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Citations de Howard Fast (175)


Little Wolf secoua la tête :
- Je ne peux pas donner ces hommes. Ce n'est pas la peine de nous menacer de famine ; nous sommes déjà affamés. Mais je ne peux pas livrer ces hommes. Je suis l'ami des Blancs, je l'ai été longtemps. J'ai vu qu'il valait mieux travailler avec les Blancs que mourir en les combattant. Pour ma part, tout m'est égal. Je suis vieux, mais j'ai vu qu'il ne restait qu'une petite fraction de la tribu. C'est terrible de voir une nation mourir, mais il vaut encore mieux périr en combattant que d'être lentement anéanti par la loi de l'homme blanc.
p. 54
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Au cours de cette soirée je me suis souvent demandé pourquoi cette enquête prenait tant d'importance pour moi.
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Un esclave n'est jamais qu'un esclave mais je ne lui en tiens pas rigueur. Il était là sur sa croix et moi au pied, et de temps en temps je lui disais : Ton infortune fait ma fortune et si la façon dont tu meurs n'est pas des plus agréables , la façon dont je gagne ma vie n'a rien de si enviable. D'ailleurs, pour ce que je gagne ! Mes propos n'avaient guère l'air de l'émouvoir, ni dans un sens ni dans l'autre, mais vers le soir du second jour, il s'est tu. Il n'a plus ouvert la bouche, fini, plus un mot. Et savez-vous quelles sont les dernières paroles qu'il ait prononcées ?
— Quoi donc ? murmura Claudia.
— Je reviendrai et je serai des millions. Simplement ça.
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Presque tous les Indiens étaient déjà partis pour la chasse au bison, d’où ils reviendraient pleins d’amertume et les mains vides.
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Mettre en mots ou traduire en pensée des émotions n'avait jamais été facile pour lui. Mais il avait l'impression de voir son propre destin indissociablement lié à celui de ce petit village de sauvages. Tout comme eux représentaient la liberté, lui incarnait l'asservissement. Mais il avait arrêté de se battre, il n'en avait même plus envie. C'était un valet en uniforme doté d'un pistolet, et il allait continuer de détruire la seule incarnation de ses vagues rêves et désirs. Il ne savait ni comment, ni pourquoi il avait tort, de même qu'il ignorait pourquoi eux avaient raison, ces sauvages dénudés sans foi ni loi et pétris d'indécence. Mais il savait qu'en les éliminant, il ferait taire à jamais le dernier gémissement de sa conscience. Il pourrait alors dire, comme feu le sergent Kelly : On est bien payé... et il y a pire.
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Perdue dans sa ruée à travers les étendues désertiques du Kansas du nord-ouest et au sud-ouest du Nebraska, l’odyssée du village indien était pourtant suivie par les yeux de toute l’Amérique : les hommes de Washington attendaient la conclusion d’une histoire désagréable, les journalistes se préparaient à sortir leur papier d’une façon ou d’une autre, les voyageurs alertés guettaient les Cheyennes le long de la voie ferrée transcontinentale, les lecteurs de journaux espéraient voir l’apogée de l’histoire à sensation, la vengeance de Custer, la nation délivrée du souvenir même de ces Peaux Rouges qui avaient jadis appelé ce pays le leur.
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N'appelez pas ça une guerre. Ces sauvages assassinent, et soyez-en sûrs, messieurs, chaque assassinat sera vengé. C'est le dernier soulèvement indien auquel ce pays sera confronté.
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Mais il apprit beaucoup de choses à cette époque. Il apprit que la mer était une route sur laquelle coulait la vie, tout comme le sang coulait dans le corps de l'homme. Il apprit que le monde était grand et sans limites et que, partout où l'on allait, on trouvait des gens pauvres et simples, des gens comme ceux de chez lui, qui grattaient interminablement la terre pour en obtenir de quoi les faire vivre, eux et leurs enfants... et qui, en définitive, abandonnaient presque tout ce qu'ils tiraient de la terre à un chef, à un roi ou à un pirate. Et il apprit qu'il y avait un chef, un roi, un pirate qui dominait tout le reste... et qu'on l'appelait Rome.
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Comme toutes les femmes supérieures, elle invente perpétuellement des façons puériles de me persuader que je suis plus intelligent qu'elle.
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Le vieux chef laissa lentement retomber ses mains. Son visage couleur de terre se creusa d’un sourire mi de pitié, mi de regret. Nu jusqu’à la ceinture, sans armes, il se présentait à cheval devant l’impartial jugement de l’Histoire. Il appartenait au passé, à un passé mort qui ne revivrait jamais plus, et il le savait. Deux siècles de guerres cruelles et sanguinaires entre Peaux-Rouges et Blancs atteignaient, semblait-il, leur point culminant dans ce face-à-face des deux antagonistes : le capitaine Murray, vêtu de la poussiéreuse tenue bleue, et le vieux chef cheyenne, à demi nu. Pourtant Murray n’éprouvait rien d’autre qu’une sombre colère – colère qui englobait sa propre personne, Little Wolf, ses hommes et toutes les forces qui l’avaient conduit pendant ces deux jours de poursuite folle.
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- J'ai l'impression que nous faisons la chasse aux fantômes. Je crois qu'il n'y a jamais eu de Cheyennes.
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Il désirait plaire aux officiers blancs, mais son esprit était troublé par ses souvenirs, le parler de sa mère, les visites qu'elle recevait des membres de sa famille montés sur leurs poneys nerveux, ces grands guerriers souriants qui lui donnaient des bonbons achetés à l'épicerie - vague complicité avec quelque chose qu'il désirait oublier à jamais. Il était blanc, il s'appelait Rowland et non Big Bear ou Walking Moon.
p.227
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Le général Crook ne considéra jamais les Indiens comme perdus, alors qu'ils l'étaient pour Murray, Fitzgerald, Trask, ou Masterson. Crook était du genre à s'asseoir devant une carte, à observer que cent kilomètres se réduisent à un centimètre et que même dix centimètres peuvent être couverts par les lignes convergentes de ses douze mille hommes. On eût dit qu'il était tranquillement assis dans son jardin à regarder une fourmi faire des efforts désespérés pour s'échapper. La fourmi ne s'en tire jamais, bien qu'elle vive dans son monde à elle sans soupçonner la présence de l'homme.
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McCabe ne comprenait pas quelle espèce d'autorité possédait le vieux chef. C'était un homme pas comme les autres, relatait-il. Parce qu'il maintenait un mur dressé entre la mort et les chasseurs, parce que sa force était la volonté passive, mais de fer, d'un homme qui n'admettait pas l'opposition.
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Cette petite bande de Cheyennes, un minuscule village de trois cents âmes en tout, avait donc quitté les lieux que leur avait assignés le gouvernement. Ils rentraient chez eux, vers le nord, à 1600 kilomètres de la réserve. Ils se comportaient comme des enfants et c'est pourquoi il leur faudrait mourir.
- Ils mourront vaillamment, conclut-il. On dirait que c'est tout ce qu'ils savent faire ces Indiens, mourir.
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« Ils commettaient une faute impardonnable : ils considéraient que le sol sur lequel ils avaient toujours vécu était le leur ; et leur croyance était assez forte pour qu’ils se battent et meurent pour elle. » (p. 13)
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Il était une fois un écrivain nommé Howard Fast. C'était un homme courageux et décidé. Il avait pris conscience de la liberté et de l'esclavage, de la noblesse et de la servitude de l'homme. Il était de l'avis de cet écrivain et homme politique français de 1848, Alexis de Tocqueville qui répondait au comte de Gobineau : Que voulez vous, nous sommes de vieux entêtés qui avons donné dans la liberté humaine, et qui ne saurions, du tout, en revenir...
(extrait de la préface signée Hubert Juin insérée dans l'édition parue chez "Marabout" en 1962)
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La Route de la Liberté : Il sagit d'une intrigue tirée d'un roman de 1944 de Howard Fast's sur un ancien esclave qui est élu au Sénat des États-Unis tout en combattant les autres esclaves et les métayers blancs qui avaient tendance a garder les terres pour eux.
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-- Avez-vous déjà tué quelqu'un Franck ?
-- Non.
-- Alors, comment savez-vous que, le moment venu, vous serez capable de la faire ? C'est la seule chose que je vois à vous demander. Pour le reste, vous pouvez comptez sur moi. Mais comment le savez-vous ? C'est un tueur. Il sait qu'il peut tuer, mais vous ?
-- Dieu me protège! Je le sais, lui répondit Gonzales. Pas si ma propre vie était en jeu. Mais, pour la vôtre, je suis certain de réussir.
-- Très bien. Allons-y
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Tout cela prouvait qu'on ne peut rien savoir d'un homme, quelle que soit sa renommée, tant qu'on ne l'a pas vu chez lui entouré de sa famille. Les grands hommes sont des gens simples et ne ressemblent pas à ces arrivistes gonflés de vent qui ne peuvent se passer d'un immense bureau aux boiseries d'acajou massif
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