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Citations de J. M. Erre (648)


Tout au long de ses soixante-dix années passées à Margoujols, avec une volonté de chaque instant qui forçait l'admiration, Joseph Zimm avait travaillé sans relâche au grand projet de sa vie : se faire détester par l'ensemble des habitants du canton.
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S'inspirant des méthodes américaines qui avaient fait leurs preuves dans les pénitenciers du Middle West, Mendez prônait une thérapie comportementale par l'investissement personnel dans l'espace de vie. En quinze ans d'application, le bilan était remarquable : les pensionnaires avait creusé la piscine du docteur, construit son tennis et son minigolf, et rénové toutes les pièces de son manoir de fonction, au fond du parc. Quant au projet « Construction d'une annexe dans le Lubéron », pour lequel les pensionnaires se montraient très motivés, on attendait les subventions du conseil général qui ne sauraient tarder.
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Si Sherlock Holmes ne s'est pas penché sur le cas de Jack, c'est que celui-ci est une invention de journalistes destiné à fournir en sensations fortes les lecteurs friands de feuilletons. Si le Canon ne le mentionne pas, c'est que Jack L'Éventreur est un personnage de fiction, un mythe littéraire, une figure incontournable de la littérature populaire. CQFD.
Précisons cependant que certains esprits forts vous affirmeront que c'est Sherlock Holmes qui n'a jamais existé. N'hésitez pas à leur rire au nez, ils sont ridicules.
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J. M. Erre
Tout récit à énigme se résume à une entreprise de manipulation d'un lecteur par un écrivain. Car l'auteur se refuse toujours à accorder au lecteur ce qui fait sa supériorité : l'omniscience.
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"Extrait de l'Incroyable Révélation, par le Grand Joël, aux éditions Bételgeuse, 2042

Il est vexant d'admettre qu'existent des faits ou des êtres que ni nos sens ni notre intelligence ne sont capables de voir et de comprendre."

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Dolorès a pris la révolution poitrinaire d'Eva en pleine figure, tel un puissant airbag déclenché par surprise, et elle ne s'en est pas remise.
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Ainsi, un Jean-Paul Sartre huilé et bodybuildé, mais avec sa pipe et son œil taquin, pétrissait avec entrain les imposants attributs d'une Marguerite Duras épanouie sous une banderole qui proclamait : "comme l'existence précède l'essence, on paie sa chambre d'avance". A quelques coïts de là, Simone de Beauvoir en levrette, honorée avec fougue par un Karl Marx fessu, restait impassible sous un turban en castor, alors qu'une bulle de bande dessinée s'échappant de ses lèvres lui faisait dire : "Le deuxième sexe gratuit pour un acheté. Demandez la carte de fidélité."
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La caractéristique la plus remarquable du suspense, ce n'est pas le plaisir qu'il est susceptible de procurer, mais bien son potentiel de frustration. Il n'y a rien de plus désagréable pour un lecteur de roman qui a cherché sa voie dans le mystère que de devoir se satisfaire, lors du dénouement, d'une explication bancale qui tombe à plat.
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Schopenhauer – philosophe allemand gai comme un pinson décédé pour qui la vie était « une perturbation inutilement pénible dans le bienheureux repos du néant »
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En revanche, sa beauté intérieure, dont il aimait tant se vanter (péché d'orgueil), avait dû en prendre un coup, tous ses organes semblant avoir profité de la chute pour fusionner dans un magma propre à faire saliver un médecin légiste gastronome (péché de gourmandise).
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Toutes les bonnes choses ont une fin. C’est leur seul point commun avec les mauvaises.
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BERNARD, vexé, à Juliette : Dans ta bouche, tout devient médiocre.
JULIETTE : Ce n'est pas ce que tu disais pendant la nuit qu'on a passé ensemble.
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Je m'appelle Julie de Creyssels et je suis née au village, dans la maison bourgeoise de mes parents, il y a vingt-trois ans. La fermeture de la maternité à cinquante kilomètres de Margoujols, pour cause d'activité insuffisante mettant en péril la sécurité des femmes et des enfants - et non pour de sinistres raisons budgétaires comme les mauvaises langues osent encore le prétendre - place depuis le début des années 1990 la première salle de travail à plus de deux cents kilomètre de notre foyer.
Afin de préserver la couche d'ozone, mes parents ont préféré s'éviter un tel déplacement, d'autant qu'ils roulaient au diesel et que ce n'est pas bien. J'ai donc eu droit au canapé du salon, aux mains de ma grand-mère (qui accouchait les vaches du canton) et à des complications. Un cordon ombilical taquin autour du cou en guise de pendentif de baptême, des manipulations hasardeuses de mamie, qui ne voyait plus d'ophtalmo depuis qu'elle ne voyait plus rien, et une arrivée par le siège digne des meilleurs films gore d' Hollywood m'ont offert une position stable dans la vie : assise dans un fauteuil roulant.
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Quant à la liste de ses ennemis susceptibles de le détester assez pour le torturer, le démembrer et lui tirer la chasse dessus, elle est facile à établir. Il suffit de recopier l’état civil du village de Margoujols. Quatre cent trente-deux habitants, quatre cent trente et un suspects.
Car je ne peux pas être soupçonnée, évidemment.
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- [...] Mettez-vous bien dans la tête, nous sommes vieux et les vieux n'ont que des ennemis.
- Tu exagères, protesta Madeleine, les aides-soignantes sont gentilles...
- Ce n'est pas de la gentillesse, c'est de la compassion !
- Elles veulent notre bien insista Madeleine.
- Bien sûr ! s'emporta Suzanne. C'est pour ça qu'on nous infantilise, qu'on nous met sous tutelle, qu'on nous bourre de médicaments ! Les vieux n'inspirent que deux sentiments, la pitié ou la peur. Nous offrons aux jeunes l'image de ce qu'ils vont devenir et ça n'est pas beau à voir ! Je le sais de source sûre, c'est ce que je pensais quand j'étais jeune !
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Et tout ce beau monde, par une secrète alchimie mêlant chaleur, fatigue et biture, se lança dans un concours fleuri d'improvisation poétique sur l'inépuisable thème de la mère prostituée.
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En ce joli mois de mai, la neige était tombée dru juste pour énerver le réchauffement climatique. Dans la vallée suisse de Meiringen, dame Nature avait revêtu son blanc manteau. Sur le voile immaculé, saupoudré çà et là de fleurettes hardies, des marmottons pelucheux batifolaient gaiement. Des mésanges nonnettes enrobaient la scène de pépiements sucrés, de violons et de hautbois. Le temps était suspendu, bien sûr. Il ne manquait plus que le Père Noël accompagné de sa tripotée de lutins, et c'était l'extase cosmique. Tous les clichés étaient convoqués pour faire de cette scène un moment inoubliable de beauté, de pureté et de Walt Disney.
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... Le temps transforme le réel en fiction, l'Histoire n'est qu'un vaste roman, et ce qui importe pour un personnage, ce n'est pas qu'il ait ou n'ait pas existé, mais qu'il "existe" encore, à travers ceux qui racontent son histoire.
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Une fois sur place, les sauveteurs mirent des heures à dégager l'entrée de ce petit hôtel à l'architecture courageuse. Mélange de chalet autrichien, de maison landaise et de temple grec, ce chef-d'oeuvre d'un artiste local interné depuis en hôpital psychiatrique est généralement fort apprécié des amateurs d'artistes locaux internés en hôpitaux psychiatriques.
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Voilà que tout tombe à l'eau car il faut accueillir mon cousin Lucas ! Tu ne te rends pas compte, cher Zébulon, car tu ne connais pas mon cousin.
C'est un mélange de Shrek, pour la beauté, et de l'âne de Shrek, pour l'intelligence. A l'extérieur, un visage en forme de patate ; à l'intérieur, un cerveau en purée. En résumé, c'est un garçon.
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