglaises et "allemandes". C'est surtout la 3e République qui en fera le symbole de la "Nation" en armes repoussant l'envahisseur teuton. Anachronisme certes ,mais qui perdure un peu dans l'esprit de ces gens qui ont tété le lait patriotique des Malet-Isaac :-). Aujourd'hui nos collégiens n'ont que faire de ces antiquités....on leur apprend que le Monde est une grande famille et que la guerre "c'est pas bien" , elle doit être mise au ban de l'Humanité.

Mais chassez le naturel , il revient au galop comme disait...je ne sais plus qui....



"....la guerre se fait plus facilement quand on a Dieu pour allié".

"Dieu. Celui des holocaustes et des défilés militaires. Le dieu de l'ordre rétabli. Ce grand cheval blême qui planait sur le champ des morts, un soir, à Brunete, avait autrefois plané sur Bouvines. Il plane aussi sur Guernica, sur Auschwitz, sur Hiroshima, sur Hanoï et sur tous les hôpitaux après toutes les émeutes. Ce dieu-là non plus n'est pas près de mourir. Il reconnait toujours les siens " .

(page 300/301 édition Folio)
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Le dimanche de Bouvines - 27 juillet 1214

Lu pour les cours, pas très intéressant.
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Guillaume le Maréchal, ou le meilleur chevali..

Georges Duby allie des talents d'historien à ceux de conteur et d'écrivain. Quel bonheur de le lire ou de l'écouter dans "le Temps des cathédrales" (Quand on pense que cette émission passait à la télévision au début des années 1980 !). Le récit, car c'en est un, débute par un "spectacle", la "mort somptueuse" de Guillaume à l'âge canonique pour l'époque et l'état de chevalier de 70 ans. Un pur plaisir : la qualité de l'écriture, la narration nous transportent en 1219 et nous sommes nous aussi près du lit de Guillaume pour lui dire adieu avant son "passage" vers l'autre monde.

Il restitue la vie de Guillaume le Maréchal, excellent chevalier anglo-normand, non pas tant dans les faits mais dans le monde, l'univers quotidien et mental, un monde violent, masculin, frustre mais régi par des règles, la loyauté et l'honneur en particulier.. Ainsi Guillaume restera fidèle au roi d'Angleterre Henri II et à ses fils. A sa mort, sa figure est déjà anachronique, symbole du monde disparu du XIIème siècle, des chevaliers de la Table Ronde.
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Histoire de la France rurale, tome 1 : Des ..

Cette histoire est monumentale. A lire par tous pour comprendre la France d'aujourd'hui.
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Saint Bernard : L'art cistercien

Il est toujours bon de lire (ou relire) Georges Duby. Il n'est pas seulement un grand historien qui nous a fait mieux comprendre comment notre civilisation procède du Moyen-Age, mais il déploie une langue magnifique qui font de ses livres de véritables œuvres littéraires.
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Le dimanche de Bouvines - 27 juillet 1214

Dans le cadre d'une collection intitulée "trente journées qui ont fait la France", George Duby s'est investit dans l'histoire bataille avec l'ensemble de ces connaissances sur un Moyen Age qu'il avait fait sien. Adepte de l'analyse sociale des faits historiques, Georges Duby réussit à captiver le lecteur durant toute cette journée que dure les événements qui marquèrent l'histoire de France, notamment grâce à sa vison globale mais aussi au soucis du détail qu'il apporte généralement dans l'ensemble de ses œuvres.

Un ouvrage richement complété par des documents contemporains ainsi qu'une iconographie noire et blanc sur le sujet. Une leçon d'histoire agréable pour qui voudrait s'initier à la chose.
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Histoire des femmes en Occident, tome 2 : L..

Parfois un peu lourd à lire, cet ouvrage n'est reste pas moins passionnant et très complet pour qui s’intéresse au sujet. Une référence en la matière.
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Les procès de Jeanne d'Arc

La retranscription des procès de Jeanne d'Arc en Français contemporain avec les précisions des auteurs... un ouvrage très intéressant!
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