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Citations de J.-H. Rosny aîné (251)


« Les hommes sont bien plus beaux que nous ! Quelles pauvres créatures nous sommes devant vous, devant Elle surtout ! La Terre qui l’a produite est divine. »
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L’habitude, forme préliminaire de l’adaptation chez les hommes et les animaux, resserra nos relations avec les Tripèdes. Nous nous familiarisions tellement avec leur présence, leurs formes, leurs allures et leurs coutumes que bientôt il sembla que nous fussions parmi eux depuis très longtemps.
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Ils ont la jeunesse d'un monde qui ne reviendra plus. Tout est vaste, tout est neuf...Eux-mêmes ne sentent jamais la fin de leur être, la mort est une fable effrayante plutôt qu'une réalité. Ils la craignent brusquement, dans les moments terribles ; puis elle s'éloigne, elle s'efface, elle se perd au fond de leurs énergies.
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De grosses étoiles s'allumèrent dans les eaux du firmament. Puis l'étendue palpita tout entière de ces petits feux immuables et l'archipel de la voie lactée précisa ses golfes, ses détroits, ses îles claires.
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De toutes parts, les mammouths accoururent. On voyait leurs grosses têtes s'avancer et leurs yeux luire d'inquiétude. Les nerveux barrissaient. Car ils connaissaient le Feu! Ils l'avaient rencontré sur la savane et dans la forêt, quand la foudre s'était abattue; il les avait poursuivis, avec des craquements épouvantables; son haleine leur cuisait la chair, ses dents perçaient leur peau invulnérable; les vieux se souvenaient des compagnons saisis par cette chose terrible et qui n'étaient plus revenus.
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Il s’élevait une colline, il se creusait une combe; une mare stagnait, pullulante d'insectes et de reptiles; quelque roc erratique dressait son profil de mastodonte; on voyait filer des antilopes, des lièvres, des saïgas, surgir des des loups ou des chiens, s'élever des outardes ou des perdrix, planer des ramiers, les grues et les corbeaux; des chevaux, des hémiones et des élans galopaient en bandes.
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Le mammouth est le maître de tout ce qui vit sur la terre!
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Quand elle emplissait le ciel lourd d'automne, les mammouths barrissaient en levant leurs trompes et goûtaient cette jeunesse qui est dans le matin et qui fait oublier le soir.
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Là, deux épais vautours cendrés barraient la route. Ces bêtes au col chauve, aux yeux d'eau palustre, n'osaient toucher à la proie des félins. Elles tournaient, elles biaisaient, elles dardaient leur bec aux narines puantes et le retiraient, avec un dandinement stupide ou de brusques essors.
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De quel lieu de la terre la lune jaillit-elle, et pourquoi, comme le soleil, ne s'éteint-elle jamais?
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C'était vers le tiers de la nuit. Une lune blanche comme la fleur du liseron sillait le long d'un nuage .Elle laissait couler son onde sur la rivière, sur les rocs taciturnes, elle fondait une à une les ombres de l'abreuvoir.
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Comme il avait une imagination active, il recomposait le nez disparu et la joue mâchurée. Puis, il se dit encore : "Ce n'est qu'un accident. Au fond, tout ce que l'espèce voulait d'elle, elle le possède encore. Ses enfants seront aussi jolis que s'il ne lui était rien survenu... Ce qu'il y a de réel et de durable dans sa beauté n'a subi aucun dommage !... Elle a l'air laide, et elle ne l'est pas..."

[Contes – La bonne blague]
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Alors vivait, sur le lac du Sang, la tribu des Fils du Loup. Et cette tribu était puissante par la force de ses mâles et par leur cruauté. Elle n'avait aucune morale douce. La vertu était d'autant plus belle qu'elle était meurtrière. Le pardon des injures était un crime ; la sympathie pour l'étranger, une forfaiture ; la pitié envers les vaincus n'était pas même prévue parmi les choses mauvaises, car on n'en connaissait point d'exemple.
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Lorsque les trois hommes virent le brasier du soleil descendre vers les ténèbres, ils conçurent la même angoisse secrète qui, dans le vaste pays des arbres et des herbes, agite les herbivores. Elle s’accrut quand leurs ennemis reparurent. La démarche du lion géant était grave, presque lourde ; la tigresse tournait autour de lui dans une gaieté formidable. Ils revinrent flairer la présence des hommes au moment où croulait l’astre rouge, où un frisson immense, des voix affamées s’élevaient sur la plaine : les gueules monstrueuses passaient et repassaient devant les Oulhamr, les yeux de feu vert dansaient comme des lueurs sur un marécage. Enfin le lion-tigre s’accroupit, tandis que sa compagne se glissait dans les herbes et allait traquer des bêtes parmi les buissons de la rivière.
De grosses étoiles s’allumèrent dans les eaux du firmament. Puis l’étendue palpita tout entière de ces petits feux immuables et l’archipel de la voie lactée précisa ses golfes, ses détroits, ses îles claires.
Gaw et Nam ne regardaient guère les astres, mais Naoh n’y était pas insensible. Son âme confuse y puisait un sens plus aigu de la nuit, des ténèbres et de l’espace. Il croyait que la plupart apparaissaient seulement comme une poudre de brasier, variables chaque nuit, mais quelques unes revenaient avec persistance. L’inactivité où il vivait depuis la veille mettant en lui quelque énergie perdue, il rêvait devant la masse noire des végétaux et les lueurs fines du ciel. Et dans son coeur quelque chose s’exaltait, qui le mêlait plus étroitement à la terre. (p. 92)
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La vie du Feu avait toujours fasciné Naoh. Comme aux bêtes, il lui faut toujours une proie : il se nourrit de branches, d’herbes sèches, de graisse ; il s’accroît ; chaque Feu naît d’autres Feux ; chaque Feu peut mourir. Mais la stature d’un Feu est illimitée, et, d’autre part, il se laisse découper sans fin ; chaque morceau peut vivre. Il décroît lorsqu’on le prive de nourriture : il se fait petit comme une abeille, comme une mouche, et, cependant, il pourra renaître le long d’un bin d’herbe, redevenir vaste comme un marécage. C’est une bête et ce n’est pas une bête. Il n’a pas de pattes ni de corps rampant, et il devance les antilopes ; pas d’ailes, et il vole dans les nuages ; pas de gueule, et il souffle, et il gronde, il rugit ; pas de mains ni de griffes, et il s’empare de toute l’étendue… Naoh l’aimait, le détestait et le redoutait. Enfant, il avait parfois subi sa morsure ; il savait qu’il n’a de préférence pour personne – prêt à dévorer ceux qui l’entretiennent – plus sournois que la hyène, plus féroce que la panthère. Mais sa présence est délicieuse ; elle dissipe la cruauté des nuits froides, repose des fatigues et rend redoutable la faiblesse des hommes. (p. 78)
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C'était vers le tiers de la nuit .Une lune blanche comme la fleur du liseron sillait le long d'un nuage .Elle laissait couler son onde sur la rivière, sur les rocs taciturnes, elle fondait une à une les ombres de l'abreuvoir .Les mammouths étaient repartis ...
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Puis, la terre laissa prospérer l'homme : son règne fut le plus féroce, le plus puissant -- et le dernier. Il fut le destructeur prodigieux de la vie. Les forêts moururent et leurs hôtes, sans nombre, toute bête fut exterminée ou avilie. Et il y eut un temps ou les énergies subtiles et les minéraux obscurs semblèrent eux-mêmes esclaves ; le vainqueur capta jusqu'à la force mystérieuse qui a assemblé les atomes.
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-Helvgor !
Il arrivait des solitudes démesurées .Et malgré sa peine , malgré sa faiblesse , elle connu la joie insondable de ne plus être seule. Le monde se peuplait dans toutes ses plaines , ses sylves et ses eaux ;une force était venue , aussi douce que la caresse du matin.
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Le grand fauve ne manifestait plus de colère , ni même d'impatience .L'odeur du jeune guerrier lui devenait familière et ne troublait plus même son sommeil.Quand il ne dormait point , il lui arrivait de se dresser contre la fente et ses prunelles de feu discernaient confusément la stature et le visage de l'homme.
Après quelque temps , le Fils de la terre lui dit:
-Aoûn et Zoûhr ne sont pas les ennemis du lion des rocs!
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Là, deux épais vautours cendrés barraient la route. Ces bêtes au col chauve, aux yeux d'eau palustre, n'osaient toucher à la proie des félins. Elles tournaient , elles biaisaient, elles dardaient leur bec aux narines puantes et le retiraient, avec un dandinement stupide ou de brusques essors.
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