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4.14/5 (sur 59 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Odessa , le 15/10/1897
Mort(e) à : Moscou , le 13/04/1937
Biographie :

Ilya Ilf (Ilya Arnoldovitch Faynzilberg) est un écrivain russe.

Après de brèves études qu’il achève à l’âge de 16 ans, il occupe durant la première Guerre Mondiale divers postes : standardiste, assistant d’architecte, ouvrier d’une usine d’aviation puis de grenades.

Peu après la révolution, il collabore à divers journaux dans lesquels il sera amené a occuper des fonctions administratives relativement importantes.

En 1923, il gagne Moscou et devient chroniqueur pour la revue Le sifflet où travaille également Boulgakov. En 1925, il rencontre Evguéni Petrovitch Kataiev, dit Petrov, avec qui il se mettra à écrire deux ans plus tard.

De cette collaboration naîtra deux des grands classiques de la littérature satyrique d’alors : Les douze chaises et Le veau d’or. Ilf et Petrov publient alors dans la Pravda des récits satiriques sur la bureaucratie, l'arrivisme, les mœurs littéraires, la vulgarité.

Il meurt en 1937 de tuberculose.
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Bibliographie de Ilya Ilf   (7)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Il lui semblait qu’avec sa belle-mère allait disparaître les petites habitudes confortables qu’il avait eu tant de peine à recréer depuis que la révolution avait dérobé aux maréchaux de la noblesse luxe et confort. »Se marier, pensa-t-il, et avec qui ? La nièce du chef de la milice, Varvara Stepanovna, la sœur de Proussis ? Ou bien prendre une femme de ménage ? Tu parles, elle me traînera de tribunal en tribunal. Et puis cela coûte trop cher. »
Vorobianinov vit soudain la vie en noir. Plein de répulsion et d’indignation contre le monde entier, il rentra dans la maison.
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Il y avait dans la petite ville de *** ( chef-lieu de district ) tant de salons de coiffure et de bureaux de pompes funèbres que les habitants ne semblaient naître que pour se faire raser, couper les cheveux, frictionner le cuir chevelu et aussitôt mourir.
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Lorsqu’une femme vieillit , il peut lui arriver bien des désagréments : elle peut perdre ses dents , ses cheveux peuvent blanchir et se raréfier , elle peut contacter de l’asthme, se voir vaincue par l’obésité ou accablée par une extrême maigreur. Sa voix, elle, ne change pas.
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Ellotchka fit, chez le fourreur attitré de Fimmy Sobak, l’acquisition d’un tour de cou en chinchilla ( lièvre russe assassiné dans le district de Toula)….
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L’administrateur travaillait comme un forçat. Son visage gras ruisselait de sueur. Le téléphone sonnait sans arrêt, avec l’insistance d’un tramway traversant la place du marché de Smolensk.
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[...] - Mais je vous assure que c'est lui ! criait-il par habitude. Sans moustache, mais c'est bien lui ! Je le connais bien, moi ! Vorobianinov tout craché !
- Plus bas, mon Dieu, plus bas ! ... Alors, qu'en pensez-vous, pourquoi est-il ici ?
Un sourire ironique apparut sur le visage noirci du mécanicien.
- Et vous, qu'en pensez-vous ? Et, souriant avec plus d'ironie encore. En tous cas, sûrement pas pour signer des traités d'amitié avec les Bolchéviks.
- Croyez-vous qu'il coure un danger ?
Les réserves d'ironie accumulées par Polessov en dix ans de régime soviétique étaient inépuisables. Son visage refléta successivement tous les degrés du sarcasme.
- Et qui ne court pas de danger, en Russie Soviétique ... [...]
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Soudain avec un craquement sec, les deux pieds de devant se cassèrent à la fois. Oubliant de se battre, les deux adversaires se mirent à éventrer le siège de noyer aux mille richesses cachées. Le tissu anglais à semis de fleurs craqua avec un triste cri de mouette. Rejeté par une main puissante, le dossier vola au loin. Les chercheurs de trésor, arrachant la doublure et ses petits boutons de cuivre, les doigts ensanglantés par des ressorts que leurs efforts faisaient chanter, plongèrent dans le rembourrage de crin. Cinq minutes plus tard, la chaise était dépouillée jusqu'à l'os. Il n'en restait qu'une carcasse. Les ressorts roulaient dans tous les azimuts. Le vent dispersait les flocons de crin pourri. Les pieds galbés gisaient dans le fossé. De diamants - point.
- Alors, vous avez trouvé ? demanda Vorobianinov essoufflé.
Le père Fiodor, tout couvert de bribes de crin, reprenait son souffle en silence.
- Vous êtes un affairiste ! cria Vorobianinov. Je vous casserai la gueule, père Fiodor !
- Essaye toujours, répondit le saint homme.
- Et où irez-vous ainsi, tout recouvert de plume ?
- Ce n'est pas votre affaire !
- Honte à vous, mon père, vous êtes un vulgaire voleur !
- Je ne vous ai rien volé.
- Et qui vous a renseigné ? Vous avez utilisé le secret de la confession pour votre profit personnel ? Joli ! Félicitations !
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Il y avait dans la petite ville de *** (chef-lieu de district) tant de salons de coiffure et de bureaux de pompes funèbres que les habitants ne semblaient naitre que pour se faire raser, couper les cheveux, frictionner le cuir chevelu et aussitôt mourir. En réalité, on naissait, mourait et se rasait assez rarement à ***. La vie s'y écoulait toute tranquille. Ce printemps-là les soirées étaient grisantes, la boue des rues brillait au clair de lune comme de l'anthracite et toute la jeunesse locale était si amoureuse de la secrétaire du Syndicat des services municipaux que celle-ci ne parvenait pas à recouvrer ses cotisations.

Première partie. Le lion de Stargorod, p. 19
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A onze heures et demie ce jour-là entrait dans Stargorod, venant du nord-ouest (...), un jeune homme d'environ vingt-huit ans. Derrière lui courait un petit va-nu-pieds:

« Tonton ! criait-il gaiement, donne-moi dix kopecks ! »

Le jeune homme sortit de sa poche une pomme toute chaude et la lui donna, mais l'enfant continua à le suivre. Alors le piéton s'arrêta et, avec un regard ironique, murmura :

« Tu veux peut-être aussi la clef de l'appartement où je garde mon argent ? »

Le petit vagabond déchaîné comprit alors le peu de crédit qu'il pouvait accorder à ses espérances et décrocha sans insister.

Le jeune homme avait menti : il n'avait ni argent, ni appartement pour le dissimuler, ni clef pour en reprendre possession. Il n'avait même pas de manteau. Il entrait dans la ville en complet vert cintré. Un petit cache-nez élimé s'enroulait plusieurs fois autour de son cou puissant ; il portait des bottines vernies recouvertes de daim orange, mais sous ses bottines il n'avait pas de chaussettes.





http://www.russievirtuelle.com/textes/ilfpetrov.htm

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- Un vieux Juif se meurt. À ses côtés se tiennent sa femme et ses enfants. " Moïse est-il là? chuchote avec peine le juif. - Il est là. - Et tante Brana, elle est venue?- Elle est venue. - Et grand-mère, je ne vois pas grand-mère? La voilà, elle est ici.- Isaac?- Isaac aussi. Et les enfants? Les voici tous.- Alors, qui est resté au magasin? "
P. 51 (GINKGOéditeur)
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