Le secret d'Ilyana

Et si on était coincée, à 12 ans à la campagne sans net ni télé avec en prime un exposé à faire pour la fin de son séjour ?
Et bien en fait ça serait super chouette !
Parce qu'on irait squatter chez la grand-mère qui aime livres, nature et belles activités.
Parce qu'on aurait un super vélo pour vadrouiller tranquille (merci mamie de ne pas être du tout stressée des horaires) (comment fait elle ?) (j'aurais apoplexié en mille) (bon chuis tout sauf cool faut dire)
Et surtout on se retrouverait mêlée sans même faire exprès dans des voyages dans le temps (1944)(pile la période de l'exposé).

Et donc avec un livre illustré (ce qui manque dixit mon faune) on arrive à lire une histoire prenante sans être trop dramatique dans cette période de notre histoire (petit addendum à la clef).
Ça se lit je pense idéalement entre 8-10ans si votre démon aime l'histoire. En tout cas c'est le deuxième livre que je lis de Jean-Luc Marcastel (le premier avait au menu il me semble cuisine de l'étrange et tentacules) et j'aime toujours autant sa plume légère et entraînante (petit bémol pour un des personnages à l'accent un peu pénible, pas super à appréhender pour de jeunes lecteurs).

Bon moment de lecture donc même si mon faune tient à ajouter que franchement le titre, au vu de l'histoire (qu'elle n'a pas terminé de lire) est plutôt mal choisi, il y avait quand même plus adéquat qu'un truc global et bateau comme le secret d'Ilyana (ce que je lui accorde).

Vive les livres prenants et intelligents (et pouirk aux titres faciles !)

[Masse Critique]

Cassandre, 13 ans, est envoyée en vacances dans le Cantal, chez sa grand-mère qui vit hors réseau. Lorsqu'elle apprend qu'on aurait aperçu une Dame Blanche au château local, la curiosité l'emporte. Ce n'est malheureusement pas un fantôme qu'elle croise sur place, mais bien la Comtesse et sa petite-fille qui travaillent sur une drôle de machine qui la propulse, par erreur, en 1944...
Ce roman jeunesse permet une immersion dans la seconde guerre mondiale, thème qui m'intéresse beaucoup.
Cassandre est une jeune fille bien d'aujourd'hui qui va vivre L Histoire et rencontrer Ilyana, enfant juive cachée au château, à la veille de l'arrivée des SS. Cette plongée dans le passé va lui permettre de mieux appréhender les événements et de comprendre ce que la Shoah représente, elle qui devait faire un exposé sur le sujet.
L'amitié qui nait entre les deux jeunes filles est touchante car elle est immédiate et très forte.
J'aime beaucoup les romans dont l'intrigue repose sur des voyages dans le temps : je trouve que cela permet une identification des lecteurs tout en leur donnant à voir une période historique qu'ils méconnaissent souvent et c'est le cas avec le secret d'Ilyana.
A découvrir à partir de 10 ans.

Septembre 2022, Cassandre, une adolescente contrainte de passer quelques jours chez sa grand-mère au fin fond du Cantal, sans le wi-fi ni les réseaux sociaux, va vivre une extraordinaire aventure d'amitié, à la fois bouleversante et dangereuse. Elle doit rédiger un exposé sur la Shoah pour son école et se sent peu intéressée, ni même concernée. Mais intriguée par une histoire de dame blanche, Cassandre va enfourcher son vélo... Et...

Non, vous n'en saurez pas plus, je vous conseille simplement ce roman. Faites le lire à vos enfants, vos petits-enfants, et lisez le vous-même, car les jolies histoires, on n'en lit jamais assez, et celle-ci, croyez moi, va vous transporter.
Jean-Luc Marcastel a encore une fois mêlé SF et Seconde Guerre Mondiale (il avait déjà merveilleusement réussi avec Frankia et le Retour de la Bête), et c'est un roman tout en sensibilité, à la fois vif et touchant, qu'il nous livre, car écrit avec une jolie sincérité.

On frémit, on pleure (ah ça oui !) on sourit aussi, l'intensité du récit ne faiblit pas. Il n'est pas segmenté, il coule, il va vite, et les émotions vous bousculent.
On ressent aussi les échos, les anecdotes vécues pendant la guerre, dans les petits patelins de province, que l'auteur a voulu faire découvrir aux plus jeunes lecteurs, ceux qui n'ont pas eu des grands-parents ou arrière-grands-parents pour leur narrer le temps de l'Occupation, la différence entre les soldats Allemands et la Waffen SS.
Une histoire de fantôme conduit à une plongée dans le passé, une histoire d'amitié qui fait fi de l'âge, de la religion, de la nationalité de chaque protagoniste. Et c'est juste beau...
L'auteur en a déjà écrit des belles histoires, on le sait... Mais celle-ci se place dans les plus jolies lectures que j'ai eu le bonheur de découvrir.
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..

Tout d'abord, j'adresse un grand merci aux éditions Didier Jeunesse qui m'ont permis de découvrir ce livre en avant-première.

Dans ce court roman, nous suivons Cassandre, jeune adolescente de 13 ans, qui est envoyée dans le Cantal, pour des vacances forcées chez sa grand-mère. Petit problème : dans le village perdu, « il y a plus de vaches que d'habitants, et il n'y a pas de réseau ! ». Comment faire pour continuer à avoir une vie sociale et surtout pour réaliser son exposé ?! Et bonjour le sujet ! Il ne restait plus qu'un thème : la Shoah. En clair : ça ne fait absolument pas rêver Cassandre…

Les perspectives qui s'annoncent pour la jeune fille sont loin d'être réjouissantes. Mais au détour d'une conversation avec sa grand-mère, Cassandre découvre l'histoire de la Dame Blanche. Un être éthéré qui aurait fait son apparition aux abords du château du village, au moment de la seconde guerre mondiale. Il n'en faut pas plus pour piquer la curiosité de la jeune fille qui enfourche son vélo afin d'aller percer ce mystère. Et c'est bien connu, la curiosité est un vilain défaut ! La preuve en est : Cassandre se retrouve propulsée par inadvertance, en 1944... Elle va alors faire la rencontre des résidents du château et d'Ilyana une réfugiée qui tente de fuir les SS. Mais elle va surtout découvrir la vie sous l'occupation allemande.

Entre amitié et entraide, peur et violence, magie et mystère, ce récit permet à un jeune public de découvrir une facette de la seconde guerre mondiale. Une très belle histoire, rédigée avec beaucoup de délicatesse, qui met en valeur la force de l'amitié, malgré les différences. le livre se lit d'une traite, l'écriture est fluide. Pour moi c'est une petite pépite à placer dans le plus grand nombre de mains. Il est déjà commandé pour le CDI du collège !

C'était à la fois plein de suspense et de rebondissements, mais aussi d'émotions et de bons sentiments (dans le bon sens du terme!). L'intrigue est bien ficelée et les illustrations qui jalonnent le récit sont superbes (j'y reviens mais: le talent de Sophie Leullier quoi!!).

On est face à deux éléments que j'aime en littérature: l'amitié et la force qu'elle donne d'une part, le voyage dans le temps de l'autre. Autant le premier est relativement simple à traiter, autant le voyage dans le temps est très complexe pour ne pas faire de boulettes ou ne pas utiliser des raccourcis pas crédibles… Mais l'auteur réussi avec brio le maniement des boucles temporelles et des rapports passé-présent.

Si une partie de l'histoire m'avait tout de suite semblé évidente, le gros de la résolution m'avait échappé… Et j'ai dévoré le livre d'une traite pour avoir le fin mot de l'histoire! (Et comme vous l'aurez compris: un fin mot qui m'a conquise!)

Une belle réussite donc, que je loge au chaud dans la bibliothèque du Minus puisque j'ai eu un coup de coeur et que j'espère pouvoir le lire prochainement avec lui!