AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jacques Rancière (182)


La parole qui maintient aujourd'hui ouverte la possibilité d'un autre monde est celle qui cesse de mentir sur sa légitimité et son efficacité, celle qui assume son statut de simple parole, oasis à côté d'autres oasis ou île séparée d'autres îles. Entre les unes et les autres il y a toujours la possibilité de chemins à tracer.
Commenter  J’apprécie          00
Jacques Rancière
La parole qui maintient aujourd'hui ouverte la possibilité d'un autre monde est celle qui cesse de mentir sur sa légitimité et son efficacité, celle qui assume son statut de simple parole, oasis à côté d'autres oasis ou île séparée d'autres îles. Entre les unes et les autres il y a toujours la possibilité de chemins à tracer.
Commenter  J’apprécie          00
Vivre sans gouvernement est assurément un bel objectif à se donner.
Commenter  J’apprécie          00
Cela a toujours été une manière de vivre au présent dans un autre monde autant - sinon plus - que de préparer un monde à venir. On ne travaille pas pour l'avenir, on travaille pour creuser un écart, un sillon tracé dans le présent, pour intensifier l'expérience d'une autre manière d'être. C'est ce que h'ai essayé de dire depuis La Nuit des prolétaires. Cela n'a évidement pas fait plaisir aux stratèges en chambre.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui lui manque, ce qui manquera toujours à l'élève, à moins de devenir maître lui-même, c'est le savoir de l'ignorance, la connaissance de la distance exacte qui sépare le savoir de l'ignorance.
Commenter  J’apprécie          00
Dans la logique pédagogique, l'ignorant n'est pas seulement celui qui ignore encore ce que le maître sait. Il est celui qui ne sait pas ce qu'il ignore ni comment le savoir. Le maître, lui, n'est pas seulement celui qui détient le savoir ignoré par l'ignorant. Il est aussi celui qui sait comment en faire un objet de savoir, à quel moment et selon quel protocole.
Commenter  J’apprécie          00
Le théâtre s'accuse lui-même de rendre les spectateurs passifs et de trahir ainsi son essence d'action communautaire. Il s'octroie en conséquence la mission d'inverser ses effets et d'expier ses fautes en rendant aux spectateurs la possession de leur conscience et de leur activité. La scène et la performance théâtrales deviennent ainsi une médiation évanouissante entre le mal du spectacle et la vertu du vrai théâtre.
Commenter  J’apprécie          00
(...) il n'y a pas de théâtre sans spectateur (fût-ce un spectateur unique et caché, comme dans la représentation fictive du Fils Naturel qui donne lieu aux Entretiens de Diderot). Or, disent les accusateurs, c'est un mal que d'être spectateur, pour deux raisons. Premièrement regarder est le contraire de connaître. Le spectateur se tient en face d'une apparence en ignorant le processus de production de cette apparence ou la réalité qu'elle recouvre. Deuxièmement, c'est le contraire d'agir. La spectatrice demeure immobile à sa place, passive. Etre spectateur, c'est être séparé tout à la fois de la capacité de connaître et du pouvoir d'agir.
Commenter  J’apprécie          00
Le "gouvernement de n'importe qui" est voué à la haine interminable de tous ceux qui ont à présenter des titres au gouvernement des hommes : naissance, richesse ou science.
Commenter  J’apprécie          00
L'idéologie dite républicaine [...] réclame la stricte délimitation des sphères du politique et du social et identifie la république u règne de la loi, indifférente à toutes les particularités.
Commenter  J’apprécie          00
Le processus démocratique doit donc constamment remettre en jeu l'universel sous une forme polémique. Le processus démocratique est le processus de cette remise en jeu perpétuelle, de cette invention de forme de subjectivation et de cas de vérification qui contrarient la perpétuelle privatisation de la vie publique.
Commenter  J’apprécie          00
Le bon gouvernement, c'est le gouvernement de ceux qui ne désirent pas gouverner.
Commenter  J’apprécie          00
Avant les modernes qui coupent les têtes des rois pour pouvoir remplir à l'aise leurs caddies dans les supermarchés, il y a les Anciens, et d'abord ces Grecs, qui ont tranché le lien avec le pasteur divin et inscrit, sous le double nom de philosophe et de politique, les procès-verbaux de cet adieu.
Commenter  J’apprécie          00
C'est de fait autour de la question de l'éducation que le sens de quelque mots - république, démocratie, égalité, société - a basculé.
Commenter  J’apprécie          00
Le maître républicain [...]devient le spectateur désabusé de la grande catastrophe civilisationnelle dont les noms synonymes sont consommation, égalité, démocratie ou immaturité. En face de lui, le "potache qui réclame contre Platon ou Kant le droit à sa propre opinion" est le représentant de l'inexorable spirale de la démocratie ivre de consommation, témoignant de la fin de la culture [...]"
Commenter  J’apprécie          00
Le discours intellectuel dominant rejoint ainsi la pensée des élites censitaires et savantes du XIXème siècle : l'individualité est une bonne chose pour les élites, elle devient un désastre de la civilisation si tous y ont accès.
Commenter  J’apprécie          00
La démocratie paraît avoir deux adversaires. D'un côté elle s'oppose à un ennemi clairement identifié, le gouvernement de l'arbitraire, le gouvernement sans limite que l'on appelle selon les temps tyrannie, dictature ou totalitarisme. Mais cette opposition évidente en recouvre une autre, plus intime. Le bon gouvernement démocratique est celui qui est capable de maîtriser un mal qui s'appelle tout simplement vie démocratique.
(...) La bonne démocratie devait être alors la forme de gouvernement et de vie sociale apte à maîtriser le double excès d'activité collective ou de retrait individuel inhérent à la vie démocratique.
Telle est la forme ordinaire sous laquelle les experts énoncent le paradoxe démocratique : la démocratie, comme forme de vie politique et sociale, est le règne de l'excès.
Commenter  J’apprécie          00
La liberté est aussi la liberté de mal faire.
Commenter  J’apprécie          01
Jacques Rancière
Il y a vingt ans, nous n’avions pas beaucoup moins d’immigrés. Mais ils portaient un autre nom : ils s’appelaient travailleurs immigrés, ou simplement ouvriers. L’immigré d’aujourd’hui, c’est d’abord un ouvrier qui a perdu son second nom, qui a perdu la forme politique de son identité et de son altérité, la forme d’une subjectivation politique du compte des incomptés. Il ne lui reste alors qu’une identité sociologique, laquelle bascule alors dans la nudité anthropologique d’une race ou d’une peau différentes.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacques Rancière (550)Voir plus

Quiz Voir plus

Grand ou petit ?

Alain-Fournier a écrit :

Le Petit Meaulnes
Le Grand Meaulnes

20 questions
4962 lecteurs ont répondu
Thèmes : humour , littérature , grand , petits , contrairesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}