-Bon, tu veux la vérité? Non, je n'aime pas te voir dans cet état-là. Je préfère la Callie sobre, celle avec qui je peux discuter.
J'approche ma bouche de son oreille:
-Celle qui tremble quand nos peaux s'effleurent, que j'ai envie d'embrasser et de toucher tellement elle me rend fou.
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On ne veut pas faire souffrir les gens qu’on aime mais, parfois, cela arrive sans qu’on s’y attende. Il suffit d’un moment d’inattention, d’un moment de faiblesse… ou simplement de dire à voix haute ce que l’on pense tout bas.
Le nouveau petit ami de ma mère s’est remis à hurler. Soit parce qu’elle a fait quelque chose qui ne lui a pas plu, soit parce qu’il est saoul, tout simplement. J’aimerais aller m’assurer que tout va bien, mais j’ai trop peur de passer la porte de ma chambre. Tant qu’elle est fermée, elle me sert de barrière contre la folie ambiante. Tant qu’elle est fermée, je peux me persuader qu’il ne fait que plaisanter et que c’est uniquement par euphorie qu’il se comporte comme ça. Une fois la porte de ma chambre franchie, la réalité me sautera en pleine figure, un peu comme une claque. Une claque bien violente. Alors, au lieu d’y aller, je décide de rester sur mon lit, les genoux plaqués à ma poitrine et les yeux braqués sur ma porte.
C’est toujours la même histoire, quel que soit le type que ma mère ramène à la maison. Elle en a tellement accumulé au fil des ans que je me demande parfois si elle n’aime pas tout simplement les collectionner, un peu comme d’autres mères collectionnent les figurines, les livres ou les chaussures.
Elle n’a pas toujours été comme ça. Jusqu’à mes six ans, ma vie était plutôt normale. Ma mère connaissait certes des hauts et des bas, mais tant que mon père était là, elle ne paraissait pas aussi triste. Elle était stable. Elle faisait des choses avec moi, du genre m’emmener au parc ou au cinéma, quand on avait les moyens. On ne croulait pas sous l’argent, mais je n’ai jamais eu le sentiment de manquer de quoi que ce soit. J’étais heureuse de vivre sous le même toit que mes parents, contrairement à certains de mes camarades d’école.
Puis mon père a décidé qu’il n’avait plus envie d’être ni père ni mari, et ma vie est partie en vrille à ce moment-là, comme un ballon de foot qu’on aurait envoyé valser d’un bon gros coup de pied. Sept ans plus tard, ce ballon de foot valse toujours, mon père n’est pas revenu, et ma mère passe plus de temps au bar ou avec ses petits copains qu’avec moi.
Parfois je me sens tellement aimée que j’ai du mal à respirer
Je tire sur l' élastique à mon poignet On me l'a donné pour m'aider à me calmer. Comme si tirer sur un élastique pouvait remplacer une vie de coups et de souffrance
Je suis quasiment mort, et la dernière partie de moi encore vivante n'attend qu'une seule chose : la prochaine entaille
... je comprends tout. Nous sommes faits l'un pour l'autre, mais c'est à la fois un bien et un mal. Qui nous sauvera quand ni elle, ni moi n'en auront la force ?
Luke me sourit et le transverse du regard. avant, il m'intimidait. Aujourd'hui, je sais que ça fait partie de lui. Je pense qu'il cache des choses derrière ses airs de voyou : pour, solitude ou souffrance.
J'ai peur d'entendre ce qui est arrivé à Kayden ce soir-là. Peur que Kayden n'ait vraiment essayé de se tuer. Peur qu'il ne me laisse seule dans ce monde alors que j'ai besoin de lui pour vivre, comme j'ai besoin d'air pour respirer.
Mon cœur et mon âme ont quitté les ténèbres. Kayden est ma lumière et j’espère qu’un jour je serai la sienne.
Il est vraiment trop facile de se briser soi-même.
Elle fixe ses pieds, l’air timide et innocent. Cette fille aurait besoin qu’on la dorlote et la console des milliers de fois pour effacer la tristesse qu’elle porte sur ses épaules.
Daisy me bloque le passage, le sourire aux lèvres et un gobelet à la main.
— Je savais que tu viendrais !
— Dégage, Daisy.
Vexée, elle pose une main sur mon torse pour m’empêcher d’avancer.
— Qu’est-ce qui t’arrive, bébé ?
— Il a réalisé à quel point tu étais conne, lance Luke en lui soufflant la fumée à la figure.
— Callie… Il faut que je t’avoue quelque chose.
Une petite voix me hurle de me taire, mais c’est plus fort que moi.
— Je… je n’ai jamais ressenti ça de ma vie.
— C’est-à-dire ?
— Toi et moi… Je… je n’ai jamais aimé être en couple. Avec toi, c’est différent.
Elle se rassoit à côté de moi.
Je lui ai fait peur. Je savais que j’aurais mieux fait de me taire.
— Je pense qu’on ferait mieux de parler d’autre chose, Kayden.
— Comme quoi ?
— Je ne sais pas… Quelque chose que tu ne regretteras pas demain matin ? Quelque chose qui te fait plaisir ?
— C’est toi qui me fais plaisir, Callie. Tu es la seule et unique personne qui sache me rendre heureux. Le soir où tu m’as sauvé la vie, quelque chose a changé en moi. Ce soir-là, Callie… tu m’as donné envie de vivre.
Saisie l'instant et fais en ce que tu veux.
J'ai du mal à comprendre pourquoi les choses que l'on voudrait oublier restent ancrées pour toujours dans notre mémoire, alors que celles dont on aimerait se souvenir s'envolent comme des grains de sable au gré du vent.
De ce jour-là, je me souviens du moindre détail. Ces images ont été marquées au fer rouge. J'aimerais qu'elles disparaissent ... et ne reviennent jamais.
C’est plus fort que moi ! J’ai des besoins à assouvir. Tout le monde n’est pas capable de se passer de sexe, figure-toi.
Les sentiments que j'ai enfouis au plus profond de moi n'ont pas disparu .Ils se sont multipliés .
Je déteste les miroirs .Non pas parce que je me trouve moche ni parce que je souffre d'oisoptrophobie , mais parce que les miroirs voient tout . Ils savent la fille que j'ai été .Une fille imprudente ,qui gueulait a tout bout de champ et qui n'avais pas honte de dire ce qu'elle ressentait .Avant je n'avais pas de secrets .
plutôt bon, fort dans les thèmes abordés, on passe un bon moment plein de douceur et de courage.