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Citations de Jacques Attali (615)


Avant 1492, mille choix sont encore à faire. En 1492, ils se font. Après 1492, l'Europe est devenue maîtresse du monde. Il ne lui reste plus qu'à le comprendre et à le faire admettre aux autres, en leur imposant l'essentiel : sa façon de raconter l'histoire, de la falsifier ou de la rêver.
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Nous sommes tous à la fois comme Thelma et Louise qui, dans le film de Ridley Scott, rient à l’ultime seconde avant de basculer dans le vide.
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les humains préfèrent détruire plutôt que construire, se distraire plutôt qu’apprendre, suivre leurs plus bas instincts plutôt que tenter de se dépasser.
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Des milliards d’individus passent trois heures par jour à jouer à des conneries, plus d’heures encore à en parler entre eux, et le reste de leur journée à produire de quoi les acheter et à consommer tout ce qui va les détruire. Non mais, quels cons ! Quelle espèce de merde !
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On ne combat pas les puissants par la parole, aussi savante soit elle. On les combat par les actes et par les armes, en éliminant les responsables, pas les innocents ou les sous-fifres.
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quand je lis un bon roman, je suis transportée dans son univers, je participe a la vie des personnages , je m'identifie à l'un, à l'autre, à tous. Mais quand j'en parle j'en fait toujours trop.
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Comment interdire à jamais la destruction des forêts, des mangroves, et surtout comment faire en sorte que les gens, les humains, cessent de vouloir produire et consommer ce Qui les tue et ce qui les asservit.
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Pourquoi les gens n'aiment-ils si souvent que ceux qui ne les aimeront jamais ? Pourquoi ne voulons-nous que ce qui nous est interdit ?
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Trois cent millions d’etres humains peuplent alors la Terre. Plus de la moitié vivent en Asie, près d’un quart sur le continent américain, un cinquième seulement en Europe. Encore ces chiffes sont-ils très incertains : nulle part aucun pouvoir n’organise de recensement systématique; partout, la plupart des gens ignorent leur propres date de naissance, et parfois jusqu’au nombre de leurs enfants.
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 Bis repetita ?
Il n'est pas inutile de remarquer les extraordinaires similitudes entre notre temps et celui d' un siècle avant nous : les frontières s'ouvrent, les barrières douanières tombent, tout cela sous le contrôle d'une unique surpuissance, la Grande Bretagne , qui dicte sa loi sur tous les continents.
Le reste de l'Europe , contre l'ordre monétaire dominant, tente de se doter d'une monnaie unique. L'Empire Russe entreprend un vaste mouvement vers la démocratie, au Moyen-Orient le pétrole commence à redessiner les frontières.
Le XXe siècle s'annonce comme celui de la mondialisation heureuse.
Puis tout dérape : à partir de 1880, des terroristes (anarchistes et nihilistes) frappent aveuglément les centres de pouvoir. La boule financière se dégonfle, de nombreuses entreprises font faillite, au milieu de scandales boursiers et d'hommes politiques corrompus, tels ceux impliqués dans le scandal de Panama .
On connaît la suite : la superpuissance s'effondre, la monnaie unique européenne disparaît, le cœur du monde traverse l'Atlantique ; 100 millions d'Européens disparaissent en deux guerres mondiales et un siècle de totalitarisme.
La leçon est claire : quand les hommes refusent de voir monter les périls, quand ils ne réagissent qu'en se refermant sur leurs petits privilèges, au lieu de regarder le monde comme une totalité fragile et solidaire, le résultat ne peut être que récession, déclin, xénophobie,guerre, déclin encore et guerre encore.
Bien sûr, l'Histoire ne se répète jamais : la seconde fois, c'est toujours pire.
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En réalité, l'Europe occidentale est déjà une mosaïque de cités et de nations perpétuellement en guerre les unes avec les autres: guerres franco-anglaise, lusitano - aragonaise, germano-slave, franco-bourguignonne...On se bat pour un village, un affront, un héritage, un mariage ou pour le plaisir.
Comprendre l'Europe de 1492 requiert donc d'entrer dans le détail de l'histoire des cinq décennies précédentes, dans leur complexité dynastiques et leurs futilités meurtrières. L'effort n'est pas inutile, puisque ces événements ont façonné la géopolitique d'aujourd'hui.
Une société libre, une société heureuse sert une société ou chacun aurait le droit non pas de réussir, mais de définir ce qu’il appelle à réussir de définir son modèle de vie

(P100)
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“les humains préfèrent détruire plutôt que construire, se distraire plutôt qu’apprendre, suivre leurs plus bas instincts plutôt que tenter de se dépasser.”
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“Sur tous les sujets d’intérêt vital pour l’humanité, aucune décision, vraiment aucune, n’est prise, pendant les centaines d’heures que les dirigeants mondiaux passent ensemble chaque année, en s’agitant comme du linge sale dans une machine à laver. Ils ne valent pas mieux. Rien n’est fait pour empêcher le suicide de l’humanité”
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“Ce ne sont pas les jeux vidéo qui ressemblent de plus en plus à la vie, c’est la vie qui ressemble de plus en plus à des jeux. Les humains agissent comme des personnages de jeux, répondant à des punitions ou à des récompenses sommaires, passant d’un niveau à un autre comme avec un QR code. Et ceux qui refusent de “jouer le jeu” sont marginalisés. C’est à cela qu’il faut échapper. ”
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“Voilà en quoi la science participe de la raison d'être de tout homme: elle l'aide à devenir forme pure, à échapper au corps, à s'approcher de Dieu, à s'éveiller.”
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“Son père, qui adorait les métaphores, lui expliquait qu'apprendre, c'était comme chercher à rencontrer un roi: il fallait d'abord trouver sa ville, puis son palais, puis obtenir d'être reçu en audience. «Il faut apprendre, disait-il, avant de découvrir; seul un bon nageur peut sortir des perles de l'océan.»”
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“Lorsque la Genèse évoque la création de l'homme «à l'image» de Dieu, elle ne se réfère qu'à sa ressemblance avec un esprit, non avec une forme physique. Quand elle parle du « dos » de Dieu, elle veut marquer la nécessité de l'obéissance à ses commandements. Et ses « yeux » désignent la Providence divine, non des globes oculaires. Dieu est une abstraction. L'abstraction parfaite.”
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2 janvier 2029

L'aube est douce partout, même en enfer. On n'entend pas encore les cris, les pleurs, les plaintes des prisonnières et des prisonniers, enfin endormis ou assommés par les drogues et les coups; pas non plus les hurlements des gardiens, toujours au combat. Ni les bruits de la ville, qu'on ne devine pas encore au loin. Ni les chants des oiseaux qui parfois traversent le ciel, ou se posent à la fenêtre de ma cellule : des merles, parfois des aigles pomarins et des outardes.
Hier, sont passées des centaines de grues, très en retard sur leur migration.
Je suis enfermé au troisième étage d'un immeuble situé au 156 Arkonastrasse, dans le quartier de Pankow, à Berlin : cette ancienne prison pour femmes, construite par les nazis, avait été utilisée à partir de 1949 par le NKVD et la Stasi (le plus jeune prisonnier qui y soit mort devait avoir 13 ans) ; elle avait été ensuite transformée en mémorial de tous ces crimes. Il y a trois ans, l'année de mon arrestation, l'endroit est redevenu une prison. Une prison secrète de l'Otan, sous le contrôle des Sombres.
Je suis seul. Dans une cellule sans cesse éclairée.
Un lit. Une table. Une chaise. Un lavabo, une douche, des toilettes. Les murs, comme le sol et le plafond, sont recouverts d'un caoutchouc noir très épais. Tout est très humide. Des cellules identiques à celle-ci, la prison en compte exactement cent cin-quante-trois.
Je n'ai plus peur depuis longtemps. En entrant ici, je savais tout ce qui m'y attendait, ou presque : je n'avais pas imaginé les odeurs; un mélange de sueur, d'excrément, de caoutchouc brûlé et d'huile rance. Et je ne pensais pas rester là aussi longtemps.
Dans les haut-parleurs minuscules fixés au plafond, des voix métalliques n'égrènent pas encore les ordres. Où ont-ils trouvé de telles voix? Pas des voix enregistrées, ni le produit d'intelligence artificielle : de vraies voix humaines; différentes selon qu'elles s'expriment en allemand, en anglais, en français, en russe; en d'autres langues aussi, que je n'identifie pas.
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DES LENDEMAINS QUI CHANTENT ?

02/01/2029
L’aube est douce partout, même en enfer.

On n’entend pas encore les cris, les pleurs, les plaintes des prisonnières et des prisonniers, enfin endormis ou assommés par les drogues et les coups ; pas non plus les hurlements des gardiens, toujours au combat. Ni les bruits de la ville, qu’on ne devine pas encore au loin. Ni les chants des oiseaux qui parfois traversent le ciel, ou se posent à la fenêtre de ma cellule : des merles, parfois des aigles pomarins et des outardes. Hier, sont passées des centaines de grues, très en retard sur leur migration.

Je suis enfermé au troisième étage d’un immeuble (...)



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