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Critiques de Jenn Lyons (47)
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

Ça, c'est de la fantasy adulte bien complexe. Je dois dire que j'avais peur en m'attaquant à ces 800 pages, mais non, l'auteur maîtrise parfaitement son univers. Et quel univers, au niveau de l'environnement, les descriptions sont assez soft, il n'y a pas tant de lieux différents. Mais par contre les personnages ! Mais laissez moi vous dire que même prendre des notes est difficile 😂 je ne peux pas trop en dire pour ne pas spoiler, mais la magie à le don d'embrouiller l'esprit dans ce livre. Sinon l'histoire était vraiment dense et super intéressante, au niveau de l'intrigue, de la politique, les questions de prophétie. L'histoire est racontée par deux personnages (on peut même dire trois.), on suit les péripéties de Kihrin dans deux time-line différentes (c'était d'ailleurs très bien réussi, je ne me suis jamais perdu entre les deux.) et tout ça pour expliquer comment une prophétie débute. Étonnement la fin répond à beaucoup de questions, ce qui est satisfaisant. Et pour toutes les questions en suspens, il ne me reste plus qu'à lire la suite.
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Le Choeur des dragons, tome 5 : La Discorde..

J'ai fini le dernier tome de Chorus of Dragons, de Jenn Lyons : Discord of Gods.

C'est le meilleur cycle de fantasy que j'aie lu depuis longtemps, qu'une amie a qualifié de "la drag queen de la fantasy ❤️ ".

Plus précisément sur ce dernier tome, eh bien j'ai beaucoup aimé :p C'est un bon tome de conclusion, qui apporte une fin logique et satisfaisante à l'ensemble, et c'est toujours un plaisir de retrouver cette cohorte de personnages ❤️ J'aurais aimé en savoir plus, bien sûr, sur le passé, sur le futur, sur tout, mais il fallait bien que cette intrigue principale s'achève (et maintenant je peux toujours espérer des préquels ou des séquels après tout ❤️ )
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Le Choeur des dragons, tome 4 : La Maison d..

The House of Always est pour moi le moins bon de la série (pour l'instant 😱 ) : le rythme est assez étrange, les enjeux assez mineurs, c'était agréable de retrouver des personnages plus secondaires et de découvrir ce qu'ils faisaient pendant les aventures du trio principal mais au final l'équilibre était un peu bancal et le tout un peu artificiel j'ai trouvé ^^'

J'espère que le tome final redressera la barre 😄
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Le Choeur des dragons, tome 3 : La Mémoire de..

Après avoir adoré les deux premiers tomes de la saga, j’avais hâte de me replonger dans cet univers complexe, et, encore une fois, je n’ai pas été déçue. Suite à la catastrophe d’Atrine, nos héros sont toujours à la poursuite du magicien Relos Var. S’il veut sauver son monde, Khirin va devoir persuader les vané d’effectuer un rituel qui pourrait bien signer la fin de leur race comme ils la connaissent.



Les personnages sont toujours aussi bien construits, même si, parfois, leurs histoires personnelles peuvent être difficiles à suivre. Leur passé commun complexifie leurs relations et à tendance à se mettre au travers de leurs missions. Bien que les “héros” et les “antagonistes”, même si ces rôles ne sont pas toujours bien définis, vont devoir s’allier pour parvenir à leurs fins il vont devoir passer outre leurs différences pour pouvoir travailler ensemble et sauver leur monde.



Tout au long du roman, les actions s’enchaînent et l'on n'a pas le temps de s’ennuyer. Néanmoins, au milieu de toutes ces actions, l’autrice prend le temps d’approfondir son univers sur lequel on en apprend toujours plus. Le roman se termine sur un retournement de situation qui me donne encore plus envie de lire la suite.
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Le choeur des dragons, tome 2 : Le nom de t..

Après l'excellente surprise qu'avait été le premier tome du Choeur des Dragons, j'étais impatiente de poursuivre la saga. D'autant plus que les couvertures poche de Bragelonne donnent vraiment envie, l'occasion pour moi de me procurer la suite avec plaisir.



Pour ce second tome, ce sera sans doute un avis un peu plus réservé. Non pas que la qualité d'écriture, de développement des personnages et de world building ait diminué, loin de là ! En revanche, j'ai trouvé qu'il y avait davantage de longueurs dans celui-ci que dans le premier, et j'ai eu plus de mal à m'y plonger... Même si je confesse qu'une fois dedans, les pages défilent toutes seules.



Cette fois, nous retrouvons certes Kihrin D'Mon, mais à mon grand dam, ce n'est pas lui qui va occuper le devant de la scène... Non, ce second tome est dévolu à un personnage évoqué et rapidement rencontré à la fin du premier tome : Janel Danorak. Et bon dieu, le mal que j'ai pu avoir à entrer dans ses aventures ! Au début, j'ai vraiment dû m'accrocher pour avoir envie de persévérer et de continuer, mais une fois dedans, les choses se sont améliorées. Cette fois, nous sommes plongés en profondeur dans le duché de Jorat, avec toutes les spécificités de ces lieux et de ce peuple d'hommes-chevaux aux moeurs et à la culture si particulières. Les repères habituels sont tellement chamboulés qu'il est parfois difficile de s'y retrouver, notamment avec les utilisations à outrance des mots jument, étalon, hongre et poulain, se référant aux chevaux... ou aux humains avec leur genre et leur place dans la société !

Petit à petit, la trame finit par rejoindre celle du premier livre, mais il faut laisser bien passer quelques centaines de page pour tout relier. On a plutôt tendance à voir ce qui a pu se passer en parallèle des aventures de Kihrin, tout en croisant des visages connus comme Teraeth ou Relos Var. La structure reste globalement la même, avec des personnages au moment présent qui relatent à tour de rôle des événements passés, et ce pendant une bonne partie du roman.



En bref, je salue tout de même la densité de l'univers de l'auteure, sa cohérence et le travail sur les personnages, toujours aussi approfondi. Reste à voir ce que la suite nous réserve (surtout avec une telle fin...) !
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

Ne te laisse pas avoir par le titre, le sujet n'est pas les dragons (pour le moment en tout cas). Et le protagoniste n'est pas un antagoniste comme peut laisser présager le résumé. Néanmoins, il s'agit bien d'un univers foisonnant, rempli de magies et de complots.



Accroche-toi, parce que tu peux douter de ta lecture les 200 premières pages. J'ai eu moi-même du mal à m'immerger dû à la profusion d'informations que l'autrice nous livre. Nous sommes censés connaître l'univers à partir du moment où on y met les pieds et c'est assez gênant au début. Il y a un manque de pédagogie. D'autant plus que l'univers est crée de A à Z et possède des caractéristiques propres et riches : les différents peuples, contrées, personnages et généalogie. De plus, la forme du récit n'aide pas à entrer dans l'histoire. En effet, on alterne entre quatre temporalités différentes : le présent du protagoniste enfermé dans une geôle, le passé proche raconté par le protagoniste alors esclave, un passé encore antérieur qui est au final le début de l'histoire, et enfin le présent de l'histoire même caractérisé par les notes de bas de pages, où nous découvrons qu'il s'agit d'un rapport pour l'Impératrice sur les événements jusque-là racontés. Beaucoup de temporalités dont nous devons prêter attention et ne pas se perdre, ce qui peut être compliqué et décourageant au début. Néanmoins, il faut persister, car les difficultés rencontrées dès le début s'estompent pendant la lecture au fur et à mesure que l'on prend connaissance, que l'on mémorise les informations et que des secrets se révèlent. Les choses sont plus limpides et quel plaisir devint la lecture de ce premier tome ! On le dévore, on a envie d'en savoir plus, et on se rend compte que ce quadruple chronologique permet de prendre dans la globalité des événements aussi riches en personnages et en rebondissements, et ce, avec un excellent développement.



L'histoire en elle-même induit que les dragons ont une place prépondérante par le titre, ce qui n'est pas le cas, tout du moins pour le moment. Non, nous découvrons plutôt un gamin voleur des bas-fonds populaires qui va découvrir qu'il est plus que ça, qu'il fait partie de l'aristocratie, mais qu'il est également la possible raison pour laquelle le monde va s'écrouler. Fini les quêtes où le héro doit sauver le monde dira-t-on, enfin, c'est ce qu'on croît, parce qu'au final, c'est également le but de Kihrin. Mais il va se livrer à des obstacles et des ennemis bien plus âpres et mortels que d'autres héros... Le récit à son compte des morts, d'assassinats et de moments glauques, rendant la saga adulte et les aventures de Kihrin bien plus compliquée, ce qui est un délice à lire, car nous savons que nous ne sommes pas à l'abri de quoi que ce soit ! De plus, il y a plusieurs éléments dans le récit qui nous tiennent en haleine, notamment la notion de réincarnation, la pierre des entraves qui permet l'échange des âmes, les corps physiques des déesses ... Ces éléments nous questionnent sur qui sont vraiment les personnages, nous questionne en permanence et nous laissent toujours béats par les révélations.



On s'attache assez vite aux personnages, j'ai beaucoup aimé Kihrin avec ses réparties cinglantes, son caractère implacable et franc. Il ne se laisse pas faire, et c'est un vrai plaisir de voir certaines mines se déconfire devant ses réactions et paroles. C'est un personnage qui va droit au but et qui n'hésite pas un instant, il est acteur de sa destinée. Nous rencontrons aussi Thurvishdar, à travers les notes de pages. Un personnage que l'on prend de plus en plus plaisir à connaître au fur et à mesure que l'on comprend de qui il s'agit et les différentes perspectives du personnage, à la fois à travers le regard de Kihrin, et de sa propre interprétation dans les notes de bas de pages. C'est quelqu'un de pince-sans-rire et de fascinant... On rencontre de multiples personnages avec des facettes différentes : Teraeth celui qui fait davantage figure de héro, Tyentso la sorcière au passé tumultueux, le cruel Darzin... Un panel de personnages où tu trouveras forcément de quoi aimer et détester !



En bref, un excellent premier tome de Fantasy que je conseille les yeux fermés !
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

Un roman divertissant, pour une fantasy épique aux ressorts classiques, mais qui m'a laissé une impression de "too much".



Je lis un peu partout que le livre est très compliqué. Et c'est un fait : l'univers dépeint par l'autrice est fourmillant, et il ne faut pas lire le livre en dilettante. Mais ce n'est pas tant la complexité qui m'a gênée, que cette impression de retournements de situation au gré du scénario, avec de l'action pour l'action, et de la complexité pour l'esbrouffe. On est dans des schémas dignes de télénovela, avec des identités cachées dans tous les sens, des éléments tus aux protagonistes artificiellement pour gonfler l'intrigue,... (et c'est assumé par l'autrice : elle fait du divertissement, et apporte énormément de second degré dans le récit en rigolant elle-même de ces artifices au travers les pages j'ai l'impression). La narration qui mêle deux trames temporelles là encore tient plus de l'artifice que d'un besoin narratif…



Tous ces éléments, pris individuellement, m'auraient probablement plu, d'autant que l'autrice écrit plutôt bien, et qu'il y a énormément d'humour et de joie dans tout ça, mais j'ai eu une indigestion : trop d'ingrédients dans le gâteau !



On en a plus longuement parlé avec les collègues de la Garde de Nuit, si vous êtes curieux : https://youtu.be/0DkQRHMpfV0?si=VeFkmCTTrpG4hu-r


Lien : https://youtu.be/0DkQRHMpfV0..
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Le Choeur des dragons, tome 4 : La Maison d..

Longtemps sur la brèche, la narration de Jenn Lyon a souvent été un numéro d’équilibriste dans les précédents tomes mais j’avais réussi à vaincre son tangage et à me passionner pour les aventures sortant de son esprit tordu. Cette fois je suis tombée et je me suis noyée, peinant à remonter à la surface de cette intrigue inutilement longue et alambiquée.



A un tome de la fin, l’autrice nous invente encore un nouveau système narratif. Là où cela avait pris pour Steven et moi les première fois – car oui, je reprends le chemin de l’Empire des Quur en sa si bonne compagnie ! -, nous avons eu plus de mal aujourd’hui. Avec Senera et parfois Thurvishar en narrateur, l’autrice nous propose un huis clos étrange et stressant, où les âmes de notre groupe de héros sont enfermées dans un Phare psychologique, celui de Shadrag Gor (oh, on dirait le Shadar Logoth de La roue du temps !), tandis que Kihrin livre un duel fort étrange face à Vol Karath qu’il a rejoint en se suicidant. C’est donc une aventure très spirituelle qui nous est proposée cette fois.



J’ai eu beaucoup beaucoup de mal à re-rentrer dans l’histoire, comme je n’ai cessé de le lire à mon compagnon de lecture. L’éditeur avait pourtant fait l’effort de nous offrir résumé et cartes, mais le glossaire n’étant pas exhaustif, je me suis souvent perdue à essayer de me rappeler qui était qui. Et comme le principe était de plonger dans les souvenirs de chacun pour peu à peu fabriquer le tableau général du présent où on se trouvait, pas simple de s’y retrouver. Je me suis dit au début qu’il me suffirait de me laisser porter pour comprendre, ce ne fut malheureusement pas le cas et j’ai surtout subi cette lecture.



Pour autant, j’ai trouvé le concept original. Plonger dans les souvenirs de chacun avant ou après le grand événement bouleversant tout leur univers était intéressant. On n’a appris plein de vilains secrets sur chacun, parfois on a même plongé dans leur généalogie. L’autrice a surtout montré leur double facette et insisté sur l’absence de manichéisme de l’oeuvre, personne n’étant tout blanc. J’ai aimé le cadre de ces découvertes, au sein de ce phare dont l’ambiance me rappelait l’hôtel de Shining. Les échanges des deux observateurs duellistes Kihrin – Vol Karath valaient leur pesant d’or. C’est juste dommage que cette partie ait duré aussi longtemps et qu’elle ait été aussi dépourvue d’action.



Ce souci de rythme irrigue vraiment le tome. Il donne l’impression que l’autrice a créée ici un épisode filer en attendant le grand final, lui permettant certes de développer les personnages secondaires et les romances, mais un peu à marche forcée et avec beaucoup de longueurs. En fan de romances, j’ai été attendrie par celle du trouple : Kihrin – Teraeth – Janel, et j’ai apprécié de découvrir celle de Galen et Qown, ce qui m’a permis d’enfin apprécier ce dernier, grâce à une relation complexe mais sincère. C’est d’ailleurs à partir de leur développement que le récit a repris vie pour moi et que de l’action, des quêtes, des interactions sont apparues et ont dynamisé ma lecture, même si de nouvelles longueurs sont apparues.



Il faut dire que le worldbuilding fait énormément de surplace ici. En dehors de la recherche de quelques artefacts, de la révélation des identités secrètes de quelques uns, on n’avance pas vraiment avant les 100 dernières pages et sur les plus de 950 que le volume compte, ça fait mal. C’est bien pour ça que je dis que c’est un tome de remplissage et j’en suis la première désolée. C’est vraiment dommage car l’ambiance à huis clos que j’ai soulignée plus haut avait du potentiel. C’est une bonne idée de développer les personnages secondaires et les relations. Et surtout, le final dépote et relance à nouveau l’histoire de par ses révélations et chamboulements bien vus. Mais l’autrice ne se repose-t-elle pas un peu trop sur ces finals étourdissants justement ?



Tome douloureux à lire qui aurait pu être celui de la rupture, il est celui où le numéro d’équilibriste narratif de l’autrice fut le plus bancal. Je le regrette car c’est vraiment une lecture que j’attendais avec mon ami Steven depuis l’excellentissime tome 3 et en vu du final. Je ressors partagée. C’était bien trop long pour ce que cela avait à raconter et en même temps je suis fascinée par les jeux de dupes que l’autrice fait et défait pour mieux nous surprendre. J’aime ses personnages hauts en couleur et sa redéfinition des « méchants » tellement riche. J’attends donc avec une réelle impatience ce final qui pourrait être explosif et finement psychologique si elle parvient à tenir ses promesses. Affaire à suivre, il n’y a pas de date à l’heure qu’il est pour sa sortie en poche T.T
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

Rappel préliminaire pour ceux qui n'auraient pas suivi : J'ADORE LES DRAGONS !!!



Donc évidemment, je ne pouvais pas passer à côté d'une saga qui s'appelle Le Chœur des dragons, et qui en plus a des dragons sur sa couverture. Je vais aller droit au but : je ne suis pas déçue, ce premier tome était une dinguerie et j'en tremble encore (traduction : c'est un coup de cœur).



D'abord, j'ai vraiment bien aimé l'écriture de l'autrice, et surtout le système de double narration (un chapitre sur deux est à la 1ere personne, l'autre à la 3e). Ces chapitres sont centrés sur le même personnage, mais à des moments différents, qui peu à peu se rejoignent (je vous dis pas le suspense).



Un autre élément qui m'a fort marquée, ce sont les dialogues. Je trouve qu'ils étaient vraiment très bien exécutés, parfois avec des répliques qui s'enchainent "du tac au tac" et parfois plus longs.



Moi qui ne suis pas du genre à mettre des post-it dans mes livres, ici j'ai relevé pas mal d'extraits (c'est dire !). Ce récit, bien qu'étant très rythmé, est aussi parfois très réflexif, sans pour autant faire preuve de lourdeur.



Je ne vais vous mentir, j'ai un peu paniqué en voyant le nombre de pages (900, en poche), mais au final j'ai été rapidement happée par l'histoire, avec un univers solide et complexe comme je les aime (personnages, système de magie, intrigues familiales et politiques, croyances, etc). En moyenne, j'ai englouti 100 pages à chaque session de lecture.



Ah, j'oubliais : je suis évidemment tombée amoureuse du personnage principal (Kihrin, je t'aime). Bon, il est plus jeune que moi mais faites semblant de rien *wink wink*



Je conclurai en disant que, par Taja, je suis heureuse d'avoir le tome 2 déjà dans ma PAL !
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Le choeur des dragons, tome 2 : Le nom de t..

Après un premier tome où Kihrin et une métamorphe aient raconté leur version des faits, c'est au tour de Janel et ses compagnons de raconter leur histoire.



Jenn Lyons garde toujours dans ce tome l'alternance de points de vu différents, c'est ce qui rend plaisant ce second tome jusqu'à la dernière partie qui est seulement dédiée à l'action.
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Le Choeur des dragons, tome 3 : La Mémoire de..

Depuis ma découverte de la saga, celle-ci a le don pour me mettre le cerveau en ébullition et m’enjailler également grâce à la richesse du scénario de l’autrice et le jeu qu’elle fait sans cesse entre nous et ses personnages. Mais ce tome, il se pose là quand même niveau intrigue, action, relation, magie, worldbuilding et j’en ressors très très enthousiaste ! Je remercie donc mon compagnon d’aventure, Steven, qui m’a accompagnée lors de cette lecture et a supporté mes longues diatribes à chaque fois que je m’enthousiasmais et c’est arrivé souvent !



Pourquoi un tel enthousiasme ? C’est simple, c’est parce que l’autrice a su mettre dans ce tome tout ce qui avait déjà fait le sel séparément des deux précédents en nous offrant en plus un power-up incroyable de son univers en terme de complexité et richesse d’intrigues et de relations. C’est simple, tout y est, les pièces éparses trouvent enfin leur place et un tout nouveau puzzle se dessine comme nous l’avons remarqué avec Steven. Je ne vous cache pas que le début fut un peu rude au vu du nombre de personnages, de lieux, de figures, de créatures, de réincarnations et j’en passe. Je ne remercierai donc jamais assez le glossaire et les arbres « généalogiques » finaux. Je ne mentirai pas non plus en disant que j’ai tout aimé, j’ai eu un coup de mou en plein milieu alors que l’intrigue me semblait tourner un peu en rond, mais mon binôme de lecture ne l’a pas ressenti et l’autrice a à chaque fois réussi à retrouver le chemin pour proposer quelque chose de pertinent et entraînant, et ce même si l’intrigue principale du tome : préparer un certain rituel, mettait du temps à s’installer et à avancer.



Il faut dire que pendant toute ma lecture, j’ai eu de grosses vibes façon La Roue du Temps et celle-ci étant LA saga fantasy de mon adolescence, je fus donc totalement partiale. Avec ses Gemmeportes pour voyager, avec ses Dieux qui n’en sont pas vraiment, avec ce Vol Karrath emprisonné sur le point de se libérer, avec ses Huit Immortels et les nombreuses créatures qu’ils nous font croiser, j’ai eu l’impression de retrouver les Réprouvés de la Roue du Temps, ses Voies et Pierres portes, ses Aes Sedai manipulatrices et j’en passe. En plus, il y a aussi des schémas un peu similaires dans les relations amoureuses qui se tissent ou encore dans les manigances politiques et surtout dans la narration de l’autrice donnant la voix à plein de personnages et nous faisant voyager avec eux dans son univers, modelant les groupes au gré des besoins de l’histoire. Impossible de résister.



Et franchement au vu de l’univers proposé, je n’avais pas envie de résister et je crois que mon collègue non plus. Je suis archi fan de l’écriture inclusive de l’autrice qui propose des peuples permettant aux lecteurs de vrais questionnements sur la question du genre et de l’identité sexuelle, que ce soit avec les Morganes ou les Vanés. Et cet imaginaire sur les fluctuations de genres et de sexes m’a totalement parlé. J’ai adoré tout le côté ethnologique de son univers richement pensé qui vient agrémenter l’intrigue par touches pertinentes et originales. C’est également le cas côté bestiaire et magie où nous sommes particulièrement gâtés dans ce tome. C’est le retour en force des dragons mais aussi des démons, avec des explications pleines de saveurs sur chacun. Rien n’est jamais ce qu’il semble être dans cette saga et je me régale grâce à cela.



Mais ce sont peut-être encore plus les relations entre les personnages qui ont fait le sel de ce tome pour moi. J’ai d’abord adoré suivre les différentes groupes qui s’établissent dans les premiers chapitres avant de se retrouver, s’éclater à nouveaux et proposer de nouvelles dynamiques. On retrouve des personnages qu’on avait appréciés de découvrir dans chacun des tomes qui font groupe ici et font prendre sens à l’intrigue, la faisant passer à l’étape supérieure. Tout cela est rempli de manigances mais aussi de tiraillements personnels et émotionnels. On se retrouve avec une écriture romantique et romanesque des relations amoureuses qui m’a transcendée. Je suis devenue particulièrement fan de la relation complexe entretenue par les parents de Kihrin qui a permis de révéler chaque individualité à notre regard, en particulier sa mère ! Je sais que Steven l’a adorée lui aussi. J’ai également beaucoup aimé le triangle amoureux, mais c’est plus que cela, qui naît entre Kihrin, Teraeth et Janel, mêlant sentiments présents et sentiments de leurs précédentes incarnations, et semblant proposer une relation polygame réellement convaincante, bien pensée et construite intelligemment sans facilités pour séduire le lectorat.



Du coup, j’ai adoré suivre les nombreuses voix de ce tome, même si je dois avouer que certains m’ont plus intéressée que d’autres. Je n’arrivais ainsi jamais à me rappeler qui était Talea et ce qu’elle venait faire là. En revanche, j’ai adoré retrouver le jeu des narrateurs, cette fois Kihrin et Thurvishar avec nous. C’était comme avoir deux potes au coin du feu qui trient des papiers pour choisir quels textes nous communiquer, tout en échangeant entre eux dessus avec humour et sarcasme, surtout quand ça concerne l’intimité de Kihrin ou de ses parents. J’ai aussi beaucoup aimé retrouver un personnage comme Valathea (la harpe), ou encore le père de Thereal (Doc / Terindel) et Xalthorath dans sa relation ambiguë avec Janel. Même les antagonistes sont richement travaillés et tellement ambigus (n’est-ce pas Relos Var ? Mon chouchou
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Le Choeur des dragons, tome 3 : La Mémoire de..

Après un premier volet des plus réussi et un second légèrement moins haletant, j’avais de grandes attentes concernant La Mémoire des Âmes. Cela était sans compter sur l’enthousiasme débordant de ma partenaire de lecture, Tachan, qui m’inonda de messages tous plus alléchants les uns que les autres et dont vous pouvez retrouvez l’avis. Je me suis donc lancé avec entrain dans cette nouvelle épopée qui se veut aussi épique que la première tout en se dévoilant bien plus singulière que jamais.



En effet et bien qu’enfin quelque peu familiarisé avec l’univers sombre et complexe de Jenn Lyons, cette dernière ouvre une fois de plus de nouvelles portes et laissent s’entremêler de nouvelles intrigues aux conflits géopolitiques captivants. Une nouvelle fois, je me suis laissé porter par son entraînante et vive plume qui n’a cessé de tremper son récit d’action et de révélation. Si ma coéquipière a pu ressentir quelques longueurs en cours de route, de mon côté ce fut nullement le cas et j’ai adoré et dévoré ce savoureux tourbillon de péripéties. Mieux encore et alors que j’avais quelques difficultés à deviner le dessin opéré par l’auteure, cette dernière commence enfin à tisser d’intimes liens entre chaque chapitre et chaque pièce de cet ambitieux et impressionnant puzzle commence doucement à s’imbriquer les unes aux autres pour former un ensemble des plus abouti et muri.

Pour autant et cela était sans compter sur la fâcheuse, que dis-je, la délicieuse tendance de Jenn Lyons à laisser son lecteur sur une fin lui permettant de relancer avec pertinence et audace cette partie d’échec que j’adore de plus en plus réaliser. Néanmoins, il serait mentir ne pas admettre que cette lecture demande encore un réel investissement de la part du lecteur tant l’univers regorge encore de secrets et autres noirceurs.



Un monde qui se veut d’ailleurs davantage et considérablement développer. Le bestiaire se veut aussi noir que séduisant et de nouvelles civilités et autres coutumes sont à nouveau dévoilées. J’ai pris grand plaisir à découvrir ce nouveau peuple venant dynamiser l’intrigue dont les enjeux et les conséquences se veulent bien floues et à l’image des protagonistes. En effet et bien que nombreux, j’apprécie l’effort réalisé autour de chacun d’eux de la part de Jenn Lyons. Cette dernière développe aussi bien leurs caractères que leurs origines et chacun gagne en relief et en profondeur. Kihrin reste cependant le protagoniste fédérateur de cette séduisante troupe de troubadour et j’ai été des plus sensible à son traitement. Être témoin de son accomplissement mais aussi de ses failles, celui-ci gagne en humanité ainsi qu’en maturité. Ainsi, je continue de m’attacher fortement à ce personnage mais aussi à ses étroites relations que sont Janel et Teraeth et a bien d’autres encore comme Grizzst qui m’a plus que régalé.

Cette impressionnante et complexe galerie de portrait permet également à l’auteure d’apporter de touchantes et singulières relations, dévoilant de saisissants moments propices aux sentiments humains et exacerbant fortement ce sentiment d’attache. Tout comme l’auteure laisse planer le doute sur les réelles attentions de chacun et fait don à chacun de leur libre arbitre et de leur propre prisme. Finalement et selon le point de vue dévoilé, chacun d’eux détient de véritables raisons quant aux différentes actions amorcées au cours de l’aventure et j’ai aimé les détester autant que les adorer.



Enfin, ce troisième volet se veut une excellente suite que j’ai adoré parcourir de bout en bout. Jenn Lyons développe à merveille son univers, sa mythologie ainsi que ses personnages et dévoile un nouveau chapitre aussi haletant que palpitant. Les enjeux restent de tailles et la dynamique de ce volet relance totalement la partie. C’est donc avec entrain et intérêt que je continuerai l’aventure en compagnie de Kihrin et sa bande de mercenaires.



Cette lecture a été réalisée à l’occasion du Pumpkin Autumn Challenge – 2023 : Menu Automne douceur de vivre – Catégorie La loi fondamentale de l’échange équivalent.
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

Après avoir entendu tout et son contraire sur Le choeur des dragons, j'ai fini par m'y plonger afin de tester cette saga qui avait de quoi intriguer, ne serait-ce que par la couverture blanche immaculée de son édition grand format, plutôt rare en imaginaire. Ça a clairement été une belle surprise et une très bonne lecture.



Le récit prend la forme de deux personnages, le héros Kihrin et la métamorphe Serre, qui racontent à tour de rôle l'histoire du premier pendant qu'ils patientent en prison. On alterne ainsi entre les points de vue, mais aussi les époques, puisque le récit de Kihrin est plus récent que celui de Serre, qui explore des périodes plus reculées de sa vie, et notamment sa jeunesse. Au début, il m'a fallu m'accrocher un peu, car le monde est riche est foisonnant avec un bon world-building, et on se retrouve un peu catapulté là dedans séance tenante sans trop de choses auxquelles se raccrocher. De plus, passer à chaque chapitre d'un point de vue à l'autre demande aussi de rester concentré. Mais après quelques chapitres, la recette a fini par prendre et je me suis laissée emporter.



L'univers construit est à la fois dense, riche, cohérent, original et l'histoire ne manque pas de rebondissements. De mystères non plus, et tout est loin d'être résolu à la fin de ce premier roman. Le lecteur n'est pas non plus épargné par les événements, car les personnages sont loin d'être ménagés, et cela maltraite plus d'une fois nos sentiments. D'ailleurs, on s'attache plutôt vite à eux, même si bien souvent ils gardent une part de mystère qui sera ou non éclairci, souvent en partie, à mesure que les pages défilent.



La fin du roman, quant à elle, est plutôt douce-amère, puisque les événements se finissent sur une note qui est loin d'être joyeuse, contrairement à ce qu'on aurait pu penser au premier abord en parvenant à la résolution de l'intrigue. Tout cela laisse augurer du très bon pour les tomes suivants, d'autant que la structure narrative est redevenue plus classique avec la fin des flashbacks qui constituent l'essentiel de ce beau pavé. En bref, une belle découverte !
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

C'est l'un des meilleurs livres de fantasy médiéval que j'ai pu lire et le seul où le récit n'est pas totalement linéaire. Dans la première partie, l'autrice à fait confronter deux points de vue : celui de Khirin et de Serre. Alors que dans la seconde partie, Jenn Lyons a fait le choix d'une narration, un peu plus traditionnelle. Ce mélange de deux narrations en fait le charme, de ce tome : une alternance entre narration conventionnelle et non-conventionnelle.
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Le choeur des dragons, tome 2 : Le nom de t..

J’ai adoré cette lecture. L’univers est toujours aussi détaillé, et on n’en apprend encore plus sur son fonctionnement. Suivre, les personnages est un réel plaisir, le rythme du livre est assez soutenu et les actions s’enchaînent. On a pas le temps de s’ennuyer. Les scènes de combat sont impressionnantes. Les retournement de situation sont très bien maîtrisée et très recherché. Les enjeux deviennent de plus en plus grand et laisse présager une suite de saga tout aussi incroyable.
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

Je ne vais pas résumer une fois de plus l'histoire;

Sachez juste que c'est long:

Un lore ultra complexe, un arbre généalogique de la taille d'un séquoia géant : tout ça crée pour rien car aucune des règles qui régissent ce monde nous ai clairement expliqué.

Ensuite je n'adhère pas au héros:

jusqu'à la page 600 (page où j'ai décidé d'abandonner la lecture) il est spectateur de sa vie.

La structure même du récit n'est pas engageante: l'histoire commence par un "flash black" mis en scène par une conversation de geôlier à prisonniers (le héros). Le geôlier raconte le passé, le héros le présent, le tout antérieur au début 👌.

En résumé: 1er chapitre point C, le roman alterne entre le point A et B.

Résultats page 600 A et B ne sont pas relié quand au point C... j'abandonne

Pour finir à aucun moment une émotion m'est venu, ce fut un pavé platonique, absolument rien d'épique non plus... Ah si quelques morts pour nous faire savoir que les démons sont cruels (6 ou 7) et aussi quelques unes de plus pour nous faire savoir que papa est lui aussi méchant (pas loin de 6 je crois)
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Le choeur des dragons, tome 2 : Le nom de t..

Il est l'heure de retrouver pour la deuxième fois notre rendez-vous draconique et magique mensuel avec Steven : la saga Le Choeur des Dragons et heureusement que nous le faisons de manière rapprochée pour ne pas nous perdre dans les méandres de cette vaste intrigue pleine de chausses-trappes.



Tout comme à la lecture du première tome nous avons été passionnés, déstabilisés, fascinés et perdus parfois, mais nous avons adoré. Jenn Lyons aime prendre ses lecteurs par surprise et les conduire ensuite par la main dans son vaste univers riche et complexe mais toujours passionnant. Avec ce deuxième tome, nous avons eu le sentiment de repartir à l'aventure, mais pas en prenant la suite de Kihrin, en repartant de zéro. C'était culotté ! Tel un G.R.R.Martin qui avait scindé son intrigue en deux sur deux tomes pour nous conter une histoire parallèle dans deux endroits différents, avec deux points de vue différents, avec des personnages différents. Étant quelqu'un de curieux et malléable, j'ai adoré le procédé et n'attendais qu'une chose : voir où il allait nous mener. La surprise fut de taille et excellente, ravivant en moi des souvenirs de lecture de La Roue du Temps, un de mes cycles préférés !



L'autrice ne nous lâche, cependant, pas totalement dans l'inconnu. D'abord, elle prend soin de garder le lien avec nous, avec le même genre de narration que précédemment : la chronique, le récit a posteriori, par deux narrateurs très différents, qui ne se tirent pas dans les pattes, mais se complètent cette fois, et dont les écrits et paroles sont commentés par un troisième larron d'un autre camp. Cela rend la lecture très dynamique et prenante, ce qui est parfait pour faire vivre cette nouvelle aventure délocalisée dans les terres de Jorat auprès d'un peuple inédit, aux traditions inconnues et surprenantes, notamment sur les questions du sexe et du genre, à la politique tout aussi complexe que celle des D'Mon, le tout raconté à un Kihrin trois jours après son "acte de bravoure" (?), ce que l'autrice nous rappelle sans cesse avec humour en incipit. Le lien avec le lectorat est fait, l'hameçon est accroché !



Même si le ton peut sembler un peu monotone de bout en bout de l'histoire, à part sur les 200 dernières pages sur les plus de 900 du roman !, il se passe toujours quelque chose. En suivant les aventures de Janel Theranon, une mystérieuse jeune femme disant connaître Kihrin, nous repartons en arrière dans le temps et découvrons ce qu'il se passait à l'autre bout de l'Empire pendant que ce dernier luttait contre sa famille. Au début, j'ai peiné à voir le lien entre le récit de la quête de Janel pour trouver une lance afin de vaincre le dragon Moriot, et ce qu'avait fait Kihrin. Il n'y avait plus mention des réincarnations d'âme ou des dieux et autres hauts rois dont il était question précédemment, je ne comprenais donc pas trop. J'avais l'impression d'être dans un banal récit inspiré des Jeux de rôles, avec certes une héroïne haute en couleur, puisque se revendiquant Étalon, c'est-à-dire de genre masculin pour son peuple, mais c'était des aventures assez banales.



La surprise est donc venue peu à peu, dans les interstices de l'histoire, tandis qu'en parallèle de cette quête guerrière, une quête plus personnelle est venue se glisser pour Janel. En faisant des découvertes sur ses origines, c'est tout un nouveau voile de la mythologie de la saga qui se lève et à nouveau le feu dévorant m'a pris, j'ai tourné les pages plus vite, j'ai cherché les liens, ceux-ci me sont apparus et l'histoire s'est complexifiée comme je l'aime. J'ai adoré tout le travail de l'autrice autour des liens entre Dragons, Immortels, Dieux et Déesses, artefacts et magie, c'était fascinant. Tout est plein d'ambivalence. Impossible pendant longtemps de savoir véritablement les intentions des uns et des autres, leur rôle dans tout ça. On a l'impression de suivre des personnages qui peuvent changer de visage à tout moment, donc à qui on ne peut jamais faire totalement confiance, en bien comme en mal. Un grand ennemi peut devenir un puissant allié, avant de se retourner contre nous, mais en même temps pour une bonne cause d'après ses dires. Dur d'y voir clair, mais c'est justement ce brouillard qui fascine.



Dans ce nouveau volet, où Kihrin ne fait longtemps que figure de spectateur avec des allures de Rand de la Roue du temps, j'ai appris à apprécier la kyrielle de nouveaux personnages qu'on met face à nous. Il y a l'évidente Janel, bien sûr, dont le courage à toute épreuve et les revendications féministes m'ont de suite parlé. J'ai eu l'impression d'y entendre la voix de l'autrice. D'ailleurs, celle-ci écrit de très beaux personnages féminins, aux destinées complexes, mais qui vont tenter de se relever du joug des hommes. Wyrga, la dompteuse du duc Kaen en fut un superbe exemple, tout comme la fascinante Senera dont on entend régulièrement la voix caustique. J'ai eu plus de mal avec le frère Qown à la voix plus timide et ampoulé, ce qui correspond bien à ses caractéristiques, mais freine l'adhésion au personnage, je trouve. Cependant, l'autrice réserve une belle surprise pour lui et cette mise en retrait est peut-être à expliquer ainsi.



Il fut dur pour moi de parler de ce tome sans spoiler, j'ai donc essayer de parler au mieux de ce qu'il m'a fait vivre sans trop en révéler, mais sachez que si vous êtes amateurs d'aventures, d'histoire qui va se révéler complexe, de surprises et de retournements, de combats et de magie, de tournois et de dragons, d'épées et autres artefacts, l'autrice vous gâte et parvient à rendre l'incohérent cohérent et donne le besoin furieux de se jeter sur la suite !



Un deuxième tome qui prend de court, mais un deuxième tome de haute volée, voilà mon sentiment en fin de lecture. J'ai adoré me laisser conduire dans cette aventure surprise qui n'est pas là où on l'attend. J'ai adoré changer de cadre et découvrir une autre histoire dans cet univers, avant de voir l'ensemble se nouer pour nous emmener encore plus loin. L'autrice est pleine de surprises. C'est une belle conteuse et une créatrice d'univers complexes tout sauf manichéens contrairement aux apparences. Ne vous laissez pas effrayer par la taille de ses volumes, chacun se lit avec passion et chacun sait surprendre et accrocher le lecteur que ce soit avec ses personnages et sa narration haute en couleur ou son aventure où elle ne lève jamais le pied, sauf pour appuyer sur l'accélérateur dans les derniers instants. Un vrai régal !
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Le choeur des dragons, tome 2 : Le nom de t..

Après une première lecture commune des plus mûrie et aboutie, Tachan et moi avons décidé de retrouver l’univers et son auteure pour la découverte de la suite des aventures de Kihrin, notre protagoniste des plus intéressant et nuancé qui soit. L’avidité avec laquelle ma chère accompagnatrice a dévoré celui-ci démontre tout l’intérêt de ce nouveau chapitre malgré quelques longueurs venues quelque peu ternir mon rythme de lecture. Pour le reste, Le Nom de toutes Choses reste dans la même veine que son prédécesseur et permet à Jenn Lyons d’approfondir son monde, ses mécaniques, ainsi que sa mythologie tout en dévoilant de nouvelles cordes à sa plume.



En effet, ce second volet m’a semblé bien moins porté sur l’action et bien plus stratégique que le précédent. Cette dernière dévoile un merveilleux tome de transition qui lui offre la possibilité de solidifier son socle et d’amorcer une grave et sombre tournure à son intrigue. Une intrigue qui reprend d’ailleurs les mêmes schémas de constructions en nous contant, une nouvelle fois, trois récit en un seul et même tome. Ainsi, bien que l’aventure dédiée à Kihrin reste le point d’encrage pour le lecteur, ce sont les épopées de Janel et Quown qui nous sont cette fois-ci dévoilées. Notre héros reste l’élément central qui relie chacun d’eux et j’ai adoré découvrir les récits les concernant et plus particulièrement celui de ce dernier. Une nouvelle fois, je me suis laissé porter par la narration toujours aussi aboutie sans savoir où j’allais être mené et je dois dire que ce lâcher prise offre de belles et étonnantes surprises. Il faut dire que les dernières parties composant ce volet offrent de surprenantes péripéties et il est clair que Le Chœur des Dragons est si dense et pêchu que ce denier détient encore bien des secrets dissimulés qu’il me tarde de découvrir.



Mieux encore que ses éléments cachés, il est indéniable que l’aspect mythologique de cette épopée reste le plus séducteur. Jenn Lyons ne fait nullement les choses à moitié et met en branle un impressionnant monde au coutumes et mœurs bien spécifiques. Nous découvrons d’ailleurs une toutes nouvelle contrée ainsi que sa population érigée selon ses propres codes que j’ai pris énormément de plaisir à découvrir et surtout de me familiariser avec ces dernières. D’autant plus que l’auteure offre une approche des plus moderne quant à ses portraits en évoquant quelques sujets d’actualités tels que la différence entre sexe et genre. Aussi étonnant puisse paraître ce choix, j’ai apprécié les diverses et variées représentations esquissées. Autre son aspect sociologique, j’ai une nouvelle fois été séduit par ses aspects politiques et mythologiques. C’est simple et qu’il s’agisse de magie, de dragons ou d’autres créatures fantastiques, Jenn Lyons donne vie à un monde des plus animé et organisé qui soit. Chaque élément apporté offre une dimension des plus saluable et confère une aura des plus réaliste à ce solide et séduisant ensemble. Le tout doublé d’un récit de guerre drastiquement orchestré et dynamisé que j’ai apprécié parcourir malgré ses quelques faiblesses.



Ainsi et une nouvelle fois, le scénario tissé se dévoile d’une complexité fort redoutable et pourtant la romancière tient fermement la main de son lecteur pour ne pas qu’il se retrouve totalement perdu. Malgré ses nombreuses zones d’ombres en début d’ouvrage et comme précédemment, ce second volet se dévoile de chapitre en chapitre qui finissent par imbriquer à merveille les différentes épopées narrées. Mieux encore et malgré ses quelques lenteurs narratives, le rendu se veut dynamique et rythmé grâce à ses nombreux mais cours chapitres. Il ne m’aura pas fallu longtemps, certes plus que Tachan, pour arriver à bout de ce second tome et je suis ravi de savoir que la suite rejoindra prochainement mes étagères. D’autant plus et qu’à coup sûr, une nouvelle lecture commune m’attend.



Ainsi et bien qu’identique dans sa construction, ce nouveau tome permet à Jenn Lyons d’amorcer une nouvelle direction à son œuvre qui s’annonce des plus sombre et dangereuse. Quand bien même quelques longueurs, le rendu reste toujours aussi magistral et merveilleux à découvrir, d’autant plus que de nouveaux enjeux sont dévoilés cette fois-ci. Bien que transitoire, je suis ravi d’avoir retrouvé et redécouvert l’univers déjà solidement bâti à travers de nouvelles contrées et autres lieux, regorgeants de dangers et autres prophéties.
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

Un premier tome foisonnant d'une série intitulé " Le Cœur des dragons " . Un roman de fantasy passionnant, parfois trop encombré de personnages , on s'y perd un peu. De ce fait , j'ai mis du temps à lire ce livre. Mais peu à peu on place les personnages dans cette aventure extraordinaire à plusieurs trames qui ne se dévoilent pratiquement qu'aux derniers chapitres .

On est vite aspiré par l'histoire raconté à tour de rôle par deux personnages de l'histoire .

L'autrice à une imagination débordante , on a dans les mains un monde complet (géographie, lignées de personnages, systèmes de magies, dieux , confréries, peuples, stratagèmes) . Une caverne d'Alibaba pour un joueur de jeux de rôle et ce n'est que le premier tome.

On a envie d'enchainer la suite en lisant la dernière phrase de ce volume, pour rester dans ce monde passionnant aux multiples ressorts .
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Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des ..

Quand nous avons vu les couvertures de cette réédition poche, nous sommes tous les deux, Steven et moi, tombés sous leur charme et la décision fut vite prise d'en faire une lecture commune tant l'impatience était grande de découvrir ce qui se cachait de beau derrière. Résultat : une lecture marathon quasiment en apnée pour moi afin de ne pas perdre le fil de ce récit abordable et addictif mais dense et exigeant aussi. Épique, magique et onirique !



Le Choeur des dragons est une saga en 5 tomes parues initialement en grand format entre 2020 et 2022 chez Bragelonne, mais avec des couvertures très sobres qui, personnellement, m'ont fait totalement me méprendre sur le contenu de l'oeuvre. Heureusement que la série est ressortie en poche avec une toute autre proposition reflétant bien mieux son contenu et sachant me donner envie avec ce squelette de dragon inquiétant et hypnotisant. Merci Elsa Roman !



J'avais souvent lu des avis signalant cette saga comme complexe à lire, j'ai donc été surprise par la facilité avec laquelle je suis entrée dans l'univers, certes riche, mais tout à fait abordable imaginé par Jenn Lyons. Celle-ci a une plume fort entraînante et surtout elle n'hésite pas à prendre la main au lecteur, ne tombant pas dans les écueil de l'info-bombing d'un côté ou du mystère à outrance, non elle dissémine avec astuce les informations au fur et à mesure de l'histoire selon les besoins et j'ai beaucoup aimé cela. Après, je ne cache pas qu'au fil des pages, l'univers et surtout les relations entre les personnages sont devenues plus complexes et que les annexes en fin de volume et notamment un certain arbre généalogique ont été bien utiles !



Mais revenons à l'intrigue. Jenn Lyons nous propose une fantasy épique, politique et mythologique assez classique, enchâssée dans une double narration comme je les aime contée à la fois par un homme qu'on suppose être le héros qui a été arrêté et est questionné, et son inquisitrice à la langue bien pendue. Entre eux, un jeu de chat et de souris s'engage aussi bien dans les intrigues qu'ils nous content en parallèle que dans les incipits et notes en bas de pages où ils semblent se répondre, ce qui rend la lecture fort savoureuse.



Nous suivons à travers la plume de Serre, la métamorphe inquisitrice, le récit de l'enfance du jeune Kihrin / Vol, fils de ménestrel, qui côtoie une maison de passe et joue les monte-en-l'air, jusqu'au jour où il tombera sur la mauvaise maison et se retrouvera embarqué dans une aventure qui le dépasse qui aura trait à ses origines et talents secrets. En parallèle, sous la plume d'un Kihrin adulte, nous découvrons comment il a été vendu comme esclave puis séquestré par un dragon tombé amoureux de sa voix, ce qui va l'amener à percer certains grands mystères de son monde.



C'est donc une intrigue fort riche qui attend le lecteur sur près de 900 pages et pourtant je n'ai à aucun moment ressenti de coup de mou. Certes j'ai parfois préféré l'une ou l'autre des intrigues qui s'entrecroisent selon le moment de l'histoire, mais elles m'ont à chaque fois donné envie de poursuivre et de découvrir ce qui allait encore arriver à Kihrin, ce héros dont on découvre peu à peu l'homme qu'il va devenir grâce à Serre, mais également l'homme qu'il est à présent à travers son propre regard.



Soyons franc, c'est le récit de Serre qui nous plonge dans les méandres des histoires familiales complexes et tordues de la grande famille à laquelle Kihrin va se découvrir appartenir que j'ai préféré. J'ai également été plus touchée par la performance de l'autrice sur l'écriture de Kihrin dans ce volet, passant de gosse des rues à fils de noble rebelle, de gosse indépendant, à fils sous la coupe non souhaitée d'un père toxique. Les histoires de la famille D'Mon (quel chouette nom !) étaient tortueuses à souhait, remplies de violence mais aussi de magie et de mystère, avec des personnages hauts en couleur que j'ai aimé adorer ou détester. Le père présomptif de Kihrin est une horreur absolue, tandis que son jeune frère Galen et sa servante Miya étaient fort attachants. Le décor très oppressant de ce huis clos familial a aussi contribué aux mystères qui allaient exploser ensuite et tout emporter.



Cependant, je dois avouer que question univers, c'est le récit fait par Kihrin, sur l'adulte qu'il est devenu, qui fut le plus riche, sauf que l'autrice fait preuve de plus de maladresse pour l'écrire. D'abord, je n'ai jamais été fan des récits d'esclavages, mais en plus ici, l'autrice passe rapidement sur bien des aspects ce qui empêche de vraiment creuser des choses qui auraient été nécessaire. On comprend mal les changements qui se produisent chez Kihrin car l'autrice passe trop vite sur les faits, les années, les rencontres et c'est bien dommage. Par exemple, il y a fort peu de magie réellement exprimée dans cet univers. On croise bien quelques créatures, démons, dragons, quelques sorts, portails, mais c'est toujours très bref. Ici on avait la chance de voir mettre en scène la rencontre avec un dragon qui avait une réelle aura, je l'ai trouvé trop peu exploité sur la longueur. Il apporte certes des informations sur l'univers mais j'aurais aussi aimé un lien plus profond et vécu avec le héros comme le titre le laissait présumer. Heureusement que les révélations étaient au rendez-vous, elles.



Car la saga de Jenn Lyons semble joliment reposer sur un mélange de mythologie à base de dieux qui n'en sont pas, de dragons qui n'en sont pas, de rois qui n'en sont pas, et de magie, et de politique de grandes familles qui vont venir twister tout cela. Cela donne ainsi une double narration, tantôt lente, hypnotique, intrigante, tantôt rapide, explosive, épique. Le héros est tantôt attentiste, brinquebalé, tantôt en plein coeur de l'action et menant même celle-ci. Pendant longtemps, je me suis demandée, tout comme mon compagnon de lecture Steven, où l'autrice voulait nous conduire. Nous aimions notre immersion dans ce monde étrange et clôt, mais nous ne savions pas à cela allait et c'est en découvrant les ponts entre les deux intrigues et surtout entre les personnages croisés que cela a commencé à faire sens. J'ai vite trouvé cela jouissif. Je crois que cela a pris plus de temps à Steven. J'ai aimé cette overdose d'informations que j'ai eu dans le final pour faire le lien entre tout et révéler la toile d'ampleur que tout cela cachait. C'était un vertige savoureux pour ma part, je ne crois pas que cela ait été le cas de Steven, qui à une page près chutait du mauvais côté, si j'ai bien compris ;)



J'ai donc adoré les débuts de cette saga complexe où l'univers fut dense mais parfaitement accessible avec cette découverte boulimique que j'ai eu faite. Les bandeaux publicitaires sont cependant un peu trompeurs pour moi. Certes, c'est épique mais on est loin de l'écriture d'un Sanderson lors des scènes d'action. Il leur manque quelque chose pour moi, notamment avec cette magie que je ne trouve pas assez spectaculaire à mon goût, ni assez originale. On n'est pas non plus dans la poésie et l'onirisme de Rothfuss, même si on a un héros ménestrel charmant les dragons. Ce n'est pas assez développé et mis en valeur non plus. L'autrice emprunte savamment à bien des grands noms du genre mais ne les transcende pas. Elle fait une aventure honnête et passionnante à suivre mais avec des manques flagrant dans le worldbuilding pour que celui-ci soit vraiment explosif, immersif ou encore émouvant. Il y a trop de jeux sur les personnages, leurs noms, leurs relations présentes et passées, ce qui alourdit le récit mais est assez facile au final.



Plus proche d'une nouvelle version des Rois Maudits pour moi, avec cette saga familiale à travers les millénaires, que de Roshar ou du Nom du vent, Le Choeur des dragons fut une lecture épique passionnante tout de même où j'ai beaucoup aimé les astuces de l'autrice pour sublimer son héros en devenir et le rendre aussi complexe que la famille dont il est issu. Nous ne sommes cependant que dans le premier tome d'une vaste saga dont les tout premiers secrets ont été percés, et encore à peine, ce qui nous réserve encore bien des surprises que nous avons hâte de mettre à jour avec Steven. L'éditeur semble parti sur la promesse d'un tome par mois, nous essaierons d'en faire de même pour poursuivre cette épopée familiale et mythologique bien enlevée !
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