Citations de Harold Cobert (215)
L’attrait pour le système totalitaire, éprouvé inconsciemment par de très nombreux individus, provient d’une certaine peur de la liberté et de la
responsabilité – ce qui explique la popularité de tous les régimes autoritaires.
Tzvetan Todorov
Cela durera ce que ça durera, mais on pense que ce sera mieux pour lui de se retrouver dans un environnement familial stable. Ce sera mieux pour toi aussi, ça te laissera le temps de te reconstruire pour t’occuper ensuite de lui.
« J’avais besoin de respirer, ça peut se comprendre vu l’ambiance merveilleuse qui règne dans cette baraque, non ? Et vu comment tu portes ma mère dans ton cœur, eh bien oui, je t’ai menti. Fin de l’histoire. »
Je crois que ta femme est bêtement dépressive et alcoolique, ou alcoolique et dépressive, je ne sais pas dans quel ordre de causalité ces deux problèmes s’imbriquent.
J’ai cette impression désagréable de ne pas avoir tout essayé pour arranger les choses… En tout cas, si la solution existe, je ne l’ai pas trouvée.
« Oui, il faut baiser les femmes comme des putes et les traiter comme des reines. La majorité des hommes font l’inverse, d’où la plupart des échecs et des drames conjugaux. »
Tout dépend où l’on place les frontières : tu es fait de ma chair, donc tu es ma chair ; ton fils est fait de ta chair, donc il est la chair de ma chair.
"C’est fou ce que l’être humain est vulnérable en comparaison des autres espèces animales "
Je me démène comme un chien pour que notre enfant vienne au monde dans les meilleures conditions possible, je gère des emmerdes dont tu n’as même pas idée, du matin au soir, jusque dans mon sommeil.
Le lait maternel est le meilleur au monde, le seul qui développe des défenses immunitaires aussi fortes. Regarde mon fils, jamais malade depuis qu’il est né !
Il voulut l’embrasser. Elle se tourna et éteignit sa lampe de chevet. Il la regarda un instant, partagé entre l’embarras et l’agacement, avant de se tourner lui aussi, dos à elle. Il allait se glisser sous les draps quand il se ravisa.
Le corps féminin a besoin d’un certain laps de temps pour retrouver un cycle et une fécondité normale après l’arrêt de ce genre de contraceptif. Je la prends depuis mes quinze ans, mon gynéco m’a conseillé de faire ainsi pour être prête quand on s’y mettrait. Je ne t’ai rien dit parce que je ne pensais pas que ça irait si vite. Encore une fois, je suis la première surprise. »
Chaque nuit est une nouvelle naissance à lui-même, comme s’il rentrait tout entier dans cette inconnue pour en ressortir vierge, plus immaculé qu’un nouveau-né, et pourtant plus intensément homme, comme si cette femme-louve l’enfantait à chacun de leurs ébats, chaque fois qu’elle l’engloutissait au fond de ses viscères béants de voracité.
Cette fille était trop cruche pour son fils qui, dans sa précipitation infantile, avait confondu la banalité consubstantielle d’une aventure passagère avec la poésie d’une certaine forme de pureté et de candeur caractéristique des cœurs simples. Elle ne voyait que misères et malheurs à l’horizon de cette union. Heureusement, son notaire avait bien verrouillé le contrat de ces épousailles, et elle avait un excellent avocat pour le jour béni où ils divorceraient. C’était l’une de ses seules satisfactions en ce moment digne d’un deuil.
Ces miroirs inviteraient peut-être cette ingénue à s’aventurer sur un versant plus obscur de la sexualité, une sexualité plus sophistiquée à laquelle son fils avait été initié et était attaché.
Elle est peut-être un peu trop clichée, trop meringue, trop frou-frou, trop “je joue à me marier dans un conte de fées”, trop petite fille. Celle-ci est plus près du corps, plus sexy, plus femme. Tu es jolie et bien faite, mon fils sera fier de t’avoir à son bras avec elle. Je parie même qu’il n’en sera que plus inspiré pour la nuit de noces… » L’affaire fut entendue. Pour son costume, le fils s’en remit entièrement à sa mère : « Tu sais ce qui me va, je viens pour les mesures et je te laisse faire. » Les alliances posèrent plus de problèmes.
« On ne se méfie jamais assez des brosses à dents », pensa-t-elle en se glissant dans les draps de son fils qu’elle voulait marquer une dernière fois de son odeur de mère.
...il jouit encore, la vulve trempée qui enveloppe son membre semble se resserrer pour mieux le ligoter et l’avaler, les frontières charnelles se brouillent, il ne sait plus s’il possède une queue ou si c’est elle qui en est pourvue, s’il la prend ou s’il est pris par elle, il ne sait plus s’il jouit ou s’il meurt avant de hurler dans un ultime orgasme et de s’éteindre exsangue de lui-même dans une inconscience proche de la mort.
Un délicieux sentiment de calme ouaté, mélange de volupté et de lascivité, coule dans ses veines.
Vous allez devoir apprendre à regarder avec vos autres sens, mon fils, à ressentir et non plus uniquement sentir.