Jean-Yves Mitton

Saint-Malo, 1788 "L'Arven" s'est perdu corps et biens au large de Ouessant.

"La Morgane", à la barbe des "angliches", a passé Jersey, "Le Saint-Louis, vaisseau de premier rang, est rentré des isles plein à craquer de sucre, de rhum et de belles négresses et "La belle Fortune" du vieux Kermadec est revenue de Bordeaux bourrée de picrate jusqu'à la Hune !

Et comme toujours, Kerboeuf, ce fumier de prévôt a prélevé plus que sa part !

Yann et Josselin sont amis d'enfance.

Le premier est promis à devenir cartographe du roi, le second débardeur sur le port comme son père.

Le soir venu, quelques cavaliers de noir vêtu, pénétrant sous la pluie dans la commune de Saint-Servan, vont bousculer ces paisibles et mornes projets.

Le sieur De Troedic, accompagné des gabelous, est venu réclamer 45 livres à la veuve Le Bihan, la mère de Josselin.

Accourant à la rescousse, Yann fait irruption dans la masure avec les dix-huit derniers sols du père Jaouenn, ne sachant pas qu'alors son destin va basculer.....

Ce premier chapitre des aventures de Yann Le Scorff est une belle réussite.

L'action est rapide, crédible et prenante.

Le dessin est efficace et soigné. Il est moderne et original.

Le scénario, pourtant assez classique, semble renouvelé des vieux clichés du genre.

Mitton, dont le coup de crayon me fait penser, je ne sais pourquoi, à celui de Ron Embleton qui réalisa, à la fin des années 50, la série Rock l'invincible dans la revue "l'Intrépide Hurrah", signe là un bel album.

Indissociable des deux chapitres suivants, cette aventure donne véritablement envie d'en connaître la suite et de suivre ce jeune breton jusqu'au bout du monde dans ses péripéties....

Une histoire haletante se situant en Bretagne à la veille de la révolution de 1789. Les suppôts du roi font la loi avec les prévôts fourbes et pourris. Les 2 jeunes adolescents de l'histoire tentent de combattre les abus de pouvoir et essaient de trouver des cartes mystérieuses. Ce premier livre est une bonne aventure maritime de marins bretons dans un contexte historique.

L'aventure maritime continue avec Yann qui arrive à s'évader du navire du capitaine Le Guenn, commandité par Kerbeuf, ancien prévôt de St-Malo, devenu accusateur public d'Ille-et-Vilaine puis commissaire de la république. Yann échoue en Casamance où il rencontre Toussaint Louverture, envoyé spécial de la Convention qui va l'aider à retrouver le Rorqual et son capitaine criminel Le Guenn. Beaucoup d'action tout au long du récit et une très bonne description et illustration de l'attaque de Saint Domingue par Louverture et Yann Le Scorff. La fin promet une suite toute aussi fascinante avec de nouveaux personnages comme Bonaparte, la Beauharnais...

Les dessins sont bien détaillés pour les paysages, les navires, et les textes clairs, reprenant des faits historiques.

Plusieurs revirements et rebondissements de situations dans ce 5e livre: Lire le livre pour les connaître, ne voulant pas enlever de l'intérêt ni de suspense. Sans trop dévoiler de l'histoire, on apprend l'existence réelle du trésor et finalement Yann et Surcouf se retrouvent en plein milieu de l'armada de Nelson en face de Trafalgar. Beaucoup d'action, de combats entre corsaires, pirates et marins anglais.

Paris, février 1800, prison du Temple - Un breton tenace n'a jamais manqué à ses deux gamelles quotidiennes, à sa toilettes et aux exercices qu'il soumet chaque matin à son corps amputé de la dextre.

La colère bout en lui. Depuis plus de quatre ans de détention, Yann Le Scorff n'a jamais reçu de visites, ni de colis, ni de missives de quiconque.

Libéré, par Fouché lui-même, et traîné devant le premier consul Bonaparte, il s'y voit, à son grand étonnement, nommé "capitaine d'escadre, corsaire au service de la nation" et se voit confier l'arrestation de Toussaint Louverture...

Dans ce violent et sauvage épilogue d'une première époque, qui est aussi le commencement d'une seconde, Yann va solder ses dettes et retrouver ses proches.

Mitton clôt avec ce volume une superbe trilogie qui emprunte tous les codes du genre en réussissant brillamment à les renouveler et à les moderniser.

Yann le Scorff est un héros attachant.

Sachant se montrer implacable et dur, il ne se départit jamais de son humanité.

Ses aventures sont prenantes, palpitantes et souvent inattendues.

De sa plume talentueuse, Mitton signe un dernier bel album qui n'est peut-être que le prologue des nouvelles aventures de Yann le Scorff...

Saint-Malo, avril 1793 - cinq ans ont passé depuis les événements du premier chapitre des survivants de l'Atlantique. Une révolution a traversé le paysage breton. Le ci-devant Yann le Scorff croupit en prison.

Poursuivi par la la haine du citoyen Kerboeuf, devenu accusateur public, il se voit condamner à mort par le tribunal révolutionnaire d'Ile et Vilaine.

Mais il est sauvé au dernier moment et jeté, sur les quais, dans la file interminable des proscrits qui sont envoyés en Amérique. Il y retrouve son père.

Embarqués sur le "Rorqual" dont le capitaine n'est autre que Le Guenn, le meneur des loups de Lanvaux, Yann, son père et les Rohan fondent tous leurs espoirs sur les cartes de Kermadec, un vieux portulan du XVIème siècle qui serait la clé d'un mystérieux trésor....

Ce deuxième opus, indissociable du premier, est très dur, très violent mais passionnant. Le destin, tragique et exceptionnel, de Yann Le Scorff y prend sa véritable envergure.

Le scénario est retors et finement imaginé.

Les dessins sont d'une cruelle efficacité et d'un réalisme sans concession.

Ce deuxième tome, réalisé de main de maître, confirme l'intérêt qui avait été suscité par le premier et provoque beaucoup de curiosité quant au troisième à venir...

En 1815 Ti'Charles, le fils de Yann est capitaine du navire qui vogue de retour vers la Casamance avec 215 âmes devenues libres. Pendant ce temps Yann est poursuivi sur l'île mais parvient à sauter dans l'océan et rejoindre le navire. L'aventure continue pour Yann, et , après encore une fois, plusieurs rebondissements inattendus le voici déposé sur une île perdue de l'atlantique avec sa compagne du moment...

L'aventure de Yann continue à Londres en 1805, de eaux dessins nous illustre la visite de la ville: La tour de Londres, les quartiers de White chapel, le port, le Tower Bridge représenté comme à l'époque. Encore dans ce livre de nombreux rebondissements permettent de continuer l'histoire palpitante. Depuis la bataille de Trafalgar plusieurs nouvelles informations sont dévoilées; La fille de l'amiral Nelson devient amoureuse de Yann, donnant lieu au dessinateur à de nouvelles petites scènes de sexe.

La qualité des dessins augmente, la saga continue à être une excellente histoire sur fond historique, sans se prendre la tête.

Le corsaire Surcouf entre en scène, engagé par le pourri Amiral Kerbeuf (dessiné comme un affreux) sous la pression de l'empereur Napoléon pour trouver le fameux trésor de Kermadec, qui a urgemment besoin d'argent pour remplir les caisses. Kerbeuf non seulement est pourri mais pire, il va trahir la France en dévoilant aux anglais le positionnement des navires, ce qui aidera à la défaite de Trafalgar. L'aventure et les combats continueront jusqu'à la fin où un retournement de situation lance la suite de l'histoire. La qualité est inégale tant pour les textes et les dessins mais l'histoire continue d'être passionnante avec en arrière plan l'histoire au temps de Napoléon n 1805.

En 1800, avec la fin du directoire, Fouché vient annoncer à Yann sa libération après 4 ans en geôle. Il va le faire rencontrer le responsable qui sauva déjà sa tête, le général premier consul Bonaparte.

L'altercation entre Yann et Bonaparte vaut la lecture car Yann exprime les 4 vérités au général. De même que le duel avec la pourriture de Kerbeuf qui en sort humilié. L'aventure continue ensuite pour aller chercher le trésor avec de nombreux rebondissements, rencontre de Joss, l'ami du début, puis retrouvaille de sa première femme et arrivée enfin à Las Bermudas sur un atoll sauveur par son eau douce. Les dessins tout au long du livre décrivent bien l'ambiance de corsaires et de pirates.

L'histoire se passe essentiellement en Louisiane dans les bayous et à la Nouvelle Orléans. La traite des noirs est le sujet principal et le changement de régime, le corse ayant été destitué. Les dessins sont très bien détaillés, surtout pour le port et les bateaux. Encore beaucoup de rebondissements dont un drame en fin d'album. Beaucoup de personnages importants sont en scène; de Lafayette, Mme de Stael, Benjamin Constant, la Récamier, et de nombreux autres pour ou contre l'esclavage.

À Colorado Point, quatre hommes se sont donné rendez-vous pour mener à bien une grande entreprise. En attendant que tous parviennent au lieu de ralliement, les présents partagent leurs histoires de survie dans ce désert aride.



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Dans ce premier tome de ce qui fut une bonne découverte, on se focalise, comme son nom l'indique, sur le personnage de Navaja, un indien Navajo dont on ne connaît pas les motivations mais qui raconte, par un récit sidérant de cruauté, comment les milices du Nouveau Mexique ont détruit son village, violé les femmes, tué les enfants et les vieillards, capturé et mis en esclavage les hommes en âge de travailler. Lui aurait pu mourir dans le désert alors qu'il suivait de loin la caravane emportant les siens, mais sa rencontre avec Chaparro, un renégat, va lui sauver la vie et lui remettre les idées en place. Le meilleur tireur et le meilleur lanceur de couteau du désert vont s'allier. Ce que le tome ne dit pas, étant donné qu'il ne s'agit presque que d'un récit dans le récit, c'est si Navaja et son ami ont mené à bien la libération des prisonniers. On sait qu'ils ont forcément survécu et rencontré de nouveaux alliés (dont un esclave noir en fuit connu sous le nom de Big Black Banjo, et un asiatique adepte des tables de poker et des jeunes filles en fleur).



J'ai bien aimé les dessins et l'immersion apportée par les dialogues faisant intervenir des bribes d'espagnol, d'anglais et de navajo (et même un mot en peul ^^ par BBB).



Franchement, je suis agréablement surpris car je m'attendais à un truc suranné ou volant bas, et on nous offre un survival du désert avec brochette de crotale, chewing-gum au mescal et couteaux fatals. En plus de ça, de multiples références et explications quant aux mœurs et habitudes navajo alimentent mon intérêt (ça me rappelle quelque chose...), et sans savoir si tout est bien réel et documenté, on a envie de croire les auteurs.



Des méchants bien dégueux, des héros à l'âme torturée mais aux grands principes, une quête qui sait se faire désirer, et la promesse de grandes découvertes avec les trois personnages restants (sans parler de Miss Maureen pour le tome 5^^)...



Le tome 2, intitulé Chaparro, rejoindra vite ma pile.

À Colorado Point, quatre hommes se sont donné rendez-vous pour mener à bien une grande entreprise. En attendant que tous parviennent au lieu de ralliement, les présents partagent leurs histoires de survie dans ce désert aride.



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Ce second tome ne change pas de forme et insère dans le récit l'histoire d'un second personnage principal : Chaparro, l'haciendero devenu hors la loi à cause d'un empereur d'Autriche venu s'approprier des terres au Mexique (rien que ça ^^), et recherché "dead or alive" avec prime mirobolante de 1000$ (salaire quotidien d'un tueur d'indien dans une milice : 6$... pour faire la comparaison).

Vengeance Vengeance Vengeance.

Et c'est bien un plat qui se mange froid... d'un côté comme de l'autre car on suit également le récit de 2 bad guys venus chercher les primes sur la tête de Navaja, Chaparro mais également Big Black Banjo et Wong Lee.

Ce dernier se dévoile d'ailleurs un peu plus et sa relation avec Miss Maureen sa prostituée protégée promet quelques surprises.

Les dessins sont toujours aussi agréables et l'emploi des diverses langues utilisées sur le territoire est excellent.

Une bande dessinée pornographique au ton léger avec un duo d'hommes bisexuels (un guerrier et son écuyer) qui se retrouvent aux mains d'Amazones dont les intentions à leur égard sont celles que vous pouvez attendre dans une telle BD. La bisexualité masculine ouvre l'album et ça ne sera pas au goût de tout le monde, le mieux sera pour ces personnes de faire l'impasse sur Kzara.

Pour le style, on est sur du Mitton "light", cet album n'aura pas été long à dessiner. Le choix du noir et blanc fait sens là où j'aurais apprécié de la couleur pour la série Messalina.

Une lecture amusante qu'il serait dommage de zapper pour les amateurs de Jean-Yves Mitton.

Après avoir assisté aux persécutions subies par les indiens, après avoir partagé la ruine de familles de propriétaires terriens, ce tome nous présente l'histoire de Big Black Banjo et avec elle le sort des esclaves. Cotonnerie, fouet, chaînes et corde !

Avec des bad guys vraiment haïssables, des héros pleins de défauts et très attachants, des révélations et des explications distillées au fur et à mesure : la sauce prend facilement !

Où est l'or promis ? Quelle est l'histoire de Wong Lee et Miss Maureen ? À combien les primes sur les têtes de nos amis vont-elles s'élever ?

Vivement la suite.

Debarassés de leur assaillants par l'arrivée providencielle de Chaparro, le groupe est au complet, sain et sauf. Le trésor n'est plus très loin, mais les ennuis ne sont pas terminés.



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Ramaïoli seul aux manettes, on note de grands changements. Les personnages ne se ressemblent plus vraiment (même Miss Maureen devient revêche alors qu'elle était plutôt sympathique), les dialogues sont parfois abscons, et le scénario tombe comme un cheveu sur la soupe (personne ne s'étonne de la présence de cette mine, tout le monde fait comme si c'était naturel et normal, alors que la veille personne, hormis Navaja, ne comprenait le pourquoi de ce rendez-vous en cet endroit).

Toutefois, l'incrustation de l'histoire de Wong Lee, racontée par sa protégée, est bien faite et le récit en lui-même intéressant (apprenti artificier, génie des mathématiques, terroriste indépendantiste, ce Lee a eu une vie bien mouvementée), le planning est toutefois peu crédible et aurait gagné en crédibilité à s'étaler sur le plus long terme (on ne me fera pas gober que Lee et Maureen ne se connaissent que depuis 3jours...).



Sentiment mitigé quand à la qualité de ce tome.

Cinq fables de science-fiction où les monstres, sous différentes formes, sont omniprésents. Qu'il s'agisse d'extra-terrestres ou encore de machines ultra-sophistiquées, tout se passe dans un futur probablement improbable mais qui sait...en tous cas, ce qui est sûr, c'est que l'on ne sera plus là pour les voir !



J'avoue ne pas avoir trop accrochée avec cette bande-dessinée que l'on m'a donnée, d'où la raison pour laquelle je l'ai lue, mais il est vrai que je ne serais pas allée de moi-même découvrir un tel ouvrage car j'ai trouvé les dessins trop criards et les histoires trop futuristes à mon goût !

Je suis plutôt un fan de l'oeuvre de Mitton. Aussi, cette reprise d'un grand classique cinématographique m'a plutôt ravi. L'auteur revient aux origines du roman pour retracer fidèlement la destinée de Ben Hur avec un côté plus messianique. Cela se fera en 4 tomes alors qu'il en avait prévu 3 initialement.



Le premier tome nous fait entrer dans le conflit qui oppose le tribun romain Messala avec son ancien ami Ben Hur qui se termine par une disgrâce aux accents de tragédie grecque.

Le second tome traite de la fameuse bataille navale : une armada de 140 navires face à la redoutable flotte macédonienne pour réouvrir une route commerciale vers l'Empire. Ce sont aussi les années de galère du prince juif.

Le troisième tome fait la part belle à la célèbre course de char qui en a fait un monument du cinéma avec Charlton Heston dans le rôle principal. C'est aussi l'heure de la vengeance qui a sonné. Il croise notamment le personnage du Christ qui lui prône le pardon. Intéressant parrallèle...



Mitton a fait preuve de beaucoup d'audace en adaptant une histoire archi-connue et en dévoilant des aspects méconnus. Pour autant, j'aurais préféré une oeuvre tout à fait originale. Cela dit, on voit que la maîtrise du scénario est quasi parfaite. Vae Victis a véritablement servi de tremplin. Nous avons un véritable connaisseur de cette période trouble et passionnante. Une belle saga à suivre !

sur leur atoll paradisiaque

ou nos promoteurs volaient construire leur complexe, ils se font décimer par des japonais,

qui voit en eux un nouveau

débarquement des marines . et les survivants

font devoir s, unir pour faire face aux fantômes du

passé.

bienvenue dans lost.

aujourd'hui, sur un atoll

paradisiaque du Pacifique.

une équipe du Pacifique club, débarque pour prospecter en vue d' en faire un futur parc de loisir.

mais le rêve va tourner au

cauchemar.

une histoire bien ficelé dans des décors magnifiques.