Citations de Jean-Didier Vincent (437)
Le petit connaît sa mère avant même de l'avoir rencontrée.
... ce qui différencie le pouvoir et l'amour.
Le premier dirige l'homme au sein du troupeau, il lui permet de mourir riche et puissant, ou le maintient, sa vie durant, dans l'esclavage et la pauvreté ; le second, à travers la reconnaissance de l'autre, conduit à la découverte de soi et permet de pouvoir dire - bulle perdue dans le tourbillon des humeurs - moi, je t'aime.
L'homosexualité résulterait, en fin de compte, d'un déficit de la fonction d'altérité. Dans la reconnaissance de l'autre qui est fonction principale de l'amour, l'homosexuel choisirait le même, Narcisse ou sa copie conforme, enlevant alors à l'amour ce risque qui lui donne tout son sens affronter la différence.
... il est illusoire de rechercher dans les gonades de foetus ou dans ses glandes surrénales la source exclusive de l'homosexualité de l'adulte, même s'il semble impossible d'exclure tout à fait le rôle d'un taux d'androgènes insuffisant ou en excès au cours de la vie foetale dans la genèse de l'homosexualité mâle ou du lesbianisme. Les hormones, il est utile de le rappeler, ne sont qu'un élément d'un état central fluctuant, global et qui ne peut être dissocié.
L'identité de genre est le sexe dans lequel se reconnaît le sujet. Elle n'a rien à voir avec l'homosexualité : un homosexuel ne cherche pas à nier, bien au contraire, le sexe auquel il appartient.
Des études plus récentes ont confirmé qu'il existe un plus grand degré d'asymétrie interhémisphérique chez l'homme que chez la femme [...].
Pour que le cerveau puisse plus tard "faire le mâle", il faut qu'il soit soumis, avant la naissance, à l'action masculinisante de la testostérone, sinon l'individu sera incapable, adulte, de se conduire en mâle avec une femelle.
L'orage cérébral de l'orgasme a pour résultat une suspension temporaire de la perception biologique de la durée comme il s'en produit lors de certaines épilepsies partielles. La recherche de la synchronie entre les orgasmes de l'homme et de la femme pourrait être une tentative pour compléter la fusion des deux états centraux fluctuants dans une dimension temporelle unifiée.
Outre qu'il correspond à une phase de rêve, [l]e sommeil paradoxal s'accompagne chez l'homme et la femme d'une intense érection. Chez l'homme, on peut enregistrer, à l'aide d'un pléthysmographe [...], la survenue périodique de l'érection au cours de la nuit de sommeil.
L'orgasme féminin, privilège des humains ? Faux ! Des animaux en captivité présentent ce phénomène.
Je suis toujours intrigué, dit [G.E. King] par le fait que la position hétérosexuelle, qui offre la plus grande probabilité d'orgasmes féminins (à ce que dit la femme), fournit aussi le maximum d'interactions visuelles entre les participants. Bien sûr, cette position [ventroventrale] est devenue rare chez nos contemporains (sic), mais peut-être s'agit-il d'une nouvelle injure infligée à l'homme par la perte de son environnement naturel.
Symons note enfin que le regard de la femme sur l'homme est plus une estimation raisonnée du profit à venir - qu'il soit d'ordre économique ou voluptueux - qu'un éveil immédiat du désir, comme il advient généralement chez le mâle.
Des études plus récentes ont confirmé les assertions de Kinsey : les efforts du mâle pour observer le sexe de la femme n'ont pas d'équivalent chez cette dernière.
... la testostérone accroît le pouvoir de séduction du mâle probablement en augmentant le taux de ses sécrétions parfumées.
Les sécrétions préputiales de l'homme, dont la senteur évoque le bois de santal, auraient un pouvoir attractif sur la femme et au contraire répulsif sur l'homme. Il convient donc de signaler que, si certaines odeurs sont attractantes, voire aphrodisiaques, d'autres ont en revanche un pouvoir de répulsion et sont des signaux de satiété. "Nous ne saurions donc trop recommander de n'utiliser les parfums à des fins de séduction qu'après une soigneuse expérimentation préalable..."
L'attraction exercée par une femelle sur un mâle est liée à la présence dans ses urines et dans ses sécrétions vaginales et préputiales de substances odorifères. Chez les humains, l'odeur de l'haleine joue, semble-t-il, un rôle d'attractant sexuel, observation qui est à rapprocher de l'importance du visage dans la reconnaissance amoureuse.
... nous pensons qu'en assignant au mot amour une telle multiplicité de significations de langage a opéré une synthèse parfaitement justifiée, et que nous ne saurions mieux faire que de mettre cette synthèse à la base de nos considérations.
Le désir implique l'homme de la tête à la queue et il n'est pas de structure nerveuse à l'abri de ses directives.
L'orgasme se présente, dans sa version réductionniste, comme une variété d'épilepsie réflexe.
Quelle que soit la signification biologique - ou philosophique - que l'on attribue à l'orgasme, ce phénomène témoigne de la participation des structures nerveuses cérébrales dans le déroulement de la séquence copulatoire.