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Critiques de Georges Simenon (2942)
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45 degrés à l'ombre

Livre d ambiance. C est pour la retrouver que j ai de nouveau embarqué. Pas d histoire serrée d enquêtes de meurtres de suspense. Non. Mais la chaleur la moiteur le long du Congo du Sénégal, la mer d huile, la gîte du bateau, et des personnages, dont le principal, qui s inscrivent totalement dans cette ambiance quelque peu délétère, vivant ou tentant de survivre jusqu'à destination. Bordeaux.

Mais si vous n êtes pas sensible au climat (lol) d une histoire, de l ambiance, ou si vous recherchez du polar, vous pouvez admirer la belle photo de couverture, mais lisez autre chose..enfin, c est mon humble conseil.
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45 degrés à l'ombre

Si vous cherchez de l'action, du rythme, un scénario excitant avec du suspense, passez votre chemin et choisissez un meilleur roman. Depuis le début on assiste à l'auscultation classique de Simenon pour identifier les personnages et leurs mouvements. Mais c'est seulement cela jusqu'à la fin dans une attente insatisfaite. Heureusement la prose est bien écrite, mais c'est d'un ennui ....
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45 degrés à l'ombre

j'ai embarqué sans problème avec le docteur Donadieu.

Le voyage était agréable.

Avec le médecin opiomane j'ai fait la traversée Brazzaville Europe.

J'ai beaucoup aimé l’étude des caractères des passagers.

C'est quand même une autre époque, tout au moins je l'espère.

J'ai fait deux voyages un en mer et l'autre dans le temps. Tout cela me ramène à m’interroger sur le comportement des passagers de l'an 2022 qui traversent les mers aujourd'hui. Et vous?

À lire aussi pour le dépaysement en tous les cas, si comme moi, vous n'avez jamais fait de transatlantique.
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45 degrés à l'ombre

L'Aquitaine est en route pour Bordeaux. Il traverse le Congo et longe l'Afrique colonial. Il embarque des gens qui ont beaucoup souffert des colonies, ou, au contraire, certains, très peu, y montent avec suffisamment d'or pour subvenir aux besoins de trois générations.



À bord du navire, il y a une belle brochette de personnages. Bassot, un médecin devenu fou, et sa femme qui ne cesse de flirter avec des officiers, le couple Huret, malchanceux et désabusé, dont l'enfant se meurt, Mme Dassonville qui n'hésite pas à faire porter les cornes à son mari, sans oublier le modéré fumeur d'opium qu'est le docteur Bonadieu. N'oublions pas tous les autres qui peuplent les deuxième et troisième classes. Ce qui forme un savoureux microcosme de la société.



Le temps est bien dur dans cette chaleur africaine. À bord, on s'inquiète; le bateau prend de l'eau, dans la cale des Chinois meurent de la fièvre, on s'épie, on enferme le fou qui tournait autour des enfants, le mal de mer s'attache aux gens, l'ennui ankylose parfois cette petite société, on s'amuse comme on peut. Mais il ne faut jamais sous-estimer ce qui se trame dans l'ombre. Enfin, les catastrophes ne sont qu'une vilaine succession de faits insignifiants, donc souvent prévisibles...
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45 degrés à l'ombre

45 degré à l'ombre,

Chaud, chaud le Simenon, Chaud !

Je l'ai trouvé en nage, en pleine canicule,

à la devanture d'une bouquinerie.

Cette jaquette orange me faisait de l'oeil.

Je me suis laissé tenter par la libraire rigolarde

qui m'a dit qu'il tombait à pic...entre mes mains moites.

Le Simenon d'occas' dans le sac.. de plage

l'aventure maritime pouvait commencer

à bord du paquebot Aquitaine reliant le Congo à Bordeaux.

Donadieu, médecin navigant aguerri

vieux loup solitaire

passe le plus clair de son temps,

quand il ne fume pas de pipes d'opium,

ou ne soigne pas,

à suivre de près la vie des passagers.

Particulièrement attentif à ceux qui dénotent.

Il remarque plusieurs fausses notes

dont un couple muni d'un billet de 2nde classe avec un bébé malade

qui atterrissent dans une cabine de 1ère classe,

le début d'un imbroglio à bord du paquebot...

Simenon s'avère toujours aussi fortiche

dans ses romans noirs psychologiques.

Ici, il nous plonge dans l'ambiance des colonies.

Dans la cale, les esclaves des chemins de fer

au second le petit peuple

et en première les gros propriétaires

les fonctionnaires, les aventurières etc...

Une flopée de coloniaux retournant à Bordeaux

qui partagent dans ce paquebot huis clos

bien plus qu'une partie de pêche...

45 degrés à l'ombre, pas suant du tout !
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45 degrés à l'ombre

Un paquebot quitte Brazzaville et le Congo pour regagner l'Europe ... et vous savez déjà ce que je vais écrire : les océans réussissent à Simenon. Pratiquement aussi long que l'inoubliable "Long Cours" et que "Le Testament Donadieu", sur lequel je me suis précipitée, sans respecter l'intervalle habituel, en raison du lien existant entre les deux ouvrages, "45° A L'Ombre" adopte le thème tant chéri par l'écrivain belge : un groupe d'hommes et de femmes, de différentes conditions sociales, réunis par le hasard en un espace qu'on ne saurait prétendre clos (peut-on dire que la mer est close sans sombrer dans le ridicule ? ) mais, en dépit de sa taille imposante de liner, pour le moins réduit - et tout ce qui est susceptible d'en sortir. D'autant que, à l'époque, les troisièmes classes existent encore avec toute une flopée d'Anamites qu'on embarque sur le chemin du retour et dont deux mourront en cours de route, victimes de la fièvre jaune ou d'une maladie similaire.



Personnage d'autant plus important qu'on le retrouvera, beaucoup plus jeune, dans "Le Testament Donadieu", sorti deux ans plus tard, en 1936, le médecin du bord, le Dr Oscar Donadieu est un homme qui nous devient vite attachant, avec l'humanité dont il déborde et aussi l'ambiance un peu mystérieuse qui l'entoure. C'est un homme toujours à l'écoute, pour qui, quel que soit le pont qui l'abrite, n'importe qui a droit aux soins et qui ne semble avoir qu'un seul défaut - encore le contrôle-t-il comme le faisait le Holmes de Conan Doyle. Mais lui, c'est carrément la pipe à opium qui, le soir, quand il est seul dans sa cabine, le fait oublier que le monde est rarement joli, joli.



Rarement cynique cependant, le Dr Donadieu, qui ne semble pas dépasser les quarante ans, en connaît visiblement un bout - et un bon, et un bien noir - sur l'existence. Et ce n'est pas précisément le plus joyeux ... Aimé du personnel de bord et, en général, de l'ensemble des passagers, il a quelques antipathies irréductibles, comme celle qu'il confesse sans fard envers Lachaux, personnage hargneux, égrotant, qui a toujours quelque chose de désagréable à dire ou quelque bâton bien pointu à glisser dans les roues des autres et pour qui l'argent, le statut social sont tout. En revanche, Donadieu éprouve assez vite de la sympathie pour un employé maigrichon de l'une des compagnies coloniales (compagnie à laquelle appartient d'ailleurs le bateau, "L'Aquitaine"), le timide et étriqué Jacques Huret, doté d'une femme et d'un enfant et que l'on rapatrie sans salaire parce que, en raison de la santé fragile de son fils (encore un nourrisson), il lui était impossible de respecter les termes de son contrat.



De la sympathie ou plutôt une de l'empathie. Car Donadieu voit bien que Huret, qui laisse sa femme s'occuper du bébé souffrant sans jamais la relever de sa garde étouffante, au fond d'une cabine surchauffée par les Tropiques, puis entame une liaison avec la belle et désormais disponible Mme Dassonville, qui voyage avec sa fille, la nurse de celle-ci mais sans son époux, possède un fond de lâcheté irrécupérable. Ce qui l'irrite profondément car il est clair que, aux yeux du médecin, en pareille situation, et bien que le commandant et le commissaire de bord eussent pris sur eux de faire voyager les Huret dans le confort des Premières en raison de la santé du bébé, Huret, claustrophobe comme il l'affirme ou pas, pourrait de temps à autre (et même régulièrement), alterner la garde de leur enfant avec sa femme, ce qui permettrait à celle-ci non seulement de conserver un peu de santé mais surtout de ne pas déprimer à mort.



Sur le pont des Premières, tout est luxe et confort et on s'amuse plutôt bien. Mme Dassonville et Mme Bassot, qui ramène en métropole son mari, médecin lui aussi mais qui n'a pu supporter les touffeurs inquiétantes du climat africain (un peu comme dans "Le Coup de Lune" si vous voulez) assurent, chacune à sa façon, la première plus discrète jusqu'au débarquement de son époux, la seconde sans se cacher un instant (elle ne le faisait déjà pas à Brazzaville, pourquoi le faire maintenant ? ) l'amusement et le délassement des officiers et de certains passagers - les plus séduisants ou les plus riches. Le climat est exécrable de chaleur et devrait le rester jusqu'à l'Equateur, parfois cependant l'océan se met en colère, les hommes s'énervent (ou meurent) et le Dr Donadieu, chaque matin, fait trente fois le tour du pont pour ménager sa forme. Il est très rare que, avec son opium, il aille jusqu'à la "gueule de bois." Donadieu est un monument d'équilibre.



L'intérêt et la politesse qu'il lui témoigne poussent même Huret à chercher à lui emprunter mille francs (des années trente, rappelons-le) parce que, pour complaire à Mme Dassonville, il s'est mis à dépenser un peu plus, sans se gêner de dîner fin à sa table tandis que, dans leur cabine, sa femme grignote deux radis entre les cris du bébé et une couche à changer. Après lui avoir fait la leçon, Donadieu qui, on le devine, n'a pas dû lui non plus manger tous les jours à sa faim, lui prête les mille francs contre un chèque dont il n'ignore pas qu'il restera de bois jusqu'à ce que Huret ait remporté son procès contre la Compagnie - s'il le gagne . Huret n'y comprend pas grand chose mais part avec les mille francs (dettes de jeu à régler, car il joue, cet imbécile, en plus, les cocktails à offrir à Mme Dassonville, etc ... nul doute que la somme ne fera pas long feu ...)



Et c'est le lendemain que cette blatte répugnante qui s'appelle Lachaux - et qui a appris entretemps que la famille Huret voyageait en Première alors que la Compagnie ne leur payait que la Seconde classe - se fait voler son portefeuille. Quasi en public, dans une partie de belote ou de poker. Dedans, des papiers "importants" (bien sûr, avec Lachaux, tout ce qui concerne sa petite personne haineuse est important) et quelques billets de cent francs. Au passage, Lachaux en profite pour demander des explications sur l'installation des Huret en Première et menace d'en parler aux cadors de la Compagnie, qu'il connaît intimement ...



Immédiatement (ou presque) redescendue en Seconde classe malgré les tentatives de conciliation du Commandant, du Commissaire et de Donadieu, la famille Huret tourne de plus en plus en rond. De l'amour qui a présidé à l'union des deux jeunes gens, s'il a existé, en tous cas, il a dû, depuis belle lurette, ou s'égarer dans la brousse ou piquer une tête dans le Pacifique, et la jeune femme - mais peut-on la blâmer ? - ne supporte plus ni la présence, ni l'égoïsme de son époux.



Finalement, ce ne sera que pur miracle si le pire est épargné autant aux responsables du navire qu'aux pauvres Huret. Et cela le sera grâce à Oscar Donadieu, un homme qui porte avec panache son patronyme, même s'il en sourit parfois dans les vapeurs de l'opium.



Un grand roman ? Oui. L'un des meilleurs, l'un de ceux qu'il ne faut surtout pas manquer dans la série des "Romans durs" de Simenon, pas plus qu'il ne vous faudra manquer - nous en reparlerons - "Le Testament Donadieu" qui explique en partie le caractère très particulier et très attachant d'Oscar Donadieu, dont Simenon paraît être en quelque sorte (et en tout bien tout honneur ) "tombé amoureux" comme cela arrive aux écrivains face à certaines de leurs créatures. Courez vite : vous avez encore quelques jours pour vos cadeaux de Noël aux amateurs des romans "psychologiques", "noirs" ou "durs" de Georges Simenon. ;o)
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45 degrés à l'ombre

Atmosphère torride et pesante sur un bateau qui remonte les fleuves d'Afrique jusqu'en Europe, composant un microcosme social complet depuis les "nègres et les jaunes" abandonnés à leur sort misérable en fond de cale jusqu'aux nantis des étages supérieurs, de l'arriviste puant au polytechnicien hautain et industrieux (ils n'ont pas changé!) accompagné de sa femme belle et volage. Rien à faire pour ces deux classes extrêmes, la première compte ses morts et la seconde est, de par son statut social, hors d'atteinte.

Veillant sur les corps et les âmes, le médecin de bord Donnadieu, calmant son impuissance sous quelques pipes nocturnes de morphine, concentre son attention sur un couple improbable de l'interclasse, admis parmi les premières classes en raison de leur jeune enfant moribond. Celui-là au moins, il voudrait le sauver...

Je prends de plus en plus goût aux romans noirs de Simenon, celui-là ayant des accents d'Au coeur des ténèbres de Conrad et la moiteur fétide des années coloniales. Donnadieu est un personnage d'une belle épaisseur et le tableau social animé du roman est particulièrement réussi. Toujours est-il que quitter ce bateau à son arrivée en France est une délivrance.
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45 degrés à l'ombre

Parfois, le hasard me réserve de jolies surprises….Au terme de 2 Simenon choisis au hasard et lus dans la foulée, les points communs s’imposent. En vacances sur terre ferme, j’apprécie de partager 2 expéditions en mer, certes bien différentes.

Ecrit en 1934, « 45°à l’ombre » me transporte de l’équateur à Bordeaux à bord de l’Aquitaine, en compagnie du Docteur Donadieu. C’est le temps des colonies et Simenon parle de nègres, de jaunes comme il était admis à l’époque. On observe les petits tracas de la vie à bord à travers le regard du bon docteur. Les personnages sont variés et chacun est analysé au niveau psychologique. Le voyage est parfois mouvementé et le paquebot prend l’eau au sens propre et au sens figuré…

« Les Pitard » a été écrit peu après en 1935. Il s’agit aussi d’une histoire de marin mais, cette fois-ci, on baisse la température et on prend la direction du nord à bord du « Tonnerre de Dieu » avec des marins pur-jus.Le commandant Lannec vient d’acquérir son bateau et sa femme, Mathilde née Pitard, fait parti du voyage. On partage la vie à bord et l’atmosphère y est sombre : le froid, la tempête, les problèmes du couple et un bateau en perdition… Suite à des malentendus, un drame survient à bord. Lannec cherche les responsabilités.

Les thèmes chers à Simenon sautent aux yeux après ces 2 moments de lecture : la mer que l’on retrouve dans de multiples ouvrages et surtout la description psychologique des personnages. Les climats diffèrent mais l’être humain reste le même, capable du bien comme Donadieu ou du mal comme Mme Pitard.

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45 degrés à l'ombre

45 degré à l'ombre, et même quarante huit d'après l'alcool rosé du thermomètre que Simenon nous fait lire dès la première page.



Ingrédient majeur de ce roman d'atmosphère, la chaleur accompagne les passagers de l'Aquitaine de l'embouchure du Congo jusqu'à Bordeaux. Elle nourrit ce quasi huis-clos qui s'écoule comme un sirop et que l'on suit par l'entremise du docteur Donadieu, médecin de bord à l'humanité un peu usée par le trop long cotoiement des viscicitudes et tragédies des différentes classes d'acteurs de la vie coloniale.



Un roman dur que la chaleur, les passions et des drames n'attendrissent pas.

Pour ma part, l'absence d'intrigue et d'empathie pour les personnages ont un peu altéré le plaisir de lecture que me sucite toujours la plume de Simenon.

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A la découverte de la France

Profitant d'un mois de juillet particulièrement ensoleillé, je suis parti "A la découverte de la France" en compagnie de Georges Simenon.

Georges Simenon est peut-être le romancier contemporain le plus reconnu, une statistique de l'UNESCO lui attribua, en 1973, 350 millions de lecteurs.

Mais il fut, aussi, on l'ignore souvent, un talentueux journaliste.

Impressionné par Rouletabille, le jeune reporter héros de Gaston Leroux, Simenon, alors petit gars de seize ans et demi, portait comme lui un imperméable, un chapeau avec le devant bien baissé, fumait une courte pipe et suivait les courses cyclistes sur une grosse Harley-Davidson, pour le compte de "la gazette" de Liège.

Lorsque le critique musical était indisponible, on l'envoyait à l'Opéra.

Et finalement, il lui arriva de dîner, en bout de table, avec d'autres journalistes, en compagnie du maréchal Foch, de Poincaré, de Winston Churchill et de Haïlé Sélassié.

Ce petit volume de la collection "10/18" rassemble quelques reportages consacrés à la France.

Georges Simenon nous raconte, tout d'abord, dans "l'aventure entre deux berges" sa première croisière, en famille sur les canaux français. C'est tout l'univers fluvial qu'il nous fait découvrir, ses coutumes, son langage et surtout ses personnages, souvent hauts en couleur.

Puis, il nous fait assister avec "une première à l'île de Ré" à l'embarquement, à la Pallice, des bagnards sur le cargo "la Martinière". Destination la Guyane et son bagne terrible bagne de Cayenne.

Mais lorsque Georges, le jeune journaliste s'éloigne, Simenon, l'écrivain policier aussitôt réapparaît et les chapitres suivants nous feront découvrir les coulisses de la police judiciaire, de police-secours, du service de la voie publique et de la brigade mondaine.

Les trois derniers chapitres réunissent des articles sur l'affaire Stavisky, font un état des lieux de la France et de la place de la femme dans notre société.

Ce petit livre, assez inattendu, original et surgi de la France d'avant guerre est un joli cadeau que nous offre Simenon par l'intermédiaire de la collection 10/18.

Sa lecture en est tout simplement passionnante.



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A la découverte de Simenon : Voyages autour d..

Avant tout, je tiens à remercier la Masse Critique de Babelio et les éditions Omnibus pour m'avoir envoyer ce recueil de trois romans de Georges Simenon.



Le premier "Le Train de Venise" écrit en 1965 est un roman psychologique comme Ruth Rendell par exemple en a écrit de nombreux. Un Français moyen laisse sa femme et ses deux enfants encore une semaine en vacances à Venise, tandis que lui rentre à Paris par le train pour reprendre le travail. Tout au long du trajet jusqu'en Suisse, son voisin de compartiment l'observe et le questionne sur sa vie. Lui, docilement, répond honnêtement. Arrivé au tunnel du Simplon, l'inconnu, avant de disparaître, lui confie une clé de consigne de la gare de Lausanne et lui donne pour mission de rapporter ce qu'il y trouvera à un appartement en ville.

Notre héros, encore une fois, s'exécute sagement mais à l'appartement il découvre un cadavre. Il s'affole et rentre à Paris avec la serviette découverte à la consigne. Chez lui, il la force et découvre une véritable fortune en billets étrangers. Qu'en faire ? Tout rapporter à la police ? Tout garder plutôt ? Mais alors où cacher les billets ? Sont-ils vrais ? Et comment les dépenser sans alerter sa femme et ses collègues ? Cette richesse soudaine va bouleverser la vie si tranquille de notre homme (pas de loisirs, peu d'amis, une vie pépère en appartement parisien, les week-ends à Poissy à l'auberge des beaux-parents qu'ils n'apprécient pas particulièrement même s'il ne le montre pas). Il va alors faire un retour en arrière sur sa vie : sa carrière dans l'enseignement avortée, sa rencontre avec sa femme qui était auparavant la maîtresse de son meilleur ami, son emploi guère passionnant de traducteur de catalogues américains d'ustensiles en plastique.

Nous, on tourne les pages en se posant des questions tellement on est pris par l'intrigue : Est-il victime d'une blague ? A-t-il mis le doigt dans un réseau de bandits internationaux ? Comment va-t-il s'en sortir ? Et soudain, la chute, le dénouement ridicule et une très grosse déception. Et la note de 4 étoiles que j'avais alors en tête tombe à 3,5.



Vient ensuite le deuxième roman "Trois Chambres à Manhattan" écrit en 1946. Malheureusement, je ne suis jamais rentré dedans. J'ai trouvé ça long (215 pages, 40% du recueil), lent, inintéressant, ennuyeux.

François, un comédien français s'est exilé à New York parce que son épouse, comédienne également, le cocufie avec un jeune premier. Là, dans son petit appartement de Greenwich Village, il tombe dans la dépression et la solitude. Un soir qu'il en a assez d'entendre les ébats amoureux de ses voisins de palier, il sort errer dans les rues de New York. Dans un restaurant à saucisses, il rencontre Catherine, une autrichienne francophone aussi désespérée et seule que lui. Ensemble, ils vont arpenter pendant des heures et des jours les rues pluvieuses et nocturnes de New York, s'arrêter pour boire (beaucoup) et fumer (beaucoup) dans chaque bar et terminer leurs journées à l'hôtel.

Tout au long du roman, François est traversé par différents sentiments envers sa nouvelle compagne : l'impatience, l'énervement, l'amour, la jalousie. De mon côté, c'est l'ennui qui domine. Je suis désolé mais je n'ai pas perçu l'intérêt de ce roman. Allez hop ! 1 étoile comme note et vite, vite, attaquons le troisième roman pour se changer les idées.



Premier bon point, ce troisième roman "Le Relais d'Alsace" est un roman policier et a été écrit en 1931. Cela signifie une ambiance, une époque à la Arsène Lupin, aux romans donc de Maurice Leblanc, de Gaston Leroux ou d'Agatha Christie. C'est à dire, des romans policiers dans lesquels les automobiles sont rares et sont un luxe, les liaisons téléphoniques balbutiantes, le rythme moins effréné et plus à la réflexion.

Le Relais d'Alsace est une auberge sise au sommet du col de la Schlucht, ancienne frontière franco-allemande et aujourd'hui situé dans les Vosges. En face, le Grand Hôtel accueille les voyageurs huppés. Tandis que les quelques chambres du Relais sont pour les touristes et les randonneurs de passage. Or, une de ces chambres est occupée depuis plusieurs mois par M. Serge. Il est habillé pauvrement, il passe ses journées en de longues marches dans la montagne, il n'a semble-t-il pas de revenus et doit surtout régler une sévère note. Ce M. Serge étonne quand même les Keller, les propriétaires de l'auberge : sa prestance, sa distinction naturelle, son don pour toutes les langues (des européennes à l'arabe) en auraient plutôt fait un client pour l'hôtel d'en face s'il avait été riche.

Donc, ce M. Serge est bien accepté par tout le petit monde qui gravite autour de l'auberge : les deux très jeunes servantes, l'aubergiste à béquilles coureur de jupons, son épouse qui tient les cordons de la bourse, les clients réguliers comme l'ingénieur du chantier voisin. Il n'a qu'un seul ennemi, le brasseur. Personnage vulgaire et grossier mais plus gros propriétaire de la région et surtout le plus riche. Il a des vues sur Mme Meurice et sa fille tuberculeuse auxquelles M. Serge rend visite régulièrement au cours de ses promenades.

Le jour où Mme Keller finit par lui demander de régler ses dettes, ce qu'il ne peut pas faire immédiatement, un couple de riches Hollandais les Van de Laer s'installe au Grand Hôtel en face. Ils se font aussitôt délester de soixante mille francs. Or, M. Serge trouve soudainement les moyens pour payer sa note. Et si c'était lui le coupable se dit l'inspecteur venu de la ville ? Et si c'était lui le Commodore, l'escroc international recherché par toutes les polices, se demande le commissaire venu de Strasbourg ? et nous avec.

On se passionne pour ce roman policier et comme on se range naturellement du côté de M. Serge, on se pose des questions. Qui est le voleur ? Qui sont réellement ces Hollandais ? Qui est Mme Meurice et pourquoi M. Serge vient régulièrement la voir ? Et, au fait, qui est réellement M. Serge ?

Toutes ces questions trouveront réponse dans un final étonnant mais logique brillamment trouvé par Simenon.



J'ai été tellement emballé par ce roman que je lui attribue une note de 4,5 ce qui fait une maigre moyenne de 3 étoiles pour le recueil.

Recueil qui, rappelons-le, s'intitule "Voyages autour du monde". Or, bien que les trois romans qui le composent comportent un terme géographique dans leur titre (Venise, Manhattan et Alsace), on ne peut pas dire que leur thème principal est le voyage. Le premier se déroule essentiellement à Paris, le deuxième a pour cadre quelques rues de New York, et enfin, l'intrigue du troisième ne se produit qu'au col de la Schlucht dans les Vosges.
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A la découverte de Simenon : Voyages autour d..

Voici ma critique du livre "Voyages autour du monde" gagné grâce à la Masse Critique de Babelio et les Editions Omnibus.



Les Editions Omnibus ont réuni, dans un seul livre, trois histoires écrites par Georges Simenon, ayant aucun lien avec les intrigues du célèbre commissaire Maigret.

Ces trois histoires sont :



- "Le Train de Venise" - 1965 - Ecrit à Epalinges (Suisse)

Nous sommes d'abord dans une train reliant Venise à Paris avec le héros, Justin Calmar qui rentre seul de vacances en famille. Il fait une halte en Suisse, à Lausanne puis arrive enfin à Paris.

Pendant son voyage, il est sollicité par un voyageur pour lui rendre un petit service. Celui-ci lui sera fatal.



- "Trois chambres à Manhattan" - 1946 - Ecrit à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson (Québec)

L'histoire se passe entièrement à New-York.

On y suit un couple improbable, à la dérive : un comédien français, François Combe et Kay, née à Vienne.

Ils déambulent la nuit sans buts précis le long de la 5ème avenue, entrent dans des bars...C'est d'ailleurs dans un de celui-ci qu'ils font connaissance.

François Combe va fournir un toit à Kay qui n'a plus aucun endroit pour se loger. Il habite de façon très spartiate une chambre en plein Greenwich Village.



- "Le Relais d'Alsace" - 1931 - Ecrit à bord de l'Ostrogoth, amarré au quai d'Anjou près du pont Marie à Paris

Le livre se situe en Alsace, au col de la Schlucht à côté de Gérardmer.

Monsieur Serge a pris pension depuis quelques mois au Relais d'Alsace.

Un vol est perpétré en face, au Grand-Hôtel, dans la chambre de M. et Mme Van de Laer, de riches hollandais. Il leur a été dérobé une forte somme d'argent.



Ces trois histoires nous montrent une autre facette de Simenon l'écrivain et de l'homme en lui même, car Georges Simenon était un grand voyageur dans l'âme.

Entre autre, il entreprendra un tour de France des canaux en 1929.

En 1932, il partira pour une série de voyages en Afrique, Europe de l'Est, URSS et en Turquie.

Après une croisière en Méditerranée, il décide de faire un tour du monde en 1934 et 1935.

Pendant ses voyages, il profite pour aller à la rencontre des populations autochtones , souvent les plus modestes. Il s'imprègne des lieux visités, de leur magie...

Tout ce "matériel" lui servira plus tard pour écrire ses romans. Car un livre de Simenon , c'est beaucoup plus les décors, les personnages, leurs relations, leurs émotions... que l'intrigue en elle-même.



Personnellement, cela a été une grande découverte et une grande surprise de lire Georges Simenon, hors ses enquêtes avec le commissaire Maigret. Je ne soupçonnais pas cette autre littérature chez lui.

Il va très loin dans la description psychologique de ses personnages, des lieux aussi.

J'ai vraiment été emportée à chaque histoire et j'ai à chaque fois eu du mal à arrêter ma lecture.

J'aurai juste un bémol à apporter pour le deuxième livre ("Trois chambres à Manhattan") qui est, pour moi, sans grande originalité : une histoire d'amour avec une fin assez convenue. Je n'ai pas bien compris où voulait en venir l'auteur.

Par contre, les deux autres histoires, sont passionnantes avec un brin d'intrigue et des fins très étonnantes ; belle initiative aussi de l'éditeur de réunir en un livre ces trois histoires.
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A la découverte de Simenon : Voyages autour d..

Tout d'abord un immense merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Omnibus ...

Georges Simenon, un écrivain devenu une célébrité mondiale grâce à son héros, le commissaire Maigret. Simenon se prenait pour Rouletabille, selon ses confessions : " J'avais lu le mystère de la Chambre Jaune " mais Rouletabille m'avait impressionné. C'était mon modèle : je portais un imperméable, un chapeau bien rabattu sur le front et je fumais une courte pipe pour lui ressembler " ...

Mais là, dans ce recueil, nous ne retrouvons pas notre " cher " Maigret. Ce sont trois histoires bien différentes, où malgré tout, Simenon a le don de saisir la vie en état de mouvement, de la surprendre dans ce qu'elle a, à la fois de tragique, mais aussi de quotidien.

Dans la première, " le Train de Venise ", Justin Calmar rentre seul, en train, de Venise à Paris pour reprendre son travail. Sa femme et ses deux enfants sont restés encore quelques jours à Venise. Par un concours de circonstances et une rencontre avec un homme dont on ne saura rien, il se retrouve en possession d'une fortune colossale. Et cela l'entraînera dans un engrenage fatal ... mais après de nombreux questionnements, une bonne dose d'angoisse et une pression qui ne cessera d'augmenter au fur et à mesure des jours.

Dans le deuxième roman, " Trois chambres à Manhattan ", Simenon nous raconte la rencontre, dans un bar de Manhattan, entre deux êtres à la dérive et désespérés, Kay et Franck. L'attirance est réciproque ... Peu à peu et par une errance dans la ville, chacun découvre un pan du passé de l'autre et ses blessures, et se raccroche à ce semblant d'histoire d'amour, sans trop y croire, ayant surtout peur de la solitude.

Ce roman est basé sur l'incommunicabilité de l'amour, dans un Manhattan magnifique, une histoire un peu universelle ...

Enfin, dans la troisième histoire, " le Relais d'Alsace ", un vol conséquent a été commis au " Grand Hôtel ", qui se réserve la clientèle élégante de la grande bourgeoisie. Deux autres hôtels se partagent aussi ce site pittoresque, l'hôtel " des Cols " qui accueille les " petits " bourgeois et le " Relais d'Alsace " qui s'adresse plutôt aux routiers, aux touristes ... On rencontre Monsieur Serge qui, justement, séjourne dans ce Relais. Mais qui est-il ? un homme paisible à la recherche de calme ou tout au contraire un escroc international ? Le commissaire Labbé, arrivé de Paris pour enquêter, va tenter de résoudre cette énigme.

Dans ce recueil de trois romans, on retrouve les qualités de Simenon pour dépeindre les atmosphères, les paysages, pour décrire les personnages et analyser leurs sentiments, leurs peurs et leurs angoisses, leurs questionnements et nous sommes aussi plongés dans son univers lent et feutré ... Son talent pour installer d'emblée la situation, l'ambiance et les caractères des personnages de ses histoires est bien présent.

En résumé, un Simenon bien différent de ceux que j'avais l'habitude de lire, mais qui m'a permis, en quelque sorte, de découvrir une autre facette de cet écrivain. Bien sûr, ce n'est pas un roman avec beaucoup de rebondissements, mais plutôt une analyse psychologique profonde des sentiments humains.

Malgré le titre, " Voyages autour du monde ", ces romans ne nous font pas réellement beaucoup voyager, mais peu importe, on est quand même transportés dans des endroits dépaysants pour nous ...

Une belle découverte et de bons moments, c'est le principal, non ? ...
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A la rencontre des autres

Quand je tourne comme une âme en peine face à mes monceaux de livres à lire sans pouvoir me décider, je m'abandonne souvent à la facilité : je relis un Maigret. Pour les 'romans durs' il ne faut pas s'y attaquer par défaut.



Avec ce recueil d'articles de presse datant principalement des années 30 j'avais bonne conscience, j'allais pouvoir avancer mes lectures tout en restant fidèle à Simenon. Mais mon impression est mitigée. Je n'ai pas retrouvé dans ces reportages ce que j'aime chez lui par dessus tout chez lui : le style fluide, épuré avec lequel il embarque le lecteur au coeur des lieux et au tréfonds des personnages.



Que ce soit lors de ses escales dans les ports bataves, lors de son cabotage le long des côtes norvégiennes, dans sa navigation méditerranéenne ou dans sa description des moeurs des palaces parisiens il survole les sujets. Ces choses vues privilégient le pittoresque, l'anecdote comme s'il collectait les instantanés pour animer une série de conférences à son retour. Et je ne parle pas des longues - trop longues - pages consacrées à l'organisation des douanes françaises et à la contrebande de tabac entre la Belgique et la France.



Pourtant , à la même époque, il avait déjà trouvé son style et écrit des livres majeurs. Ce travail de commande avec les contraintes et les règles du jeu qui vont avec m'a laissé sur ma faim.



Sauf pour ce qui est du récit de son voyage, sur un bateau italien d'Istanbul à Odessa et de son séjour dans cette ville. Là il fait preuve d'un beau talent de conteur. Puis il rembarque pour Batoum, sur la côte géorgienne où il rencontre un consul turc qui fuit son poste ne supportant plus l'atmosphère oppressante. Et là je me suis dit, très fort le bonhomme, de cette simple rencontre il tirera l'un des romans durs que je préfère : Les gens d'en face.
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Antoine et Julie

C'est noir, c'est tendre et passionné, ça a tout le charme des grands romans de Simenon, quoi... Dans une ambiance un peu lourde, un peu glauque et pourtant emprunte d'une grande douceur, nous croisons ici la route de ce couple banal et étrange à la fois et nous parcourons un bout de chemin avec eux, à un moment de leurs vies où tout se bouleverse... Ils sont touchants, Antoine et Julie, mais ils m'ont un peu ennuyés aussi... Si j'ai aimé lire leur histoire, j'ai regretté qu'elle traine un peu en longueur et laisse la place à trop de points morts... Du Simenon pur jus, à lire, donc, pour les admirateurs, mais pas son meilleur, loin de là!
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Antoine et Julie

Antoine et Julie, un couple que l'on suit tout au long de l'ouvrage. Lui est prestidigitateur, elle, a hérité de l'immeuble de sa mère. Après ses spectacles Antoine boit et rentre tard. Julie commence à être malade. Au fur et à mesure, le couple se cherche, essaie de se raccrocher.

Pour ma part, difficile de rentrer dans l'histoire, qui est un peu fade à mon goût.
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Antoine et Julie

Antoine et Julie forment un couple assez typique chez Simenon, pas vraiment méchant mais assez pathétique dans ses relations. Prestidigitateur, Antoine est un artiste qui se produit devant un public d’associations ou de clubs. Il a épousé sur le tard Julie et ils ont hébergé pendant longtemps sa mère qui ne voyait dans son gendre qu’un clown intéressé par les quelques biens de la famille.

[...]

Comme beaucoup de romans de Simenon, il est daté et décrit un mode de vie qui a disparu, les artistes avant le cinéma, le crédit des commerçants… Toutefois, la description de l’addiction, ses ressorts, le besoin irrépressible qui fait tout oublier en fait un roman encore très actuel.

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Antoine et Julie

J’ai énormément aimé ce roman de Simenon que je ne classerai pas du tout dans la littérature policière mis plutôt dans drame psychologique. Antoine prestidigitateur dans des cabarets n’est pas élu au bonheur. Vers la quarantaine après une liaison qui a très mal fini il épouse sans grande conviction Julie et par procuration la mère de Julie. Suite au décès de cette dernière, ils pensent tous deux commencer une vie « normale » mais rien n’y fait ni l’un ni l’autre arriveront au bonheur, plutôt à des compromis. Chacun dans s maladie Antoine l’alcool, Julie une forme de langueur qui finit par la faire souffrir physiquement. Un style soigné, des dialogues courts et justes, le temps est suspendu ou les aiguilles de l’horloge retiennent leur tic-tac. L’auteur nous fait partager la vie de ces deux personnages, appartement, petit quartier de Paris face à l’église russe, voisins, pensées et réflexions d’Antoine tout est disséqué voir autopsié.
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Antoine et Julie

Un de mes Maigret préféré. Un Maigret qui remonte à 1931 et qui permet de se replonger dans la vie quotidienne d'une époque qui, aujourd'hui nous paraît bien lointaine, mais un des meilleurs de Simenon.Maigret mène l'enquête du coté de Concarneau. Un homme titube en sortant d'un bistrot. Rien de plus classique. Mais lorsqu'il s'effondre quelques mètres plus loin sous un coup de feu, on s'inquiète. Et quand plus tard on tente d'empoisonner plusieurs personnes dans ce même bistrot, l'angoisse monte. Et que fait ce chien jaune autour du bistrot ? Les habitants sont terrorisés. Mais Maigret veille et mène son enquête...
Lien : https://livre.fnac.com/a3488..
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Antoine et Julie

Un roman écrit en 1952 alors que Simenon résidait aux USA. L’histoire se déroule pourtant à Paris. Antoine est magicien et vit avec Julie, une femme à la santé fragile. Un couple mal assorti qui s’est formé sur le tard. Chacun fait des efforts pour vivre au mieux, sans heurts mais sans vraiment trouver le bonheur. Pourtant, nos personnages tiennent à leur couple, comme si chacun avait une dette envers l’autre : Julie a donné à Antoine un toit, une stabilité ; Antoine a bien voulu prendre pour femme Julie au physique ingrat (et a accepté aussi une belle –mère envahissante). 2 personnages touchants qui viennent compléter la collection « des gens qui n’ont pas de chance dans la vie » de l’œuvre de Simenon.

Cette vie simple, routinière aurait pu durer longtemps mais Antoine a une faiblesse : son addiction à l’alcool !

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