J'ai lu ce livre il y a 3 semaines environ et dont je ne garde aucun souvenir... Pour un être positive, je dirais que c'est un point de vue intéressant sur la seconde Guerre Mondiale, notamment concernant les kamikazes et le marché noir. Les personnages m'ont laissées assez indifférentes. C'est souvent très long pour peu de résultat et peu d'apport.
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Je sors de la lecture de ce gros livre époustouflée, essoufflée d'avoir ri à chaque page, soufflée par tant de talent. Et pourtant le thème n'a rien de drôle. Le Japon et le quotidien de Japonais bien braves au printemps 1945 (au commencement), donc au moment de la défaite de l'Allemagne leur alliée et des pires combats dans les iles du Pacifique. Le livre se déroule comme un journal et c'est très malin car le temps de la guerre s'y prête complètement. Hisashi Inoue nous emmène sur les chemins de Japonais qui survivent ou vivent, alors, l'un fait des affaires et a une morale d'acier, l'autre a une morale et fait moins d'affaire, il faut manger, il faut garder la face, il faut se sauvegarder malgré les injonctions débiles officielles, et pourtant il faut les observer si on veut y survivre, bref le héros, génial, nous emmène dans les méandres d'un Japon qui perd sa superbe.
Chaque page est truffée de drôleries, dans un contexte éminemment dramatique. C'est le génie de Hisashi Inoue.
Parfois la lecture m'a renvoyée vers Hasek et son soldat Chveïk. Parfois vers des auteurs allemands, syriens, serbes, croates. Les humains face à la guerre restent des humains ou deviennent des bêtes. Et puis au milieu ceux qui retournent leurs vestes, sans foi ni morale. Ce gros livre est un monument, de sarcasmes, de dérisions, d'autodérisions, de bravoure, de tristesse et d'espoir, un monument de plaisir à le lire comme un roman policier. L'auteur a le talent de nous placer à côté de son "héros" et de nous y laisser jusqu'au bout, on ne veut plus le lâcher. Epoustouflant de talent et d'humanité (la vraie).
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Comment survivre à l’invivable , voilà ce que raconte sans pathos et avec un humour corrosif ce gros bouquin . Tokyo écrasée sous les bombes incendiaires, puis sous les bottes de l’occupant , la résistance du petit peuple gavé des mensonges de la propagande , toujours victime mais jamais défait ,résistant par la débrouille , l’humour , la ruse pour conserver son identité. Un grand livre !
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Premier conseil : ne lisez surtout pas la quatrième de couverture. En fait, ne lisez même pas l’introduction et lancez-vous directement dans la première des lettres qui composent ce livre.
Nous sommes à mi-chemin entre le roman épistolaire et le recueil de nouvelles. Chaque chapitre (?) correspond à une histoire pouvant être lue indépendamment des autres. A chaque fois, on se concentre sur un personnage principal, éventuellement deux et on le découvre à travers des lettres qu’il a écrites ou reçues, ou que d’autres ont écrites à son sujet. Rien ne réunit toutes ses histoires, si ce n’est le dernier chapitre qui nous explique enfin la raison de tous les précédents.
A travers toutes ces lettres, on découvre un Japon aux nombreuses facettes et les différents modes de vie de ses habitants. On passe de la joie à la tristesse, du rire aux larmes et on ne se lasse pas. Le dénouement est surprenant et, pour moi, vraiment inattendu. On regretterait presque de devoir le refermer après l’avoir fini.
Cet auteur peu connu en France – seulement deux livres traduits dans une œuvre bien plus riche – mérite d’être découvert ; lancez-vous et vous ne serez pas déçu.
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Cela a parfois du bon d'oublier ces lunettes quand on va à la bibliothèque. Mettez vous à ma place, moi qui suis un lecteur moyen tendance polar américain ou suédois voir islandais, jamais au grand jamais, je ne me serais laissé happer par ce récit journal d'un simple fabricant d'éventail si j'avais pu lire le quatrième de couverture. mais le format atypique (carré ?) m'a plu, bref de ces petits riens qui permettent une grande rencontre. Je parle pour moi, je doute que Mr Inoué soit passionné par mes choix de lecture.
Voici donc un humble japonais bousculé par la tourmente de la guerre, des bombardements, des consignes gouvernementales et ensuite de l'occupation américaine. Les conséquences sur la vie des japonais. Ce journal évoque, décrit mille choses, bien sûr il parle du marché noir, de la recherche constante de produits alimentaires au prix de petits arrangements. En filigrane de l'incurie du pouvoir japonais. Peut on s'interroger sur la justesse du jugement des élites voir de l'empereur ?. De l'organisation de la société japonaise des années quarante, de la hiérarchie sociale, des rapports homme femme. Et puis de l'occupation américaine et de ses conséquences culturelles.
Un bouquin que l'on a du mal à tenir si on lit au lit (il est lourd) passionnant et que j'ai retrouvé chaque soir avec plaisir. Le récit du combat que ces japonais vont continuer à mener avec d'autres moyens contre les américains est captivant. Un roman à recommander chaudement à lire avec un thé vert après un bon bain très chaud.
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Un excellent recueil de nouvelles, qui est aussi un très bon roman épistolaire, qui se révèle un diabolique policier! En prime, une délicieuse galerie de portraits... La littérature à son plus haut!
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"Je vous écris" est un roman épistolaire original où nous sont livrées des tranches de vie, heureuses, malheureuses. L'auteur nous prend comme témoins de certains évènements marquants de la vie d'inconnus. On se sent un peu voyeur mais en même temps on ne peut réfréner notre curiosité ! Chaque groupe de lettres forme une sorte de nouvelle dont la chute est toujours surprenante.
Le dernier chapitre réunit tous les personnages croisés dans l'histoire. Si j'ai aimé le concept, je n'ai pas pu l'apprécier pleinement car tous les noms des personnages se mélangeaient dans ma tête. J'étais sans arrêt obligée de revenir en arrière pour me remémorer qui est qui.
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Un livre plein d'humour qui ravira les passionnés de culture japonaise ou d'histoire qui pourront s'immerger dans le Tokyo à la fin de la seconde guerre mondiale et au début de la reddition japonaise. Mais c'est tout de même très long (un pavé de plus de 900 pages !), sans trame narrative assez puissante que pour le justifier. Quant aux 7 roses de Tokyo promises, elles arrivent fort tard.
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10 nouvelles et un épilogue qui réuni les différents personnages dans une dernière nouvelle.
Devant lire un roman épistolaire pour le cours de français, mon choix s'est porté pour ce livre. C'était la première fois que je lisais un livre d'un auteur asiatique. Habituellement, je lis des romans d'auteurs américains ou anglais. Ce changement fut vraiment intéressant car grâce à ça, j'ai pu en apprendre plus sur la culture japonaise. Tout le long de ma lecture, j'ai tenté de trouver ce qu'il pouvait unir tous ces personnages dans un dernier chapitre. Et comme chacune des chutes des nouvelles, cet épilogue m'a surpris. Dans l'épilogue, nous découvrons 2 personnages dont la nouvelle n'a pas été traduite ( comme cela était trop difficile ) et je trouve cela dommage car on ne sait pas grand chose de ces personnages.
Mais je suis tout de même heureuse d'avoir découvert ce roman épistolaire.
Jus d'orange :)
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Bien mais trop long. L'histoire est intéressante car l'auteur nous donne une version de la guerre vue par le citoyen japonais lambda.
Le fait que ce soit sous forme de journal est finalement bien car on peut le lire par petit bout et heureusement. C'est aussi parce que c'est un journal que j'ai trouvé ce livre long. Le héros nous raconte sa vie quotidienne pendant la seconde guerre mondiale et comme c'est du quotidien forcément il n'y a pas de rebondissement ni de suspens. C'est peut être ce que je reprocherais à cet ouvrage.
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Les premiers chapitres sont intriguant et géniaux, mais malheureusement ça n'est pas du tout régulier. Avec ces écrits, on ressent une attirance pour les jeunes femmes de l'auteur très malsaine qui rend ces mots davantage malaisant. La fin leaker par la quatrième couverture nous pousse à lire jusqu'à la fin, mais nul besoin besoin de s'infliger ça... Le résultat n'en vaut pas la peine.
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La vie dans le Tokyo de la fin de la guerre, sous les bombardements et dans l'époque d'occupation. La bataille pour conserver les traditions. Peurs, mort, privation et lutte pour la culture notamment l'écriture que les occupants américains veulent réformer. Un livre long mais très intéressant.
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Quelle belle découverte que ce gros livre très agréable et évocateur. J'ai un peu souffert sur les quelques descriptions de la langue japonaise mais ces presque 1000 pages sont pleines de charme. Et j'ai appris des choses sur ce moment d'histoire que je ne connaissais pas : je ne savais pas que le Japon avait ete sous tutelle US après la seconde guerre. Tout est raconté du point de vue du peuple avec humour. Léger et grave à la fois, Pacifiste et féministe.
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Un roman épistolaire, paru en 1978, extrêmement bien fait où l'on croise une multitude de personnages (en majorité féminin) aux profils et aux professions variés, produisant de fait une coupe dans la société japonaise des années 70. Inoue parvient à nous surprendre pour chaque histoire ménageant son effet final et s'amusant avec ce cadre stricte en introduisant parfois un récit dans le récit (une pièce de théâtre ou un conte).
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C'est un livre surprenant dans lequel se mélangent l'histoire du Japon pendant et après la seconde guerre mondiale et l'histoire d'un homme du commun. Shinsuke décrit son quotidien inlassablement et chacune de ses lignes regorgent d'informations. L'auteur a fait un énorme travail de recherche sur cette période et nous apprenons l'envers de la guerre, la guerre vécue par les civils.
Le seul petit bémol de ce roman est qu'il est très long, une pause de temps en temps est la bienvenue même si on ne se lasse jamais du journal de Shinsuke.
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Journal intime, généreux de part son nombre de pages, les Sept Roses de Tokyo de Inoue Hisashi nous fait partager le quotidien de Shinsuke, un père de famille japonais qui se voit confronté aux blessures et aux traumatismes infligés au peuple japonais lors de la seconde guerre mondiale.
C est une période dangereuse mais palpitante qui nous est narrée de manière plutot agréable et non dépourvue de poésie.
Ce roman présente bien sûr quelques longueurs suite à son abondance de renseignements et de références documentaires et ne perd rien à être survolé pour certains passages descriptifs qui semblent n en plus finir.
Une lecture incontournable pour les passionnés d histoire, de culture et de littérature japonaises.
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