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4.02/5 (sur 29 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Oregon , 1950
Biographie :

Née en 1950 dans l’Oregon, Jan Clausen est une poétesse et activiste féministe installée à New York depuis 1973.

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Bibliographie de Jan Clausen   (1)Voir plus

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
En bon anglais



Nous écrivons des poèmes dans nos essais
Et des essais dans nos poèmes.
Nous ne confondons pas la forme et le contenu.
Nous les fondons, voyez le fil de soie et le cordon qui s’entremêlent.

//Nellie Wong
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Une femme parle


Extrait 2

Je n’habite
ni ma naissance ni mes divinités
moi qui suis sans âge et même pas adulte
cherchant encore
mes sœurs
sorcières du Dahomey
me portent dans leurs toiles nouées
comme autrefois notre mère
endeuillée.

J’ai été femme
durant longtemps
méfiez-vous de mon sourire
je suis trompeuse grâce à la vieille magie
et la nouvelle démence de midi
promise à tous vos vastes projets
je suis
femme
et non blanche.


//Audre Lorde
/Traduit par la poétesse française Gerty Dambury.
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Non, je ne suis pas chauve sous le voile
Non, je ne viens pas de ce pays
où les femmes n'ont pas le droit de conduire
Non, je n'aimerais pas quitter mon pays
je suis déjà américaine
Mais merci de me l'avoir proposé
Que voulez-vous savoir de plus
pour que je puisse souscrire une assurance,
ouvrir un compte en banque,
réserver un billet d'avion ?
Oui je parle anglais
Oui, je transporte des explosifs
On les appelle les mots
[...]
(Mohja Kahf - Scène au hijab, no 7)
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Quoi qu’il arrive entre nous, ton corps hantera le mien – tendre, délicat ta façon de faire l’amour, comme la fronde à demi enroulée des crosses de fougères dans les forêts tout juste baignées de soleil. Tes cuisses généreuses, éprouvées entre lesquelles mon visage entier est venu encore et encore – l’innocence et la sagesse de l’endroit que ma langue a trouvé là – la danse vivante et insatiable de tes mamelons dans ma bouche – ton toucher sur moi, ferme, protecteur, qui m’explore, ta langue puissante et tes doigts fins atteignant l’endroit où pendant des années je t’avais attendue dans ma caverne rose-mouillée – quoi qu’il arrive, il y a ça. (Adrienne Rich – Extrait de « Vingt-et-un poèmes d’amour »)
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Ce poème n’est pas un attentat suicide parce que la vérité ne peut jamais mourir.
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Pour celles d’entre nous
qui ont la peur gravée
comme une trace imprécise au milieu du front
apprenant à craindre le lait de notre mère
car avec cette arme
cette illusion de trouver une certaine sécurité
les brutes espéraient nous réduire au silence
Pour nous toutes
qui n’étions pas censées survivre
à cet instant et ce triomphe.
Et quand le soleil se lève nous craignons
qu’il ne dure pas
quand le soleil se couche nous craignons
qu’il ne se lève pas au matin
l’estomac plein nous craignons
une indigestion
l’estomac vide nous craignons
de ne plus jamais manger
aimées nous craignons
que l’amour s’évanouisse
seules nous craignons
que l’amour jamais ne revienne
et lorsque nous parlons nous craignons
que nos mots ne soient pas entendus
pas accueillis
mais quand nous sommes silencieuses
nous craignons encore
Alors il vaut mieux parler
en se rappelant
que nous n’étions pas censées survivre.
(Extrait de « Litanie pour la survie » de Audre Lorde)
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Je ne peux parler du langage et de l'action séparément. Pour moi, le langage est action. Dire des mots qui n'ont jamais été dits, imaginer ce qui est inimaginable, c'est créer le lieu où le changement (l'action) surviendra.

(Judith McDaniel)
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(…) nous, particulièrement les femmes noires, nous avons une immense tradition littéraire et en avons la connaissance, et il y a cette idée selon laquelle il nous faudrait être dans une mobilité descendante pour toucher tout le monde, ce que je ne pense pas nécessaire. Je trouve que c’est tout à fait comparable à la mobilité économique descendante à laquelle je ne tiens pas particulièrement non plus. Une fois que vous avez acquis un privilège, si vous voulez le rejeter, très bien, mais si vous avez travaillé dur pour votre éducation, ça n’a aucun sens. (Michelle Cliff, Claiming an identity they taught me to despise, p. 53)
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Zi shemt zikh/ Elle a honte
Elle a oublié
Alts fargesn
Tout oublié

A qui puis-je parler ?
se demande-t-elle.

di mame la mère
der tate le père
di bobe la grand-mère
der zeyde le grand père

di oves les ancêtres

alts
alts fargesn
tout oublié

digantse mishpokhe
la famille entière

dos folk
les gens

Mit vemen
Ken ikh redn ?
A qui puis-je parler ?

Di meysim farshteyen
Mir afile nit
même les fantômes
ne me comprennent pas.
Irena Klepkisz
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Pourquoi un poème, pourquoi pas un essai ? Ah mais, voyez-vous, nous écrivons des poèmes dans nos essais et des essais dans nos poèmes. (Nellie Wong - En bon anglais)
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