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Critiques de Gilles Paris (661)
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Autobiographie d'une courgette

J’ai eu neuf ans toute la journée aujourd’hui. Vous ne croyez pas au bain de Jouvence ? Vous avez tort ! Moi, j’ai suivi le bon conseil de Loutard qui m’avait envoûtée avec sa belle critique et j’ai été ravie, enchantée, transportée par cette lecture.



J’ai intégré le foyer Les Fontaines et fait la connaissance de tous ces petits gamins bousculés très tôt par la vie, par des parents borderline ou pas à la hauteur. J’ai été soufflée par leur solidarité, leur résilience. J’ai été émue par leurs rires et leurs pleurs. J’y ai croisé des personnels attachants et attachés à ces petits. J’ai vécu avec eux toutes les aventures proposées par le foyer. Et surtout, j’ai espéré... espéré être aimée pour moi-même malgré mes défauts et sortir de ce milieu même protecteur.



Gilles Paris a conservé son âme d’enfant et son langage aussi. Il sait parler de toutes les choses de la vie qui font mal, avec une distance voulue, pour faire semblant justement que ça ne fait même pas mal. Et pourtant, sous ces mots cachés se niche une grande détresse, celle de l’enfant non aimé et souvent rejeté.



Un livre pour partager une grosse bouffée de tendresse...

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Certains coeurs lâchent pour trois fois rien

Ce livre parle du sujet de la dépression, une maladie qui touche de nombreuses personnes dans le monde et que l’auteur connait bien. Il se dévoile un peu plus dans ce livre sur son combat, sur ses interrogations, sur l’après écriture d’un livre. Il indique dès le début que ce livre n’est pas autobiographique mais qu’il délivre des « éclats de vie pour mieux comprendre les méandres de la dépression ».

Je savais dès le départ que ce livre n’allait pas être facile pour moi à lire (comme pour l’auteur de l’écrire) mais je voulais le faire pour avoir le ressenti, la vision d’une personne qui arrive à poser des mots sur cette maladie, qui maitrise l’exercice de l’écriture. Même si certaines choses ont fait écho chez moi, je suis tout à fait d’accord avec les messages qu’il veut faire passer : que deux dépressions ne sont pas identiques, qu’il faut des soins, un travail sur soi pour combattre « cette bête », se pardonner et surtout qu’il est possible d’en guérir dans certains cas. Que le lecteur se rassure, le livre n’est pas tout noir, on termine le livre vers une lueur d’espoir, on peut gagner ce combat et ses épreuves peuvent rendre plus fort, plus empathique comme il le dit et que l’on sait certainement mieux apprécier les petits bonheurs simples de la vie quand on va bien ou du moins mieux qu’une autre personne. J’ai également trouvé qu’il rendait avec ce livre, une belle preuve d’amour à Laurent.

Pour finir j’ai juste envie de dire merci à Gilles Paris pour ce livre.

Parution le 27 janvier 2021

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Au pays des kangourous

Ca commence fort , Simon qui a 9 ans retrouve son père dans le lave-vaiselle , dès les premières lignes , ça commençait mal pour moi , je n'aimais pas cette phrase , je me demandais s'il fallait la prendre au second degré ou pas .

Quelques pages plus loin , je ne suis pas rassurée , non ce n'est pas du second degré mais ça ne me plaît pas pour autant .

Le thème n'est pourtant pas mal , un jeune garçon qui parle avec ses mots d'enfant de la ' dépression ' , mais j'ai trouvé que l'auteur se perd en chemin , il nous présente une maman qui n'a aucune qualité , qu''elle ne soit pas une bonne épouse passe encore , mais qu'elle soit une mère aussi indifférente , alors là c'est trop .

Mais ce qui est pour moi , peu crédible , c'est ce qui arrive à cette mère , on s 'attend , cousu avec du fil blanc , à un divorce , presque trop annoncé , et puis l'auteur , peut-être pris d'un remords d'avoir trop chargé son personnage , prend un virage à 180 degrés .

Je ne vois pas trop non plus ce qu'apporte le personnage de la petite fille ' autiste ' , on a plus l'impression d'être devant un personnage imaginaire que Simon a créé pour accepter plus facilement la maladie de son père .

Le personnage de la grand-mère m'a paru aussi trop artificiel , que Simon se rende avec un chauffeur à l'école , que sa grand -mère et ses amies ( les sorcières ) fassent des séances de spiritisme , trop c'est trop .

Bon , voilà , ce livre n'a pas trouvé grâce à mes yeux , mais ce n'est que mon avis personnel , j'ai lu les critiques et d'autres personnes ont aimé et c'est bien comme ça .

Une petite note tout de même plus positive , le sujet même de la dépression est bien traité .

Alors , Gilles Paris stop ou encore , ça je ne sais pas ... encore .

Et j'en profite pour vous souhaiter une BONNE ANNEE 2013 .

Beaucoup de lectures à partager , des moments de bonheur .
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Le bal des cendres

Gilles Paris nous invite au Bal .. quel en sera le tempo? quel sera le rythme proposé par l'orchestre? Qui seront les invités? Les rencontres, les chassé-croisés, les amours naissantes, les souvenirs douloureux, les regrets, les rancoeurs, seront-ils au rendez-vous? Et le Stromboli dans tout cela, quel rôle sera le sien? ...

Gilles Paris nous ouvre les portes de l'hôtel Strongyle tenu par Guillaume de la Salle et son ami Mathéo, sans oublier la lumineuse Giulia sa fille. Toutes les chambres sont occupées, les habitués sont là bien sûr et les autres prennent leurs marques ... le bal peut commencer.

Roman symphonique où chacun et chacune joue sa partition, roman polyphonique en quête d'harmonie mais toujours sincère, roman polymorphe où les masques tombent peu à peu, roman tourbillonnant où la force tellurique remet choses et gens à leur place, roman à lire et à découvrir avant bien sur de se laisser porter aux pieds du Stromboli.

Un immense merci aux éditions Plon et à Babelio pour ce voyage dont je reviens conquise avec en perspective le plaisir de croiser Gille Paris. Merci.
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Le bal des cendres

Pour ce dixième livre, Gilles Paris nous embarque à Stromboli. Des gens y sont venus en vacances. Ils séjournent à l’hôtel Strongyle tenu par Guillaume et sa fille Giulia. Le volcan va se réveiller, le danger va également faire surgir les secrets, double danger.

Dans ce livre aux chapitres cours, on passe d’un personnage à l’autre. Chacun a son histoire, sa personnalité mais ils sont tous en danger et se libérer.

Merci à Gilles Paris pour ce voyage au cœur de cette île volcanique.

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Certains coeurs lâchent pour trois fois rien

«Même les gens normaux ont droit au bonheur»



Huit livres et autant de dépressions. Gilles Paris raconte une vie rongée par ce mal insidieux et comment il a pu s’en sortir. Autour de ses amis, ses amours et ses emmerdes transparait aussi un message d’espoir.



Au sein d’une maison d’édition, les attachés de presse sont des travailleurs de l’ombre. Quand leur travail paie et qu’un auteur est mis en avant, c’est évidemment parce que l’auteur a du talent et quand le livre ne trouve pas de couverture médiatique, c’est forcément que l’attaché de presse a failli. Si le cas de Gilles Paris est un peu à part, ce n’est pas tant qu’il a plusieurs décennies d’expérience dans le métier, mais parce qu’il est également auteur, avec huit livres à son actif dont le désormais célèbre Autobiographie d’une courgette, adapté au cinéma en 2016 par Claude Barras sous le titre Ma vie de Courgette. Dans les prochains mois suivront une adaptation au théâtre ainsi qu’une bande dessinée (dessins de Camille K et scénario d’Ingrid Chabbert). Il peut par conséquent porter un regard sur les deux aspects du métier. Toutefois, ce n’est pas l’aspect central de son récit. Avec honnêteté et sans filtre, il nous raconte les huit dépressions successives dont il a été victime. Un mal insidieux qui a bien failli l’emporter, car il a quelquefois accompagné sa chute d’une tentative de suicide. Et entendre alors le médecin lui expliquer que «Certains cœurs lâchent pour trois fois rien». Le sien a résisté, si bien qu’il peut aujourd’hui témoigner.

Raconter que la première fois qu’il a été laissé pour mort, cela n’avait rien à voir avec une dépression mais aux coups portés par son père. Une violence physique qui a été précédée d’une violence morale puisque régulièrement, il lui répétait qu'il n'arriverait jamais à rien, qu'il n'était qu'une merde. Une phrase devenue comme un mantra, une relation toxique sur laquelle il peut enfin mettre des mots: «Je me suis tu pendant des années. Je n'ai pas cherché à me libérer auprès d’un psychologue, d'un ami, encore moins de ma famille. Je me suis défoncé, abusant de cocaïne et de vodka, j'ai frôlé le bord des abîmes, reconnu si peu le visage verdâtre dans le miroir. Accroupi au-dessus du siège des toilettes, toutes couleurs aspirées, j’ai reniflé la mort, serrant le poing, froissé comme des feuilles sèches éparses que le vent emporte.»

Gilles Paris raconte les folles années de sa jeunesse, les addictions à la drogue et au sexe, la parenthèse avec Pascaline, le seule femme qu'il ait jamais aimée, les nuits à danser et les amants qui s'accumulent jusqu'à ces matins glauques où on se sent seul, triste, perdu. La première dépression arrive en 1992, elle sera suivie de sept autres, entrecoupées par des périodes durant lesquelles l'attaché de presse fera du bon travail, notamment pour les éditions Plon, servira d'homme à tout faire de Françoise Sagan, écrira des livres et rencontrera Laurent, l'homme qui va partager sa vie, l'apaiser, le secourir. Tout semble aller bien. «Je suis heureux avec Laurent. J'ai écrit un livre qui a du succès. J'ai un chouette appartement, un travail que j'aime. J'ai enfin trouvé mon équilibre». Mais ce bonheur sera de courte durée. La nouvelle dépression qui s'amorce «restera la plus inexplicable de toutes, et la plus rude. Elle va durer deux ans».

Comme toutes les dépressions qui vont suivre, elle va s’accompagner d’un séjour en hôpital psychiatrique. Les pages sur ces établissements sont aussi éclairantes que glaçantes. Elles dépeignent «la vie sans magie et sans couleurs». Alors Gilles Paris, comme Hippolyte, son personnage dans Inventer les couleurs, crée les couleurs là où elles n’existent pas. Il écrit. «L'écriture n'est pas une thérapie pour moi, elle est ma vie, en dehors des dépressions. Quand on aime autant la fiction que je l'aime, on en injecte dans sa vie pour la rendre moins cruelle.» Le paradoxe veut pourtant qu’après chaque livre une nouvelle dépression suive. Si bien qu’après la parution de Au pays des kangourous il s’imagine que ses livres sont en partie responsables de ses dépressions. «Après chaque lancement, je rechute. C’est systématique. Laurent, toujours pratique, me conseille d'arrêter d'écrire. Autant mourir.»

On remerciera l’auteur de son éclairage sincère et sans fioritures. En le suivant, on comprend combien ce mal est complexe, parce qu’en grande partie inexplicable. Et on se prend à espérer que la bête est enfin terrassée.




Lien : https://collectiondelivres.w..
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Le vertige des falaises

Gilles Paris nous annonce par la voix de Marnie, le décès du père de cette jeune fille de 14 ans.



Le décor est planté : Un mort dès la première page. Une île sauvage reliée au continent par un bateau, une maison transparente "Glass" faite de verre et d'acier, dominante, ouverte sur le paysage, baignant dans la lumière. Pourtant l'atmosphère est plombée et les relations dans la famille de Mortemer, tendues par des non-dits.



Cette gamine bravache passe son temps à courir l'île, à marcher au bord de la falaise comme une funambule avec son amie Jane et Vincy le fils du pharmacien. Elle dort dans les granges plutôt que dans sa confortable maison, construite par son grand-père Aristide. Il y a bien Prudence : la gouvernante qui tente d'avoir l'oeil sur elle, mais sa priorité est d'être au service d'Olivia, sa grand-mère.



Marnie est fascinée par le continent et les lieux qui brillent, ceux qui attiraient son père Luc. Luc tombé follement amoureux de Rose, sa mère, mais incapable de rester sur l'île. La maison "Glass" est l'écrin lumineux, d'une histoire familiale sombre, nourrit d'amour incandescent et de haine rampante.



Dans cette histoire, les femmes sont dignes, silencieuses, seules, profondément amoureuses ou haineuses ; les hommes fuyants, faibles, violents, amoureux, fatalistes... Gilles Paris cisèle de son écriture sensible, un suspense à la "Agatha Christie" et une vision de la noirceur des hommes, au gré des révélations de ses personnages.



Le vertige des falaises porte merveilleusement son titre. L'auteur vous plonge de manière vertigineuse au pas de deux, d'Agatha et d'Alfred, dans un paysage sauvage où le mystère de la famille de Mortemer finira par être levé ! Alors, accrochez-vous, vous allez être surpris !







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Autobiographie d'une courgette

La première fois que j'ai entendu parlé de ce roman, je me suis dit c'est quoi cette histoire de courgette ??? la première couverture était plus colorée et du coup je me suis demandée si c’était un roman pour adulte.. Et puis, une amie m'a dit, il faut absolument que tu le lises ... L'occasion c'est présentée au salon du livre de la Mairie du 7 ème et voila je suis ravie de cette découverte.



Ce roman nous parle d'un enfant de 9 ans, que la vie n'a pas épargné. Son père l'a abandonné, sa mère est alcoolique, le maltraite et un terrible accident va changer le cours des choses.

Comment le plus terrible des événements va lui permettre de trouver un équilibre, des amis, une famille et l'amour.



Ce roman est drôle, tendre. Ecrit à la première personne, nous sommes totalement immergé dans le monde d'Icare dit Courgette. Monsieur Paris est très doué pour nous faire revenir en enfance, nos 9 ans ne sont pas si loin finalement!



Les pages défilent, et le livre arrive à sa fin et l'on se dit qu'il est bien court ce roman, on aurait bien continué un peu avec tous ces gamins ...


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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L'été des lucioles

J'ai neuf ans

Je sais que c'est pas vrai

Mais j'ai neuf ans

Laissez-moi rêver

Que j'ai neuf ans... 🎶



Tout à coup, les années se sont envolées. J'ai retrouvé toute la magie de l'enfance. Un monde fait de rêves et de poésie.

Je suis partie en vacances sur la côté d'Azur. Le soleil chaud pesait sur mes épaules. Je me suis assise sur le bord d'un rocher, les pieds dans l'eau. L'air sentait la résine de pin, la crème solaire. J'entendais le doux clapotis de la mer et au loin les cris des enfants s'ébattant dans l'eau. Les yeux perdus au loin, j'attendais la venue de Victor.

Victor est un garçon de neuf ans qui vit avec sa sœur Alicia et ses deux mamans. Son père, il ne le voit pas souvent car sa mère dit qu'il est resté un petit garçon. Ça lui fait de la peine de ne le croiser que de temps en temps, il aimerait bien qu'il vienne les rejoindre en vacances ici au Cap Martin. Sa sœur aussi aimerait bien...

Tiens, le voilà justement, en compagnie de Justine et Gaspard. Justine c'est son amoureuse et Gaspard son super pote. Ces trois là empruntent le sentier des douaniers pour aller explorer les villas fermées de la côte méditerranéenne, grâce aux clés que possèdent Nathan et Tom, deux mystérieux jumeaux.

C'est un bel été, un été un peu magique où des tas de choses vont arriver et c'est un peu normal, car cette année les lucioles sont présentes.



Un très joli roman empli de douceur, de poésie et de bons sentiments. Un roman sélectionné pour les adultes, mais qui convient très bien aussi aux plus jeunes.

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Autobiographie d'une courgette

Un livre qui vous fera traverser de multiples émotions, vous laissera une larme à l'oeil et un sourire aux lèvres.

De ces récits qui s'incrustent au coeur et des années après leur découverte vous laisse un goût de tendresse à partager.
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Autobiographie d'une courgette

Quand on est enfant, qu'on entend maman dire que le malheur vient du ciel et qu'on trouve un revolver, la tentation est grande de lui tirer dessus pour que le bonheur revienne à la maison. Et quand la mère est alcoolique et ne se caractérise pas vraiment par la douceur en voulant récupérer l'arme, l'inévitable se produit : la balle part par accident, et Icare, surnommé Courgette, devient orphelin.



Sans famille, Courgette est envoyé dans un foyer pour orphelins, en compagnie d'autres enfants pas plus favorisés par la vie que lui. Malgré la perte de sa mère, il s’accommode de sa nouvelle existence : plus de risque de recevoir la raclée du siècle, des vrais amis, et Raymond, le policier qui l'a trouvé et qui lui rend visite régulièrement.



Belle histoire, écrite selon le point de vue de Courgette, avec un vocabulaire et une vision de la vie d'un enfant de neuf ans. Malgré la gravité des thèmes abordés, ce ton original nous fait facilement passer du rire aux larmes. À recommander, pour les lecteurs adultes et débutants.
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Le bal des cendres



J'avais beaucoup apprécié de l'auteur" Au pays des kangourous" et " L'été des lucioles". Dans les deux cas, la narration est faite par un enfant, et Gilles Paris sait remarquablement rendre ses réactions, ses pensées.



J'étais curieuse de découvrir son dernier livre, mettant en jeu cette fois des adultes. Mais il y a quand même le point de vue d'un garçon de dix ans, Tom. Au départ, on s'y perd un peu dans ce roman très ( trop) choral. Puis on apprivoise chacun des personnages.



Ces hommes et ces femmes, plus Tom, donc, vont connaitre un été déterminant dans leur vie, sur l'île de Stromboli. J'ai aimé les descriptions du lieu, qui parait fascinant...et dangereux, quand le volcan se réveille. On sent, comme il l'explique d'ailleurs à la fin, que l'auteur a connu cet endroit, qu'il s'en est imprégné.



Le texte se divise en trois actes d'un drame. Chaque chapitre fait intervenir au présent l'un des protagonistes, comme si le lecteur assistait en direct à ce qu'il fait et pense. Ce procédé m'a un peu gênée, je l'ai trouvé artificiel. Cependant, entrer dans l'intimité des personnages a été vraiment prenant, enrichissant.



Les hommes ne sont pas présentés ici de façon positive. Lâches, fuyants, menteurs, violents aussi. Deux échappent à ces défauts: le charismatique Thomas, qui est parmi mes préférés et Lior, au don maudit.



Mais les femmes ont une force, une présence ! La lumineuse Guila, 15 ans, fille du propriétaire de l'hôtel, femme en devenir. Sevda, cachant une passion brûlante pour son mari volage. Elena la vengeresse d'un amour perdu...



Ces êtres vont tournoyer dans le bal des cendres du Stromboli, à la recherche d'eux-mêmes... Un roman attachant et sensible.



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Un baiser qui palpite là, comme une petite bête

On avait laissé le romancier Gilles Paris avec son témoignage émouvant et sincère sur la maladie qu'il a connu, on le retrouve en cette rentrée avec un roman jeunesse qui s’adresse également aux adultes, Un baiser qui palpite là, comme une petite bête, paru chez Gallimard depuis le 09 septembre dernier .



Le nouveau roman de Gilles Paris commence par une séquence très éprouvante : la jeune Iris est retrouvée pendue parce que ses camarades de classe la harcelaient…



Tom, Emma, Sarah, Timothée, Solal, Aaron et les autres ont désormais en eux le poids de la culpabilité de leurs actes, de leur de leur inaction, de leurs silences respectifs.



Car tous les personnages ont une part de responsabilité dans ce drame terrible ; conséquence directe du harcèlement.



Gilles PARIS décrit ainsi une histoire forte et sans fioriture d’adolescents confrontés au harcèlement, à la violence, à l’abus des réseaux sociaux et à leur sexualité naissante.



Ces jeunes de 15 ans multiplient les partenaires et les expériences sexuelles et l'auteur décrit cette valse des sentiments dans un rythme enlevé , une langue très contemporaine et quelques touches d’amour et d’amitié.



De ce portrait choral d'adolescents en perdition, on ressent beaucoup de vrai et une belle finesse dans l’analyse des sentiments sur les tourments et les bouleversements de l’adolescence!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un baiser qui palpite là, comme une petite bête

Il y a quelques jours c’était la rentrée scolaire mais c’était également la sortie du dernier livre de Gilles Paris « Un Baiser qui palpite là, comme une petite bête ». Disponible depuis le 9 septembre 2021 aux éditions Gallimard.

Ce livre est loin d’être réservé aux 15/20 ans, vous parent ou simple adulte, il peut vous intéresser. Je vous préviens il démarre fort avec une scène de violence, un moment difficile à lire. Au fil des pages on va finalement se rendre compte que tous les personnages sont responsables, à sa part de responsabilité dans le drame terrible qui c’est déroulé où Iris se donne la mort, conséquence directe du harcèlement.

C’est un livre qui est d’actualité car il aborde, l’amitié mais surtout la violence, la sexualité, les réseaux sociaux et bien entendu le harcèlement.

Pas de panique pour les adultes, Gilles Paris a pensé à tout, un lexique des ados est présent à la fin du livre

Ce que j’ai apprécié c’est qu’il a su amener le fait que chacun avait une part dans ce drame grâce à l’alternance dans les chapitres des personnages et que parfois un ou une ado a parfois du mal a se livrer sur des faits graves qu’elle connait au domicile (ici les agressions de son beau père) et que parfois ce qui peut paraitre finalement anodin, une remarque, un commentaire sur les réseaux peu très vite prendre de l’ampleur avec l’accumulation car il n’y avait plus de limite de l’enfer pour Iris et avec les réseaux finalement le harcèlement scolaire continue aussi à l’extérieur. Il permet vraiment de faire comprendre aux jeunes l’importance des mots, des actes de chacun dans le harcèlement.

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Autobiographie d'une courgette

Je ne connaissais pas du tout ce livre avant d'entendre parler du film sortie il y a peu dans les salles obscures (d'ailleurs j'ai su par les éditions Plon que le film est nominé aux Oscars dans la catégorie film étranger, je lui souhaite de gagner), en voyant la bande annoncé et apprenant que à la base, c'était un roman, je me le suis procuré. J'ai bien fait.



Autobiographie d'une courgette nous est raconté par un petit garcon de 10 ans, suite à un triste événement il se retrouve en foyer, orphelin, sans repères pour démarrer dans la vie.

Un scénario disons le "basique". Oui mais bien écrit et avec de bon personnages, attachants, nous sommes confrontés à pleins de sentiments, puis il faut le dire, la manière de raconter l'histoire est très prenante, même si le sujet est triste, on se surprend à rire de bon cœur pas mal de fois et cette gaité prend le dessus.



C'est un petit livre d'un peu moins de 300 pages que je ne peut que vous inviter à découvrir, parfait pour les fêtes de fin d'année !



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Inventer les couleurs

Nul besoin de représenter Gilles Paris qui est devenu une "star" de la littérature jeunesse depuis que son jeune héros courgette ait pris son envol cinématographique il y a quelques années avec un succès dont on avait longuement parlé.



Cependant, si Giles était plus habitué au format roman, il n'avait pas encore touché au format album jeunesse, ce qui est enfin le cas avec son premier livre jeunesse "Inventer les couleurs "– accompagné des superbes dessins d’Aline Zalko et paru chez Gallimard Jeunesse Giboulées.



On suit un petit garçon Hippolyte, qui vit une existence assez ennuyeuse, à Longjumeau, ville dortoir de la banlieue parisienne, seul avec son papa qui travaille à l'usine, depuis que sa mère est parti vivre avec le voisin.

UnNe vie un peu triste ( c'est souvent le cas au début des histoires de Gilles Paris, comme autobiographie d'une courgette en est un bel exemple) , que le jeune garçon va choisir de colorier comme il le désire avec ses crayons, afin d'y apporter un peu de gaieté



Hyppo colore son quotidien , pour prouver que ce qui importe vraiment dans la vie, c'est la tonalité des couleurs que l'on décide de mettre pour modifier son ciel à sa guise et mettre un peu de bleu dans la grisaille quotidienne .



Dans ce beau roman d’apprentissage, qu'on ne saurait que trop conseiller aux enfants à partir de 10 ans, la belle et délicate plume de Giles Paris apporte toute la la délicatesse et la douceur nécessaire au récit et à cette très belle relation entre un père et un fils qui essaie tant bien que mal.



La poésie de l'auteur est en parfaite osmose avec les illustrations toute en flamboyance et en volupté d'Aline Zalko . et l'ensemble fait de ce "Inventer les couleurs " une oeuvre aussi belle qu'émouvante.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Autobiographie d'une courgette

Un livre doudou malgré le contexte de l’histoire. J’ai suivi Courgette, ses joies, ses peines, ses questions, son apprentissage dans un foyer où il rencontre l’amitié et aussi l’amour, avec plaisir. Presque un conte de fée. Une histoire qui fait du bien, qui réconcilie avec une société moderne où nous avons tendance à oublier la compassion et l’empathie, surtout envers les enfants qui en sont les premières victimes.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Le bal des cendres

Je remercie les éditions PLON, Babelio et l'auteur pour la confiance bien mal placée qu'ils m'ont témoignée en m'adressant cet ouvrage.



Je souhaitais pouvoir entendre Gilles PARIS au cours de la rencontre organisée par Babelio et la maison d'édition, afin de comprendre éventuellement ce que j'avais raté, mal interprété, pris en mauvaise part, et revoir un avis assez désastreux que je ne parviens pas à finaliser depuis dix jours.



Durant cette rencontre que j'ai quittée mais qui se poursuit probablement à l'instant présent par la sacro-sainte séance de dédicaces, j'ai tenté d'avoir des éclaircissements à propos d'une réflexion de l'un des personnages, Sevda, qui affirme considérer le viol qu'elle a subi "comme un mal nécessaire".

Je ne peux pas citer les trois phrases de la page 98 que j'ai lues durant ma minuscule prise de parole, parce que j'ai préféré laisser le livre dans les locaux de Babelio en partant.



L'auteur m'a rappelé à juste titre qu'il est libre de faire dire ce qu'il veut à ses personnages, que cela ne reflète pas pour autant ce que lui pense, et d'ailleurs qu'il n'a rien inventé mais a repris les propos d'une femme avec qui il a discuté.



Bien sûr, comme je suis une gourde émotive incapable de structurer mon intervention, je n'ai pas pu aller au bout de ce que je voulais dire.

Or, ce n'est pas ici le lieu de le faire.

Je reste donc avec une interrogation que je n'exprimerai pas davantage.



Je donne juste mon avis maintenant, parce que c'est ce pourquoi cet ouvrage m'a été adressé et ce pourquoi je l'ai lu jusqu'au bout.



En plus d'être une gourde émotive, je suis une bécasse qui fait ce à quoi elle s'engage.



Donc voilà : je n'ai pas aimé ce livre.

Je l'ai trouvé bien écrit mais les nombreux personnages et et les situations m'ont semblés incroyablement convenus, parfois au bord de l'originalité mais sans jamais plonger dedans.

Surtout pas.



Inutile d'en dire davantage, mon avis n'a aucun intérêt.



Je remercie par avance l'équipe Babelio de ne plus me contacter afin que je lise des livres et assiste à des rencontres avec leurs auteurs, je vois bien que je ne corresponds ni au cœur de cible, ni à ce qu'on attend de celles et ceux qui y assistent qui, contrairement à moi, ne sont pas dans le jugement à l'emporte-pièce et la tyrannie de l'émotion.

Non que je sois dans le jugement à l'emporte-pièce et la tyrannie de l'émotion, en fait, mais comme il ne m'a pas été possible de m'exprimer jusqu'au bout, c'est le jugement à l'emporte-pièce et la tyrannie de l'émotion qui resteront.

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Autobiographie d'une courgette

Je suis ravie d’avoir lu ce roman dans lequel Gilles Paris nous raconte avec humour et tendresse l’histoire de gamines et gamins cabossés par la vie dès leur plus jeune enfance. Entourés de personnes bienveillantes et affectueuses, ces enfants attachants, encore pourvus d’une sacrée insouciance malgré les épreuves, sont en quête d’un bonheur qui les a rejetés jusqu’à présent.



Icare, alias Courgette, 9 ans, atterrit au foyer « Les Fontaines » après être devenu tragiquement orphelin. Avec sa bande d’amis du foyer, il va nous divertir, nous attendrir et nous faire rire, tout en nous rappelant qu’ils ne sont pas nés sous une bonne étoile, mais que la fée, en retard certes, peut finalement se pencher sur leur petit lit.



Cette lecture à la fois légère et grave m’a émue. L’auteur m’a emmenée dans son univers coloré, léger et frais.



J’ignore s’il s’agit d’un roman destiné aux enfants, il me semble qu’il peut toucher les adultes, comme ce fut le cas pour moi, et s’adresse finalement à tous les publics.



Même si le sujet est triste et révoltant, Gilles Paris nous fait garder espoir et foi en l’humanité, et ça, de nos jours, ça vaut de l’or !

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Le vertige des falaises





Après le best-seller Autobiographie d'une Courgette, et surtout une adaptation cinéma par Claude Barras qui a récolté des lauriers dans le monde entier, on attendait avec énormément d’impatience le nouveau roman de Gilles Paris.



Dans celui-ci qui porte le titre (qui fait très saga de l’été sur France 2) du "Vertige des falaises", Gilles Paris signe un roman choral qui se dévore comme une grande saga romanesque estivale, et dans lequel le tumulte des sentiments jaillit des plus sombres secrets familiaux.



"La Maison biscornue», qui est sans doute l’un des romans les moins connus d'Agatha Christie, aurait, selon les intentions de l'auteur, largement inspiré son nouveau roman, dans lequel l’ombre de Daphné du Maurier est également très présente.



Le nouveau roman de Gilles Paris se déroule en majeure partie sur une Île perdue au milieu de nulle part. Cette île, où tous ses habitants se connaissent, s'épient, une île très difficile à localiser géographiquement- on pense cependant aux iles bretonnes ou aux iles anglaises- est presque un personnage à part entière du livre ...



Sur cette Île mystérieuse y habitent notamment la famille Mortemer, et notamment les trois femmes de la famille dont la jeune Marnie ( les références à Hitchcock sont très présentes aussi et pas seulement avec le prénom du personnage principal) , sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, qui ont trouvé refuge dans une grande maison de verre et d'acier du nom de "Glass".



On notera d'ailleurs que le choix du nom de cette maison n'est pas anodin : il signifie en effet "verre" en anglais. Le contraste est fort entre cette idée de transparence et l'opacité des relations entre les êtres.



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Gilles Paris tisse ici un roman choral parfaitement maitrisé avec différentes narrations de personnages : Marnie (jeune adolescente espiègle, rebelle, très mature pour son âge) ; Olivia (la grand-mère de Marnie, femme riche et puissante qui règne sur l'île de Glass ; Prudence, la domestique ; Rose (la maman de Marnie, atteinte d'un cancer avancé). Le père (Luc) et le grand-père de Marnie (Aristide) sont tous deux décédés, dans des circonstances peu claires.



Le Vertige des falaises est avant tout un bel hommage aux femmes de toutes les générations : incontestablement, les personnages féminins sont plus intenses que les personnages masculins- sans doute un peu trop chargés- qui sont dépeints comme des êtres abjects, volages, joueurs et même violents. Ces femmes, magnifiées par l'auteur, ont toutes en commun le fait d'être victimes, chacune à leur manière, des hommes. Et comme dans Autobiographie d'une courgette, le roman décrit avant tout la capacité de résilience des êtres victimes des violences de la vie .



Comme dans tout bon roman choral, le puzzle narratif mis en place par Gilles Paris est parfaitement élaboré : les différentes voix brouillent les pistes, nous font sans arrêt changer de perspective. On revient sur le récit d'autres personnages pour confronter les versions, qui ont des similitudes mais ne coïncident jamais vraiment. Qui détient la vérité ? Qui ment ?



Seules les dernières pages de ce Vertige des Falaises dévoileront les secrets de cette famille, comme dans tout bon page turner qui se respecte.



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La plume de Gilles Paris achève de donner supplément d’âme à ce probable futur bestseller de l’été : on sent en effet que rien n'est laissé au hasard. Chaque mot est en effet bien calibré, porté par des chapitres courts et un style qui va à l'essentiel.



Gilles Paris parvient à installer une atmosphère extrêmement pesante, tendue. L'omerta qui règne sur l'île, les intempéries qui la menacent, les relations étranges entre les personnages, les secrets de familles, les non-dits : tout concourt à créer une ambiance presque étouffante.



Un vrai roman d’ambiance, différent de ce à quoi nous avait habitué l’auteur, qu’on lit avec envie et parfois même une certaine stupeur , au fil des révélations familiales assez terrifiantes.



Et si tout va bien, l'auteur nous en dira très bientôt plus sur son nouveau roman dans une interview à venir...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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