Gilles Leroy

Issue d'une des familles les plus en vue de Montgoméry, Zelda est jeune, belle, rebelle, scandaleuse. A Montgoméry, elle étouffe et rêve d'ailleurs. C'est ce que va lui offrir le lieutenant Scott Fitzgérald qu'elle rencontre en 1918. Très vite, ils vont s'aimer avec passion, se marier et partir pour New-York et ses excès. Scott y connait le succès et le couple s'y épanouit dans les excès de fêtes, d'alcool, de sexe. Mais très vite, pour Zelda, cette vie tourne au cauchemar. Difficile pour elle de grandir dans l'ombre d'un mari qui la vampirise, pille ses écrits pour nourrir son oeuvre et la maintient sous sa coupe, allant jusqu'à l'obliger à avorter puis à l'interner. Femme adultère, mauvaise mère, écrivain bafouée, paranoïaque, Zelda se réfugie dans la folie...



Difficile pour moi de parler de roman qui se présente comme un journal au fil décousu et pourtant je l'ai beaucoup aimé. Zelda et son destin chaotique et tragique m'ont touchée. Je dois avouer que je ne connaissais Scott et Zelda que de nom et donc je n'avais pas les éléments pour différencier fiction et réalité. J'ai donc lu ce livre comme un roman bien qu'il s'agisse plutôt d'une biographie romancée. Les spécialistes auraient probablement des choses à en redire mais pour moi c'était juste une lecture passionnante sur la vie d'une femme passionnée.

Roman de Gilles Leroy. Prix Goncourt 2007.



Zelda Sayre, une Southern Belle des plus célèbres, épouse le très jeune lieutenant Fitzgerald. Agés d'à peine 20 ans chacun, ils sont propulsés sous les feux de la célébrité. Très vite, Zelda devient l'ombre et le faire-valoir de son époux, qui se sert sans vergogne dans les écrits de son épouse pour nourrir sa propre création. Rongés d'alcool, de drogues et par une vie nocturne épuisante, les époux Fitzgerald n'alimentent plus que la presse à scandale. D'Amérique en Europe, ils laissent dans leur sillage des drames et des déchirures. Maintes fois internée, soumise aux traitements expérimentaux les plus hasardeux, Zelda sait que son époux fait tout pour la garder à sa merci.



J'étais dans le clan Claudel, pour son Rapport de Brodeck, en 2007. J'ai donc longtemps boudé le texte de Gilles Leroy. Mais je ne regrette pas de l'avoir ouvert. L'histoire de Zelda Sayre Fitzgerald, revue et romancée par l'auteur est superbe. Le mélange des époques, des débuts de l'histoire du couple aux déboires qu'il rencontre, permet un beau voyage dans les Années Folles et l'Après-Guerre. Je le recommande sans aucun doute.

Que dire de cet ouvrage qui a été un immense coup de coeur pour moi ? Comment faire une chronique d'un ouvrage si court sans pour autant vous gâcher les surprises qu'il contient ? Mais en même temps, il est impossible pour moi de ne pas parler de ces amants maudits, Scott Fitzgerald et sa muse Zelda.



Tout d'abord, précisons que Alabama Song comporte à la fois des éléments véridiques mais d'autres sont issus de l'imaginaire de Gilles Leroy mêlant ainsi la fiction et la réalité. Cependant, cette part de fiction prend tout son sens et si on ne connait pas l'histoire de ce couple, il est impossible de distinguer le « vrai » du « faux ».



Ce roman met brillamment en lumière plusieurs contrastes, le passage de l'amour à la haine, de la passion à la folie, du bonheur au désespoir. Il m'a fait penser au film Annette, dans lequel on retrouve également un couple en pleine gloire, véritable inspiration pour son époque mais qui se trouve rapidement confronté au revers de la médaille de la célébrité. Un couple qui est resté ensemble jusqu'au bout, malgré l'alcoolisme, les tromperies, la jalousie et la violence. La violence de réaliser que la personne aimée n'est pas celle que l'on croyait mais celle que l'on voulait bien voir. La violence de devoir passer de la lumière à l'ombre, du succès au déclin, de l'admiration aux critiques.



La plus grande force de Zelda est celle de rester fidèle à elle-même, coûte que coûte, au début par défi, ensuite parce que c'est tout ce qui lui reste. Dépourvue de tous ses droits, dépouillée de tous ses biens par son mari, il ne lui reste plus que son identité à laquelle elle s'accroche pour survivre.



Quant à son mari, connu pour être l'écrivain de Gatsby le Magnifique, il invite à s'interroger sur cette génération déchue, où tout n'est qu'hypocrisie et éphémère. Cet écrivain maudit, harassé par le désir d'être célèbre, sorte de revanche personnelle sur le milieu social dont il vient, passe au fil des pages du parfait amant au pervers narcissique. Pourtant, il ne devient pas subitement cet homme mauvais, Gilles Leroy nous laisse deviner qu'il a toujours eu un fond mauvais, qui certes a été aggravé par les ravages du succès. C'est au travers des yeux de Zelda que nous assistons à cette prise de conscience de qui est réellement l'homme derrière le célèbre écrivain.



Je vous conseille vraiment de lire cet ouvrage qui fait à peine 200 pages et qui se dévore rapidement de par ses courts chapitres saccadés, donnant un rythme haletant à la lecture. On veut connaitre l'issue de l'histoire, ce qu'il adviendra de Zelda et jusqu'où sa résilience la mènera.






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Monologue flamboyant, d'une mère rejetant son fils. La goutte d'eau, il est de l'autre bord. Ce livre est très bien construit. Un flow de mots, de pensées, de fragments de dialogues qui content très bien la tourmente d'une mère qui malgré elle se raconte, se livre, se dénonce, accuse, tout ça la fois. Le père reste stoïque. Tu n'étais pas au courant ? Le propos est puissant car il va loin, très loin dans la non acceptation, dans la mécanique de l'autruche et dans la violence au quotidien. Que faire ? Lire ce livre, pour commencer.

« On dit que la folie nous a séparés.

Je sais que c’est juste l’inverse : notre folie nous unissait. C’est la lucidité qui sépare. »



Ils étaient jeunes, beaux, talentueux. Aussi fascinants que décadents, ils représentent à eux deux tout un monde, une époque.

Zelda et Scott Fitzgerald sont les années 20. Ils sont l’amour, la puissance, la colère et la folie.

Racontés sous la plume de Gilles Leroy, ils sont une histoire d’amour puissante et destructrice.



Dans « Alabama Song », Gilles Leroy donne la parole à celle qui fut si souvent oubliée, effacée, dans un rôle aux dimensions trop étroites pour toute la folie qu’elle contenait.

Du point de vue de Zelda, nous suivons les années de sa vie, de sa rencontre avec le lieutenant Scott Fitzgerald jusqu’à celles de leur vie commune, remplies d’alcoolisme et d’errance terribles.

Entre récit biographique et fictif, on découvre une femme touchante, incomprise bien souvent. Méprisée la plupart du temps.

La folie se mêle à une lucidité cruelle, comme ci l’espoir était à jamais resté dans le domaine du passé.

Un être flamboyant, jusqu’à s’en bruler les ailes.

Une vie consumée, de bout en bout, trop vite, trop fort, nous laissant un arrière-goût de gâchis.

Comme ci la catastrophe, par les détails du hasard qui font les destinées, aurait pu être évité.

L’amour et la haine, ces sentiment si proches, passant des étreintes passionnées à celles devenues forcées.

Et pourtant, ces deux êtres cassés, jamais séparés. Comme condamnés.

Condamnés à ce destin commun dont personne ne sortira gagnant... sauf la littérature ?



À lire pour découvrir l’histoire romancée passionnante du couple mythique !

À offrir aux fans l’auteur, ou ceux aimant se replonger dans l’ambiance des années 20 ! « Alabama Song » est publié chez @folio_livres


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Élégante biographie romancée de Zelda Fitzgerald, femme de Scott, célèbre romancier. La lecture troublante (livre audio) de Fanny Ardant qui entre dans la peau de cette écorchée vive nous propulse dans cette Amérique de l'entre deux guerres.

Le récit est incisif, découpé tel un puzzle de vie, il est puissant et servi par la belle plume de Gilles Leroy.

Pour moi ce fut une vraie plongée dans la vie de Zelda dont j'ignorais tout. J'ai adoré sa vision de l'amour et du couple efficace. Passionnant.

Ce livre est un voyage dans la folie, tant dans la forme que dans le contenu. Son côté déroutant et déstructuré le rend assez plaisant. Ce roman prend la forme d’un journal intime rédigé par Zelda, l’épouse de l’immense Francis Scott Fitzgerald, grand écrivain américain de l’entre-deux-guerres.

Ce livre n’est pas une biographie, mais bien un œuvre de fiction construite sur des éléments de vie du célèbre couple. A travers le langage cru de Zelda, il retrace son destin insolite et cruel, depuis sa jeunesse insolente en Alabama jusqu’à son internement psychiatrique et sa mort tragique. Le roman est construit autour de plusieurs moments clés de la vie de Zelda, qu'elle va hurler par morceaux à ses médecins.

Le lecteur s’enivre des succès et des travers du couple mythique. On y trouve une Zelda dans l’ombre de son mari, contrariée, écrasée et humiliée dans une relation d’amour-haine. On sent la passion de l’auteur pour ce personnage de Zelda. C’est le roman d’une destruction et d’un naufrage dans la célébrité, l’alcool et la folie. C’est aussi la mise en scène d’une passionnante rivalité amoureuse et créatrice au sein du couple.
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Un testament poignant qui rend hommage à la femme qu'a été sa mère.
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Prix Goncourt en 2007, découvert, lu et chroniqué en 2015, j'ai été un peu longue à la détente sur ce roman. Et puisqu'on se dit tout, je ne connaissais même pas l'auteur Gilles Leroy... Je sais, je viens de casser un mythe, de briser un symbole, non, je ne suis pas une encyclopédie littéraire sur pattes ! Et oui, je suis humaine !



Revenons à Zelda Fitzgerald et à son destin hors du commun. L'auteur fait le pari audacieux de parler en son nom dans une sorte de "confession" intime qui plonge le lecteur au coeur de ses sentiments, de ses ressentiments, de sa gloire à son déclin. Elle nous raconte son histoire de fille de l'Alabama, garçon manqué prêt à faire les quatre cents coups pour défier son père, le Juge, qui incarne la raison, l'establishement dans ce qu'il a de plus détestable. Elle a pour complice, à l'adolescence Tallulah Bankhead, qui connaîtra elle aussi la célébrité à Hollywood. Deux filles "branchées", qui défient les règles de bonne conduite à Montgomery, mais que rien ne peut atteindre car leurs familles sont influentes, deux Belles du Sud qui rêvent de briller dans la lumière, au risque de se brûler.



Gilles Leroy joue sur la chronologie, le déroulement des événements n'est pas linéaire mais suit la mémoire fantasque, défaillante de Zelda. Les souvenirs surgissent souvent lors des entretiens avec les médecins qui la soignent lors de ses nombreux séjours en hôpital psychiatrique.



1918, Zelda rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald et ils forment le couple à la mode, se déchaînant sur la piste de danse du camp Sheridan à Mongomery. Tous les regards se portent sur eux, ils incarnent la jeunesse, l'insouciance, la beauté et le talent.Ils deviennent le couple emblématique des années folles, les Brad Pitt et Angelina Jolie de l'époque. Et puis les années passent, Zelda et Scott mènent une vie de bohème chic, se ruinant en soirées, en suites somptueuses dans des hôtels de luxe, s'aimant, se jalousant, se détestant tour à tour. L'alcool détruit peu à peu l'écrivain. Leur vie est la matière de leurs écrits, ils se disputent ensuite le droit d'utiliser cette matière à fin de publication. "Tendre est la nuit" est une pomme de discorde entre eux. Tous les deux ont posé des mots sur la période de leur existence qui est évoqué dans le roman mais c'est Scott qui fait paraître son livre, qui vole à Zelda un éventuel succès.



La Belle du Sud cherche tout au long de sa courte existence à exprimer son talent, de l'écriture à la danse jusqu'à la peinture. Elle semble vouloir de nouveau attirer les projecteurs comme du temps de sa jeunesse mais cette quête fébrile, forcenée, ébranle sa raison, justifiant, selon son mari, ses internements. Elle meurt d'ailleurs à l'âge de 47 ans dans l'incendie d'un de ces établissements spécialisés.







La Zelda d'Alabama song est celle de Gilles Leroy, il le précise à la fin de son roman. Il s'appuie sur des éléments biographiques exacts mais invente aussi des épisodes, créant un être fragile et attachant, un papillon de nuit aux ailes brûlées.

Trop foisonnant, trop dense, trop désordonné, ce roman à l'écriture particulière ne m'a pas semblé remplir ses promesses envers ses personnages dépeints sous un jour trop parcellaire et rendus finalement peu attachants.

Je n'ai pas du tout aimé ce livre. J'ai lu une cinquantaine de pages, mais je n'accroche pas du tout. Je n'aime pas le style (les phrases sont trop longues) et l'histoire ne m'intéresse pas.

Je vais m'arrêter là.

Livre non terminé.

Alabama song est le récit romancé de la vie de Zelda Fitzgerald, une artiste qui est mariée à un autre artiste, F. Scott Fitzgerald.



Ce qui est le plus ressorti de nos échanges de lecture c’est le caractère décousu du récit et moi ça m’a plu ces souvenirs épars d’un intimité brute. Loin du glamour du couple américain mythique, Alabama song présente une femme sous emprise qui sombre dans la dépression. Il y a aussi des souvenirs heureux, des souvenirs d’amour qu’elle a pu trouver auprès d’un amant lors d’un séjour en France. Que ce soit les passages désenchantés ou ceux plus lumineux, Zelda devient une amie que l’on voudrait aider et soutenir parce qu’elle est attachante, moderne et brillante.



J’ai bien aimé cette lecture même si ce qui m’a un peu dérangé c’est que ce ne soit pas vraiment une autobiographie ni vraiment une totale fiction.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, moins le parti pris pour raconter son histoire. Je pensais au départ que c'était une biographie écrite comme une fiction mais énormément de choses sont romancées . On finit le roman avec l'impression confuse de ne pas savoir le distinguer le vrai du faux. J'aurais préféré qu'il utilise un personnage fictif et y aille à fond plutôt que raconter Zelda Fitzgerald. Elle n'en reste pas moins fascinante, tortueuse et fantasque et ça m'a donné envie de lire une vraie biographie d'elle.

Je découvre Gilles Leroy grâce à "Alabama Song" et j'ai été enchantée de cette lecture. On navigue entre récit biographique et fiction, si habilement que l'on a envie d'en découvrir plus sur l'héroïne et de décoder les limites entre réel et imaginaire. J'ai adoré le style de Leroy, qui donne l'impression d'entendre Zelda Fitzgerald parler elle-même. Hâte de lire d'autres ouvrages de cet auteur!

Merci au challenge Babelio de m'avoir mis ce livre sur ma liste de lectures!

Une histoire où la bien-pensance n'est pas de mise, ce n'est pas si courant de nos jours, et ça fait du bien !

Une mère qui hait son fils, qui l'appelle "le petit escroc" et qui cache à son mari, par amour pour lui, les souffrances qu'elle endure... Mais un jour, c'est la goutte de trop et elle envoie ce fils rebelle au diable !

Et alors, les souvenirs remontent à la surface, qui tentent de justifier auprès du Seigneur, du lecteur et du mari, cet acte libérateur...



Cette histoire, glauque à souhait, écrite dans le langage propre aux gens des milieux marginaux, m'a fait irrémédiablement penser au livre (complètement raté) de Philippe Besson, "Le dernier enfant". A l'opposé du livre de Gilles Leroy, Besson raconte, dans un style fleur bleu, l'histoire, conventionnelle à souhait, d'une mère désespérée de voir partir son dernier fils.



Et l'on se prend à rêver que les deux auteurs intervertissent

les sujets traités...

De Gilles Leroy, je ne connaissais que, - et j'avais adoré - " Dans les westerns " qui mettait en scène deux acteurs et une actrice américains aux identités à peine masquées.

J'ai tout d'abord était surpris que l'auteur se mette ici ouvertement en scène, dans son intimité avec un jeune homme dont l'identité est facilement détectable sur internet.

J'avoue avoir été dérangé, non pas par la relation elle-même, loin de là, mais par l'indécence à publier certains détails qui n'ont de sens qu'entre les deux partenaires, mais sont à la limite du ridicule à la lecture par une tierce personne.

Par contre, quand l'absence se fait cruelle et la rupture inévitable, alors le récit devient émouvant et les mots choisis vont droit au coeur du lecteur.

Sans compter que ce récit permet aussi de voyager dans de nombreuses capitales du monde entier, à l'occasion d'une tournée promotionnelle effectuée par l'auteur d'un Prix Goncourt, ainsi que l'histoire de la chute de la dictature roumaine, avec, en prime, quelques détails croustillants.

Je recommande.

J'ai ouvert ce livre sans lire le 4e de couverture, ni sans même voir l'image de couverture du folio (Ah, la magie des epubs !). Bref, je ne savais pas du tout de quoi il retournait. A vrai dire avec ce titre je pensais plutôt à l'un de ces romans sur l'Amérique profonde qui en général ne me plaisent pas. Je pensais même l'avoir déjà lu et ne plus m'en rappeler, comme cela m'arrive parfois. En fait non. Jamais lu. Je ne pense pas le relire non plus. Non pas que le livre est mauvais, non, au contraire, j'ai aimé me bercer à la sonorité des mots de l'auteur. C'est juste que le sujet ne m'intéresse pas. Je ne suis pas fan des années 1920, des "élus" de la Jet Set et de leurs délires dans l'alcool et la drogue. Je me suis sentie un peu triste pour la narratrice, qui est donc Zelda Fitzgerald, épouse de Scott, auteur lui de "Gastby le magnifique" et "Tendre est la nuit" et elle de "Accordez-moi cette valse", trois livres que je n'ai jamais lus, et s'il y a des films derrière, jamais vus non plus... Bref bref bref. Il me reste donc à lire tout cela pour me faire mon opinion. Concernant "ce" livre, j'ai aimé l'écriture de l'auteur, vraiment. Moins l'histoire... Mais je suis sûre que ceux qui aimeront ce style peuvent l'adorer... :-)
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Zelda Sayre, Zelda Fitzgerald... Ceci n'est pas une autobiographie, ceci est une sorte de trahison d'une personne, en faire un personnage, peut-être proche de son vécu, peut-être pas. En tout cas, Gilles Leroy sait se mettre dans la peau d'une femme, et quelle femme... Je suis pas fan de son mari, Francis Scott Fitzgerald. Ce livre ne me fait pas changer d'avis.

Ce livre a été un véritable choc littéraire. On est pris, rapidement, dans l'univers de Zelda, dans ses hésitations entre le réel et la folie. On sent un amour puissant, terrible, physique et impossible à oublier pour l'auteur de Gatsby et de Tendre est la nuit. Un amour presque assassin, destructeur, fait de paradis artificiel. Un amour qui réunit deux êtres mal dans leur peau, mais là où l'un s'exorcise par l'écriture, l'autre, pourtant muse, poétesse, danseuse aussi, se voit rabaisser dans son orgueil et, tentant de s'échapper par des frasques, s'enfonce chaque fois un peu plus dans la folie. Formidablement bien écrit, ce roman nous plonge dans l'univers du Sud américain, avec sa chaleur étouffante, ses vents chauds qui balaient la poussière sur les maisons blanches. Splendide!

Deux heures de lecture pour découvrir l'univers de Scott Fitzgerald et de Zelda , son épouse , son égérie .Une relation tumultueuse dans une ambiance luxueuse , mondaine, artificielle sur fond de talent , de folie et , bien sûr, de sexe et d'alcoolisation massive.

Intéressera les inconditionnels de Fitzgerald . Pas certain que malgré un prix Goncourt ce livre restera dans les mémoires