AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Horace McCoy (130)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les rangers du ciel

Horace McCOY ( 1987 – 1955 ) est l’auteur de « On achève bien les chevaux » ( 1935 ) et de « Un linceul n’a pas de poche » ( 1937 ), deux titres emblématiques du roman noir américain. Horace McCoy a publié entre 1929 et 1934 dans le pulp magazine Black Mask une série ayant comme héros Jerry Frost. « Les Rangers du ciel » rassemblent les quatorze nouvelles, quatorze récits des enquêtes et des aventures aériennes de Jerry Frost. La lutte contre le crime est au rendez-vous avec pour les scènes aériennes l’expérience de l’auteur qui a été pilote de guerre durant le premier conflit mondial.



Les nouvelles sont liées entre elles et sont donc à lire dans l’ordre chronologique proposé. Dans la première « Du sale boulot » attend Jerry Frost. La police de l’Etat souverain du Texas est impuissante face à la criminalité. Un train a été attaqué près de Jamestown. La presse est très critique et ce n’est pas bon à l’approche des élections. Nous ne sommes plus au Far West, il faut mettre fin aux activités de ce gang de bandits. L’adjudant général du Texas confit ce sale boulot aux Rangers et au plus réputé d’entre eux, le capitaine Jerry Frost. Mais avant tout Frost veut se rendre compte sur place. Chance et intuition sont avec lui et l’emmènent sur un terrain d’aviation. Les gangsters sont équipés d’avions modernes confiés à des pilotes expérimentés ayant combattus pendant la guerre. C’est le gang des avions noirs.



Les pilotes des Air Rangers sont des bleus, pas la hauteur du gang des avions noirs. Frost s’attache donc à recruter des pilotes aguerris, anciens de la guerre, reconvertis dans le cinéma sous le nom de « Les Fils de l’Enfer » ( c’est le titre de la deuxième nouvelle ). La lutte contre le crime peut alors se renforcer : kidnapping, « Trafiquants d’armes », trafic de stupéfiants, vol de bétail, contrebande, braquage sanglant de fonds destinés à la Federal Reserve Bank ( « La règle d’or » ), imprimerie clandestine de fausse monnaie, flics pourris ( « Le petit carnet noir » ) . Sur terre, sur mer avec un hydravion ( « Frost chevauche seul » ), jusqu’au Rigaria pays imaginaire d’Amérique latine ( « La piste des Tropiques » ) et bien sûr dans les airs. Prenez place dans le cockpit, rugissement des moteurs lors des piqués, looping et immelmann. Il y a des crash et bien sûr résonne le Rat-tat-tat-tat-tat-tat des mitrailleuses. Pour l’essentiel, l’action se passe au Texas et au Mexique, le Rio Grande est une frontière sinueuse ( 1600 km ! ) au milieu d’un désert particulièrement rude avec des bourgades brûlées par le soleil et où il n’y a le plus souvent pas de routes mais seulement des pistes à peine tracées. Le Rio Grande est aussi la frontière entre le bien et le mal. Le Mexique n’a pas le beau rôle à cette époque ( cela n’a pas beaucoup changé … ). Autre mentalité de l’époque, les années 1930, la quasi absence de femmes dans les récits. A cette époque le vol de bétail semble banal par contre le trafic de stupéfiants apparaît comme annonciateur. « Les Rangers attrapent toujours leur homme», avec une telle devise le crime n’a qu’à bien se tenir !



Aventures, polar, roman noir … tout est réuni dans ces histoires écrites dans les années 1930. C’est tout le charme de ce recueil et il convient de féliciter l’éditeur.



Horace McCOY – Les Rangers du ciel. Recueil de nouvelles parues aux Etats-Unis entre 1929 et 1934. Traduction française de France-Marie Watkins et Benoît Tadié parue le 9 juin 2022 dans la Série Noire des Éditions Gallimard. ISBN 9782072931888. Douze nouvelles avaient été traduites en français par France-Marie Watkins pour une publication en 1974. Benoît Tadié a révisé et complété les traductions de 1974 et assuré la traduction en français de deux inédites.
Lien : http://romans-policiers-des-..
Commenter  J’apprécie          10
On achève bien les chevaux

C'est un roman noir, très noir.

États-Unis, Hollywood. On est dans les années 30 et la crise économique est encore bien là. Pour essayer de gagner un peu d'argent, des couples participent à des marathons de danse, épreuves se déroulant sur plusieurs semaines, avec 10 minutes de pause toutes les deux heures; le reste du temps les participants ne doivent pas rester immobiles. Et quand l'assistance est trop clairsemée, pour renforcer l'attractivité du spectacle, on ajoute tous les soirs un derby, où les couples doivent rivaliser de vitesse sur la piste pour ne pas finir à la dernière place, synonyme d'élimination directe.

Certains sont des professionnels, qui vont de marathon en marathon, certains des paumés qui y voient la possibilité de manger à leur faim pendant toute leur participation, et éventuellement de toucher le gros lot.

Robert et Gloria sont de ceux-là. Ils essayaient de percer dans le cinéma, sans succès. Robert veut y croire, Gloria n'y croit plus, pas plus au marathon qu'à la vie.

Roman noir et désenchanté qui fustige cette exploitation de la misère, qui montre bien avant l'heure de la télé réalité comment le malheur des uns pouvait servir les autres et faire leur richesse.

On sait dès le début qu'ils ne s'en sortiront pas et malgré tout on voudrait y croire. Pas De miracle !

Merci à Sylvie (Sylviedoc) dont la critique m'avait donné envie de découvrir le livre, bien qu'ayant vu le film, ce que je fais très rarement. Les images m'en sont d'ailleurs restées en tête tout au long de ma lecture.
Commenter  J’apprécie          689
On achève bien les chevaux

Au milieu des années 30, durant la Grande Dépression, Robert Syberten qui se rêve en metteur en scène de génie et Gloria Beattie qui aspire à une carrière de comédienne star font connaissance devant des studios à Hollywood. Ils associent leur solitude et leur désarroi pour devenir partenaires lors d'un marathon de danse, spectacle à la mode à cette époque.

Pendant plus d'un mois, à raison d'une pause de dix minutes toutes les deux heures, au milieu d'un public où se pressent producteurs, réalisateurs, jeunes premiers et starlettes, en compagnie d'autres couples qui trouvent là une possibilité d'obtenir un repas chaud par jour et un toit pour se mettre à l'abri et rêvent, tout comme eux, de décrocher les mille dollars promis aux vainqueurs, Robert et Gloria vont tourner, tourner, tourner autour de la piste, sous l'oeil vigilant de Rollo Peters, l'arbitre chargé de faire respecter le règlement, encouragés par Rocky Gravo, le maître de cérémonies, qui, au micro, présente les personnalités et remercie les sponsors, pendant que Vincent "Socks" Donald, l'organisateur compte la recette du jour.

Au fil des heures, des jours et des semaines qui passent, harassés de fatigue, perclus de douleurs physiques et mentales, luttant contre le sommeil et pour ne pas être éliminés lors des derbies, Robert et Gloria se retrouvent face au désespoir de leur vie et tout peut arriver, surtout le pire.



Les lecteurs français découvrent Horace Mac Coy dans l'immédiat après-guerre en 1946 quand les Editions Gallimard publient dans deux collections différentes les deux premiers romans, écrits une dizaine d'années plus tôt par celui qui est alors comparé à Steinbeck et à Hemingway dans notre pays alors qu'il a du mal à se faire éditer dans son propre pays outre-Atlantique.

Le second s'intitule "Un linceul n'a pas de poches", le premier a pour titre "On achève bien les chevaux". Même s'il n'avait dû écrire que ces deux romans, cela aurait suffit à faire d'Horace Mac Coy un auteur qui compte dans le genre du roman noir.

Avec "On achève bien les chevaux" le romancier nous plonge dans la Grande Dépression des années 30 aux Etats-Unis et dans la misère noire qui en résulte et dont souffre des millions de gens qui tentent de survivre comme ils le peuvent. Il y développe une critique acerbe de la société américaine dans ce qu'elle a de plus vil et de plus dégradant. Si l'héroïne, désespérée et suicidaire, essaye de voir dans le spectacle avilissant du marathon de dans une double opportunité, celle d'obtenir repas et lits gratuits tout le long du concours mais aussi la possibilité de taper dans l'oeil d'un producteur pour réaliser son rêve hollywoodien, rêve qui s'est depuis longtemps transformé en cauchemar et l'(a rendue aigrie et jalouse, le marathon n'est en fait qu'un retour au jeux du cirque à Rome et une préfiguration de ce que sera la télévision avec ses reality shows indignes à partir des années 2000, un lieu de voyeurisme et de populisme avec les "cot nights", cette zone où dormaient les participants abrutis d'épuisement et qui restaient à la vue du public comme aujourd'hui la chambre et la salle de bain 24h/24 sous l'oeil des caméras violeuses des derniers lieux d'intimité. Comme à Rome et dans les émissions de téléréalité, les organisateur de se spectacle cruel s'appuient sur la misère des participants mais aussi sur une certaine misère intellectuelle du public qui se réjouit d'assister à un spectacle humiliant et méprisable pour oublier sa propre détresse et se console de ne pas avoir à vivre ces marathons pour trouver dans la vision de l'infortune des autres une façon de mieux supporter la dureté de la vie. Il est aisé d'imaginer un dialogue de ce genre entre deux spectateurs :

- Vous ici ?

- Evidemment, je viens ici tous les soirs ou presque.

- Moi je trouve ça épouvantable !

- Oui c'est totalement révoltant, je le sais bien, mais je ne peux pas m'en passer.

- Moi non plus !

Face à ce spectacle ignoble, nous pourrions penser que l'auteur défendrait les ligue de vertu et de morale qui ont tenté de faire interdire ce genre de manifestation. Mais pas du tout, Mac Coy renvoie dos à dos les deux parties. Aux accusations de la Ligue des mères pour le relèvement de la moralité publique qui juge, à juste titre, que le marathon est une "chose vile et dégradante" avec "une influence pernicieuse sur la jeunesse", qu'il pervertit une institution aussi noble que le mariage pour le transformer en spectacle et que c'est finalement un repère de la pègre, l'auteur, par la voix de Gloria, oppose le constat selon lequel ces ligues sont pleines de grenouilles de bénitiers qui ne supportent pas que les autres s'amusent et passent du bon temps (tient on croirait entendre les islamistes...) et condamne vertement l'hypocrisie et la corruption de ces mêmes ligues.

Cette critique sociale se double d'une réflexion sur l'absurdité de la condition humaine que le film éponyme de Sidney Pollack réalisé en 1969 avec Jane Fonda et Michael Sarrazin met particulièrement en valeur.

Un roman noir magistralement écrit désespéré et désespérant.
Commenter  J’apprécie          165
Adieu la vie, adieu l'amour...

Deux criminels endurcis, Cotter et Tokowanda, détenus dans une ferme-prison mettent sur pied une évasion avec la complicité d'un vieux gardien, d'Holiday, la soeur de Toko et maîtresse de Cotter, et de Jinx qui pilote la voiture dans laquelle ils vont se faire la belle. Durant l'évasion, Cotter règle ses comptes et abat froidement un gardien et son compagnon de cellule. Il tue aussi, peut-être d'une balle perdue, Toko. Le trio formé de Cotter, Holiday et Jinx prend la fuite et échoue dans une petite ville de l'Amérique profonde. Le besoin pressant de fric amène Cotter à réaliser un casse qui se solde par la mort d'un homme. Les flics du coin ne tardent pas à lui tomber dessus mais , corrompus jusqu'à l'os, ils lui proposent de le laisser quitter la ville en échange des quelques milliers de dollars de butin. Cotter, cultivé et intelligent, trouve le moyen de les prendre au piège, avec l'aide d'un avocat marron, pour obtenir la preuve de la corruption des policiers qui sont alors à la merci du criminel. Avec l'aide de leurs nouveaux complices, Cotter, Jinx et l'avocat montent des coups de plus en plus gros, de plus en plus dangereux et sèment la mort sur leur passage sans aucun état d'âme. Dans le même temps, Cotter a fait la connaissance de Margaret Dobson, la fille d'un magnat industriel richissime de la région et s'en est amouraché, bien qu'elle éveille en lui des souvenirs douloureux profondément enfuis et qui lui déclenchent des peurs paniques. Mais Holiday, laissée de côté par Cotter qui ne supporte plus la nymphomanie et la jalousie de la soeur de Toko, n'apprécie ni l'avocat ni Margaret qui, elle aussi, refoule certains secrets et pourrait chercher à se venger de cette mise à l'écart et de cet abandon amoureux.



Il aura fallu attendre une dizaine d'années après la publication de son chef d'oeuvre "On achève bien les chevaux ?" pour que le talent d'Horace Mac Coy soit enfin reconnu et qu'il soit établi comme un très grand auteur de romans noirs. En effet, ce roman publié en 1936 n'a suscité qu'une attention éphémère Outre-Atlantique où son deuxième livre "Un linceul n'a pas de poches" ne trouve même pas d'éditeur. C'est donc grâce à Gallimard dans la collection Du Monde Entier et dans la collection Série Noire au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale que la notoriété de celui qui est aussi scénariste à Hollywood va croitre même s'il ne sera jamais prophète en son pays puisque le "linceul" ne paraitra aux Etats-Unis qu'en 1948 et dans une version remaniée moins sulfureuse et que sa mort en 1955 passera quasiment inaperçue. "Adieu la vie, adieu l'amour" est le quatrième roman d'Horace Mac Coy et le deuxième publié dans la Série Noire. L'auteur y raconte l'histoire d'un jeune homme hanté par une peur sourde et profonde qui le pousse toujours plus loin vers le mal, et habité par un féroce mépris de la vie humaine. Entre épisodes sensuels et violence meurtrière, cette course au pouvoir et à l'argent d'un criminel obsédé par un double complexe à la fois de supériorité et d'infériorité, ne peut que mal se terminer. Fidèle à lui-même et à ses convictions, Mac Coy poursuit la critique virulente de la société américaine commencée dans les précédents romans, une société où règnent la violence et l'argent. Entouré de personnages aussi méprisables, veules et cupides les uns que les autres, le principal protagoniste ne trouvera pas dans l'amour que lui offre la seule figure aimable mais fragile de cette sinistre tragédie, la force de faire basculer son destin.
Commenter  J’apprécie          120
On achève bien les chevaux

Probablement l'un des livres les plus marquants que j'ai lu.

Il départ une réalité choquant marquante. on ne peut que se mettre à la place des personnages prêt à tout pour se sortir de leurs misère.

Un livre court mais qui saisit aux tripes.

Efficace et beau tout simplement.
Commenter  J’apprécie          20
On achève bien les chevaux

On achève bien les chevaux

Horace McCoy (1935)



"Durant la première semaine, il fallait danser. Mais après c'était inutile. On nous demandait seulement de rester continuellement en mouvement .."



Ben oui, fatalement les premiers signes de fatigue apparaissaient, et c'eût été inhumain de leur imposer plus avant ces figures ! Les couples devaient commencer à se décoller, on ne jouait plus collé serré, tout commençait à dépendre de pour qui était la fête ..



Moi, je trouve ça très moderne, j'ai même l'impression qu'on passe d'Horace à Jupiter : "C'est quand Jupiter fait gronder la foudre que nous croyons qu'il règne dans les cieux"



Merci Horace d'avoir dit si bien hier ce que je ressens aujourd'hui. Oh bien sûr nous ne sommes pas à Hollywood, le trouble est moins éclatant, mais pour ce qui est de nous prendre pour des imbéciles, la comparaison n'en est pas moins vraie.



La partition se joue désormais sur du velours, le raffinement est d'une sublimation absolue : ORPEA EST CONVOQUE PAR LA MINISTRE, l'ars aussi.. Tiens, ça me rappelle une chanson ! Nous sommes certains à n'avoir plus qu'un oeil, mais pour la musique, vous pouvez mettre le son plus fort, le chef est occupé !..
Commenter  J’apprécie          176
On achève bien les chevaux

Le rêve hollywoodien...c'est ce qui a amené Gloria depuis le Texas et Robert qui débarque de l'Arkansas à se rencontrer un beau matin aux abords des studios de cinéma où ils espèrent décrocher le graal : un rôle dans une des productions du moment. Nous sommes au début des années 30, l'Amérique peine à se relever de la crise, et nombre de jeunes gens sont prêts à tout pour ramasser un peu d'argent, ou être repéré par un recruteur. Ce qui va amener nos deux héros à s'inscrire à un marathon de danse, où ils seront assurés de la nourriture, de quelques vêtements (et chaussures, indispensables !), et d'un abri pour le temps qu'ils tiendront le rythme. Par contre, pour ce qui est du sommeil, il sera très rationné, à peine 10 minutes par tranches de deux heures. Et encore, pendant ce laps de temps il faut également se nourrir, se laver, se faire soigner quand nécessaire et satisfaire ses besoins essentiels, autant dire qu'on est loin du baloche à Lucien ! Mais il y a mille dollars à la clé pour les vainqueurs, une somme suffisamment conséquente pour attirer de nombreux couples de crève-la-faim. Et des professionnels, aussi, qui enchaînent ces compétitions et laissent peu de chances aux amateurs. Ici ils sont représentés par James et Ruby, qui vont devenir assez proches de Robert et Gloria. Ruby est enceinte de cinq mois...



Pour corser un peu la chose, et attirer des sponsors et du public payant, les organisateurs ont pensé à tout : coin buvette, évènements spéciaux célébrés à grand renfort de pub, ou encore les derbies, des courses éreintantes à l'issue desquelles le couple arrivant dernier est éliminé. Bien sûr, certaines associations ou ligues de vertu s'émeuvent de cette exploitation de la misère humaine, mais difficile d'avoir gain de cause quand ce genre de spectacle rapporte tant. (D'ailleurs, les choses n'ont pas beaucoup changé sur le fond, de nos jours nombre d'émissions de téléréalité ou de "jeux" fonctionnent encore sur le principe de l'élimination par vote ou abandon ou de l'humiliation des candidats pour faire du buzz. Et ça ne choque pas grand monde. C'était mon petit coup de gueule, fin de l'aparté)



Nous suivons donc parallèlement le couple dans l'épreuve du marathon, sur plusieurs semaines, leurs interactions avec d'autres concurrents, les organisateurs, les sponsors et les dames de "la Ligue des Mères pour le relèvement de la moralité publique", ouf ! Et le jugement rendu dans le procès pour le meurtre de Gloria, retranscrit sous formes de fragments de phrases en guise de tête de chapitres. Pas de suspense, nous savons dès le début qu'elle est morte, et d'ailleurs tout le long du récit elle aspire à cette issue, communiquant au lecteur son spleen et son "anti-joie de vivre".

Si vous avez envie d'une lecture joyeuse, allez voir ailleurs, vous êtes prévenus. Et ne regardez pas non plus le film inspiré du roman et réalisé par Sidney Pollack en 1969, avec Jane Fonda et Michael Sarrazin, même s'il n'est pas exactement fidèle au roman, il risque de vous flanquer par terre, et vous seriez éliminé du marathon !



Je recherchais ce livre depuis longtemps, ayant justement été très impressionnée par le film (vu dans les années 70), et j'ai enfin réussi à me le procurer via une des bibliothèques que je fréquente. J'avais donc très peur d'être déçue, comme parfois lorsqu'on fonde trop d'espérances sur quelque chose de très attendu. Mais l'alchimie s'est produite, ce roman a été à la hauteur de ce que j'en espérais, et malgré sa brièveté (moins de 200 pages) il ne m'a rien manqué. Le style est assez sec, pas d'étalage inutile, et du coup c'est très efficace, percutant. On se le prend en pleine tronche, et on reste pantois. J'ai d'ailleurs mis trois semaines à en rédiger la critique, il me fallait un certain recul pour ordonner mes idées, comme chaque fois qu'un livre me marque émotionnellement. D'autant plus que je savais que ces marathons ont réellement existé, et qu'il ne s'agit pas totalement d'une fiction. Je n'ai pas ressenti d'empathie pour Gloria, mais j'ai compati avec Robert. Et je me suis demandée quand un producteur aura l'idée de ressusciter l'idée d'un marathon de danse, histoire d'émoustiller le public d'une chaîne payante...
Commenter  J’apprécie          6633
Un linceul n'a pas de poches

Horace McCoy est un de mes auteurs américains préférés parce qu'il excelle dans le roman noir et le polar social. C'est un auteur engagé qui dénonce la corruption aux États-Unis dans la première moitié du 20ème siècle.

C'est Jean-Pierre Mocky qui m'a fait découvrir "Un linceul n'a pas de poches" grâce à son adaptation à la française dans les années 70 du roman éponyme de 1937.



Mike Dolan est journaliste au quotidien Times gazette mais son patron M. Thomas ne veut pas publier ses articles quand ils sont susceptibles de déranger ses actionnaires ou notables locaux.

Dolan claque la porte pour créer un hebdomadaire, le Cosmopolite, avec l'intention de dire la vérité, toute la vérité sur les magouilles des dirigeants de l'équipe de baseball, celles d'un médecin véreux qui a tué des femmes au cours d'avortements ou une compagnie de théâtre dont la vocation était d'aider les jeunes premiers mais qui préfère placer les poulains des financeurs. Bref, Mike veut dénoncer toutes les injustices.

Il sera aidé dans son projet par son ami Eddie Bishop, reporter judiciaire, qui lui présentera Myra Barnowsky, jeune femme de caractère qui est la seule à lui tenir tête tout en devenant indispensable au journal.

Si toutes les femmes sont amoureuses de lui y compris Myra, cette dernière réussira à l'énerver suffisamment pour qu'il veuille la frapper à plusieurs reprises. C'est ce que je reproche au héros qui dévoile ainsi le machisme de l'époque et la banalisation de la violence envers les femmes (ce qui justifie une étoile en moins de cette excellente histoire).

Pourtant, quand Mike va s'attaquer aux Croisés, le Ku Klux Klan local et que le journaliste justicier prendra des risques démesurés, Myra sera là pour tenter de le raisonner.



Et puis il y a cette expression énigmatique "Un linceul n'a pas de poches" qui veut dire que Mike Dolan met sa vie en danger mais qu'il ne s'enrichira pas pour autant. On se demande quand même à chaque instant en frissonnant où son intégrité et sa recherche de vérité vont le mener ?

Lisez ce bon roman noir pour le savoir où regarder le film qui ne démérite pas.





Challenge XXème siècle 2022

Challenge Multi-défis 2022

Commenter  J’apprécie          130
On achève bien les chevaux

Le marathon de danse est un type de spectacle-compétition qui avait cours aux États-Unis pendant la Grande dépression des années 30. Il pouvait durer des semaines, voire des mois, les couples de danseurs étant éliminés au fur et à mesure des épreuves d’endurance. Seul un arrêt de dix ou quinze minutes toutes les deux heures était autorisé. La privation de sommeil étant reconnue aujourd’hui comme une forme de torture, on imagine l’état des participants. Pourtant, les volontaires ne manquaient pas, séduits par la récompense en argent remise aux champions, mais aussi par l’assurance d’être logés et nourris pendant quelque temps.



Sans le sou, Robert et Gloria ont récemment débarqué à Hollywood dans l’espoir de percer le milieu du cinéma. Ils se connaissent à peine. Lui est naïf et optimiste, elle est lucide et pessimiste. Comme 143 autres duos, ils s’inscrivent au marathon de danse de la jetée-promenade espérant empocher le gros lot de 1 000 $ ou se faire remarquer par un producteur de films. Le couple portera le dossard numéro 22.



Une critique acerbe et percutante du rêve américain en général et d’un certain monde du spectacle qui exploite les plus faibles pour enrichir les plus forts et distraire le peuple. Très court et comportant de nombreux dialogues, le roman peut se lire d’une traite. Rythmé par les tours de piste, il nous laisse sur les genoux.
Commenter  J’apprécie          100
Un linceul n'a pas de poches

Autant j'ai fort apprécié 'On achève bien les chevaux", autant je suis plus dubitatif face à ce roman.



C'est écrit comme un polar, ça se lit comme un polar, mais ce n'est pas un polar. Jusque là, nous sommes bien avec Horace McCoy! Le seul souci à mes yeux, est que ce type de livre est trop daté... Si le thème est intemporel (le chevalier blanc, ici dans la presse), le style et les références me font penser à un vieux film en noir et blanc, suffisamment vieux que pour attirer la curiosité, mais insuffisamment intéressant que pour être pérenne.
Commenter  J’apprécie          80
On achève bien les chevaux

Excellent roman qui n'a bien évidemment rien d'un polar!



Je rejoins totalement la longue et très pertinente critique de Nastasia-B (11/03/2013). Il s'agit ici d'une analyse fine de l'Amérique des années 30, tant sociale que psychologique.



Un livre qui se lit en 2 heures mais qui restera certainement gravé en moi.



Commenter  J’apprécie          110
On achève bien les chevaux

Dès le début du roman "On achève bien les chevaux", le lecteur connaît l'issue tragique du récit : le narrateur, Robert Syberten, est condamné pour le meurtre de Gloria Bettie.



Nous sommes à Hollywood, dans les années 30, les débuts du cinéma font miroiter mille promesses aux yeux de jeunes aspirants acteurs ou metteurs en scène qui ont quitté leurs provinces natales pour tenter la chance et les étoiles dans la "StarStruck Town"...



Robert et Gloria sont de ceux-là. A peine ont-ils fait connaissance que Gloria propose à Robert de participer à un marathon de danse, ce qu'il accepte, après quelques réticences. Il faut dire qu'il y a 1000 dollars à la clé, et peut-être l'opportunité d'être remarqué par une star du grand écran qui passerait par là...



La quasi totalité du récit se passe ensuite durant le marathon. Nous accompagnons nos deux jeunes danseurs amateurs au cours de longues heures où fatigue, courbatures, et enjeu finissent par créer des tensions. Les participants au concours sont exhibés comme des bêtes de foire par des organisateurs qui ont pour unique souci le taux de fréquentation du lieu. Ils n'hésitent pas, afin de le faire progresser, à utiliser des moyens parfois moralement douteux.



C'est l'occasion pour Robert et Gloria de faire plus ample connaissance. Le jeune homme découvre en sa partenaire une femme au bout du rouleau, qui a perdu toute envie de vivre, qui se montre injuste et aigrie vis-à-vis d'autrui.



"On achève bien les chevaux" est un roman à l'écriture très efficace et percutante. Horace Mac Coy va à l'essentiel, et sait en quelques mots, ou par une scène significative, illustrer un propos qui va bien sûr au-delà de la description d'un simple concours de danse. Le contexte du récit lui permet en effet de mettre avant les limites d'un système américain dont le rêve tant promu laisse beaucoup de pauvres hères au bord de la route.



Je n'ai pas pu m'empêcher, au cours de cette lecture, d'établir une analogie entre l'intrigue du roman et les émissions de télé réalité qui fleurissent aujourd'hui dans nos médias. Car le principe est au final bien le même : il s'agit d'utiliser les espoirs de naïfs en quête de gloire pour en faire un spectacle propre à satisfaire les tendances voyeuristes qui sommeillent chez les (télé)spectateurs potentiels...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          50
On achève bien les chevaux

Comme beaucoup, j'ai vu le film d'abord et lu le livre ensuite. Dans les années 30, aux États-Unis, Robert et Gloria, qui peinent à survivre, tentent de percer en tant qu'acteurs... mais il y a plus de figurants que de vedettes, et ils ne sortent pas la tête de l'eau. Fauchés, désespérés, ils décident de participer à un marathon de danse, en espérant gagner le jackpot qui leur permettrait de sortir de leur misère et peut-être seront-ils repérés par un producteur ?

La lecture est fluide, mais essentiellement basée sur les dialogues et l'action, ce que j'ai déploré... mais ça reste une oeuvre magistrale.

Morale de l'histoire : on ne devrait jamais voir un film avant d'en avoir lu le livre.

Commenter  J’apprécie          152
Un linceul n'a pas de poches

Dolan, journaliste bridé se lance dans la production de 'Cosmopolite', son propre hebdomadaire où il pourra enfin révéler les magouilles, matchs truqués, erreurs médicales dissimulées, secte raciste des 'Croisés' pour rendre l'Amérique aux américains..



Malgré l'aide du sheriff Mac Gonagill, de quelques collègues et le soutien de sa secrétaire Myra, il résistera difficilement aux pressions.



J'y ai trouvé un petit côté 'Steinbeck' mais moins fort, moins dépouillé, un Steinbeck de boulevard?





Commenter  J’apprécie          270
On achève bien les chevaux

Rêve américain !

Horace Mc Coy invente le roman noir avec son oeuvre culte " On achève bien les chevaux" en 1935, partant du rêve américain jusqu'à une plaidoirie suicidaire !



L'histoire : Robert et Gloria participent au grand marathon de danse en Californie pour gagner une prime importante.

Dix minutes de pauses sur une journée auquel on en perd le sommeil, la faim, la réflexion ... et la raison.

Par contre, on y gagne la désillusion et l'absurdité de la condition humaine.



Un seul dénouement possible, on achève bien les chevaux !!!



L'auteur nous livre un combat dans le temps, luttant contre les besoins humains, chacun pour soi, pour l'ultime appât du gain au détriment de la vie ....



Certes, le scénario parait simple, l'histoire monotone, basée sur deux personnages, mais malgré tout, l’intérêt réside dans la cruauté du jeu auquel on se prend et on ... s'y perd.



Je reste étonné d'être le premier à apporter une critique à cette oeuvre ultra connue, notamment grâce aussi à Mr Sydney Pollack et son adaptation cinématographique en 1969.



Un grand savoir faire de l'auteur, en apportant des paraphrases sur de courts chapitres amenant sur une Dead-End inévitable !



Tous lecteurs de roman noir, doivent s'affranchir de Horace Mc Coy et son plaidoyer ténébreux ...



Dieu aie pitié de votre âme !
Commenter  J’apprécie          30
J'aurais dû rester chez nous

« La Californie est un endroit merveilleux si vous êtes une orange. »  Pas de chance pour Ralph Carston il n'est qu'un comédien amateur venu de sa Georgie natale pour devenir une star à Hollywood. Il a pour colocataire une aspirante actrice originaire de l'Oklahoma ,Mona Matthews, qui rêve elle aussi d'une grande carrière. Autant Mona est lucide, courageuse, et entière, autant Ralph, naïf, prisonnier de son éducation puritaine, et qui ne connait rien au cinéma, est obsédé par ses désirs de gloire.

Plus les jours de déveine passent et plus Mona, devenue doublure, voit ses certitudes fondre comme neige au soleil californien. Ralph quant à lui suscite la convoitise d'une riche angeline mature attirée par sa candeur.



I Should Have Stayed Home (1937) et On achève bien les chevaux (1935) sont les deux faces d'une même médaille. le grand Horace McCoy y foule au pied le rêve américain, symbolisé par l'usine à bonheur, le Hollywood de l'âge d'or. Avec McCoy, le mythe a du plomb dans l'aile.

Et c'est un milieu qu'il connait bien. Il a gagné l'Ouest suite à la Grande Dépression, s'est installé à Los Angeles en 1931 où il est devenu scénariste.

Dans J'aurais dû rester chez nous, c'est le personnage secondaire de Johnny Hill qui retient finalement l'attention du lecteur. Lucide, sans complaisance aucune pour l'Amérique puritaine, pour l'hypocrisie d'un système qui abomine les grèves et toute tentative aussi minime soit-elle de revendication, il est viré de son emploi de scénariste sous la pression d'un consul allemand pour avoir montré dans un de ses scénarios les visées d'Hitler. Hollywood, il rêve d'en faire un vrai roman: « Toute la tragédie, toute la désillusion qui s'entasse dans cette ville infernale, toute la méchanceté, la cruauté… »





J'aurais dû rester chez nous, pensera l'un des protagonistes, comme ont souvent dû le penser nombre de petites mains de cette brillante industrie à la réalité sordide, pour laquelle des milliers de crève-la-faim ont payé un lourd tribu.



"-Vous y allez fort! Est-ce que nous n'avons pas envoyé des pansements et des secours médicaux aux Loyalistes d'Espagne? Est-ce que nous ne soutenons pas la ligue antinazie?

- Des nèfles, dit le petit. Vous soutenez la ligue antinazie, parce que dans ce maudit patelin, tous les producteurs sont juifs et que vous vous dites qu'ils vous prendront pour un héros, en tant que chrétien ayant épousé leur cause. Il ne faut pas m'en compter. Si tous les producteurs étaient nazis, vous seriez les premiers à commencer le pogrom."



Hill se fait renvoyer, comme Horace McCoy tombe dans l'oubli, l'un, Cassandre marquée par la guerre d'Espagne, et la guerre mondiale qui s'annonce, et l'autre, grand nom du noir boudé par le public qui n'aime pas contempler le miroir aux alouettes.
Commenter  J’apprécie          564
Un linceul n'a pas de poches

Une sacrée caboche d'Irlandais ce Mike Dolan.

Son credo "La vérité, toute la vérité et rien que la vérité". Un axiome avec lequel on ne transige pas. Avec une telle devise un journaliste se heurte à pas mal de murs. La solution est vite trouvée : démissionner de la presse complaisante et créer son propre journal "Le Cosmopolite".

Le nerf de la guerre, le financement, n'est finalement pas si difficile que cela à trouver dans les années 30 à Colton, petite ville des États Unis.

La presse régionale n'est pas une presse d'investigation (ndlr : rien n'a changé). Dolan va flinguer tous azimuts à Colton, matchs truqués, avortements clandestins par un médecin, infiltration à haut risque lors des actions punitives des Croisés (KKK). On imagine le remue-ménage.

Le rythme est mené tambour battant. À chaque nouvelle édition, un nouveau scandale est dénoncé. le reste, les femmes le mariage l'argent, les postures idéologiques, les tracasseries du quotidien, tout est évacué d'un haussement d'épaule. Pas vraiment le temps de s'attarder.

Le roman est essentiellement constitué de dialogues vifs et politiquement incorrects. Les associés de Dolan sont même des communistes. On comprend aisément l'absence d'adaptation par Hollywood. On parle de roman noir, j'ai pourtant eu l'impression d'être dans un film des Marx Brothers où l'énergie et l'absurde désamorcent allégrement les conflits sans faire dévier d'un iota la ligne de conduite du héros. Chambouler l'ordre établi sans faillir devant personne et surtout pas devant les autorités.

"Un linceul n'a pas de poches". Dolan ne croyait pas si bien dire. Une belle formule qui a fait florès. Un thème toujours brulant. Un titre excellent.



Commenter  J’apprécie          162
On achève bien les chevaux

Un bon Brouillon !

Je m'attendais a beaucoup mieux en lisant les critiques. Un livre rapide a lire (200p) mais trop long pour ce qu'il contient. Il ne se passe pas grand chose, les personnage ne sont pas bien decrit. On s'embrouille dans tous les noms des participants a ce marathon de danse. Beaucoup de dialogues mais qui ne servent pas a rythmer l'histoire. Un livre que je ne conseille pas.
Commenter  J’apprécie          40
On achève bien les chevaux

Etant donné que je pensais m'en servir pour analyser le plaidoyer ou le réquisitoire j'ai été un peu déçue car il n'y a très peu d'éléments à charge ou à décharge des personnages. Néanmoins l'ambiance des concours de danse des années trente était très distrayante et nous sommes bien tenus en haleine par l'auteur. Avec ce premier roman, un chef-d'oeuvre, Horace McCoy, qui a lui-même rejoint les rangs des figurants sans travail dès son arrivée à Hollywood en 1931, et qui a assisté à ces jeux du cirque des temps modernes, est le premier auteur à avoir oeuvré dans ce sens. le personnage principal est un figurant hollywoodien qui, est sur le point d'être condamné à mort pour un crime qu'il a déjà commis. le roman est construit de façon très originale, en fulgurants flash-backs supposés nous montrer ce qui a amené Robert Syverten à tuer Gloria Beatty, sa partenaire cynique et désespérée, de ce terrible marathon, semblables aux courses de chevaux.

Ce petit livre d'une incroyable intensité (le meilleur qui ait été écrit contre Hollywood) a été ignoré à sa sortie en Amérique, en 1935..C'est aussi, et surtout, une caricature féroce du rêve américain et un réquisitoire contre l'exploitation de la misère humaine, qui montre les deux Amériques, l'une, riche et opulente, dans les tribunes du marathon, et l'autre, pauvre et misérable, sur la piste. Un terrible roman dont on se remet très difficilement.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          60
On achève bien les chevaux

Cela fait bien longtemps que je voulais lire ce court roman dont j'ai tant entendu parler et je l'ai dévoré en une petite matinée.... impossible de le lâcher !



Ce qui frappe en premier lieu c'est sa construction très atypique : la narration s'articule entre la lecture d'un verdict au assises en incipit de chaque chapitre, et l'histoire qui se réécrit au fil des pages.

Robert est à la fois l'accusé qui reçoit sa sentence mais aussi le narrateur de sa propre histoire. Cette double perspective donne une tension et un relief tout particuliers à l'œuvre.



Son errance , sa rencontre avec Gloria et leur inscription dans cet incroyable marathon de danse racontent deux histoires imbriquées qui viennent s'échouer sur un rêve américain défaillant.

Dans ces années 30, en pleine crise, une offre de 1000 $ ça ne se refuse pas. Des conditions inhumaines où l'on va au bout de soi-même, des organisateurs prêts à tout pour assurer le spectacle, des sponsors sans état d'âme, le public assoiffé de sensationnel.... c'est d'une remarquable lucidité, d'un réalisme et d'une effrayante actualité !



Un roman court, incisif, d'une humanité folle et dont la dernière phrase résonne longtemps après avoir fermé le livre !


Lien : https://chezbookinette.blogs..
Commenter  J’apprécie          160




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Horace McCoy (1580)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz des Zombis

Vers 1497, une gravure intitulée Incabus ou Femme attaquée par la Mort représente un cadavre animé barbu en décomposition , qui agresse une femme et tente de soulever sa robe. Qui en est l'auteur?

Leonard de Vinci
Albrecht Dürer
Brueghel l'ancien

8 questions
31 lecteurs ont répondu
Thèmes : zombies , morts vivants , vaudou , littérature , horreur , fantastique , cinema , adapté au cinéma , adaptation , musique , hollywoodCréer un quiz sur cet auteur

{* *}