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Critiques de Isaac Asimov (2000)
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Le cycle des robots, tome 4 : Face aux feux..

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. Me voilà rassuré ! The Caves of Steel m'avait laissé plutôt perplexe, The Naked Sun est pour le coup beaucoup plus fin dans son approche. La description des Solarians et de leur mode de vie est absolument renversante et l'enquête est particulièrement bien amenée pour nous tenir en haleine. Un vrai plaisir à lire !
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Le Cycle de Fondation, tome 2 : Fondation e..

Isaac Asimov imagine dans son cycle Fondation un avenir, une histoire du futur sur plusieurs millénaires. L'humanité a essaimé dans toute la galaxie et un empire galactique a émergé. Ce dernier est à son apogée mais c'est un colosse aux pieds d'argile.



On inclue souvent l'oeuve d'Isaac Asimov dans la sous-genre de la hard S.F... C'est une spéculation sur un avenir optimiste où l'humanité a su maitrisé la science. Il nous conduit dans un avenir lointain dans notre galaxie. Il n'est pas question d'un " Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine....". D'ailleurs, Star Wars n'est-il pas une oeuvre à cataloguer dans la Fantasy? La Force est un élément magique dans la première trilogie du point de vue chronologique.



Bref, pour revenir à nos moutons - qui ne sont pas électriques ( on est dans Blade runner dans l'anticipation, dans un futur beaucoup plus proche, dans une oeuvre qui nous avertit sur un présent devenant de plus en plus dystopique), on peut dire qu'Isaac Asimov appartient à l'âge d'or de la science-fiction américaine, allant des années 30 aux années 50. C'est une époque où l'on croit encore au progrès grâce aux avancées scientifiques, et cela malgré la bombe atomique.



Isaac Asimov est alors publié , comme les deux autres "pères" de la science-fiction que sont Heinlein et Arthur C. Clarke dans le pulp Astousding Stories. C'est ainsi que les premiers tomes du cycle de Fondation sont en fait des nouvelles parues initialement dans cette revue et ensuite regroupées (avec réécriture) en romans. En tant que scientifique lui-même, il met en avant le raisonnement, la logique.
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Le cycle des robots, tome 3 : Les cavernes ..

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. Autant les nouvelles des précédents opus sont réussies, autant je trouve ici que l'auteur a du mal à nous faire rentrer dans l'histoire dans cette version longue. Les chapitres s'enchaînent mais au final très peu de choses se passent dans les pages. Le détective tire des conclusions sans avoir été sur la scène du crime, sans avoir interrogé d'éventuels témoins ou suspect. L'enquête n'est pas le cœur du livre, c'est plutôt la Société dans laquelle elle s'inscrit qui est le personnage principal et le vrai sujet. Je sors de cette lecture assez mitigé.
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Après... la guerre atomique

14 nouvelles publiées entre 1942 et 1960 .Quelques grands noms et des inconnus .Ensemble inégal. Richard MATHESON, Le Test (1954) Version SF dystopique de la technique bien connue de faire grimper les vieux au cocotier. Noir.Alfred Elton VAN VOGT, Les Assassins de la Terre (1949) Les EU subissent une attaque atomique dévastatrice .Mais de qui ?Un pilote va se vouer à la découverte de l’ennemi. Et dans l’état où se trouve actuellement ce pays (voir le film « Guerre civile »)on se demande si Van Vogt n’était pas prophétique ! Ib MELCHIOR, Le Pilote (1956)extrapolation sur la violence routière couplée au sport de plus en plus meurtrier . Courant . Isaac ASIMOV, Toute la misère du monde (1958) Sempiternelle histoire robotique d’Asimov : l’ordinateur tout puissant qui part en vrille…Un peu ennuyeux.Fritz LEIBER, Amis et ennemis (1957)Assez classique retour en arrière de la civilisation …mais ce côté violent , puritain est-il vraiment si loin de la réalité ? . Sherwood SPRINGER, Le Pays de Nod (1952) Transposition SF de l’histoire de Noé (sans vin) .George J. FREDERICK, Un homme très cultivé (1960) l’originalité est dans la noirceur assumée. Forrest J. ACKERMAN, La Question muette (1948) Charles NUETZEL, Homo Sapiens (1965) Deux très mauvaise et ,heureusement courtes nouvelles Donald Allen WOLLHEIM, Aquella (1942) Classique (voir la séquence finale de « La planète des singes » ) Marion Zimmer BRADLEY, La Vague montante (1955) Même thème que la précédente . Les astronautes de retour découvrent une terre bucolique .L’idée n’est pas mauvaise mais traitée de manière un peu excessive Willy LEY, Votre vie en 1977 ( 1977) Pas une nouvelle . Médiocre article Ray BRADBURY, Presque la fin du monde (1957) : éruptions solaires = plus d’écran (curieusement d’actualité tout ça. Du coup l’Amérique se met à ressembler à Murano et ses maisons colorées. Gentiment utopique. Fredric BROWN, En Absurdie (1954)Super court .Super attendu
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Les Chroniques de Norby, tome 5 : Norby et ..

C’est une fois embarqué dans l’histoire que j’ai eu un doute. Ai-je bien commencé ce cinquième opus ou en ai-je sauté un ? Parce que l’on découvre un personnage mercantile qui n’était pas présent dans les précédents épisodes. Une recherche assez compliquée (puisque peu d’info sur la collection de la bibliothèque verte), je découvre que dans la version originale, « Norby and the Queen Neckface » n’a pas été traduit et donc on passe directement au sixième volume. Notons au passage que neuf des onze tomes furent traduits en français. Nous ne saurons jamais la fin, puisque les deux derniers opus sont, à ce jour, uniquement disponibles en version originale.



Ce qui saute aux yeux dès le départ, ce sont les situations cocasses. À mon sens, Norby prend de la maturité dans son écriture et son histoire, le couple Asimov semble à l’aise avec ce petit robot. On y trouve les thèmes chers à Isaac Asimov, la place de l’être humain dans l’avenir, car ce qu’il passionne notre Docteur es science est bien le futur. Ceci dit, nous avons le droit à un petit cours sympathique de notre histoire, bien que ce soit trop furtif, mais bien amené.



Bien qu’on y trouve quelques longueurs sur la fin, certainement pour donner le nombre de pages nécessaire à ce très court roman, c’est assez plaisant. Après les thématiques de la science-fiction abordés depuis le début de la série, tels que l’hyper-espace, les voyages temporels, ici, nous avons les univers parallèles. On y trouve une fois de plus une race d’extraterrestres nouvelle, ainsi que notre groupe amical autour de Norby.
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Le robot qui rêvait

Un excellent recueil de nouvelles dont la seule et unique faiblesse est d'être un peu trop long, ce qui a pour effet d'atténuer la force de certains récits plus mineurs que les autres. Ceci étant dit, nous somme là en présence d'écrits de science-fiction de très haut niveau, maniant des concepts ahurissants et vertigineux, dont la résonance avec notre monde moderne (et à venir) est proprement stupéfiante. A lire absolument pour tous les gourmands de SF !
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Le Cycle des Robots, Tome 2 : Un défilé de robots

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. C'est certain ! Nous nous retrouvons ici avec un concentré visionnaire d'une rare justesse. Les nouvelles se suivent, certaines sont plus ou moins inspirées que les autres, mais toutes ont ce point commun : elles entrent en résonnance avec la société actuelle.
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Le cycle des robots, tome 4 : Face aux feux..

On se laisse prendre à l'histoire mais il y a tant de thèmes problématiques dont l'auteur ne semble même pas conscient: le racisme latent d'appeler les robots "boy" (surtout quand on voit en quelle année le livre a été écrit), la misogynie omniprésente (seules les femmes sont commentées physiquement, et elles sont toujours dans un rôle cliché, l'art ou la maternité), penser la vie en colonisation, exploitation de ressource et domination entre peuples (une des prémisses du départ de Bailey pour Solaria). Cela fait que je ne me reconnais pas dans le personnage principal et je déteste la plupart de ses actions et réactions face au monde qui s'offre à lui.



Ça laisse rêveur, je pense que je suis spolié d'avoir lu tous les Becky Chambers avant d'être retourné sur cette série des robots. Elle est classique dans tous les sens du terme, incluant les mauvais.
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Le Cycle de Fondation : Coffret en cinq vol..

Asimov est l'un des pères de science-fiction moderne. Aïzek Azimov est un écrivain américain, né vers le 2 janvier 1920 à Petrovitchi, en Russie, et mort le 6 avril 1992 à New York. Professeur de biochimie et universitaire, il est surtout connu pour ses livres de vulgarisation scientifique (plus de 500 au total) et pour ses œuvres de science-fiction. Ces dernières sont devenues au fil du temps des classiques de la littérature d'anticipation.





Débuté en 1942 sous forme de nouvelles et achevé en 1986 avec Terre et Fondation, le cycle de Fondation est une pierre angulaire de la science-fiction moderne, malheureusement adapté de façon terrifiante sur le petit écran par David S. Goyer. Le roman Fondation publié en 1951 est un des classiques de la science-fiction américaine qui au même titre que Dune d'Herbert est une oeuvre visionnaire. De nos jours, l'analyse des mégadonnées - appelé Big data - est utilisé dans la recherche, la politique, la gestion des ressources... et peut-être un un jour en histoire. C'est ce que développe Isaac Asimov à travers son concept de psycho-histoire.





le roman Fondation paru en 1951 est le recueil de nouvelles parues pour quatre d'entre elles entre 1942 et 1944 dans la revue Astounding Science Fiction. On lui en a ajouté une cinquième pour publier cette oeuvre magistrale au style limpide. Car chez Asimov pas de digressions verbeuses. On a ainsi publié entre 1951 et 1953 trois romans: Fondation, Fondation et Empire, Seconde Fondation. Après une rupture de près de 30 ans, Asimov reprend son cycle sous la forme de deux suites: Fondation foudroyée et Terre et fondation. Il faut ajouter deux romans que l'on pourrait définir comme des préquels : Prélude à Fondation et L'aube de Fondation (paru en 1993 à titre posthume). Il ne faut pas oublier d'ajouter à ce cycle, celui des Robots. C'est donc l'oeuvre d'une vie vouée à l'écriture.





En tant que tel, le cycle de Fondation a une place centrale dans l'histoire de la science fiction. Il est considéré comme Dune de Franck Herbert en tant qu'oeuvre d'anticipation qu'il faut avoir lu. Il présente une histoire du futur qui va couvrir plus de 20 000 ans. Isaac Asimov a réussi la gageure de nous présenter un avenir se basant sur la science. En effet, celle-ci est prégnante. On perçoit que pour l'auteur l'avenir de l'homme ne peut passer que par elle. On ressent une certaines vénérations pour les scientifiques, caste dont il était un membre éminent par son apport à la vulgarisation scientifique.





Nous sommes 22 000 ans dans le futur. L'humanité a investi l'espace et de nouvelles planètes en les terraformant, alors que le souvenir de la Terre est tombé dans les limbes. Cette dernière n'est plus qu'une légende disant qu'elle serait devenue inhabitable. Règne sur cet espace un empire qui a pour capitale une planète appelée Trantor. Au début du roman Fondation, Asimov dit avoir été inspiré par l'Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain écrite par Edward Gibbon à la fin du XVIIIe siècle . Nous pouvons penser que cet empire est à son paroxysme, un mathématicien du nom d'Hari Seldon révèle que l'empire est déjà dans une phase de stagnation politique, de déclin même, grâce aux statistiques. A ce déclin inévitable suivi d'un âge barbare durant mille ans, ce scientifique propose à l'empereur de réduire ce temps en créant une Fondation regroupant des scientifiques de tous horizons sur un planète éloignée et à peine terraformée, appelée Terminus. On va suivre l'évolution sur un temps un long de cette Fondation au cours de cinq romans. On va suivre ainsi l'histoire d'une civilisation, de sa naissance à son "apogée", fondée sur le concept de psycho-histoire. C'est un changement politique que nous propose Asimov. Pour lui, un régime politique doit évoluer afin d'éviter la stagnation et l'effondrement d'un empire. Il s'est inspiré de l'Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain écrite par Edward Gibbon à la fin du XVIIIe siècle et dont la thèse est que la chute de l'empire romain est le résultat de sa conversion au christianisme. Cette question de l'avenir de l'empire est déjà présente dans les oeuvres de penseurs romains comme Tacite. Asimov a toujours été fasciné par l'antiquité romaine. Sa République romaine vient d'être édité en français. Le côté décliniste que l'on vit aujourd'hui n'est donc pas du tout nouveau. Le thème du déclin trouve des échos dans le cycle de Fondation.





Il faut dire que la science fiction est aujourd'hui présente dans la pop culture. Nous sommes abreuvés de séries et films dystopiques qui ont pour objectif de nous faire accepter un présent lui-même dystopique: Etat policier, crise climatique... Nos sommes dans un univers apocalyptique décrit par des auteurs de science-fiction il y a des décennies tels que John Brunner, Harry Harrison et ben entendu Aldous Huxley et Georges Orwell. Toutefois, des oeuvres comme celle d'Asimov nous permettent de comprendre le présent. Bien entendu, cet auteur ne va pas aussi loin que Ian Banks dans son cycle de la Culture qui nous décrit une société utopique. Mais il nous permet de nous projeter dans un autre possible. Il nous présente différentes sociétés composées d'êtres humains également différents. On peut alors être optimiste sur l'avenir de l'humanité, dans sa capacité à évoluer face à l'adversité. C'est ce qu'il propose à travers son concept de Galaxia.









Bien entendu et je suis le premier à le déplorer, il est indéniable qu'Isaac Asimov est misogyne et qu'il a eu un comportement lamentable envers la gente féminine tout au long de son existence. Son ami Heinlein, catalogué souvent d'horrible réactionnaire ce qu'il est au demeurant par bien des aspects, est un progressiste dans ce domaine. Mais, je trouve qu'il a évolué positivement n'en déplaise à certains. Ainsi, et c'est peut-être pour cela que je le préfère, le personnage de Joie dans Terre et Fondation est essentiel. Elle est forte et n'est pas un simple faire valoir. Et surtout, il ne faut pas oublier que Fallom est un hermaphrodite aux caractéristiques plus féminines que masculines voué-e à fonder Galaxia.





La science est un art du présent. Le cycle de Fondation présente des enjeux actuels: comment arrêter l'inévitable auto-destruction de l'humanité? Comment sauver la Terre? L'urgence climatique peut être comparé à l'urgence pour l'empire galactique d'évoluer. Le cycle de Fontation permet de réfléchir sur le destin de l'humanité. Certains peuvent y voir une sorte d'espoir dans la capacité de l'être humain de s'adapter. Ils parleront de résilience. Quant à moi, je pense plutôt que la disparition de l'humanité ne peut être que bénéfique. L'homme est voué à disparaître au profit d'autres espèces. Le cycle de Fondation permet de relativiser. Les civilisations sont vouées à disparaître, ainsi que les espèces animales. Par son dénouement, Isaac Asimov remet l'homme à une place modeste.





Le cycle de Fondation nous permet de réfléchir sur les notions de pouvoir, de destin...





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Le Cycle de Fondation, Tome 5 : Terre et Fo..

Asimov est l'un des pères de science-fiction moderne. Aïzek Azimov est un écrivain américain, né vers le 2 janvier 1920 à Petrovitchi, en Russie, et mort le 6 avril 1992 à New York. Professeur de biochimie et universitaire, il est surtout connu pour ses livres de vulgarisation scientifique (plus de 500 au total) et pour ses œuvres de science-fiction. Ces dernières sont devenues au fil du temps des classiques de la littérature d'anticipation.





Débuté en 1942 sous forme de nouvelles et achevé en 1986 avec Terre et Fondation, le cycle de Fondation est une pierre angulaire de la science-fiction moderne, malheureusement adapté de façon terrifiante sur le petit écran par David S. Goyer. Le roman Fondation publié en 1951 est un des classiques de la science-fiction américaine qui au même titre que Dune d'Herbert est une oeuvre visionnaire. De nos jours, l'analyse des mégadonnées - appelé Big data - est utilisé dans la recherche, la politique, la gestion des ressources... et peut-être un un jour en histoire. C'est ce que développe Isaac Asimov à travers son concept de psycho-histoire.





le roman Fondation paru en 1951 est le recueil de nouvelles parues pour quatre d'entre elles entre 1942 et 1944 dans la revue Astounding Science Fiction. On lui en a ajouté une cinquième pour publier cette oeuvre magistrale au style limpide. Car chez Asimov pas de digressions verbeuses. On a ainsi publié entre 1951 et 1953 trois romans: Fondation, Fondation et Empire, Seconde Fondation. Après une rupture de près de 30 ans, Asimov reprend son cycle sous la forme de deux suites: Fondation foudroyée et Terre et fondation. Il faut ajouter deux romans que l'on pourrait définir comme des préquels : Prélude à Fondation et L'aube de Fondation (paru en 1993 à titre posthume). Il ne faut pas oublier d'ajouter à ce cycle, celui des Robots. C'est donc l'oeuvre d'une vie vouée à l'écriture.





En tant que tel, le cycle de Fondation a une place centrale dans l'histoire de la science fiction. Il est considéré comme Dune de Franck Herbert en tant qu'oeuvre d'anticipation qu'il faut avoir lu. Il présente une histoire du futur qui va couvrir plus de 20 000 ans. Isaac Asimov a réussi la gageure de nous présenter un avenir se basant sur la science. En effet, celle-ci est prégnante. On perçoit que pour l'auteur l'avenir de l'homme ne peut passer que par elle. On ressent une certaines vénérations pour les scientifiques, caste dont il était un membre éminent par son apport à la vulgarisation scientifique.





Nous sommes 22 000 ans dans le futur. L'humanité a investi l'espace et de nouvelles planètes en les terraformant, alors que le souvenir de la Terre est tombé dans les limbes. Cette dernière n'est plus qu'une légende disant qu'elle serait devenue inhabitable. Règne sur cet espace un empire qui a pour capitale une planète appelée Trantor. Au début du roman Fondation, Asimov dit avoir été inspiré par l'Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain écrite par Edward Gibbon à la fin du XVIIIe siècle . Nous pouvons penser que cet empire est à son paroxysme, un mathématicien du nom d'Hari Seldon révèle que l'empire est déjà dans une phase de stagnation politique, de déclin même, grâce aux statistiques. A ce déclin inévitable suivi d'un âge barbare durant mille ans, ce scientifique propose à l'empereur de réduire ce temps en créant une Fondation regroupant des scientifiques de tous horizons sur un planète éloignée et à peine terraformée, appelée Terminus. On va suivre l'évolution sur un temps un long de cette Fondation au cours de cinq romans. On va suivre ainsi l'histoire d'une civilisation, de sa naissance à son "apogée", fondée sur le concept de psycho-histoire. C'est un changement politique que nous propose Asimov. Pour lui, un régime politique doit évoluer afin d'éviter la stagnation et l'effondrement d'un empire. Il s'est inspiré de l'Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain écrite par Edward Gibbon à la fin du XVIIIe siècle et dont la thèse est que la chute de l'empire romain est le résultat de sa conversion au christianisme. Cette question de l'avenir de l'empire est déjà présente dans les oeuvres de penseurs romains comme Tacite. Asimov a toujours été fasciné par l'antiquité romaine. Sa République romaine vient d'être édité en français. Le côté décliniste que l'on vit aujourd'hui n'est donc pas du tout nouveau. Le thème du déclin trouve des échos dans le cycle de Fondation.





Il faut dire que la science fiction est aujourd'hui présente dans la pop culture. Nous sommes abreuvés de séries et films dystopiques qui ont pour objectif de nous faire accepter un présent lui-même dystopique: Etat policier, crise climatique... Nos sommes dans un univers apocalyptique décrit par des auteurs de science-fiction il y a des décennies tels que John Brunner, Harry Harrison et ben entendu Aldous Huxley et Georges Orwell. Toutefois, des oeuvres comme celle d'Asimov nous permettent de comprendre le présent. Bien entendu, cet auteur ne va pas aussi loin que Ian Banks dans son cycle de la Culture qui nous décrit une société utopique. Mais il nous permet de nous projeter dans un autre possible. Il nous présente différentes sociétés composées d'êtres humains également différents. On peut alors être optimiste sur l'avenir de l'humanité, dans sa capacité à évoluer face à l'adversité. C'est ce qu'il propose à travers son concept de Galaxia.









Bien entendu et je suis le premier à le déplorer, il est indéniable qu'Isaac Asimov est misogyne et qu'il a eu un comportement lamentable envers la gente féminine tout au long de son existence. Son ami Heinlein, catalogué souvent d'horrible réactionnaire ce qu'il est au demeurant par bien des aspects, est un progressiste dans ce domaine. Mais, je trouve qu'il a évolué positivement n'en déplaise à certains. Ainsi, et c'est peut-être pour cela que je le préfère, le personnage de Joie dans Terre et Fondation est essentiel. Elle est forte et n'est pas un simple faire valoir. Et surtout, il ne faut pas oublier que Fallom est un hermaphrodite aux caractéristiques plus féminines que masculines voué-e à fonder Galaxia.





La science est un art du présent. Le cycle de Fondation présente des enjeux actuels: comment arrêter l'inévitable auto-destruction de l'humanité? Comment sauver la Terre? L'urgence climatique peut être comparé à l'urgence pour l'empire galactique d'évoluer. Le cycle de Fontation permet de réfléchir sur le destin de l'humanité. Certains peuvent y voir une sorte d'espoir dans la capacité de l'être humain de s'adapter. Ils parleront de résilience. Quant à moi, je pense plutôt que la disparition de l'humanité ne peut être que bénéfique. L'homme est voué à disparaître au profit d'autres espèces. Le cycle de Fondation permet de relativiser. Les civilisations sont vouées à disparaître, ainsi que les espèces animales. Par son dénouement, Isaac Asimov remet l'homme à une place modeste.





Le cycle de Fondation nous permet de réfléchir sur les notions de pouvoir, de destin...





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Le Retour des ténèbres

J'ai adoré les deux premières partie et été un peu déçu et surpris par la troisième.

Tout d'abord j'ai adoré le mystère qui se construit pendant la première partie et le mélange de discipline (physique, archéologie, psychologie) qui aboutit à une conclusion effrayante. Mais est-ce vrai ? Le suspens et la tension sont vraiment maitrisés, et lorsqu'il est temps de vérifier les hypothèses et les prévisions, ils atteignent leur paroxysme. Je trouve que ce livre est une très bonne vulgarisation de la méthode scientifique et je trouve impressionnant de parvenir à en faire un roman avec autant de suspens.

En revanche, pour la dernière partie, je ne savais pas à quoi m'attendre et je ne vois pas quelle fin aurait pu me convaincre. Il fallait apporter une conclusion qui ne soit pas précipitée mais tout de même éviter de se lancer dans une saga de 5 tomes. Le compromis est assez bon mais la fin reste très (trop) ouverte et laisse vraiment penser que le but de l'histoire était ailleurs : l'étude et la description du phénomène.

Bref, une idée originale et un très bon roman, même si la fin pouvait difficilement être à la hauteur du reste.
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Quand les ténèbres viendront

Première lecture d'un ouvrage d'Azimov pour moi, "Quand Les Ténèbres Viendront" m'a marqué pour l'imagination sans bornes de l'auteur.

J'ai globalement trouvé que le style littéraire d'Azimov était assez neutre, peu remarquable, mais il est clair que ce point qui pourrait être vu comme négatif est largement compensé par une imagination débordante et vivifiante. J'ai été soufflé par plusieurs des concepts proposés par Azimov, en avance sur son temps et parfois terriblement actuels.

Mes coups de cœur vont en particulier à "Et Si" (étonnamment romantique), "Quelle Belle Journée" (une ode à la nature à mes yeux) et bien sur la nouvelle éponyme, "Quand Les Ténèbres Viendront".
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Les vents du changement et autres nouvelles

A l’inverse d’un Philip K. Dick, Isaac Asimov m’a toujours semblé plus faible dans des formats courts que longs. Et pourtant, on peut dire que l’auteur en a écrit un paquet durant sa carrière. Ce recueil en offre un nouvel échantillon qui confirme malheureusement mon a priori.





Vingt nouvelles composent ce recueil et je ne peux cependant en retenir aucune qui sorte du lot. Au mieux sympathiques, au pire complètement inutiles, ces textes m’ont fait l’effet d’un fond de tiroir. Des histoires inintéressantes aboutissants à des chutes peu marquantes.





On ne peut pas dire que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Évitez les nouvelles d’Asimov et plongez vous, si ce n’est pas déjà fait, dans son Cycle de Fondation.
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Le Cycle de Fondation, tome 3 : Seconde Fon..

Me voilà arrivé au terme de la saga Fondation & Empire. Il faut bien avouer que cette suite de luttes, complots, manipulations, trahisons, calculs vertigineux trouvé ici une apogée prodigieuse. Tout devient susceptible d'être une insaisissable tromperie aux implications vertigineuses. Les mondes et les êtres créés par I. Asimov marqueront sans doute longtemps mon esprit...
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Le Cycle de Fondation, tome 2 : Fondation e..

Dans cette deuxième partie du cycle de Fondation Isaac Asimov maintient très haut le niveau des échanges entre les différents personnages de cette lutte acharnée pour la conquête et la maîtrise du nouvel empire après la chute du premier et la chute de la Fondation sous le coups de l'extraordinaire Mulet, mutant aux pouvoirs psychiques hors du commun. Comme toujours avec Asimov, ces récits sont pleins d'intelligence, parfois au détriment d'un brin de folie ou d'humour qui détendrait une ambiance toujours sous tension.
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Le Cycle des Robots, Tome 1 : Les robots

Ce premier volume du cycle des Robots est un recueil de neuf nouvelles qui sont d'abord parues dans les magazines Super Science Stories et Astounding Science Fiction dans les années 1940.



Lors de leur parution en recueil, en 1950, Asimov a écrit une chronologie présentant ces histoires comme étant les souvenirs du docteur Susan Calvin, robotpsychologue, qu'elle énumère au cours d'une interview au sujet de sa carrière. Susan Calvin, au côté d'autres, est en effet un des personnages récurrents de ces nouvelles. Ce procédé permet au lecteur de retrouver des personnages de nouvelle en nouvelle et de s'y attacher.



Certes, chaque histoire (excepté la première, qui présente pour la première fois les fameuses Trois Lois de la robotique) est construite sur le même schéma : un robot est confronté à un dilemme, qui embarrasse bien le personnel de l'US Robots, l'entreprise qui les conçoit.



Et pourtant je me suis pris au jeu à chaque fois. Si, sur le papier, les Trois Lois qui encadrent le comportement des robots semblent être un cadre parfait, Asimov nous démontre qu'il existe potentiellement une infinité de situations qui entrainent soit un bug de la machine, soit une interprétation des Lois, par le robot, problématique pour l'homme.



Mais derrière l'expérience de pensée, on sent toute la considération que l'auteur accorde aux robots et, finalement, on en arrive à penser que la perfection logique et exécutive qui les caractérise ne peut pas toujours s'accorder harmonieusement avec l'imperfection inhérente à la condition humaine. Autrement dit, s'ils peuvent faire des erreurs, c'est que l'humain qui les a créé n'a pas penser à tout. Et, pour autant, l'évolution de l'histoire qu'Asimov esquisse en filigrane, le long de ces neufs nouvelles, met en avant l'apport considérable des robots (IA) à l'humanité...et c'est l'Empire Galactique que l'on sent arriver.



Au final, une lecture distrayante, qui fait réfléchir et qui demeure d'actualité, il n'y a qu'à voir les débats actuels sur l'intelligence artificielle. Le talent de prospectiviste d'Asimov s'exprime ici magnifiquement je trouve, même si l'on pourra objecter que sa vision reste marquée par son temps. Mais quelles œuvres de SF ne le sont pas ? Le charme de ce recueil est justement d'allier la pertinence de la question à un cadre de pensée déjà suranné.



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Le Cycle de Fondation, tome 3 : Seconde Fon..

Le troisième tome du cycle Fondation se déroule quelques années après la fin du deuxième.

Une Seconde Fondation existerait dans cette galaxie.

Nul n'en connaît sa localisation.

Les protagonistes se lancent à la recherche de cette société cachée parmi des millions de systèmes.

Chacun s'interroge sur ce qui s'y trame. Que cultive les gens de cette Fondation ? Quel est leur but ?

Découvrir la Seconde Fondation, c'est comme une quête intérieure.

Comment reconnaître ce qui est inconnu ?

Comment trouver l'introuvable ?

Comment percevoir l'invisible ?

Comment entendre l'inaudible ?

Comment toucher l'impalpable ?

Ce tome est nourri de mystères qui gravitent autour de la Seconde Fondation.

Beaucoup de questions resteront sans réponses, qui pourraient être révélées dans le quatrième tome, plus épais que le précédent.
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Les courants de l'espace

Un livre qui a marqué indubitablement les esprits !
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La voie martienne

Cultissime !
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Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation

Isaac Asimov allié avec brio une ampleur de son récit dans le temps et l'espace avec une soin méticuleux apporté aux dialogues qui assurent la progession de l'intrigue sans temps morts. On brasse les questions de religion, de commerce, de guerre, de politique dans des mondes différents par leur niveau de développement, leur système politique sans s'ennuyer une seconde.
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