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Citations de Grand Corps Malade (284)


Grand Corps Malade
...J'ai mis des mots dans tous les sens
A l'envers à l'effervescence
Des mots sympas ou en colère
Des mots bien droits ou en galère
J'ai mis des mots c'est dérisoire
Parfois tranchants c'est des rasoirs
Mais bien placés c'est opportun
J'ai mis des mots c'est important
J'ai trouvé de l'inspiration
Pour inspirer mes directions
Pour continuer sans crispation
Je reprends ma respiration...

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Quand ils apprennent à lire on vieillit sans défense
On était des enfants tant qu'on n'en avait pas
Et si les mettre au monde nous fait perdre l'innocence
Je veux bien devenir adulte si c'est pour être papa
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Grand Corps Malade
Il y a des moyens bien plus importants à mettre [dans l'éducation nationale]. On sait qu'il y a des efforts de faits (…), mais on sait que les moyens sont vraiment très insuffisants. (…) Et puis il faudrait continuer à revaloriser le métier de professeur qui est souvent encore un peu dévalué. Etre prof, c'est la classe, je trouve. A l'époque dans les villages, c'était vraiment un métier très noble. Il enseignait le savoir, il passait le savoir aux gamins, et tout. Aujourd'hui on dit aux profs qu'ils sont feignants. Ils sont mal payés, etc. L'école, c'est l'avenir de tous nos enfants, de toute notre humanité, donc faudrait peut-être y mettre les moyens conséquents.
___

▪️ à propos du film 'La vie scolaire' (réalisé par GCM & Medhi Idir - sorti le 28 août 2019)
>> https://www.brut.media/fr/entertainment/brut-a-rencontre-l-equipe-du-film-la-vie-scolaire--868a761c-c7f7-40a0-b2dc-7ca90aa4f570
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Grand Corps Malade
Grand Corps Malade - L'école de la vie

J’y suis entré tout petit sans le savoir, comme tout le
monde
Derrière ses murs, j’ai grandi et j’ai observé chaque
seconde
J’y suis entré naturellement, personne m’a demandé mon
avis
J’ai étudié son fonctionnement, ça s’appelle
l’école de la vie
Faut savoir qu’ici tout s’apprend, les premières joies
et les colères
Et on ne sort jamais vraiment de cet établissement scolaire
A l’école de la vie, y’a des matières obligatoires
Et certains cours sont en option pour te former à ton
histoire
La vie démarre souvent avec le prof d’insouciance,
Il est utile, il t’inspire et puis il te met en confiance
Mais juste après vient le cours des responsabilités,
Tu découvres les maux de tête et les premiers contrôles
ratés
Le cours de curiosité est un passage important,
En le comprenant assez tôt, j’ai gagné pas mal de temps
Puis j’ai promis que je m’inscrirai dans le cours de
promesse…
Mais j’ai parfois été fort dans le cours de faiblesse

A l’école de la vie, tout s’apprend, tout enseigne,
Tout s’entend, on s’entraine, des matières par
centaines,
C’est l’école de la vie, j’ai erré dans ses
couloirs,
J’ai géré dans ses trous noirs, j’essayerai d’aller
tout voir

En cours de grosse galère, j’ai eu quelques très bonnes
notes,
C’est ce genre de résultats, qui te fait connaitre tes
vrais potes
Ca m’a donné des points d’avance et une sacrée
formation
Pour le cours de prise de recul et celui d’adaptation
Je me souviens du cours d’espoir, j’avais des
facilités,
A moins que je ne confonde avec le cours de naïveté
Puis il y avait une filière mensonge et une filière
vérité;
J’ai suivi les deux cursus, chacun à son utilité
En cours de solitude, j’avais un bon potentiel,
Se satisfaire de soi même est un atout essentiel
Mais j’aime bien aussi l’ambiance qu’il y avait dans
le cours de bordel,
J’ai vite compris que l’existence ce conjugue mieux au
pluriel
C’est qu’en cours d’humanité j’ai eu deux très
bons professeurs,
On a eu des travaux pratiques tout les jours, moi et ma
sœur
J’espère que petit à petit, j’ai bien retenu leurs
leçons
Et qu’à l’école d’une autre vie, je transmettrai à
ma façon

A l’école de la vie, tout s’apprend, tout enseigne,
Tout s’entend, on s’entraine, des matières par
centaines,
C’est l’école de la vie, j’ai erré dans ses
couloirs,
J’ai géré dans ses trous noirs, j’essayerai d’aller
tout voir

En cours d’histoire d’amour, j’ai longtemps été au
fond de la classe,
Le cul contre le radiateur, j’ai bien cru trouver ma
place,
Mais en pleine récréation, alors que je n’attendais
rien,
J’ai reçu ma plus belle leçon et le prof m’a mis très
bien
Au cours de liberté y avait beaucoup d’élèves en
transe,
Le cours d’égalité était payant, bravo la France
Pour la fraternité, y’avait aucun cours officiel,
Y’avait que les cours du soir, loin des voies
institutionnelles
Alors on saigne, on cicatrise,
On se renseigne, on réalise
Les bons coups et les bêtises
On salit, on se divise
Moi pour comprendre l’existence un peu plus vite ou un peu
mieux,
J’ai choisi le cours d’enfance en ville, j’ai même
pris l’option banlieue
Reste qu’au cours de bonheur, le prof était souvent
malade,
On s’est démerdés tous seuls, on a déchiffrés ses
charades
Autodidacte en sentiments, y’aura pas d’envie sans
piment
Dans mes cahiers en ciment, moi j’apprends la vie en
rimant

A l’école de la vie, tout s’apprend, tout enseigne,
Tout s’entend, on s’entraine, des matières par
centaines,
C’est l’école de la vie, j’ai erré dans ses
couloirs,
J’ai géré dans ses trous noirs, j’essayerai d’aller
tout voir
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J’étais allongé sur un brancard, dans le couloir. On m’avait certainement installé là en attendant de finir de préparer la chambre où j’allais être installé. Un médecin était passé, s’était penché au-dessus de moi et m’avait regardé. Je le regardais dans les yeux, il voyait bien que j’étais tout à fait conscient, mais que je ne pouvais lui parler à cause des tuyaux dans la bouche. Il m’avait dévisagé, mais n’avait aucunement éprouvé le besoin de me dire bonjour. Au lieu de ça, il avait ouvert mon dossier médical posé sur brancard et s’était mis à crier juste au-dessus de moi « il est à qui, ce tétra, là ? »
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Tout le monde s'habitue.C'est dans la nature humaine.On s'habitue à voir l'inhabituel,on s'habitue à vivre des choses dérangeantes,on s'habitue à voir souffrir des gens,on s'habitue nous-mêmes à la souffrance.On s'habitue à être prisonniers de notre propre corps.On s'habitue,ça nous sauve.
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On me conduit aujourd’hui dans un grand centre de rééducation qui regroupe toutes la crème du handicap bien lourd: paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés… Bref, je sens qu’on va bien s’amuser. P 13
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"Personne d'autre ne sait mieux que moi aujourd'hui qu'une catastrophe n'arrive pas qu'aux autres, que la vie distribue ses drames sans regarder qui les mérite le plus."
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Je les verrai toujours comme des icônes de courage, mais pas un courage de héros, non, un courage subi, forcé, imposé par l'envie de vivre.
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Farid s 'emmerde tellement quand il doit rester au lit alors que les autres partent en rééducation , qu'il a inventé le concept de "niquer une heure". Il est à l'affût de tout ce qui peut contribuer à faire passer le temps. Bien sûr , l'idéal , c'est le sommeil . Si tu fais une bonne sieste , tu "niques" une heure facilement . Un bon film à la télé peut te permettre de "niquer" une bonne heure et demie . Un long coup de téléphone peut être utile pour "niquer" vingt minutes ... Il est marrant ce Farid
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C'est jamais inintéressant de prendre une bonne claque sur ses propres idées reçues.
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"A vingt ans, on n'a rien à faire à l'hosto. Vingt ans, c'est l'âges des soirées, des voyages, des nuits blanches et de la séduction permanente. Vingt ans, c'est le règne des envies d'enfants dans un corps d'adulte. Vingt ans, c'est l'âge où tu rêves le plus et où tu te sens le plus apte à atteindre ces rêves. Non, à vingt an, on n'a rien à faire à l'hosto."
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Sixième sens

La nuit est belle, l'air est chaud et les étoiles nous matent,
Pendant qu'on kiffe et qu'on apprécie nos plus belles vacances,
La vie est calme, il fait beau, il est 2 heures du mat,
On est quelques sourires à partager notre insouciance.

C'est ce moment-là , hors du temps, que la réalité a choisi,
Pour montrer qu'elle décide et que si elle veut elle nous malmène,
Elle a injecté dans nos joies comme une anesthésie,
Souviens-toi de ces sourires, ce sera plus jamais les mêmes.

Le temps s'est accéléré d'un coup et c'est tout mon futur qui bascule,
Les envies, les projets, les souvenirs, dans ma tête y'a trop de pensées qui se bousculent,
Le choc n'a duré qu'une seconde mais ses ondes ne laissent personne indifférent,
« Votre fils ne marchera plus », voilà ce qu'ils ont dit à mes parents .

Alors j'ai découvert de l'intérieur un monde parallèle,
Un monde où les gens te regardent avec gêne ou avec compassion,
Un monde où être autonome devient un objectif irréel,
Un monde qui existait sans que j'y fasse vraiment attention.

Ce monde-là vit à son propre rythme et n'a pas les mêmes préoccupations,
Les soucis ont une autre échelle et un moment banal peut être une très bonne occupation,
Ce monde là respire le même air mais pas tout le temps avec la même facilité,
Il porte un nom qui fait peur ou qui dérange : les handicapés.

On met du temps à accepter ce mot, c'est lui qui finit par s'imposer,
La langue française a choisi ce terme, moi j'ai rien d'autre à proposer,
Rappelle-toi juste que c'est pas une insulte, on avance tous sur le même chemin,
Et tout le monde crie bien fort qu'un handicapé est d'abord un être humain.

Alors pourquoi tant d'embarras face à un mec en fauteuil roulant,
Ou face à une aveugle, vas-y tu peux leur parler normalement,
C'est pas contagieux pourtant avant de refaire mes premiers pas,
Certains savent comme moi qu'y a des regards qu'on oublie pas.

C'est peut-être un monde fait de décence, de silence, de résistance,
Un équilibre fragile, un oiseau dans l'orage,
Une frontière étroite entre souffrance et espérance,
Ouvre un peu les yeux, c'est surtout un monde de courage.

Quand la faiblesse physique devient une force mentale,
Quand c'est le plus vulnérable qui sait où, quand, pourquoi et comment,
Quand l'envie de sourire redevient un instinct vital,
Quand on comprend que l'énergie ne se lit pas seulement dans le mouvement.

Parfois la vie nous teste et met à l'épreuve notre capacité d'adaptation,
Les cinq sens des handicapés sont touchés mais c'est un sixième qui les délivre,
Bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans restriction,
Ce sixième sens qui apparaît, c'est simplement l'envie de vivre.
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Non mais, Eric....je veux bien que tu aimes la vitesse, les sensations fortes, tout ça...Mais quel plaisir tu éprouves à voir une moto sur un poster au dessus de ton lit ?! C'est quoi, c'est le pneu qui t'excite ? Je sais pas, moi, mets une photo d'un beau paysage ou d'une meuf à poil, mais Eric, une moto ?!
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Tout le monde s’habitue. C’est dans la nature humaine. On s’habitue à voir l’inhabituel, on s’habitue à vivre des choses dérangeantes, on s’habitue à voir des gens souffrir, on s’habitue nous-mêmes à la souffrance. On s’habitue à être prisonniers de notre propre corps. On s’habitue, ça nous sauve.
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"Tout le monde s'habitue. C'est dans la nature humaine. On s'habitue à voir l'inhabituel, on s'habitue à voir des choses dérangeantes, on s'habitue à voir des gens souffrir, on s'habitue nous-mêmes à la souffrance. On s'habitue à être prisonniers de notre propre corps. On s'habitue, ça nous sauve."
Commenter  J’apprécie          210
Quand tu n'es pas autonome, tu passes plus de temps à attendre qu'à faire les choses.
Un bon patient sait patienter.
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"Quand tu es dépendant des autres pour le moindre geste, il faut être pote avec la grande aiguille de l'horloge. La patience est un art qui s'apprend patiemment.
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Personne d'autre ne sait mieux que moi aujourd'hui qu'une catastrophe n'arrive pas qu'aux autres, que la vie distribue ses drames sans regarder qui le mérite le plus.
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À vingt ans, on n’a rien à faire à l’hosto. Vingt ans, c’est l’âge des soirées, des voyages, des nuits blanches et de la séduction permanente. Vingt ans, c’est le règne des envies d’enfants dans un corps d’adulte. Vingt ans, c’est l’âge où tu rêves le plus et où tu te sens le plus apte à atteindre ces rêves. Non, à vingt ans, on n’a rien à faire à l’hosto.
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