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Critiques de Jean-David Morvan (1931)
Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

« Sur le quai, il y avait un train de marchandises. Je pensais qu’il allait s’en aller et qu’un autre allait arriver pour nous, après. Mais non … La marchandise, c’était nous. »



Toute la cruauté d’une époque réunie dans un témoignage, celui de Ginette Kolinka, et de milliers de déportés, qui ont subi les horreurs de cette 2ème Guerre Mondiale. À travers ce récit poignant, elle nous raconte comment une partie de sa famille et elle-même, se sont retrouvés exportés à la suite d’une dénonciation.



« Notre moteur, c’était la peur. »



Le lecteur l’accompagne avec un groupe d’élèves en Pologne, où elle explique, détaille, montre, ce qu’elle et tant d’autres ont vécu durant tant années, alternant un récit passé et présent.



Ce roman graphique est un véritable devoir de mémoire, une ode à l’espoir qui s’insuffle en chacun de nous. Les dessins y sont très angoissants, montrant parfois des ombres tournoyants autour d’elle, celles des nombreuses personnes décédées dans ce camp, dépossédées de leurs corps et de leurs âmes. L’oubli ne nous est pas permis, les souvenirs gravés à tout jamais.



Elle explique que son témoignage est agrémenté uniquement de ses souvenirs, ce dont elle ne se rappelle plus, elle préfère ne pas l’évoquer par peur de l’inventer. Elle nous confie les conditions de vie au sein de ce mouroir dans lequel elle a évolué durant sept longs mois. Et ce poids sur la conscience de devoir vivre avec cette terrible trahison, d’avoir, sans le savoir, envoyé son frère et son père à la mort.



« On marchait vers de la fumée, j’ai pensé : « Ah ben, le voilà, mon camp de travail ». Aujourd’hui, on l’appelle : Le plus grand cimetière du monde. Et pourtant il n’y a pas une seule tombe. »



Mention spéciale pour la beauté de cette couverture qui représente la jeune et insouciante Ginette de 19 ans, face à la femme d’aujourd’hui, désabusée, dont le temps n’a plus d’effet sur elle, et qui se remémore les instants passés dans ce camp de concentration qui l’ont tant malmenée.



« Maintenant c’est vous ma mémoire. »


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Missak, Mélinée & le groupe Manouchian : Les fu..

Missak, Mélinée & le groupe Manouchian (2024) est un roman graphique de Jean-David Morvan, Éloïse De la Maison (scénario) et Thomas Tcherkezian, Rafael Ortiz, Scie Tronc (dessin). Le destin de Missak Manouchian et des autres membres de son groupe. Des étrangers, des communistes, des juifs, des résistants, des hommes, des femmes qui ont été fusillés pour avoir lutté contre les nazis. Une œuvre de mémoire, forte et documentée.
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Le Fauve de Corleone : Vie et mort de Totò Rii..

Corleone, Sicile, septembre 1943. En rentrant du champs avec son père et ses frères, Salvatore aperçoit un objet brillant dans la terre, un obus allemand. La guerre vient de se terminer et le camp allemand s'est levé après les combats contre les alliés. Le père ramasse l'obus dans l'espoir d'en vendre quelques parties, sur le chemin du retour Salvatore est pris à partie par des gamins de son âge se moquant de sa taille "Toto u curtu". Loin de se laisser faire il rebrousse chemin pour en découdre avec le chef de la bande. Mais le drame survient rapidement, l'obus glisse et explose près de la maison des Riina.

Ce gamin de la campagne sicilienne, fils de génération de paysan, surnommé le fauve pour sa férocité face à un ennemi, devient le capo de la Cosa Nostra dans les années 70. Cette BD retrace sa vie, de son enfance à Corleone à cette prison de haute sécurité ; plus de cent fois meurtrier, à l'initiative d'une guerre sanglante avec les autres familles mafieuses, mais surtout celui qui osa s'en prendre à des juges, Salvatore Riina refusa de se laisser marcher sur les pieds mais a voulu aller bien trop loin. Ce gamin qui aurait pu prendre un autre chemin, certes de dur labeur mais un chemin honnête, a préféré intégrer la mafia.

Cet album est un bijou, on y découvre la vie rurale de l'époque, la voie que la plupart des jeunes garçons prennent, de gré ou de force, pour se sortir de la misère, les alliances pour gagner toujours plus d'argent. C'est un documentaire graphique sombre, on entre dans la tête de Riina pour en comprendre d'où vient cette violence, ce besoin de se venger du monde entier. Fascinant, le scénario alterne entre des moments en prison où Riina fait face à ce qu'il aurait pu devenir et des faits réels, à faire froid dans le dos.

La Belva di Corleone, parrain de Cosa Nostra, mort en 2017, n'a pas fini de faire parler de lui. Même mort, son ascension rapide dans l'une des mafias les plus actives, reste incroyable.


Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

Ginette Kolinka a connu Auschwitz, et en est revenue. Ici, dans ce graphique, on la voit décrite par son fils, au gré des rencontres avec les lycéens et collégiens auprès desquels elle témoigne et qu'elle a même accompagnés là-bas.



Ce qui transparaît dans ce graphique, et qui n'était pas aussi flagrant dans le livre qu'elle nous a laissé de sa main, c'est son formidable humour ! Ainsi, elle dit aux élèves, médusés, de penser à elle s'ils ont des travaux de terrassement à faire, pour arrondir sa retraite, une fois qu'elle leur a montré les routes qu'elles a contribué à construire.



Je trouve que cet album se prête particulièrement bien aux premières découvertes de cette sinistre période par les enfants ou pré ados. L''horreur est là, mais la personnalité de Ginette protège, malgré tout, le lecteur de l'horreur.



Une réussite !
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L'honorable partie de campagne (BD)

Malheureusement, j'ai abandonné la lecture de ce roman graphique en cours de route. Il m'est littéralement tombé des mains.



Graphiquement, c'est très beau, mais je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit. Je suis consciente qu'il est à prendre avec du recul car il date, mais je n'ai pas du tout aimé la narration proposée.

Tant pis, je suis sûre que cette BD plaira à beaucoup d'autres.
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Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

À la dernière page, une forte tristesse a investi mes pensées. Cette bande dessinée sur la mémoire de Ginette Kolinka est une pépite à mettre entre toutes les mains francophones.



Je ne comprendrais jamais la montée de l'extrême droite, des fachos et des royalistes quand on lit ce qu'il s'est passé dans l'histoire. Encore moins, quand on lit la persécution des juifs pendant la seconde guerre mondiale qui reprend nettement celle de ces partis vis-à-vis de certaines populations. Une persécution qui rappelle ces faits historiques, sans les chambres à gaz, les rafles ou les exterminations directement dans les rues.



Ça me sidère de voir des partis politiques comme ceux-là monter alors qu'il existe un devoir de mémoire. Les gens l'oublient peut-être. M'enfin ce n'est pas le sujet, ici, Ginette Kolinka partage ses souvenirs, et ils sont incroyablement durs. Et pourtant, elle reste douce au fil des cases, malgré qu'elle a vécu. Les illustrateurs ont parfaitement permis cela.



Je recommande ce livre à toutes et a tous ! Une bande dessinée à lire dès le collège et tout au long de la vie.







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Missak, Mélinée & le groupe Manouchian : Les fu..

Le 21 février prochain, Missak Manouchian entrera avec sa femme Mélinée au Panthéon. Mais qui est vraiment celui qui apparaît comme chef de bande sur cette fameuse affiche rouge ? Qui sont les neuf autres résistants présents sur l'affiche ? Et plus largement qui sont les 23 du groupe Manouchian abattus le 21 février 1944 au Mont Valérien ?



JD Morvan s'empare de leur histoire et, nourri par ses nombreux échanges avec Madeleine Riffaud, il rend hommage dans cet album à ces résistants étrangers, les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main d'œuvre immigrée). Après une intro plus centrée sur Manouchian, sa fuite du génocide arménien, son arrivée en France et sa rencontre avec Mélinée, il trace les portraits des 23 en contant leurs faits d'armes de décembre 42 à novembre 43.



Ces portraits façon studio Harcourt brossés par Thomas Tcherkézian sont saisissants. Le dessinateur (aidé sur les couleurs par Hiroyuki Ooshima et par tout l'atelier The Tribe) qui réalise son premier projet BD réutilise les codes couleurs de l'affiche de propagande pour nous immerger dans l'atmosphère vintage parfaite. Cette superbe couv donne le ton !



Quelques dernières planches silencieuses et émouvantes clôturent l'album avant un cahier historique passionnant et complet.



Dans la dernière lettre de Manouchian à Mélinée, on peut lire: "Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement". L'heure est venue, et cet album y contribue !



A noter la brillante série de l'INA qui vient de commencer. Elle reprend des images d'archives et des dessins de la BD, c'est génial !
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Trois... et l'ange, tome 3 : Doubles vies

Troisième et dernier tome d'une série qui commençait à prendre ses marques mais qui sera abandonnée par la suite.

On commence par un flashback sur la naissance de Garance, directement marquée par le pouvoir de son don sur son entourage, et les drames qui vont jalonner sa vie.

Mais l'ange a une nouvelle mission, retrouver une personne, dont on ne sait finalement pas grand-chose, ce qui va un peu énerver Garance, Hugo et Dominique.

Très vite, cette personne va se montrer, mais pour ceux qui peuvent la voir, comme Dominique et Garance, c'est en général mauvais signe...
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Quand la vie d’une résistante se conte dans d’incroyables tons bleutés : je suis bien contente que Jean-David Morvan ait insisté auprès de Madeleine Riffaud pour la convaincre de témoigner de sa vie dans une bande dessinée.



On y découvre une jeune fille obstinée, fuyant la guerre et l’armée allemande qui déferle sur la France, atteinte de la tuberculose et envoyée dans un sanatorium où une idée fixe ne la quitte pas : en sortir pour rejoindre la résistance, et se battre contre ces envahisseurs qu’elle abhorre tout particulièrement depuis que l’un d’entre eux lui a mis un coup de pied dans les fesses.

C’est à la fois fascinant et très émouvant de voir se dérouler l’histoire de l’occupation allemande de la France durant la Seconde Guerre mondiale à travers les yeux d’une personne pour qui le village d’Oradour-sur-Glane n’est pas un symbole martyr, mais un lieu de vacances où vivaient des amis ; ou de comprendre sur le tard, comme Madeleine, que la résistance est parfois là où on ne l’attend pas, loin des coups d’éclat glorifiés : curé sur une bicyclette, directeur du sanatorium employant des médecins juifs, personnels soignant pianotant dans une cave pour imprimer des tracts illégaux.

L’histoire à travers les yeux d’une contemporaine de la guerre donc, mais aussi l’histoire d’une jeune femme où aller dormir chez un ami de la famille, bien français, lui vaut d’être violée sans autre forme de procès à ses seize ans.



Un récit incroyable et qui m’a beaucoup touchée, tout autant que les splendides dessins de Dominique Bertail, qui excelle tout autant à peindre les montagnes du Val d’Isère que les rues parisiennes. L’année 2024 s’annonce fort en émotions littéraires !
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Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

Livre à mettre dans toutes les bibliothèques et notamment celles des collèges car il constitue un témoignage essentiel d'une survivante des camps de concentration. Ginette Kolinka accompagne un voyage scolaire en octobre 2020, à 95 ans, à Auschwitz II - Birkenau et raconte ses souvenirs. C'est une leçon d'Histoire qui ne doit pas être oubliée. C'est malheureusement par les témoins survivants que la mémoire peut perdurer.
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Madeleine, résistante, tome 2 : L'édredon rouge

L'édredon rouge (2023) est la deuxième partie de Madeleine, roman graphique de Jean-David Morvan (scénario) et Dominique Bertail (dessin) d'après les souvenirs de Madeleine Riffaud. Sous le nom de code de Rainer, en hommage au poète allemand Rainer Maria Rilke, Madeleine entre dans une cellule de Résistance. Elle narre les missions, les rencontres, et les nombreux morts qui jalonnent son quotidien. Une histoire émouvante et édifiante magnifiquement servie par des dessins superbes en nuances de bleu.
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Madeleine, résistante, tome 2 : L'édredon rouge

Madeleine fait partie de la résistance. Rainer est son nom de substitution. Elle est prête à tout pour mettre en déroute l'armée Allemande. A tout, et même à y laisser sa vie. Madeleine nous raconte son histoire.

Cette bande dessinée est forcément un coup de cœur.

Les dessins son magnifiques. L'utilisation de la couleur bleue accentue l'ambiance glaciale de ce roman graphique.

Madeleine a un incroyable courage. Elle veut lutter contre l'armée allemande et contre bien tout faire pour que la France retrouve sa liberté. Elle est déterminée, n'a peur de rien et est prête à tous les sacrifices. Son visage est quasiment toujours fermé, concentré vers sa lutte et son objectif. Elle ne s'embarrasse pas de sentiments, ce qui va faire d'elle un membre de confiance, puis de direction de la résistance parisienne. Toutes les méthodes sont bonnes pour résister et tuer des allemands.

On immergé dans un récit fort, qui prend aux tripes.

Une histoire vraie qui ne nous épargne aucun détail.

Un roman graphique à lire et à faire lire à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la Seconde guerre mondiale.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 6 : Proies et..

Je guette avec impatience la sortie des BD Les futurs de Liu Cixin qui sont créées par des auteurs différents à chaque volume.



Dans l’ensemble il y a une certaine unité dans les dessins qui, en dehors du thème, permet de savoir que l’on lit la même série !



Bien que n’ayant pas lus tous les volumes précédents, j’ai moins apprécié celui-ci, non pas tant par l’histoire, que par les dessins où j’ai trouvé les personnages un peu trop expressifs ! Pour ce genre je préfère des personnages moins détaillés, plus éthérés, afin de ne pas passer à côté des détails qui font l’essence du récit !



Aucun des futurs entrevus jusque-là ne fait rêver mais celui-ci est totalement “inhumain” car comme d’autres planètes, la Terre va être vidée de toutes ses substances et de tous ses êtres par un vaisseau-planète, avant de devenir un monde stérile et désert ! Comme à chaque fois, le parallèle est à faire avec des situations et des risques terrestres.



Ça n’en reste pas moins une très bonne série que je recommande et tout autant des beaux volumes que j’achète petit à petit.



#LesFutursdeLiuCixinProiesetPrédateurs #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022
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Magnum génération(s)

Pour célébrer l’anniversaire de l’agence Magnum, JD Morvan nous propose avec cet album de revenir sur l’histoire de ce qui était à l’origine une coopérative réunissant des photoreporters souhaitant préserver leurs droits d’auteurs.



Une coopérative imaginée par un certain Robert Capa. Le récit démarre avec lui. On le suit découvrant la photographie, puis de voyages en voyages, perfectionnant son art et sa réputation. C’est aussi de la rencontre avec d’autres photographes qu’évoluera cette idée de créer une agence commune : Henri Cartier-Bresson, David Seymour, George Rodger notamment.



Avec ce nouveau livre paru aux éditions Caurette, JD Morvan préserve l’idée de mêler dessins et photos. Et ça marche toujours aussi bien. C’est assez impressionnant de lire les planches racontant la vie de ces photographes et d’observer en même temps les photos prises pendant ces évènements historiques.



Le récit est donc passionnant et le dessin l’accompagne parfaitement. Il est réalisé par plusieurs dessinateurs mais je dois dire que ça ne gêne en aucun cas la lecture. Le dessin est élégant et les couleurs sont discrètes ce qui aide à nous placer dans le contexte historique.



Voilà un très beau livre qui ne se contente pas de raconter l’histoire de l’agence Magnum. Il éclaire le lecteur en contant l’Histoire vue par l’objectif des plus grands photoreporters.

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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Une autre trempe.

De quel métal sont faits certaines personnes, indignées et résistantes, risquant leur vie pour une certaine idée de la justice avec en point de mire l’égalité et la fraternité ? Madeleine Riffaud a cette envergure. Inflexible, cela se lit dans son port de tête et dans son regard. Aujourd’hui âgée de 98 ans, elle reste superbe, droite et libre. Elle a eu la bonne idée de confier ses souvenirs au scénariste Jean-David Morvan. Le 1er volume d’une trilogie annoncée est une magnifique réussite. La bande dessinée est l’œuvre de Dominique Bertail, maître du trait et du lavis. Avec ses gammes de bleu épaulées par le blanc du papier, le récit se nimbe dans une atmosphère délicate et surannée quand le bleu ciel domine ; il devient oppressant quand le bleu nuit s’épand. Visuellement, c’est superbe et le parti-pris plastique du dessinateur apporte une dimension artistique. Madeleine est bien jeune encore qu’elle doit affronter l’adversité, les préjugés sociaux, l’humiliation, la tuberculose et d’autres avanies qui ne cicatriseront probablement jamais tout à fait. Parue initialement en trois cahiers, la bande dessinée est un vrai bonheur. Elle permet de redimensionner une mémoire intacte qu’il s’agit de sauvegarder. Au regard de ce premier volume, il n’y a pas à craindre la suite qui sera certainement de haute tenue.
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Simone, tome 1 : Obéir c'est trahir, désobéir c'e..

Simone, tome 1, obéir c'est trahir, désobéir c'est servir est une bande dessinée de Jean-David Morvan (scénario), David Evrard (dessin) et Walter (couleur), publiée en 2022.

Lyon, 1972. En voyant Klaus Barbie à la télévision, Simone Lagrange se souvient de son tortionnaire et des années de guerre quand elle s'appelait Simy Kadosche. Simone est dans la même lignée que la saga Irena de la même équipe. L'histoire est forte et édifiante, bien servie par un dessin expressif. Une belle réussite.
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Simone, tome 1 : Obéir c'est trahir, désobéir c'e..

En 1972, le visage de Klaus Barbie apparaît sur l’écran de télévision. Simone le reconnaît immédiatement. C’est lui, celui qui l’a torturé dans les cellules de la gestapo de Lyon en 1944 alors qu’elle était une jeune résistante.



Impossible pour moi d’ignorer la nouvelle série des auteurs d’ Irena.

Comme dans cette dernière, nous suivons le destin d’une jeune fille qui se met en danger lors de la seconde guerre mondiale pour sauver des gens .

L’histoire est très intéressante et les dessins sont toujours très réussis. Les personnages prennent vie sous les traits de David Evrard que j’apprécie beaucoup. Ils sont expressifs, ce qui donne encore plus de sentiments et d’émotions à ce récit.



Tout comme Irena, Simone est un modèle de courage et une jeune fille bouleversante.



Un grand merci aux auteurs de continuer à nous raconter la seconde guerre mondiale de façon ludique. J’attends avec impatience la suite.
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

A partir du témoignage précis de Madeleine Riffaud, résistante, ce premier tome d'une trilogie relate son enfance et ses débuts dans la résistance. Née en 1924, sa famille connait l'Exode. Quant à elle, atteinte de tuberculose, elle va être envoyée dans un sanatorium des Alpes. Mais plus déterminée que jamais à rejoindre la Résistance, elle y rencontrera des camarades qui vont l'y aider. Les dessins et les coloris de teinte bleue m'ont beaucoup plu. De son enfance à son adolescence, ce récit renferme de multiples détails intéressants. Mais j'attends avec impatience le tome 2 qui, j'espère, entrera dans les détails de la résistance et des actions menée par cette jeune fille au destin hors-norme. #Madeleinerésistante #NetGalleyFrance



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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Et Madeleine, elle aimera ça



En 2017, Jean-David Morvan tombe sur un reportage de Pierre Hurel : « Résistantes ». C’est là qu’il entend parler pour la première fois, de Madeleine Riffaud. Dès lors, il n’aura de cesse de convaincre la résistante de raconter son histoire en bande dessinée.



Elle est d’abord rétive : « Une BD ? Mais c’est pour les mômes, ça ! On aura vraiment voulu me mettre à toutes les sauces ! »

Pas facile la Madeleine ! Ça commençait mal.

Et puis, Madeleine s’est laissée convaincre car « faire passer ce message, c’est son [mon] boulot ».



Ce premier volume raconte le parcours de la jeune Madeleine, depuis son enfance dans les années Trente, dans un petit village de la Somme encore couturé des cicatrices de la Première guerre, jusqu’à son entrée encore modeste dans la Résistance.



Une humiliation subie en gare d’Amiens en novembre 1940, renforce la détermination de Madeleine à intégrer un réseau. Sa rencontre avec Marcel Gagliardi pendant un séjour au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet sera déterminante (ce n’est que plus tard qu’elle apprendra que ce lieu était un « centre névralgique de l’armée des ombres »). Marcel est en liaison avec un groupe de résistants et il va lui permettre de faire ses premiers pas, dans un rôle de distribution de courrier ou de matériel.



A la fin du premier volume, Madeleine s’apprête toutefois à franchir un nouveau cap.



Des indices (si on possède un des 999 exemplaires de l’édition numérotée - j’ai le n°131- s’abstenir peut-être de lire le dossier en fin d’album qui en révèle trop), ne laissent aucun doute quant aux difficultés à venir qui attendent Madeleine, mais cette première partie montre déjà toute la force de cette jeune femme, frappée de tuberculose, victime d’un drame intime qu’elle taira pendant plus de cinquante ans et pourtant prête à tout pour ses idées et son pays.



Si Morvan a su mettre en place l’histoire de Madeleine et susciter sa confiance, il faut aussi insister sur le dessin de Dominique Bertail, sobre et puissant, juste rehaussé de bleu.



A l’aise dans les scènes de foule, les scènes de nuit…sans esbroufe, il contribue largement au succès de cette bande dessinée. S’il ne fallait qu’un exemple, je conseillerais les pages 51 à 53, qui montrent Madeleine arrivant au Sanatorium, petite femme perdue dans une immensité neigeuse. Elles sont de toute beauté. Elle se tient debout, pure et seule, devant l’inconnu et la souffrance qui l’attendent derrière ces murs.



Un très bel ouvrage jamais redondant sur un tel sujet.



Le 2ème tome sort bientôt. J’ai hâte.
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Spirou et Fantasio, Tome 48 : L'homme qui n..

Lu dans la foulée du tome 47 (du même tandem d'auteurs), ce tome m'a également beaucoup plu. On retrouve les forces de ce duo d'auteurs. Le trait vif et acéré, anguleux, dynamique, rythmé de Munuera fait mouche dans un récit imaginatif. Morvan lâche un peu la SF qui lui est chère (dans Sillage, par exemple) pour du fantastique.



Morvan et Munuera vont piocher dans le passé, le tome 4 Les Héritiers (on se souvient de la tante Esther avec le perroquet...), un personnage oublié, l'oncle Tanzafio et sa maison qui n'était pas dans l'héritage... Et pourquoi la maison n'était-elle pas dans l'héritage? Morvan y répond en sortant l'oncle Tanzafio de son chapeau. Il a découvert la source de vie éternelle quelque part lors d'un voyage en Palombie. Zantafio le fourbe en profite pour rappliquer avec la mafia aux fesses. Il voit dans cette source une belle occasion de se refaire.



On démarre donc dans une cours-poursuite endiablée de l'Europe vers les forêts palombiennes. C'est haletant. Tanzafio meurt peu à peu. La fin se rapproche s'il ne boit pas un peu de cette source magique... Mais Zantafio est un redoutable adversaire, d'autant plus qu'il est aux abois, flanqué d'un duo de tueurs digne des meilleurs albums de Franquin. En Amérique du Sud, on se retrouve dans un imbroglio qui oppose les tribus indigènes spoliées et les paysans, colons, auxquels la junte militaire a promis monts et merveilles. Morvan nous livre deux jeunes gens que tout oppose mais qui s'aiment, sur le modèle Roméo et Juliette. Vont-ils finir comme les héros de Shakespeare?



Le final est onirique et grandiose, fantastique et débridé. On adhère ou pas. Entre hommage à l'ère Franquin et innovation, cet album est une belle découverte. Personnellement, cela faisait longtemps que les aventures de Spirou et Fantasio (et Spip qui devient un personnage central sous la plume de Morvan) ne m'avaient autant plu. J'aime bien ce duo d'auteurs qui réinventent un tandem hyper classique de la BD en le dépoussiérant.
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