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Citations de Jean-Paul Sartre (2294)


Un livre n'est rien qu'un petit tas de feuilles sèches, ou alors, une grande forme en mouvement : la lecture.
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[…] Il adorait en moi sa générosité.
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On m'adore, donc je suis adorable. Quoi de plus simple puisque le monde est bien fait ? On me dit que je suis beau et je le crois. Depuis quelque temps, je porte sur l’œil droit la taie qui me rendra borgne et louche mais rien n'y paraît encore. On tire de moi cent photos que ma mère retouche avec des crayons de couleur. Sur l'une d'elles, qui est restée, je suis rose et blond, avec des boucles, j'ai la joue ronde, et, dans le regard, une déférence affable pour l'ordre établi; la bouche est gonflée d'une hypocrite arrogance. Je sais ce que je vaux.
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La peur, c'était bon avant, quand nous gardions de l'espoir.
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Est-ce que c'est possible qu'on soit un lâche quand on a choisi les chemins les plus dangereux? Peut-on juger une vie sur un seul acte?
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Le mieux serait d'écrire les événements au jour le jour .Tenir un journal pour y voir clair.Ne pas laisser échapper les nuances ,les petits faits ,même s'ils n 'ont l'air de rien, et surtout les classer .Il faut dire comment je vois cette table ,la rue, les gens,mon paquet de tabac ,puisque c 'est cela qui a changé . Il faut déterminer exactement l' étendue et la nature de changement .
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Jean-Paul Sartre
« Une ville pour les presbytes. Rien n’arrête le regard, à part le point de fuite »

Jean-Paul Sartre en 1946 dans son article « Manhattan : the great American desert » dans la revue Town & Country.
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Jean-Paul Sartre
Ma vérité,  risquait fort de rester jusqu'au bout
l'alternance de mes mensonges.
p 100
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Seuls les actes décident de ce qu'on a voulu.
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Hoederer : Mais il faut bien que tu te le dises : toutes les armées en guerre, libératrices ou non, se ressemblent : elles vivent sur le pays occupé.
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Ce n'est pas tout de mourir : il faut mourir à temps!
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J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres.
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Qu'importe d'ailleurs, monstre ou saint, je m'en foutais, je voulais être inhumain.
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quelle drôle d'occupation: ça n'a pas l'air d'un jeu, ni d'un rite, ni d'une habitude. je crois qu'il font ça pour remplir le temps, tou simplement.mai le temps est trop large.
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Naturellement, tout le monde croyait, chez nous : par discrétion. Sept ou huit ans après le ministère Combes, l’incroyance déclarée gardait la violence et le débraillé de la passion ; un athée, c’était un original, un furieux qu’on n’invitait pas à dîner de peur qu’il ne « fît une sortie », un fanatique encombré de tabous qui se refusait le droit de s’agenouiller dans les églises, d’y marier ses filles et d’y pleurer délicieusement, qui s’imposait de prouver la vérité de sa doctrine par la pureté de ses mœurs, qui s’acharnait contre lui-même et contre son bonheur au point de s’ôter le moyen de mourir consolé, un maniaque de Dieu qui voyait partout Son absence et qui ne pouvait ouvrir la bouche sans prononcer Son nom, bref, un Monsieur qui avait des convictions religieuses. Le croyant n’en avait point : depuis deux mille ans les certitudes chrétiennes avaient eu le temps de faire leurs preuves, elles appartenaient à tous, on leur demandait de briller dans le regard d’un prêtre, dans le demi-jour d’une église et d’éclairer les âmes mais nul n’avait besoin de les reprendre à son compte ; c’était le patrimoine commun. La bonne Société croyait en Dieu pour ne pas parler de Lui. Comme la religion semblait tolérante ! Comme elle était commode : le chrétien pouvait déserter la Messe et marier religieusement ses enfants, sourire des « bondieuseries » de Saint-Sulpice et verser des larmes en écoutant la Marche Nuptiale de Lohengrin ; il n’était pas tenu ni de mener une vie exemplaire ni de mourir dans le désespoir, pas même de se faire crémer. Dans notre milieu, dans ma famille, la foi n’était qu’un nom d’apparat pour la douce liberté française ; on m’avait baptisé, comme tant d’autres, pour préserver mon indépendance : en me refusant le baptême, on eût craint de violenter mon âme ; catholique inscrit, j’étais libre, j’étais normal : « Plus tard, disait-on, il fera ce qu’il voudra. » On jugeait alors beaucoup plus difficile de gagner la foi que de la perdre.
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- (...) C'est qu'on lit vite, mal et qu'on juge avant d'avoir compris. Donc, recommençons. Cela n'amuse personne, ni vous, ni moi. Mais il faut enfoncer le clou. Et puisque les critiques me condamnent au nom de la littérature, sans jamais dire ce qu'ils entendent par là, la meilleure réponse à leur faire, c'est d'examiner l'art d'écrire, sans préjugés. Qu'est-ce qu'écrire? Pourquoi écrit-on? Pour qui? Au fait, il semble que personne ne se le soit jamais demandé.
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[…] La haine, le dégoût d’exister, ce sont autant de manières de me faire exister, de m’enfoncer dans l’existence.
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Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l'autre. L'autre est indispensable à mon existence.
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La pénombre me servait, je saisissais la règle de mon grand-père, c'était ma rapière, son coupe-papier, c'était ma dague ; je devenais sur le champ l'image plate ( 1 ) d'un mousquetaire.

NDL ( 1 ) : plate, car il a vu des mousquetaires sur écran, au cinéma.
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Corneille, c'était un gros rougeot, rugueux, au dos en cuir, qui sentait la colle. Ce personnage incommode et sévère, aux paroles difficiles, avait des angles qui me blessaient les cuisses quand je le transportais. Mais, à peine ouvert, il m'offrait ses gravures sombres et douces comme des confidences. Flaubert, c'était un petit entoilé, inodore, piqueté de tâches de son. Victor Hugo, le multiple, nichait sur tous les rayons à la fois.
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