AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782221256848
208 pages
Robert Laffont (13/01/2022)
3.71/5   21 notes
Résumé :
Une femme tombe enceinte d'un fils. Naît entre eux une relation fusionnelle, nécessairement malsaine. Au fil du temps, le garçon devient ainsi le chef-d'oeuvre de sa mère. Jusqu'au jour où il rencontre sa future épouse... Pour la mère, commence un jeu pervers, celui de manipuler, d'étouffer et de briser ce couple.
Car qui mieux qu'elle peut aimer dignement la chair de sa chair ?

En explorant la notion d'incestualité et le complexe de Périandre... >Voir plus
Que lire après PériandreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 21 notes
5
4 avis
4
9 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Sous la forme d'un huis clos étouffant, Harold Cobert propose une relecture du mythe de Périandre, tyran antique de la cité de Corinthe qui tenta de s'émanciper de sa puissante mère. Cette dernière imagina un terrible stratagème pour parvenir à le séduire et l'écarter du mariage, ce qui provoqua la folie et la chute de son fils, lui qui était au départ un jeune monarque doux et intelligent, plein de promesses.

Le roman est donc construit comme une tragédie grecque moderne, l'auteur prenant même la peine d'inciser dans le récit contemporain, de façon très pertinente, l'histoire du Périandre antique. Une tragédie grecque dans laquelle est insufflée une ironie mordante qui donne au récit un air de farce cruelle.

Dès les premières pages, le texte est percutant et dérangeant tant l'atmosphère est saturée de sexualité et d'érotisme latents. La mère du personnage principal est incapable de renoncer à la possession exclusive de son fils. On le voit grandir en pleine confusion des positions aux côtés d'une mère intrusive, enfermée dans son ego, qui veut avoir la haute main sur le corps de son fils. Avec sa folie froide, cette mère est de loin le personnage le plus intéressant, le fils étant assez falot tant la mère l'étouffe physiquement et psychiquement. C'est elle qui attire l'attention du lecteur entre fascination pour sa monstruosité et dégoût pour ce qu'elle incarne.

Pour autant, on est très loin du mythe d'Oedipe auquel on sera tenté de penser. Dans la pièce de Sophocle, Oedipe et Jocaste ( la mère ) sont dévorés par une culpabilité reconnue. Ici, les personnages semblent anesthésiés, sans remise en question possible ou sentiment de fauter, sans que l'auteur recoure à un ressort psychologique précis qui aurait pu éclairer ses comportements incestuels banalisés par la mère. C'est cela qui rend ce roman très singulier et assez perturbant, renforçant la férocité de ce conte moderne très noir.

Pour autant, j'ai trouvé le récit quelque peu répétitif voire tournant un peu rond pour conclure. Certes, à mesure que grandit le fils, l'incestualité déborde de plus en plus, mais sans qu'on comprenne vraiment où l'auteur veut en venir. le personnage de la belle-fille aurait ainsi mérité une meilleure caractérisation car c'est son arrivée dans la vie du fils qui perturbe la mainmise de la mère. Je referme le roman quelque peu dubitative sur la chute.


Commenter  J’apprécie          1022
Avec ce roman, Harold Cobert propose de réactualiser le mythe de Périandre, le situant à notre époque.

A Corinthe, Cratea est ravie de donner vie à son fils, Périandre, prince de la cité et promis à un très bel avenir. Elle lui voue un amour démesuré allant jusqu'à l'inceste, se faisant passer pour une initiatrice et couchant avec lui à son insu.

A notre époque, une femme devient mère et voue un culte à son fils. Elle l'aime d'un amour malsain, teinté de sensualité, allant jusqu'à le conseiller sexuellement. Elle s'immisce et régente sa vie. Lorsqu'il décide de se mettre en couple, la belle-mère voit en la compagne de son fils une rivale.

Le roman alterne entre les personnages actuels et des passages en italique se déroulant dans l'antiquité. Les deux époques se répondent et sont intelligemment mises en regard. L'écriture est plutôt fluide et le livre se lit vite et bien, on souhaite savoir jusqu'où ira la folie de cette mère. J'ai découvert, à travers ce roman, l'histoire de Cratea et de Périandre, élément que je ne connaissait pas.

Mais malgré toutes ses qualités, ce huis-clos ne me marquera pas et ce au-delà du thème dérangeant de l'inceste. Je comprends l'idée de ne pas donner de noms ni de trop décrire les personnages afin de leur donner un aspect universel et proche de l'univers du conte, mais cette fois-ci, ça m'a gênée. J'ai trouvé qu'ils manquaient de caractérisation, je n'ai pas du tout ressenti d'empathie alors qu'il s'agit d'un drame. le personnage de la belle-fille est trop peu développé et celui du fils est plutôt fade.

Pas un coup de coeur mais il semblerait que les précédents romans de Harold Cobert aient eu de bonnes critiques. Je ne déconseille pas cet ouvrage, il peut facilement trouver son public, je suis juste passé à côté.

L'as-tu lu ? Aimé ? Détesté ? J'attends tes retours !

Commenter  J’apprécie          191
C'est la chair de sa chair, le garçon tant rêvé, l'enfant qu'elle attend et qui magnifiera sa vie. C'est sa raison d'être, celui qui rythme ses jours et ses nuits, celui qui a la clef de son existence. Et lui, il se contemple dans son regard, il se suit le chemin qu'elle lui a tracé. de cette relation fusionnelle va naître l'étouffement, l'essoufflement et la suffocation. Cet amour asphyxie tout, jusqu'au moindre souffle de vie…

Depuis Dieu surfe au pays basque, je ne rate aucun des romans d'Harold Cobert. Il a le don pour nous entraîner dans des univers toujours très différents. Sa plume est belle, fluide, rythmée. Ses personnages donnent justes et leur histoire est toujours touchante, questionnante.

Avec Périandre, l'auteur revisite un mythe de l'Antiquité. Une mère qui porte un amour si inconditionnel à son fils qu'elle en perd toute limite, tout contact avec la réalité. Rien n'est trop beau, trop brillant, trop insurmontable pour ce petit être qui n'est rien d'autre que le meilleur d'elle-même. Personne ne peut venir les séparer, personne ne vient s'opposer à cette relation malsaine et nuisible.

On est tout autant envoûté qu'horrifié par cette fusion. Comment accepter de s'effacer au profit d'une mère dévorante ? Pourquoi ne pas entendre ces voix qui au loin crient au danger ?

Périandre est un roman fort sur une relation toxique, d'autant plus insupportable qu'elle est censée être la plus pure…
Commenter  J’apprécie          140
Encore un auteur qui en est à son 15ème roman et que je découvre avec grand plaisir. La couverture très kitsch m'a un peu rebutée et je craignais ce qu'elle pouvait cacher. En fait, elle ne correspond en rien à la teneur du roman et ne lui rend pas du tout hommage.
Une mère donne naissance à un fils (aucun des deux n'est jamais nommé) et installe avec lui une relation fusionnelle, exclusive, exagérément intime, malsaine, voire monstrueuse. L'enfant est à la fois le fils, l'ami, le confident, l'amant fantasmé. Elle façonne l'homme qu'elle veut qu'il devienne, pour son bien dit-elle; rien n'est trop beau pour cet enfant, puis cet homme. Personne ne doit venir détruire son oeuvre et surtout pas une épouse.
Le mantra répété à satiété en début de roman par la mère : "puisqu'elle était sa mère" sonne presque comme une menace dans son itération.
L'emprise, l'étouffement, sous couvert d'amour ira jusqu'au drame.
Cette tragédie moderne croise ses fils avec la tragédie antique du mythe de Périandre, roi de Corinthe, et de sa mère Kratéa; celle-ci aime son fils de façon démesurée, quasi incestueuse et ne peut accepter qu'il puisse un jour aimer une autre femme plus fort qu'elle. Elle usera d'un terrible stratagème pour le garder pour elle qui conduira Périandre vers la violence et la folie.
L'auteur insère dans le roman des chapitres sur le mythe créant ainsi un jeu de miroir entre les destins de ces deux mères et de leurs deux fils et revisitant le mythe à l'aune du présent. La tension s'installe et s'accroît au fil du roman car on pressent que l'histoire ne peut pas bien se finir, le mythe nous laisse entrevoir une fin tragique.
L'auteur nous donne à réfléchir sur la maternité, sur ce que veut dire aimer pour une mère. Où fixer la limite entre possession et amour altruiste? Quelle belle-fille n'a pas ressenti, parfois, qu'elle était l'intruse dans la relation privilégiée entre un fils et sa mère?
Outre une très belle plume qui adapte le style en fonction de l'époque : il se fait très métaphorique et imagée pour le mythe, plus moderne et nerveux pour la relation de la mère et de son fils, j'ai beaucoup aimé ce roman pour la découverte du mythe de Périandre que je ne connaissais pas, pour la construction originale du roman en miroir, pour le traitement très inhabituel de la relation mère-fils, socle du développement futur de l'enfant.
Commenter  J’apprécie          70
Je suis allée à la rencontre d'Harold Cobert à la librairie Hisler de Metz.
C'était une belle découverte pour moi et une première rencontre littéraire de l'année très intéressante. du coup j'ai lu son dernier livre, Périandre en une journée.
Une histoire de famille où une mère utilise sa perversité et ses manipulations afin de garder main prise sur la vie de son fils chéri.
Elle écarte vite fait son mari qui n'est pas invité dans le couple fusionnel, qu'elle forme avec le fruit de ses entrailles. Son amour étouffant détruit le couple de son fils. Elle n'a aucune limite et elle est prête à tout pour pouvoir atteindre son but.

“Avoir le pouvoir, posséder et distribuer son amour empoisonné.”

Garder ses distances et se protéger afin de ne pas être détruit par cet amour toxique qui peut pousser à la folie. Ce ne sera pas facile pour l'épouse de son fils qui sera l'une des personnes sur sa liste des gens à évincer.

Une mère très nocive qui va faire exploser un couple afin d'avoir toujours son emprise sur son petit-fils, une petite proie facile à manipuler et à formater à son image.

Cette femme rend fous les gens qui l'approchent ou qui ne marche pas dans son sens.

Dans l'histoire qui accompagne ce récit, Périandre le jeune roi devenu tyrannique, on peut découvrir que la folie de sa mère et son amour vont le pousser à commettre des actes très sanglants et violents.
La folie s'empare de lui quand il découvre que cette femme qui utilise son corps dans le noir et dont il tomba fou amoureux, n'est autre que sa génitrice.
La mort viendra mettre un point final à cette histoire dramatique d'amour qui retourne les tripes.
Ce roman m'a emporté dans des histoires qui peuvent mettre les gens mal à l'aise et les faire réfléchir aux comportements que l'on peut se permettre avec nos enfants. Il y a des limites à ne pas dépasser car les traumatismes de l'enfance sont difficiles à soigner.
Le complexe de Périandre, je ne connaissais pas vraiment avant de lire ce livre, maintenant j'en sais beaucoup plus et je comprends mieux sa vengeance envers sa mère. C'était du surement au choc dû tyran.
"Aimer à mourir" où " Il n'y a qu'un pas entre l'amour et la haine. " ça me vient à l'esprit en lisant ces deux histoires dramatiques.

Ce que je peux retenir de cette lecture c'est qu'à un certain âge il faut couper le cordon.
En conclusion, je peux vous dire que j'ai bien aimé ce roman qui pousse à la reflexion sur l'amour et l'éducation.






Lien : https://sabineremy.blogspot...
Commenter  J’apprécie          110

Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
La manière dont sa mère l’avait biberonné à l’art et à la culture depuis sa plus tendre enfance ainsi que les échanges passionnés auxquels il avait participé avec sa bande de gais persifleurs pendant son adolescence lui rendaient ses études aisées, transformant nombre de notions apprises pour la première fois par les autres élèves en simples redites ou révisions. En conséquence, il disposait non seulement de plus de temps pour assouvir sa soif de beauté dans les musées, les expositions, les vernissages, prenant ainsi de l’avance sur ses cours par un approfondissement sensible et concret de ses connaissances, mais il jouissait d’un surplus de liberté pour s’adonner aux mille distractions et tentations offertes par cette Babylone moderne.
« Cette ville est folle, disait-il à sa mère, elle ne s’arrête jamais ! D’ailleurs, ils sont tous fous ici, surtout les filles ! »
Commenter  J’apprécie          10
Son art dans la science de la chair est le plus abouti que j’aie jamais vu. Elle maîtrise les obscurs sentiers qui mènent à la jouissance la plus archaïque qui soit, celle qui abolit toute humanité entre les amants et les relègue au rang de leur nature primitive. Et elle est à vous si vous le désirez. 
Commenter  J’apprécie          40
Si sa mère se désolait en silence de la fréquence moins régulière de leurs échanges, elle se réjouissait de l’intimité intacte de leur teneur dès qu’il s’agissait d’art et de la vie amoureuse tumultueuse de son garçon, preuve que l’intensité de leur lien demeurait inaltérée. Le fils détaillait avec une passion et une naïveté presque enfantines les chefs-d’œuvre qu’il avait vus « pour de vrai », l’émotion qu’il avait ressentie à telle rétrospective, telle performance ou tel concert, émettait des réserves sur les choix de certains curateurs, imaginait des sélections picturales plus pertinentes et les confrontaient aux avis éclairés de sa mère.
Commenter  J’apprécie          10
Elle lui prodiguait des cajoleries chatouilleuses sans fin ponctuées par les grands éclats de rire francs et cristallins de son chérubin. Lui donner le sein lui procurait une excitation et une volupté inouïes, ivresse sensuelle décuplée une fois sortie la denture de sa progéniture. Lorsque les mordillements trop appuyés de son téton flirtaient avec la morsure, elle tressaillait d’un frisson extatique. Les moments du change étaient prétextes à une invasion de caresses et une dévoration de baisers. Elle s’enorgueillissait de voir les érections précoces de son petit mâle, en éprouvait avec amusement la raideur du bout des doigts, enchantée par cette virilité en devenir qu’elle prédisait en tout point supérieure à celle de son père.
Habiller ce prolongement naturel d’elle-même exigeait une attention particulière afin qu’il complète avec goût et harmonie sa propre tenue aussi bien qu’un collier ou un sac à main. Elle ne se lassait pas d’admirer dans le miroir les différents couples qu’ils formaient en fonction de leurs accoutrements. Ce jeu vestimentaire la ramenait aux plaisirs enfantins de jadis, lorsqu’elle jouait avec les vêtements et parures de ses poupées.
Commenter  J’apprécie          00
La mère aimait se sentir croître sous son fils. Même s’il lui donnait moins de nouvelles que lors de ses débuts à la capitale, elle le voyait s’affirmer chaque jour plus conforme à ses désirs. Il caracolait désormais dans le duo de tête de sa promotion, se hissant régulièrement à la première place pour certains examens. Sa curiosité et sa soif de beauté ne cessaient de grandir. Et il conservait jalousement sa liberté, profitant ainsi pleinement d’elle lors de ses fréquentes visites où elle développait sa nouvelle activité de décoratrice d’intérieur.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Harold Cobert (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Harold Cobert
[EMISSION] LES COUPS DE COEUR DES LIBRAIRES 13-03-20
L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Vincent qu'on assassine (L'Arpenteur) de Marianne Jaeglé aux éditions Folio • La grande histoire du système immunitaire : Mieux comprendre notre corps et ses défenses de Matt Richtel aux éditions Harper Collins https://www.lagriffenoire.com/1037572-article_recherche-la-grande-histoire-du-systeme-immunitaire.html • La dynastie des Forsyte - tome 1 le propriétaire de John Galsworthy et Camille Mayran aux éditions ArchiPoche https://www.lagriffenoire.com/1037556-article_recherche-la-dynastie-des-forsyte-t1-----le-proprietaire.html • La dynastie des Forsyte - tome 2 Aux aguets de John Galsworthy et Rene Pruvost aux éditions ArchiPoche https://www.lagriffenoire.com/124112-divers-litterature-la-dynastie-des-forsyte---tome-2-aux-aguets.html • La dynastie des Forsyte - tome 3 A louer de John Galsworthy et Camille Mayran aux éditions ArchiPoche https://www.lagriffenoire.com/124113-divers-litterature-la-dynastie-des-forsyte---tome-3-a-louer--.html • Rebecca (Les Grandes traductions) de Daphné du Maurier et Anouk Neuhoff aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/35476-poche-rebecca.html • Chien pourri est amoureux de Colas Gutman et Marc Boutavant aux éditions EDL https://www.lagriffenoire.com/6187-romans-pour-enfants-chien-pourri-est-amoureux.html • Chien Pourri au Cirque de Colas Gutman et Marc Boutavant aux éditions EDL https://www.lagriffenoire.com/1020259-romans-pour-enfants-chien-pourri-au-cirque-.html • Brèves de comptoir - Tome 4 de Jean-Marie Gourio aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/1037562-article_recherche-breves-de-comptoir-t4-----bouquins.html • I love mes petits plats mijotés de Annabelle Schachmes aux éditions Solar https://www.lagriffenoire.com/1034714-livres-de-cuisine-i-love-mes-petits-plats-mijotes.html • Les recettes de la vie de Jacky Durand aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/1035880-divers-litterature-les-recettes-de-la-vie.html • La Femme à la fenêtre de A.J. Finn et Isabelle Maillet aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/141147-nouveautes-polar-la-femme-a-la-fenetre.html • le Rouge et le Noir de Stendhal aux éditions Belin - Gallimard https://www.lagriffenoire.com/1009773-poc
+ Lire la suite
autres livres classés : amour maternelVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (49) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..