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Citations de Jess Walter (29)


Des années passèrent et je constatai que j'étais toujours une enveloppe vide, j'en étais resté à cet instant, le jour où la guerre avait pris fin, le jour où j'avais compris, comme tous les survivants certainement, qu'être vivant , ce n'était pas la même chose que vivre.
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Pour celui qui souffre de démence, toute sa vie est une salle d'attente dans laquelle il ne se souvient pas de ce qu'il attend et son tour ne vient jamais.
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Un prospectus ? Quel dealer distribue des prospectus ? Je me tourne vers Jamie. Il est imperturbable, il n'a jamais l'air dérouté, mais en même temps, on dirait qu'il ne comprend jamais très bien ce qui se passe autour de lui. Peut-être qu'il devrait être écrivain, en effet.
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J' ai toujours pensé que l' humanité se divisait en deux catégories : ceux qui essayent chaque jour de gravir les échelons et ceux qui essayent chaque jour de se faire accepter. Il n'y a pas d' autres catégories. Pas d' histoires de races, de religions, de professions... / ... C' est la seule guerre qui existe. Entre les ambitieux et les inadaptés. ( p 81 )
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C'est le supplice ultime : voir des gens plus bêtes que soi faire fortune.
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(...) la salle d'attente est jonchée de numéros de Forbes, Business Week et Investors Daily: de la pornographie de crise remplie de langage obscène emphatique qui parle de « Bonnes occasions dissimulées dans les décombres », de courbes qui explosent, « Comment gagner de l'argent pendant un krach », avec des photos d'experts en investissements au front luisant et aux yeux exorbités, en quête d'extase dans cette ambiance surchauffée.
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« Vous pensez qu'elle ne devrait pas figurer sur la liste officielle ?
- Nous avons de bonnes raisons de croire... » Markham marqua une nouvelle pause. « Certains éléments nous indiquent que... » Il s'interrompit de nouveau. « Il existe des preuves que Mlle Selios n'est peut-être pas morte ce jour-là. Il est même fort possible qu'elle soit encore en vie. »
Remy attendit qu'il continue, mais Markham semblait se délecter à révéler les détails au compte-gouttes. « Comment est-ce possible ? » finit par demander Remy.
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je l'ai suivi dans un vestibule luxueux, puis sous un double escalier, pour déboucher finalement dans une bibliothèque qui s'élevait sur deux niveaux. Aucun de ces livres n'avaient été ouvert depuis qu'ils avaient été posés sur ces étagères. Donnez de l'argent à un singe, il remplira sa cage de bananes. Donnez la même somme à un Américain demeuré, il fera construire une bibliothèque pour la frime, à tous les coups.
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Précisément;, voici la chronologie des événements :

Années 1950 : la télé arrive et il s'avère que la plupart des gens préfère recevoir les nouvelles par un type avec des cheveux en plastique moulé, qui fume une cigarette.

Années 1960 : l'évolution et de meilleures habitudes alimentaires font qu'un premier père cesse de lire le journal aux toilettes...comme le premier poisson qui marcha sur terre.

Années 1970 : la littérature et la presse atteignent leur apogée juste au moment où, ironie du sort, la lecture commence à décliner. (A noter que le type qui lit les nouvelles à la télé ne fume plus sur le plateau).

Années 1980 : l'arrivée de la télévision par câble vole de la publicité aux quotidiens; très vite des chaînes entières diffusent des infos vingt-quatre heures sur vingt-quatre, avec trois composantes principales : (1) des reportages sur des vedettes, (2) des poursuites entre policiers et criminels filmées d'un hélicoptère et (3) des journalistes politiques engagés qui se crient dessus.

Années 1990 : l'arrivée d'internet vole encore plus de publicité et oblige le dernier lecteur de moins de quarante ans à résilier son abonnement au journal afin d'avoir plus de temps pour se masturber devant des sites pornos.

années 2000 : ebay et craiglist se liguent pour tuer les petites annonces qui constituaient en réalité l'épine dorsale financière des quotidiens. La récession qui frappe les annonceurs achève froidement le travail.

aujourd'hui : après une longue période de panique, les patrons de presse rivalisent d'idées stupides pour faire fuir les rares lecteurs qu'ils avaient encore, ils accélèrent leur mort imminente, prévue maintenant aux alentours de 2015.
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Pasquale s'obligea à détourner le regard. C'était comme éloigner un aimant d'un bloc d'acier, il y parvint malgré tout. Il fit face à la proue et ferma les yeux, mais il la voyait encore, imprimée dans sa mémoire. C'était un tel effort de ne pas se retourner qu'il en tremblait. Jusqu'à ce qu'ils sortent enfin de la crique pour se retrouver en pleine mer. Alors, il relâcha sa respiration et sa tête bascula sur sa poitrine.
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L'Histoire n'est qu'une suite de souvenirs qu'on n'a pas encore vécus. L'Histoire est un cycle d'arrogance et de chute, d'arrogance et de chute. Dès qu'une chose se produit, on n'arrive plus à se souvenir du moment où on ne savait pas qu'elle allait arriver, quand il y avait encore d'autres possibilités, d'autres alternatives à ce qui se passe maintenant.
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Tu reviens demain? demanda Petey.
C'est marrant la manière dont les gens balancent ce genre de phrase. C'est comme l'unité de base de la bonne humeur, un minimum quotidien... demain. Combien de fois as-tu répondu à cette question sans réfléchir, alors qu'il y a tellement de raisons qui pourraient l'empêcher?
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Les ennuis se ressemblent tous, ils ont la même inertie et véhiculent le même désespoir qu'un navire en train de couler.
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"Tu n'as jamais l'impression de grandir plus vite que ta putain de vie?"
Voilà un écrivain.
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Pendant des années c'était comme si j'étais un personnage de film et que l'action allait débuter d'une minute à l'autre. Mais je crois qu'il y a des gens qui attendent éternellement , et à la fin de leur vie, ils s'aperçoivent qu'elle s'est écoulée pendant qu'ils attendaient qu'elle démarre.
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Les mots et les émotions sont de simples monnaies. Si on les gonfle, ils perdent de la valeur comme l'argent. Ils ne veulent plus rien dire. Utilisez le mot « beau » pour décrire un sandwich et il perd son sens.
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Nous naissons dans le doute, nous mourons dans le doute et la vie humaine consiste à se convaincre sans arrêt que nous sommes en vie.
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Nous suivons les petites tendances, mais les grands mouvements nous échappent. Nous sommes tellement attentifs aux détails de l'information et de la mémoire, que nous ratons les cycles majeurs de l'histoire.
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Et je me demande si nous ne vivons pas comme l'eau
à la recherche d'un sol plat
d'un lit bas
jusqu'à ce qu'un jour nous nous asséchions.
Je me demande si un ruisseau prend conscience
qu'il a creusé sa propre tombe.
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En fait, il habitait cet immense plateau désertique où vivent la plupart des gens, entre l'ennui et le contentement.
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