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Citations de Harold Cobert (215)


Nos débuts ressemblent à une séparation. Ce n'est que la deuxième fois que tout a commencé. Nous nous sommes d'abord à peine croisés. Mais tu connais mon sens de la mesure, je ne peux m'empêcher d'imaginer que ce premier de nos multiples croisements, en lignes brisées, renfermait en germe la totalité de ce qui allait suivre.
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Cet été-là, je sortais d'une liaison qui m'avait laissé exsangue de sentiments et de désirs. Une perverse narcissique. Une vraie. Un cas d'école. Qui vous rend fou. Qui vous coupe de tous vos amis pour mieux vous rendre dépendant de sa déviance et de sa méchanceté. Qui vous tient par vos vices et vos faiblesses sexuelles. Qui vous fait prendre l'ombre pour la proie. Qui vous lamine la gueule jusqu'à ce que vous ne soyez plus qu'un piteux et pathétique tas de cendre. Qui pulvérise toute estime de soi en vous.
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“La politique est affaire d’intérêts pas de sentiments”.
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Les femmes ont cet horrible pouvoir de foutre en l’air la vie d’un homme, et les hommes sont très souvent assez stupides pour se laisser piéger. Trois secondes de jouissance, et te voilà ligaturé jusqu’à ta mort. 
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Elle façonnait sa sensibilité à l’aune de la sienne. Elle toisait d’un mépris souverain ceux qui avaient le front de la regarder avec un sourire moqueur, comme si elle avait été folle. Son fils comprenait.
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Malgré ce que le genre lexical nous enseigne, le pouvoir est comme une femme : il faut la désirer pour la séduire, accepter qu'elle se lasse de vous et surtout pas vous accrocher désespérément à elle pour vous effacer avec grâce si jamais vous voulez un jour la séduire de nouveau.
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Georges se demandait parfois quelle aurait été sa vie s'il n'était pas tombé sur son ancien compagnon de régiment ce soir-là; si, bien que l’ayant reconnu après un bref effort de mémoire, il n’avait pas allongé le pas pour aller frapper sur son épaule. C'était peut-être la seule fois qu'il avait agi sans calcul, à la hussarde, porté par la surprise improbable de rencontrer une connaissance dans ce grand désert d'hommes qu'est Paris; surtout lui, alors petit employé aux bureaux des chemins de fer du Nord à quinze cents francs par an, qui avait si peu de relations dans cette ville, à l'exception de ceux avec qui il travaillait, des quelques prostituées qu'il fréquentait, quand il voulait se donner l'illusion de mener la grande vie. Après, tout s'était enchaîné très vite: un dîner chez Charles et sa femme Madeleine le lendemain, où il était venu avec des habits d'occasion et bon marché, payés grâce à l’argent que lui avait donné la veille son ancien camarade; dès le surlendemain il commençait en tant que chroniqueur à La Vie française, le journal qu'il dirigeait désormais depuis une dizaine d'années.
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Ouais, nous arrivons pas à vivre ensemble. Et pourtant, tu vois, malgré tout ça, nous sommes constamment aimantés par un même destin. Mais comme les aimants, quand nous sommes trop proches l'un de l'autre, nous nous repoussons.
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A mon avis, la poésie est l'art suprême, dans la mesure où ce qui nous définit en tant qu'être humain, c'est le langage.
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J'avais pas encore le masque de mon personnage de chanteur pour me protéger et m'autoriser les pires outrances. J'en étais qu'aux prémices de ma profonde mue.
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J'ai jamais voulu être connu. Reconnu, oui, artistiquement, pour nos chansons, notre démarche, notre proposition de théâtre rock et poétique, pour mes poèmes, mais pas pour moi, pas en tant que moi. Ce truc de notoriété, ou plutôt de l'obsession de la notoriété, c'est une dérive qui, à terme, tuera la création et toute forme d'art.
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Dans les révolutions, la petite morale finit bien souvent par tuer la grande!
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Ce dont je suis certain, c’est que cette affaire nous aura tous transformés en profondeur. C’est le seul point que je peux concéder à Fourniret : cette affaire est celle d’une vie.
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"Je chante le chien crotté, le chien pauvre, le chien sans domicile, le chien flâneur, le chien saltimbanque, le chien dont l'instinct, comme celui du pauvre, du bohémien et de l'histrion, est merveilleusement aiguillonné par la nécessité, cette si bonne mère, cette vraie patronne des intelligences !
Je chante les chiens calamiteux, soit ceux qui errent, solitaires, dans les ravines sinueuses des immenses villes, soit ceux qui ont dit à l'homme abandonné, avec des yeux clignotants et spirituels : "Prends-moi avec toi, et de nos deux misères nous ferons peut-être une espèce de bonheur!"
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"Je crois que je sais ce qu'il nous arrive : nous sommes amoureux."
Une heure sans l'autre et, nous aussi, nous nous sentions comme amputés.
Nous n'avions même plus quinze ans.
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Rien d'autre peut survivre à un holocauste en dehors de la poésie et des chansons.
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... payer gentiment ses impôts, faire de la musique comme on va travailler à la poste, tout ça pour posséder des trucs qui finissent par te posséder. devenir ce que l'on a, avoir plutôt qu'être, accumuler et ériger ainsi son propre mausolée pour préparer son entrée dans la mort.
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Avec elle, je suis encore plus libre à deux que seul. Une cage dont la fenêtre reste toujours ouverte. Pourquoi s’enfuir voler ailleurs, là, maintenant, tout de suite, alors qu’on peut le faire n’importe quand ? […] Entre elle et moi, pas de ces fameuses concessions, […] mais une confiance réciproque et inconditionnelle. Le contraire de l’amour fusionnel et possessif.
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- Excusez-moi madame, il me manque un euro pour pouvoir manger... Excusez-moi monsieur...
Regards aveugles, mouvements de tête négatifs, haussements de sourcils, soupirs agacés, bougonnements, mains levées comme un mur invisible ou une barrière infranchissable.
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À mesure que tombent les différentes épaisseurs de leurs vêtements, apparaissent leurs ventres distendus, leur bras et leurs jambes squelettiques. Le rouge-brun de leur visage, de leur cou, de leurs mains et de leurs pieds tranche avec le blanc chair de poulet du reste de leur corps, strié de veinules vertes et parsemé d'escarres.
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