AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Luc Marcastel (414)


— Ils sont tous comme ça, là-bas ?
— Non… Albert est un modèle unique… Je pense qu’on a cassé le moule à la naissance quand on a vu ce qui en sortait.
Commenter  J’apprécie          70
Aimer la nature, ce n'est pas détester l'homme.
Commenter  J’apprécie          70
Aurillac, France. Mardi 2 juillet 2035. 14h30, -31°C

Je ne sais pour qui j'écris ces mots, personne ne les lira. Peut-être ne puis-je tout simplement pas m'arrêter, une manière comme une autre de tenir le coup, de résister à l'hiver. Voyons, par où commencer ?

La fin du monde, le monde d'avant, celui du Jour.

Personne ici ne sait exactement comment c'est arrivé.
Certains affirment que toutes les saletés qu'on a rejetées dans l'atmosphère ont fini par obscurcir le ciel, que les courants marins se sont modifiés et que le climat s'est détraqué. Pour d'autres, le seul responsable, c'est ce "nouveau corps astral" venu d'on ne sait où, ce "voile de poussière cosmique" - les restes d'une planète pulvérisée peut-être - qui s'est interposé entre le Soleil et la Terre. Moi, je ne sais pas. Quelle importance, après tout ? on n'y peut rien ou c'est trop tard.

Je n'avais que dix ans quand c'est arrivé, mais je m'en souviens encore, comme si c'était hier. Je me souviens quand les médias ont annoncé qu'un phénomène curieux allait masquer le Soleil, que le jour se transformerait en crépuscule, pour quelques heures. Tout le monde était excité, les gens surveillaient leur montre, attendaient l'heure du spectacle.
Fanie, Théo et moi, on est entrés dans le donjon du château. On est montés tout en haut, même si c'était interdit, pour mieux voir. Le gardien y était aussi, le nez en l'air.

Le ciel est devenu rouge, lentement, sans qu'on s'en rende compte au début, et plus sombre aussi, comme le crépuscule juste avant la nuit.

Comme du sang.
On a trouvé ça drôle la première heure, puis on s'est lassés. Le gardien nous a fait redescendre. Quand on est arrivés chez nous, ça ne nous amusait plus du tout. C'était même plutôt sinistre.

La nuit est venue. Le lendemain, quand le soleil s'est levé, le ciel était toujours rouge. Il l'est resté le jour suivant. Et le jour suivant.
Les gens ont commencé à s'inquiéter. Les astrophysiciens, à la télé, expliquèrent qu'ils s'étaient trompés, qu'il n'y aurait plus de jour véritable, pas avant dix ans, cent, mille peut-être, ou davantage.
Il y eut des émeutes dans les grandes villes. Des émeutes ! Comme si tout casser pouvait changer quelque chose.

Ce n'était que le début. La température commença de baisser. Il fit froid, de plus en plus froid, et la neige se mit à tomber, sans discontinuer.
Commenter  J’apprécie          70
Un cœur épris donnerait des leçons de courage à tous les conquérants du monde.
Commenter  J’apprécie          71
Il y avait tant de chose à faire, diane, des gens dans le besoin, une société entière à reconstruire autrement, mieux... un monde meilleur à inventer. C'est à cela que nous nous sommes consacrés, moi et tous les autres, sans relâche, depuis dix ans et nous n'avons pas chômé, tu peux me croire.
Commenter  J’apprécie          72
En chaque homme, Louis, il y a une part de bête. Chez les enfants, on la devine plus aisément : elle s'énerve quand on lui prend quelque chose, devient violente quand elle est jalouse, quand elle a peur ou qu'elle ne comprend pas... Et puis on grandit, on apprend à la cacher, on la dissimule aux autres... Mais elle est toujours là. Quand on perd le contrôle, quand le masque se fissure, que les barrages de la raison sautent, elle revient, elle montre un bout de museau et de griffes, elle pousse un coup de gueule. Quand quelqu'un ou quelque chose te contrarie ou te fait du mal, tu la sens qui grogne, qui veut sortir...
Commenter  J’apprécie          70
Mais s'il y a surtout une chose que m'a apprise mon étrange aventure en 1944, c'est que, même dans la plus noire des nuits, quand tout espoir semble perdu, la flamme de l'humanité continue de briller de la plus belle des manières, que l'amitié et l'amour peuvent se révéler plus forts que l'ombre des soldats et de la guerre.
Commenter  J’apprécie          60
Cette fois, il était temps...Françoise et les autres ne devraient pas tarder à entrer en scène...
À peine cette pensée m'était-elle venue que la silhouette solitaire et débraillée de ma petite soeur déboulait sur la place en criant à tue-tête.
-La Bestia! La Bestia!
Commenter  J’apprécie          60
Moi aussi j’ai de bonnes raisons de haïr les humains. Mais on ne peut tenir une race entière pour responsable d’un crime d’un seul, ou même de plusieurs, les nôtres en ont déjà assez souffert.
Commenter  J’apprécie          60
Dans une grande vitrine, élégante et racée, même dans la mort, une silhouette familière se dressait, celle d'un équidé, mais à nul autre pareil, puisqu'au milieu du front pointait une longue corne torsadée.
"Equus Unicornicus" Lut-il sur la plaque apposée au bas de la vitrine.
Commenter  J’apprécie          60
Cette masure, pour simple et perdue qu'elle soit, champignon de pierre et de paille aussi rond et douillet que sa propriétaire, couronnée d'un panache de fumée paresseux, il la garderait soigneusement dans un recoin de son coeur.
Commenter  J’apprécie          60
Jean-Luc Marcastel
Désignant la forme frêle et crottée qui se recroquevillait sur l'herbe, petit tas de tissus chiffonnés couronné d'un panache flamboyant d'écureuil roux.
Commenter  J’apprécie          60
Au fond de la salle [...] s'élevait une énorme cheminée dans laquelle on aurait pu faire cuire un bœuf entier et où couvait encore les braises d'une belle flambée.
- C'est le cantou ou la grande cheminée traditionnelle de la région. C'est autour d'elle que se réunissaient les familles, le soir au temps jadis pour la veillée et les contes au coin du feu.
Commenter  J’apprécie          60
Clara ?
Oui.
Comment on sait qu'on est vivant ?
Parce qu'on sent.
On sent quoi ?
Le chaud, le froid, la peine, le bonheur, le plaisir, la douleur...
Tu as mal, toi ?
Non. Je n'ai pas mal, je n'ai plus mal.
Moi, j'ai mal.
Alors c'est que tu dois être vivante, Diane.
Clara. Je ne veux pas revenir. Ca fait trop mal là-bas.
Tu dois y retourner.
Je ne veux pas, je veux rester ici, avec toi.
Tu ne peux pas... Tu ne dois pas.
Pourquoi ?
Parce qu'ici, on n'est jamais heureux non plus. Parce qu'ici, on ne vit pas.
Commenter  J’apprécie          60
Sans transition, le « Cheval jaune » émergea de l’océan de brume et d’Artagnan écarquilla les yeux devant le spectacle grandiose qui s’offrait à eux.
Telle la nef d’une cathédrale fabuleuse en suspension entre le ciel et la Terre, s’ouvrait devant eux une extraordinaire cavité creusée à même les nuées et montant, montant jusqu’au firmament bleu.
Là s’élevaient de gigantesques colonnes tourbillonnantes soutenant autant de chapiteaux colossaux sur lesquelles le vent sculptait de fantastiques et éphémères créations.
Et ce temple titanesque, tout entier dédié à la Gloire de Zeus, s’illuminait de haut en bas de brillances incertaines, de feu glacé couvant sous la blancheur trompeuse des nuages.
« Rien que pour ça, ça en valait la peine » songeait le mousquetaire, à l’instant même où l’épervier de métal jaillissait d’un des piliers célestes et plongeait sur eux.
Commenter  J’apprécie          60
C'était une vallée misanthrope, n'aimant pas les hommes et ne faisant aucun effort pour être aimée d'eux.
En fait, elle repoussait l'homme comme elle invitait le loup.
Pas un brin de tendresse, dans ses pentes. Abruptes, elle plongeaient du plateau dans le creux d'une rivière plus sinueuse que bien des serpents, et qui, là, en bas, usait ses crocs liquides sur quelques rochers barbus.
Et la forêt, maîtresse partout.
Elle tapissait ce coin du monde, lui faisait chevelure hirsute, de branches et de feuillages, touffue en diable. On la sentait habile à vous gober l'imprudent, à le perdre dans ses entrailles d'écorces et d'humus, à lui tendre racines et branches traîtresses pour mieux le rudoyer.
Par-ci, par-là, verrues granitiques, lui poussaient quelques dents de pierre qui perçaient les gencives brun et or des bois... Des rocs sans nom que personne n'avait jamais songé à baptiser.
Commenter  J’apprécie          60
"Il marchait à pas lents, déterminés, ne regardant ni à droite ni à gauche, et Théo, surprenant l'expression de son visage, sentit un froid terrible se répandre dans sa poitrine. Ce visage lisse, purgé d'expression, ce regard, noir et dévorant, qui prenait tout mais n'offrait rien, imperméable à la joie comme à la soufrance, il les connaissait."
Commenter  J’apprécie          60
- Chacun d'entre vous possède de terribles pouvoirs. Mais un pouvoir est ce que l'on en fait. Apprenez à vous en servir pour le bien, et non pour le mal, et grâce à vous nous pourrons peut-être sauver ce monde de la tempête et de la nuit qui approchent.

[p98]
Commenter  J’apprécie          50
- Qu'est ce que c'est, Libertalia ? demanda Maugette.

- Une île. Une île où on a fondé une ville où les hommes, tous les hommes vivent libres et égaux, où il n'y a plus de nobles ou de roturiers, de Blancs, de Noirs... où chacun gagne sa vie et le respect des autres par son mérite, pas par son rang ou sa naissance...
Commenter  J’apprécie          50
- Lo que vol petar pus nalt que son cuol, se fa un trauc à l'esquina *
Malo, qui commençait à bien connaitre les expressions d'Albert - plus qu'il ne l'aurait souhaité, d'ailleurs -, avait traduit en lui-même et, malgré tout ce qu'il venait de vivre, n'avait pu retenir un sourire... Et tant mieux si le comte avait entendu. Il se demanderait certainement ce que voulait dire Albert - et Malo lui souhaitait bien du plaisir pour trouver la traduction.

* "Celui qui veut péter plus haut que son cul se fait un trou dans le dos"
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Luc Marcastel (1401)Voir plus


{* *}