Gérard Chaliand

Etant passionné de géopolitique j'avais souvent lu des articles et contributions de Gérard Chaliand, sans vraiment imprimer son nom, ce sera désormais chose impossible.

Le récit de sa vie (enfin jusqu'aux années 80) est absolument époustouflant !!



Suite à une enfance partagée entre Bruxelles et Paris et marquée par l'héritage historique de sa famille arménienne; Chaliand se construit par des voyages, ses premiers amours, des lectures et galères. Avant d'entamer des études il enchaine des petits boulots en Algérie.

Sa vie devient vite une tornade, où il se rend sur le terrain pour étudier les mouvements de gauche et les guérillas révolutionnaires.

Ayant participé/observé de près la guerilla au Vietnam, le FLN, mais aussi des mouvements moins connus comme la troupe d'Almilcar Cabral en Guinée ou en Erythrée; son témoignage se doit d'être lu pour élargir nos connaissances historiques.

Il semble incroyable qu'une individu puisse vivre autant de choses en si peu de temps......



Seule petite critique, je trouve que parfois qu'il insiste un peu trop à citer les ouvrages qu'il a lu, et insiste un peu trop souvent sur ses conquêtes féminines.



Mais un grand bouquin pour un grand monsieur du XXème siècle !

A la fois livre d’histoire, poème épique, journal intime, Mémoire de ma mémoire est l’une des évocations les plus fortes de la tragédie arménienne.


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En parallèle à la baisse progressive du nombre de guerres interétatiques depuis 1945, Gérard Chaliand s’interroge sur la difficulté des troupes occidentales à l’emporter dans un contexte de guerres irrégulières. Alors que la supériorité de l’armement est systématiquement du côté des troupes régulières, ces dernières essuient des défaites cinglantes lorsqu’elles se voient confrontées à des guérillas. Comment expliquer ce paradoxe ? Pour l’auteur il faut d’abord retracer l’évolution historique de l’art de la guerre, ce qui amène à deux constats. Premièrement, et en corrélation avec la nature même de la guérilla, les populations sont aujourd’hui partie prenante des guerres asymétriques. Deuxièmement, un conflit ne peut être gagné que grâce à une volonté politique supérieure à celle de l’adversaire. S’emparer du pouvoir ne se limite donc plus à déposer par la force tel souverain ou tel leader politique, il correspond désormais à un incessant travail politique de mobilisation et d’encadrement. On le voit bien en Afghanistan ou en Irak, où la guerre ne pourra être gagnée par les occidentaux qu’en obtenant l’adhésion tacite d’une majorité de la population. Et Gérard Chaliand de pointer le concept de « dyssimétrie décisive » mis en exergue par le général français André Beaufre au début des années 1970 : un avantage stratégique, logistique et matériel, quel qu’il soit, ne peut à long terme l’emporter sur une idéologie politique exhortant à tous les sacrifices. La victoire militaire devient vaine si, au bout du compte, le vaincu n’admet pas sa défaite. Cette « dyssimétrie décisive » des guerres asymétriques découle deux grandes mutations : le renversement du poids démographique entre Nord et Sud, et, processus encore plus récent, le refus de plus en plus affirmé de la mort par les sociétés occidentales.



La démarche discursive de l’auteur s’avère pertinente dans la mesure où il appuie son analyse sur une rétrospective historique. Il revient sur l’antagonisme fondamental qui caractérisait la période située entre le IVe siècle av. J.-C. et le XVIe siècle ap. J.-C., qui n’était autre que celui entre nomades et sédentaires. De fait, c’est le foyer perturbateur issu des steppes centre-asiatiques qui déterminera pendant longtemps l’éclosion et la formation des grandes puissances caucasiennes. Le retour sur la période coloniale permet également de nous éclairer sur les stratégies indirectes employées par les insurgés. Les guerres coloniales de l’époque victorienne introduisent l’apparition de la guérilla, et le parcours à travers le monde d’un Garnet Wolseley témoigne d’un empire colonial déjà en proie aux pressions centrifuges. En redonnant à la polémologie son « épaisseur historique », Gérard Chaliand s’affirme comme un spécialiste crédible des problèmes politiques et stratégiques des conflits armés.
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Dans le contexte du renforcement de l’engagement occidental en Afghanistan.



Cet ouvrage concerne la guerre déclenchée par les soviétiques en Afghanistan dans les années 1980. Gérard Chaliand se livra alors à une analyse très intéressante de la situation géopolitique de l’Afghanistan de l’époque et sur les conditions d’engagement de l’Armée Rouge face à une guérilla particulièrement coriace.



Cet ouvrage mérite d’être relu dans le contexte actuel de l’engagement de l’OTAN en Afghanistan près de 20 ans plus tard. Les Occidentaux peuvent ils faire mieux que les Soviétiques ? Question d’actualité à méditer.



Gérard Chaliand est bien l’un de nos analystes les plus fins concernant la géopolitique et la stratégie militaire particulièrement en ce qui concerne la guerre asymétrique et le terrorisme.



Collection Stratégies chez berger-Levrault en 1981.
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Gérard Chaliand est l’un de nos plus grands géopoliticiens.



Spécialiste de la guérilla et de la contre-guérilla, Gérard Chaliand s’intéresse ici à l’influence déterminante des peuples nomades sur l’histoire de l’Asie et de l’Europe du 5ème siècle avant JC jusqu’au 16ème siècle.



Dans un format de moins de 200 pages appuyé de cartes pertinentes, Chaliand nous explique l’origine de la « fureur guerrière » des peuples nomades jusqu’à leur déclin.



L’archer à cheval nomade va poser de gros problèmes aux peuples sédentaires et aux armées soldées et ce jusqu’à l’arrivée définitive des armes à feu qui renvoyèrent l’archer monté dans les limbes de l’histoire. l’intelligence dans l’art de la guerrre, les grandes chevauchées au travers de milliers de kilomètres mais aussi une sauvagerie et une œuvre de destruction légendaire firent des peuples nomades des fléaux récurrents de l’histoire asiatique et européenne.



Indispensable à la compréhension de l’histoire des deux vieux continents.



Les empires nomades de Gérard Chaliand aux éditions Perrin (1998).
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Une histoire méconnue, mais passionnante. Difficile à écrire car les sources ne sont pas pléthore. Et extrêmement mystérieuse, car Cortès et Pizarro ont mis à genou deux empires avec une poignée d'hommes, quelques chevaux et quelques pétoires. Dans le cas de l'Amérique espagnole, les virus ne sont arrivés qu'après.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critiques, et j'en remercie Babelio pour ce privilège.



Je pensais que cet ouvrage serait plus un essai, une réflexion sur l'amour et ses sens mais je fus surprise de constater que ce n'était pas tout à fait cela. Nous voyageons comme annoncé par l'auteur à travers le temps et l'espace pour explorer l'amour sous toutes ses formes via des récits, des extraits, des portraits.

J'ai trouvé intéressant ce recueil de définitions concernant un mot multidimensionnel.

Encore aujourd'hui, pas mal d'idiots qui veulent faire croire qu'ils s'y connaissent en politique extérieure ou même intérieure voient le monde en bipolaire, en noir et blanc, d'un côté l'Occident et de l'autre le reste du monde formant une masse informe. A ces gens qui récitent ce qu'ils ont entendu sans réfléchir, on peut sans grand risque leur conseiller la lecture de ce livre. Certes basé sur l'année 2023, mais il n'en demeure pas moins que la base reste bonne.



Pour commencer, cet atlas traitant de différents sujets, va remonter le temps pour aborder l'hégémonie Occidentale depuis la proto-mondialisation (on va dire) ; et expliquer ainsi le pas qu'elle avait pris sur le monde hier. De la découverte de l'Amérique à la semi-colonisation de la Chine, succinctement mais correctement les auteurs recontextualisent le temps d'avant, pour mieux comprendre le temps présent.

Forcément cette démarche, va amener les auteurs à aborder tout ce qui a pu également porter préjudice par la suite à l'Occident, que ça soit les deux Guerres Mondiales ou encore la Guerre du Vietnam par exemple. Dans le même temps, ceci va permettre de mettre en avant les faiblesses de l’Occident comme la dette ou la désindustrialisation de l'UE, mais également les forces parallèles qui émergent dans le reste du monde. Cassant ainsi les clichés d'un monde bipolaire pour les cou**** du coin.



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Rien que le titre du livre attire. En effet, le savoir de la peau.... Je me suis demandée de quoi ça allait traiter spécifiquement.

Alors, forcément en lisant le résumé, on comprend que l'auteur va nous parler histoire. Histoire de sa vie et Histoire des pays.

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Je ne connais que très peu l'auteur. J'avais déjà entendu son nom mais rien de plus (il n'est jamais trop tard pour s'instruire 😉).

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Ce livre n'a pas été pour moi un livre qui se dévore. Au contraire, je l'ai lu lentement pour pouvoir en retenir un maximum de choses. J'ai apprécié les moments où l'auteur nous parle de ses divers voyages à travers le monde, dans des pays en proie aux guerres.

Par contre, j'ai moins apprécié les côtes privés de sa vie, quand il parle de ses femmes etc. J'avoue que ce n'est pas ce que je cherchais dans ce livre. Je suis donc passée à côté de ces informations pour ne retenir que le côté vraiment histoire des pays.

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J'ai, malgré tout, trouvé ce livre pas assez approfondi à mon goût. mais j'ai découvert qu'un premier tome était sorti donc peut être qu'il y a plus de choses expliquées dans le premier.

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Un livre qui nous entraîne dans le monde entier, mais que je n'ai pas trouvé assez approfondi sur certains aspects historiques.

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Dès sa prise en main le lecteur est attiré par le titre du livre le « savoir de la peau ». L’auteur en donne l’explication dans les dernières lignes du livre même si chemin faisant le lecteur s’en est fait une petite idée. C’est le beau titre d’un beau livre. Le livre en couverture est présenté comme un livre de « mémoires » il est vrai que l’auteur écrit ses mémoires mais le lecteur le perçoit, plutôt, comme un récit d’aventures. Gérard CHALIAND se décrit, lui-même, comme un aventurier, à juste titre. Le « savoir de la peau » est un livre remarquable à plusieurs titres. L’auteur, Gérard CHALIAND, est un homme d’une grande expérience et un connaisseur très avisé en matière de la géopolitique. L’éloge signé d’Hubert Védrine en quatrième de couverture en est le témoignage comme le commentaire de Patrice Franceschi (grand spécialiste de l’Afghanistan, entre autre) dans le bandeau de couverture.



Le lecteur suit les itinéraires de l’auteur avec plaisir. C’est un voyageur qui aime et qui sait nous faire partager son amour de la vie. Une belle découverte. Mr Gérard CHALIAND est un guide précieux.

C’est un auteur qui gagne à être lu et un livre à lire et à offrir. Il peut être mis dans toutes les mains. Inutile d’être un spécialiste de géopolitique pour le parcourir. Son discours est exempt de toute idéologie. Il décrit ce qu’il a vu en resituant les faits dans leur cadre historique au lecteur d’en tirer lui-même les enseignements.

J’en recommande la lecture sans réserve.

Quelle vie cet homme a eu jusqu’à présent ! Son livre retrace ces différents voyages à travers tous les continents durant ces quarante dernières années. Il raconte son parcours, ses envies et ses désirs de comprendre les mouvements révolutionnaires, les guérillas, le terrorisme jihadiste. Un récit autobiographique mêlée aux explications géopolitiques des différents conflits. Très intéressant avec des analyses pertinentes sur l’état du monde actuel. Cela me permet aussi de m’instruire (vu que je n’étais pas né ou très jeune lors de certains événements relatés ici !).

Gérard Chaliand a une vie bien remplie. Remplie de souvenirs mais aussi d’amis, de relations. Il me fascine. Je n’ai qu’une hâte : me procurer ces précédents livres et essais. Le plus difficile étant de choisir.

J’ai l’impression qu’il pourrait écrire un livre sur chacun de ses voyages ou périples tant on sent qu’il a vécu énormément de choses de façon intense. Ce qu'il a déjà fait au vu de sa liste incroyable de ses anciennes parutions. Cela m’a quand même donné une impression un peu brouillonne, de sauts du coq à l’âne parfois. Cela reste un ressenti mais j'étais ravi que les éditions de L’Archipel et Babelio me permette de lire ces récits via une opération Masse Critique de Babelio.

On savait que notre grand voyageur était aussi un de nos plus brillants géopoliticiens. Ce livre confirme cette opinion. En quelques centaines de pages, documentées avec des cartes, le lecteur revisite l’histoire des guerres et des civilisations, depuis des siècles. Pédagogique au plus au point. Ce livre devrait être de lecture obligatoire chez nos politiciens analphabètes et sans culture historique. Faut-il rappeler, malheureusement oui, que celui qui ne sait pas d’où il vient ne sait pas où il va. A lire absolument pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, aussi tragique soit-il, surtout s’il est tragique.

Gérard Chaliand est un personnage hors du commun, à ne surtout pas prendre pour un simple aventurier. Bien sûr qu'il l'est, mais il combine ce caractère avec un engagement politique, un grand sens des responsabilités, un sens de l'analyse hors du commun et un talent littéraire pour faire comprendre les subtilités de la géopolitique au plus grand nombre.

Il a compris avant les autres que ce n'est pas parce qu'on s'oppose à une dictature qu'on est un gentil, contredisant l'angélisme des soit-disant penseurs du 20ème siècle qui ont aidé à renverser des autocrates pour les remplacer par des gouvernements encore plus répressifs.

L'auteur a réussi ce tour de force d'enseigner à Berkeley après avoir soutenu des insurrections sur le terrain. En ce moment il est d'ailleurs régulièrement interrogé dans les médias sur la situation en Ukraine.

Dommage que le livre soit un peu brouillon à la lecture, on a parfois l'impression que les chapitres sont dans le désordre.

Ce livre nous fait voyager à travers l'histoire, les cultures et le monde. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, car il nous transmet un savoir théorique considérable sans avoir l'impression d'apprendre.



Le seul point que j'ai moins apprécié est le côté un peu brouillon du livre qui alterne entre des moments de récits de vies dans d'autre pays (qui étaient les parties les plus intéressantes car pleines de connaissances et très faciles à se représenter et donc a garder une trace après le livre refermé), des moments d'histoire pur qui alourdissait un peu le récit à mon avis car donnait beaucoup de noms, de lieux, de dates et d'évènements

Super intéressant, parfait pour quelqu’un qui souhaite en apprendre plus sur l’invasion soviétique en Afghanistan fin années 70/début 80, même pour les plus novices. Une étoile en moins pour les phrases qui sont dans un langage soutenu, qu’il peut être difficile à suivre et le manque de notes en bas de pages pour émettre des renseignements pertinents sur certaines actions/personnes clés.

Gérard Chaliand est un spécialiste de ce que l’on nomme aujourd’hui les guerres asymétriques , où le faible affronte le fort sur le modèle mythique de David et Goliath. De ses expériences de terrain il tire une riche réflexion . Beaucoup de ses exemples ont disparus dans les « fosses communes de l’histoire » surtout en ce qui concerne les guérillas par contre le terrorisme se porte bien , merci. Donc un ouvrage à relire.

Un de ces livres qui nous sort de l'ignorance. Brillant et clair pour comprendre notre monde.

Ce livre est censé proposer des extraits traduits de récits de la conquête espagnole de l'Amérique. Problèmes :



-G. Chaliand n'indique pas les auteurs ni les titres des ouvrages dont sont extraits les passages qu'il a sélectionnés. Les citations sont insérées dans le texte de G. Chaliand, qui fait la transition entre eux. On ne sait pas dans quel contexte apparaît tel récit, quelles sont les visées de l'auteur du 16e siècle, ni même si cet auteur est espagnol ou amérindien.



-On sait que les récits aztèques ont été réécrits par les colonisateurs, qui ont essayé d'y effacer tout ce qu'il y avait de gênant pour eux. Or G. Chaliand n'en dit rien. Il ne donne aucune clef pou décrypter ce genre de textes.

Je remercie les auteurs pour ce livre intelligent et qui fait réfléchir. Plusieurs sujets y sont abordés sous forme de discussion entre P. Franceschi et G. Chaliand animée par S. Mousset à savoir les dangers d'un monde numérique omniprésent (notamment, entre autres, les méfaits du livre numérique menaçant les métiers du monde du livre), la surveillance électronique, le post-héroïsme, la liberté et la prise de risque dans nos sociétés.

Parce qu'on a toujours le choix de garder ou de jeter ce que la société parfois semble vouloir nous imposer tout en gardant ses valeurs.

Le plus: une liste d'ouvrages pour approfondir leur réflexion ...à commander chez son libraire bien sûr ;-) !

En introduisant un dialogue entre les personnages du conte, le narrateur et puis …le lecteur, cette histoire contourne les schémas narratifs du type "il était une fois", pour proposer une lecture originale et séduisante d’un conte classique.
Lien : http://www.actuabd.com/Les-t..