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Critiques de Johan Heliot (1052)
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La fureur des siècles

Auteur d'une soixantaine de romans, Johan Heliot se plaît à explorer les littératures de l'Imaginaire : de l'uchronie à la fantasy urbaine, en passant par l'anticipation, le polar ou le steampunk. Signature incontournable de sa génération, il signe aujourd'hui un nouveau titre, La Fureur des Siècles, publié aux éditions Critic.



XVIe siècle, Léonard de Vinci est aux services de François Ier. Peintre, sculpteur et inventeur de génie, Léonard a construit une machine capable d’interagir avec le temps et de modifier l'Histoire afin d'aider le roi de France à maintenir son royaume face à l'influence grandissante du futur Charles Quint. Dans le même temps, à Florence, le jeune clerc Réginus se fait enlever par un groupe de mercenaires, chargés de voler ladite machine, afin de les guider à travers les âges, grâce à sa mémoire exceptionnelle des langues et de l'histoire des civilisations. Embarqué bien malgré lui dans cette aventure qui dépasse l'entendement Réginus aura-t-il la moindre prise sur les événements qui semblent écrire inexorablement son destin ?



La publication de La Fureur des Siècles s'inscrit dans la thématique éditoriale du voyage dans le temps lancée cette année par les éditions Critic et qui vient prendre la suite des Naufragés de l'Institut Fermi d'André David.



Avec La Fureur des Siècles, Johan Heliot signe une uchronie nous propulsant au début d'un XVIe siècle marqué par les premières années de règne du jeune roi, François qui cherchera par tous les moyens à s'imposer face à son rival, Charles d'Autriche, devenu roi d'Espagne, puis sacré empereur des Romains sous le nom de Charles Quint. Ici, le récit de Johan Heliot s'inscrit dans le contexte de la conquête du Milanais pour laquelle François Ier a fait valoir ses droits dynastiques et a lancé une expédition militaire afin d'en prendre possession.



Si dans les faits, François Ier sort vainqueur à la bataille décisive de Marignan après avoir affronté son cousin Maximilien Sforza, le duc de Milan et ses alliés, les fantassins des cantons suisses, l'auteur, lui, nous propose dans son roman une toute autre version impliquant ici l'ingénierie de Léonard de Vinci. En effet, face aux tourments de ce jeune souverain qu'il considère un peu comme son fils, le vieil artiste a l'idée de créer une machine capable de protéger les frontières du royaume de France. Conduite par le chevalier Bayard, cette machine infernale émet des fumées qui ont le pouvoir d'ouvrir d'autres espace-temps et de modifier le cours des événements. Ainsi, Johan Heliot nous embarque au fil des pages de son roman dans un voyage où les époques se télescopent. On ne s'étonne donc pas de rencontrer des Gaulois ou d'affronter des dinosaures confondus ici avec des dragons en pleine Renaissance, pas plus que de voir l'Al-Andalus s'étendre jusqu'au duché de Milan. C'est tout l'intérêt du caractère uchronique du texte laissant l'auteur libre de jouer avec l'Histoire et de montrer aux lecteurs que celle-ci est sensible à la moindre variable.



En outre, au vu de l'individu fantasque et visionnaire qu'était Léonard de Vinci comme en témoignent ses nombreuses inventions et son intérêt poussé pour l'anatomie, lui accorder la paternité d'une création interférant sur la temporalité n'a rien de saugrenue. Au contraire, on accorde bien volontiers à cette théorie toute sa crédibilité, d'autant que l'auteur donne un rôle fort plausible à certaines figures historiques.



Avec La Fureur des Siècles, on goûte à un récit ingénieusement bien construit car il établit de suite une complicité avec le lecteur puisque le narrateur ne cesse de l'interpeller. Johan Heliot y alterne les chapitres consacrés à Léonard de Vinci et à son œuvre et ceux mettant en scène ses protagonistes, pour la plupart fictifs, qui se retrouvent embrigadés dans cette aventure extraordinaire.



Or, pour porter sa fable rocambolesque, l'auteur s'appuie sur une galerie de personnages très hétéroclites. Commençons par le narrateur, le clerc Réginus. Timoré de nature, le jeune érudit subit plus son destin qu'il en est acteur, tout du moins au début du livre. Les épreuves qu'il va devoir affronter vont le transformer en profondeur, ébranlant au passage ses convictions les plus ancrées. Finalement derrière la mésaventure de son enlèvement, il va devoir mener une quête très personnelle qui le fera mûrir tout en levant le voile sur des origines qu'il ne soupçonnait même pas. Trois mercenaires l'encadrent. Il y a le chef de l'expédition qui prend les traits d'un certain Maximilien Sforza affublé pour l'occasion par l'auteur, d'un destin scélérat. Belliqueux et manipulateur, il est craint par toute la compagnie et suscite de nombreuses acrimonies. Puis, les deux soldats dits le Turc et Malamorte qui sous des dehors d'hommes rustres et cruels, s'avèrent être deux individus ayant de touchants passés, changeant indéniablement le regard que l'on pose sur eux. Enfin, Constanza est la seule femme du récit. Elle s'affirme au fil des pages pour venir y tenir un rôle majeur. Habile et futée, celle que l'on surnomme l'Ombre se déshabille au fur et à mesure du roman de ses atours mystérieux pour nous révéler le portrait d'une femme forte qui s'impose dans ce monde résolument masculin.



En conclusion, La Fureur des Siècles égrène au fils des pages, suspense et action au cœur d'une Histoire, fluctuant au gré de la fantaisie d'un auteur et d'une science futuriste qui en fera peut-être rêver plus d'un... Fantasy à la Carte.


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Ciel, 4.0 : L'automne du renouveau

Les hommes se sont levés pour combattre les machines. Mais Ciel a encore des collaborateurs parmi eux et les utilise afin de pouvoir faire ce qui lui est interdit comme tuer des hommes.



Pourtant, la force collective de la résistance commence à affaiblir les capacités de celle qui est désormais appelée "Big Bug" et qui doit à présent revoir ses calculs...



Chacun des héros doit plus que jamais tenter de survivre en espérant que demain sera meilleur. Pour Tomi malade il reste encore l'espoir de réussir à réunir une dernière fois ses proches. Mission impossible ?



Un tome final qui garde jusqu'au bout le suspense. Nous attendons avec angoisse de savoir ce que la super machine a prévu pour l'humanité. Mais c'est autant la question du devenir des personnages principaux qui nous intéresse.



Certains ont collaboré à Ciel, d'autres se sont rebellés mais tous ont du parvenir à des compromis et resteront pour toujours changés.



Sauveront-ils la Terre ou seulement les hommes ?



L'auteur lance au lecteur beaucoup de questions, aussi bien sur la relation avec les robots qu'avec la nature. Celle de la responsabilité est au coeur du livre.



Mais au lieu de trancher de façon manichéenne, il dresse un panorama plutôt réaliste de l'humanité et des défis qu'il nous reste à braver.



Intéressant !
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La Trilogie de la Lune, tome 1 : La Lune se..

Hou qu'il m'a agacée, ce bouquin !



Roman d'uchronie steampunk, la Lune seule le sait est aussi un roman engagé, très engagé, et très à gauche. Les engagements m'agacent, les engagements politiques plus encore, et la littérature politiquement engagée m'horripile. Surtout lorsqu'elle manipule son sujet avec la subtilité d'un tyrannosore en pleine attaque : socialisme, communisme, marxisme et anarchisme mélangés en un gros gloubi-boulga idéaliste, unique obstacle magnifique dressé contre la tyrannie et l'injustice.

Alors ok, le mélange peut en partie se justifier par l'époque, et surtout par le fait qu'en l'occurrence, il s'agit moins de politique que d'idéalisme. N'empêche que la manière de décrire la situation est bien trop manichéenne, trop caricaturale même, pour qu'on y accroche un tant soit peu, à cet idéal. Les gentils sont ceux qui l'ont adopté - des gentils trop gentils, généreux, nobles, désintéressés, admirables, étrangers à la moindre dissension, et passablement dépourvus d'intérêt. Tous les autres sont soit méchants - et très très méchants ! - ou lâches, ou cinglés, ou stupides. Voire un peu de tout ça mélangé.

Bref, niveau psychologie, c'est proche du zéro.

Quant aux extraterrestres, si leur nature même est assez intéressante, ils rendent les choses trop faciles, ressemblent un peu trop à l'ingrédient magique qui rend tout possible par sa seule existence. On se branche sur une tentacule, on communique dans le grand tout, et tout le monde tombe d'accord - youpla boum, tralala.



Côté écriture, j'ai trouvé le style un peu lourd - semi-pastiche des romans d'aventure dont il s'inspire, il en répète certains défauts et manque de fluidité, de souplesse. Sans être désagréable à lire, il n'est pas assez fort pour relever les défauts du fond.



Suite à cet assassinat en règle, on pourrait penser que j'ai détesté ce roman. Et pourtant, non. Reste en effet un univers assez original, plein d'idées séduisantes, un récit globalement plutôt bien mené malgré quelques facilités et une fin un peu attendue. Une lecture décevante, surtout face au concert de louanges qui ont encensé ce livre, mais non dépourvue d'attraits.

Le plus agaçant, désormais, c'est que j'ai envie de lire la suite, pour savoir ce qui pourra advenir de tout ça, et voir si l'auteur y nuance un peu son propos.
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La Trilogie de la Lune : Intégrale

L'année passé, les éditions Mnémos publiaient une très belle intégrale de la Trilogie de La Lune :

- La Lune seule le sait

- La lune n'est pas pour nous

- La Lune vous salue bien



La couverture, cette trilogie me fait beaucoup pensé aux couvertures, de par ce rouge, aux romans de Julers Verne publiés chez Hetzel.



Un mélange d'Ucronie et Steampunk.

Ucronie, en effet l'action démarre en 1899, soit 10 ans après la construction de la Tour Eiffel mais surtout 10 ans après l'arrivée d'une nef cosmique sur Paris en mai 1889 clôturant à sa drôle de manière l'exposition universelle et volant la vedette à la Tour Eiffel. Napoléon III est toujours en vie, normalement il meurt dans l'Histoire en 1873, la guerre de 1870 contre la Prusse n'a pas été perdue.

Steampunk, ce monde, dans ce Paris du XIXe siècle est très riche en développement économique et industriel. Dans ce monde on voit fleurir toute sorte d'objets décalés dans le temps, ce qui fait le charme des romans de science fiction décrivant cette époque. Le premier romancier à écrire dans ce genre est bien sur Jules Verne qui prendra toute sa grandeur ici, grâce à Johan Heliot qui va lui donner un premier rôle qui lui va comme un gant.



Je trouve, dans les récits de Johan Heliot tout ce que j'aime quand je lis un livre, c'est à dire une histoire qui sait me porter jusqu'au bout de l'intrigue, beaucoup de documentation et là c'est flagrant, l'auteur à fait un travail de recherche important, les personnages même mélangés sont cohérents dans leurs nouveaux rôles et j'adore ça.

Ce que je recherche dans ce genre d'écrit, c'est une multitude de fait nouveaux, l'auteur nous dépeint ce monde étrange, mais il ne fait pas que planter son décor, comme beaucoup. Il fait vivre tout au long du livre les époques, les personnages et les technologies, il fait même évoluer la façon de parler des personnages au fil des époques. En effet, beaucoup d'auteurs plantent leur histoire dans leur décor et tournent autour, c'est dit pour une fois et il passe à autre chose et je trouve que les tomes qui suivent le premier perdent parfois beaucoup du charme du tome 1 du fait du peu l'ajout d'indices. Ici c'est tout autre, Johan Heliot sème tout au long des évènements, des bribes de vies, des tonnes de fais nouveaux m'ont surprise tout au long de ma lecture et j'adore ça. Ces livre sont presque vivent !!!



Une trilogie qui commence en 1899 et qui fini dans les années 50 avec le même fil conducteur.

Une histoire revisitée avec grande joie, j'ai croisé de grand noms, j'ai été étonnée, agréablement étonnée et j'ai vraiment aimé cette trilogie Johan Heliot a su faire évoluer ses personnages et m'a tout à fait conquise !!!
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Anthologie des Imaginales 2009 : Rois & Cap..

Première anthologie ayant vu le jour suite au festival des Imaginales d'Épinal, « Rois et capitaines » est, à ce jour, sans aucun doute l'une des meilleures qu'il m'a été donné de lire. Qu'il s'agisse d'auteurs confirmés tels Thomas Day, Lionel Davoust ou encore Pierre Bordage, ou bien amateurs comme Julien d'Hem, le moins que l'on puisse dire c'est que la qualité est bel et bien au rendez-vous. Et il y en a pour tous les goûts ! On y trouve ainsi le récit de batailles sanglantes et de sièges héroïques comme dans « Montefellone » de Jean-Philippe Jaworski qui nous met face à l'absurdité de la guerre et à l'ingratitude des puissants, ou encore « Serpent-Bélier » d'Alain Cabasson qui nous entraîne dans la Russie médiévale et ses dieux, menacées par les armées mongoles et l'intolérance du christianisme. D'autres auteurs nous embarquent cette fois pour des expéditions en terre inconnue comme Lionel Davoust et son « Impassible Armada » où l'on découvre deux flottes embourbées dans un conflit tant militaire que psychologique, ou encore Pierre Bordage qui nous propose un voyage à bord de l'un de ses impressionnants vaisseaux du désert (« Dans le cœur de l'Aaran »).



Les femmes sont également à l'honneur, Rachel Tanner réinventant pour nous l'histoire de Jeanne d'Arc dans « La Demoiselle et le roitelet » tandis que Catherine Dufour s'attarde sur le sort réservé aux jeunes filles bien nées violentées et chassées de leur château par l'ambition des baronnies et duchés voisins avec son « Prince aux pucelles »). L'humour, enfin, est loin d'être absent avec notamment le savoureux texte de Johan Héliot (« Au plus élevé trône du monde »), nouvelle pleine d'inventivité et de dérision nous emmenant à la découverte de la face cachée de la Lune aux côtés de personnages historiques de renom. Le combat en apesanteur du célèbre d'Artagnan vaut à lui seul le détour! Mention spéciale également à Julien d'Hem qui signe avec « Le crépuscule de l'Ours » un premier texte d'une très grande qualité et qui compte, à mon sens, parmi les plus réussis de cette anthologie.



Une très bonne initiative et un excellent moment de lecture, à prolonger avec les autres anthologies parues dans le cadre du festival des Imaginales qui, depuis 2009, ont pris l'initiative de publier un ouvrage de ce type chaque année.
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Bloodsilver

Wayne Barrow n'existe pas, et on s'en fout un peu.

Pseudonyme cachant les fort sympathiques Johan Heliot et Xavier Mauméjean, cet ouvrage atypique a été salué par le GPI 2008, rien que ça. Et c'est mérité !

Car il fallait oser sortir un roman de vampires qui tourne le dos à la mièvrerie ambiante, bit-lit oblige.

Ici, les vampires ont fait le voyage vers le nouveau monde, accompagnant les premiers aventures du grand ouest américain. Ils font partie de la face obscure du décor, et ils trainent leurs guêtres dans la poussière des villes gorgées de pistoléros.

Les héros populaires (les Dalton, Billy le kid) se mêlent à l'histoire, et l'ensemble possède le ton d'un recueil de nouvelles déguisé.

Car l'on va suivre la vie des vampires dans ce monde neuf, sur trois siècles.

On va voir leur envie de lumière, leur soif de reconnaissance, et les éléments qui les ont repoussé dans l'ombre, en parallèle des massacres d'apaches...

Un bouquin réjouissant, à la plume enlevée, qui démontre une fois encore que les auteurs français ont de la SF qui coule dans les veines. Il faut juste leur laisser l'occasion de la laisser couler...
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Nouvelle ère

Que s'est-il passé cette nuit-là pour que toute la population d'une ville ne se réveille pas et semble plongée dans un étrange coma ? Seuls les quelques habitants qui n'ont pas dormi de la nuit sont épargnés. C 'est le cas d'Eddy, 14 ans, et de sa petite sœur Zora à qui il a raconté des histoires, de Carla qui, sous ectas, a dansé dans une rave party, de Riad, jeune interne de garde dans l'hôpital local et de Paul, retraité insomniaque depuis la maladie de sa femme. Lorsque les habitants se réveillent enfin mais paraissent changés et alors que tous les moyens de communication ne fonctionnent plus, tous les cinq se posent des questions et essaient de comprendre le seul message passé sur les ondes "Bienvenue dans la Nouvelle Ère". Encore faut-il qu'ils parviennent à ne pas s'endormir...

J'ai trouvé ce roman vraiment intéressant de par les thèmes qu'il aborde et de par les différents points de vue qui s'expriment dans l'alternance des chapitres.

Johan Heliot invite à la réflexion sur l'avenir : les IA et les manipulations génétiques sont-elles vraiment bénéfiques ? A quoi se résume l'identité d'une personne ? Quelques riches utopiques peuvent-ils décider du sort de l'Humanité en créant une société autoritariste ?

Une lecture prenante pour laquelle je remercie les éditions du Seuil et NetGalley !

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Far West

L'histoire se déroule en 1865 dans le Dakota en Amérique. Après une attaque soudaine, Wilma et Théodore vont être pourchassés par une mystérieuse créature au pied des Black Hills.



Un Indien dans l'âge va les prendre sous son aile. Cet homme semble posséder des pouvoirs qui questionnent les frères et sœurs. Il est sage et il possède un grand cœur. Sans oublier le lièvre doué de parole qui va les accompagner.



TNT, le grand-père des deux petits s'engage dans l'Ouest pour retrouver sa famille en bonne santé. C'est un homme reconnu dans le milieu de la presse. Il ne va d'ailleurs rien lâcher, pour comprendre la raison de cette attaque.



C'est l'histoire d'une course-poursuite dans les grands espaces des Indiens d'Amérique, où les légendes ancestrales ne sont pas toujours que des mythes pour faire peur aux mauvais garnements.



C'est une première approche concernant la conquête de l'ouest et les croyances des Indiens d'Amérique. C'est succinct, mais pour les 9-12 ans, c'est très bien. Le roman se lit facilement et comprend des personnes ou des lieux qui ont parfois existé.



Les personnages sont intéressants, mais je trouve que certaines choses sont invraisemblables : le petit frère et sa façon de communiquer à partir d'un moment.



Je trouve dommage que la culture des colons n'est pas plus décrite pour mettre en confrontation les deux parties, ainsi que le fait que l'on ne voit que le paysage des indiens et non ceux du Far West des "blancs" comme ils disent.
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Le passeur de fantômes, tome 5 : Le train fantôme

Les aléas du direct en librairie. Ou comment commencer une série par le tome 5 (je ne savais même pas en l'achetant que c'était un tome 5) et partir après à la rechercher des autres tomes. Depuis, j'ai trouvé le 1, et c'est tout.

Ce devrait être un moment de pause, de repos pour les personnages : tous les trois, Malo, Silène et Octave, fantôme de son état, sont en week-end dans un parc d'attraction fantastique. Première cause de fatigue : Sofia, la petite soeur de Malo, les accompagne, ce qui, si l'on y réfléchit, est bien normal. Quand on part en famille dans un parc d'attraction, on part avec toute la famille. Ensuite, je rappelle le rôle traditionnel d'une petite soeur (d'après une de mes élèves, petite soeur elle-même) : énerver son grand frère. Sofia remplit parfaitement son rôle !



Ce qui n'était pas prévu, en revanche, c'est qu'un véritable fantôme se trouve dans ce parc d'attraction. Certes, sa présence réjouit le directeur : "Je suis absolument enchanté qu'un véritable fantôme ait élu domicile dans mon parc !" En revanche, le fantôme, un soldat de la première guerre mondiale, préfèrerait peut-être comprendre pourquoi il est encore là. Malo, Silène et Octave vont donc enquêter.

Ce qu'ils vont découvrir ? J'ai trouvé que c'était une très belle histoire, malgré les tragédies liées à la première guerre mondiale, malgré l'égoïsme de certains. 

Un livre à partager.
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Ciel, 1.0 : L'hiver des machines

Fiction optimiste (pour certains) dans un monde où l'IA (intelligence artificielle) se révolte de la civilisation stupide de l'humain qui gaspille tout le naturel et est l'esclave de la société de consommation. Les robots prennent le contrôle de la planète, se révoltant en devenant les maîtres.
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Grand Siècle, livre 1 : L'Académie de l'éther

Au départ, il n’était pas du tout prévu que je prenne un exemplaire pour moi de Grand siècle, aux Imaginales. En effet, je souhaitais le faire dédicacer et l’offrir à une amie passionnée par le XVIIème siècle et les littératures de l’Imaginaires. Puis ayant assisté à deux conférences avec Johan Héliot, j’ai trouvé l’auteur tellement passionnant qu’au moment de la dédicace, j’ai craqué et j’ai pris un second exemplaire pour moi. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce roman est un OVNI littéraire!



En 1654, l’Enfant-Roi Louis XIV a seize ans et est encore soumis à l’autorité de son parrain, Mazarin et de sa mère Anne d’Autriche qui assure la Régence. Mais, un évènement inattendu va précipiter son indépendance. Mazarin est loin de s’imaginer qu’il a lui-même fait entrer le loup dans la bergerie quand il présente au Roi, le jeune lieutenant de frégate, Baptiste Rochet. Ce dernier était en mer lorsqu’il a vu s’abîmer sur les flots un objet pour le moins étrange : une sphère tombée du ciel et assez légère pour flotter à la surface. Subtilisant l’étrange objet qui semblait communiquer avec lui, il décida de l’emmener à Paris pour la présenter au Roi et ainsi faire sa Fortune. Louis le Quatorzième très impressionné fait alors du marin son conseiller en sciences occultes au grand dam de Mazarin. Plus que cela, le Roi a de nouvelles lubies et décident de partir conquérir les étoiles…



Une uchronie bien perchée…



Le point de rupture se situe en 1654 lorsque Baptiste Rochet présente à Louis XIV une étrange sphère qui fait apparaître des visions célestes à celui qui l’approche. En réalité, il s’agit d’une entité intelligente extraterrestre qui se nomme elle-même UEC (Unité d’Exploration Conscientisée) et qui serait tombée sur la Terre par erreur. Elle essaye alors de communiquer avec les Humains pour les influencer et faire évoluer leur technologie plus rapidement. Son but : retourner chez elle.



Louis XIV décide donc de partir à la Conquête de l’Espace, persuadé que ces voyages stellaires seront une grande source de richesse pour le Royaume de France. Et pour cela, il procède par étapes :



– Il reprend les rênes du pouvoir et proclame son indépendance vis à vis de sa mère et de son parrain, Mazarin.



– Il fait augmenter les impôts, ce à quoi le Parlement s’oppose. Louis XIV décide donc de passer en force et proclame devant les Parlementaires, cette citation :



« L’Ether, c’est moi! (P.92) »



[L’Ether était le mot utilisé à l’époque pour désigner l’Espace.]



Vous l’aurez compris, c’est une manière pour Johan Héliot de détourner la fameuse citation de Louis XIV, « L’Etat, c’est moi » signifiant aux Parlementaires qu’il est au-dessus d’eux et qu’ils lui doivent obéissance.



– Il fait créer l’Académie de l’Ether et nomme à sa tête l’un des plus grands scientifiques de l’époque, Blaise Pascal. Le mathématicien découvre alors une nouvelle source d’énergie qui s’apparente à l’électricité, l’effluvine et fait faire un bond en avant de deux siècles à la technologie.



…finement ciselée…



Dès les premiers chapitres, j’ai été happée par le récit pour deux raisons :



– le style d’écriture fluide et travaillé de Johan Héliot. J’ai conscience que cela ne plaira pas à tout le monde mais pour ma part, j’adore lorsqu’un auteur utilise un vocabulaire spécifique à un contexte historique même s’il peut apparaître complètement désuet aujourd’hui. Cela me plonge directement dans l’ambiance. Je citerai par exemple l’emploi de la « vinaigrette » qui était une chaise à porteurs fermée et dans laquelle la personne assise était horriblement secouée.



– la reconstitution soignée du contexte historique. Alors là, c’est le GROS point fort du roman. Cela se sent que Johan Héliot s’est documenté en Histoire culturelle et des mentalités car il a distillé ça et là quelques petits détails qui épaississent son récit. Par exemple, dans les premiers chapitres, on suit la Famille Caron originaire de Lorraine. Ils ne s’émeuvent pas beaucoup de la disparition de leur père car à l’époque, la mort était tellement présente que les individus s’attachaient peu à leur proche. De plus, quarante ans était aussi considéré comme un âge vénérable car non seulement le taux de mortalité était très important mais les conditions de vie étaient également très difficiles.

Pour la ville de Paris, Johan Héliot montre que la configuration urbaine de la capitale était différente d’aujourd’hui : les ponts et les quais étaient recouverts de boutiques (un peu à l’image du Ponte Vecchio à Florence), les métiers étaient regroupés par quartier (la Rue Saint Jacques pour les imprimeurs) et la discrimination était horizontale (comme aujourd’hui, certains quartiers étaient pauvres tandis que d’autres étaient plus riches). La ville était bruyante, sale, sans égouts, dangereuse et encombrée ce qu’arrive parfaitement à reconstituer l’auteur.



…mais avec quelques petits défauts.



Bien que j’ai beaucoup apprécié ma lecture, quelques petits défauts m’auront fait passer à côté du coup de coeur :



– la présence impromptue de l’UEC. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne m’attendais pas du tout à ce que la fameuse sphère extraterrestre intervienne directement dans le récit, donnant un côté SF au texte. Si le ton est véritablement humoristique et décalé (l’UEC est égocentrique et méprisante vis à vis de l’espèce humaine), j’avoue que ce côté WTF m’a un peu sortie du roman quelquefois.



– Attention SPOILER : un des personnages est condamné à mort et fait l’objet de la première exécution par l’emploi de l’effluvine (ce qui n’est pas sans rappeler celles de la chaise électrique). Or, les dommages qu’il a reçus m’ont semblé irréversibles. Mais Johan Héliot le fait survivre ce que je n’ai pas trouvé très crédible.



En conclusion, le premier tome de la Trilogie Grand Siècle m’a beaucoup plu. L’alternance des personnages (vous connaissez maintenant mon amour du roman-choral), le style fluide et immersif ainsi que le contexte historique documenté m’auront complètement convaincu malgré un petit côté WTF parfois un peu trop prononcé. Cela ne m’empêchera pas toutefois de lire la suite car les tomes 2 et 3 sont déjà en commande dans ma librairie préférée!
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Lena Wilder, tome 1 : Sauvage

Je suis désolée mais je n'ai pas aimé. Que ce soit l'histoire, l'héroïne, l'intrigue et cette narration trop rapide.

Ce roman jeunesse partait dans tous les sens et allait trop vite à mon gout. Un genre Twilight de mauvaise qualité.

Je suis désolée pour l'auteur que je découvre c'est assez bien écrit mais l'histoire est loin d'être prenante. Il y avait de bons ingrédients mais très mal assorti. Je n'ai pas apprécié ma lecture.



De quoi cela parle? De Léna qui débarque dans un coin pauvre Arkhoon. Une mère parano, un nouveau lycée, nouveaux copains. Pas le temps pour Léna de s'habituer, à peine arriver elle se retrouve dans de sales draps. Une rencontre avec Gerry dont c'est encore le mystère complet. En quelques elle apprend qui est son père, Gerry devient son sauveur, des méchants en cravate sont à ses trousses et encore mieux des changements capillaires débarquent.



Je n'ai pas réussi à aimer ma lecture. Cela allait trop vite pour moi. Pas le temps de souffler. On passe de Léna à Léna Wilder en 300 pages top chrono écrit en gros. En une journée plié validé.

J'ai connu mieux dans ce genre là. L'histoire d'amour est survolé, je ne sais pas à quel moment ils succombent ces deux là. Il y avait un gros potentiel mais je ne continue pas la saga....
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Les sous vivants

Voici un roman jeunesse entre la dystopie et le récit d'anticipation. il présente un futur post apocalyptique où la vie à la surface est devenue un parcours du combattant. La végétation et le soleil accablent chaque partie de la surface terrestre. Les hommes se sont repliés en tribus, dans des abris, des hautes tours, des "antre-nuits", tentant de surmonter leur faim. Chacun tente de survivre dans un monde où les animaux et la technologie ont disparus, les laissant seuls confrontés à la faim et aux durs labeurs...

Dans ce monde nous suivons Soria, cette jeune fille intrépide, soucieuse d'aider sa tribue mais aussi de connaître l'étendue du monde, de savoir ce qui se passe véritablement ailleurs, du côté des Ferhoms, ces êtres métalliques, dangereux que tous fuient.



Parallèlement nous suivons de jeunes garçons depuis leur sous-terrain très aménagés et particulièrement Tgdal, le souffre douleur de sa chambrée. un jeune qui se démarque des autres par sa sensibilité. Un Monde en sous-sol où ces jeunes évoleunt, relié par de nombreux tunnels. Un Monde géré par la technologie et une organisation militaire. Pas de place pour la curiosité. tous doivent obéir, s'entrainer à chasser les proies. En effet, les jeunes pupilles apprennent à repérer, poursuivre et traquer les proies du monde d'en haut.



Deux univers parallèles, et des destinées qui vont se croiser. Celles de ceux d'en haut, celles de ceux d'en bas. Le jour où le père de Soria disparait, elle se lance à sa recherche. Une recherche qui va l'amener à des rencontres, à découvrir le reste du Monde. De ces découvertes née une histoire, un mythe que raconte Selim, le conteur et frère d'âme de Soria qui a décidé de l'accompagner.



C'est une écriture riche, soignée, plaisante qui m'a embarquée dans cette drôle d'histoire, une histoire originale, portée par une narration alternée. Nous suivons à la fois Soria en Surface, Selim et ses racontars et Tigdal dans les tunnels, chez les purs. Eux trois nous livrent leur histoire. Une histoire bien sombre, où les êtres vivants se battent dans un monde chaotique pour leur survie.



J'ai été véritablement captivée par cette histoire, attendant d'en comprendre plus sur ces êtres exceptionnels et leurs origines.

L'auteur nous dévoile des indices ici et là, avec parcimonie, avant de tout révéler à la fin.

Des personnages attachants que j'ai aimé suivre. Et une fin qui reste ouverte, avec un pincement au cœur et un peu d'espoir quant à la suite.
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Les sous vivants

Ayant apprécié la saga Les substituts de cet auteur aux éditions Seuil, ce roman m'intéressait énormément, surtout que je trouve la couverture vraiment jolie.



Dans un monde chaotique, Soria vit dans une tribu. Le soleil chauffe énormément, tellement que c'est impossible de mettre un brin de peau dehors. Il n'y a plus d'eau potable, ni d’électricité depuis des années. Soria ne connait que les histoires du monde d'avant, elle a toujours vécu cette situation. Quand son père va être enlevé les ferhoms, elle ne va pas hésiter à se mettre en danger pour le retrouver.



J'ai retrouvé le style de Johan Heliot avec plaisir. D'ailleurs, au début du roman, je me remémorais l'histoire de Les substituts. La plume de l'auteur est simple et fluide. Le livre se lit rapidement, j'ai été très vite emportée par l'histoire.



On a trois points de vue, Soria, Tigdal et Le racontar de Salim. Salim est un ami de Soria, il aime raconter des histoires de l'époque. Tigdal est un Pur, il vit dans les Tunnels sous la terre. Ce sont les Purs qui contrôlent les ferhoms.

Tout un système a été mis en place pour garantir la survie de l'humanité, Soria va faire de nombreuses découvertes.



L'intrigue est prenante, un début assez long mais l'histoire se met en place petit à petit. Une fois que l'action a commencé, ça ne s'est plus arrêté. Les rebondissements et les révélations arrivent au bon moment. J'ai beaucoup apprécié Tigdal comme personnage. Il n'est pas comme les autres de son espèce, il est à part.



En conclusion, un bon roman. J'ai passé un bon moment avec le livre. L'intrigue est intéressante et l'univers de l'auteur est captivant. Un one shot complet, un début lent mais l'histoire se met en place et ensuite l'action arrive pour notre plus grand plaisir. On suit l'aventure de Soria avec un grand intérêt.
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Involution

Involution (comprendre l’inverse de l’évolution) est un roman de science-fiction écrit par un auteur français, Johan Heliot, dont l’action se déroule au cœur du Brésil, non loin des favélas. Mais français il y a, puisque nos deux héros principaux sont des chercheurs français chargés de faire avancer l’humanité dans une nouvelle ère technologique.



Ainsi, d’un côté, il y a Globo, une nouvelle intelligence artificielle, un peu à la Samaritan de Person of Interest, capable de tout espionner et mettre le pouvoir dans les mains d’un seul homme. De l’autre, l’idée d’aller chercher de nouvelles ressources dans le manteau terrestre et battre ainsi le record du forage de Kola.



Lors de ce dernier, les russes auraient entendu les voix de l’enfer provenant des profondeurs. Alors qu’est-ce que vont découvrir nos acolytes au niveau du MOHO ? Je dois dire que le roman, à mi-parcours, prend un virage inattendu que je ne dévoilerai pas ici. Je dirais jusque que c’était pour moi, totalement imprévisible et ce roman qui semblait au départ, assez ennuyeux, se révèle totalement passionnant.



Bien que certains personnages ne trouvent pas grâce à mes yeux, comme le dealer pour n’en citer qu’un, le roman est très bien mené. Il faut préciser qu’il est également très court, donc direct, parfois même un peu trop. On fait de petits sauts dans le temps entre certains chapitres et on a l’impression d’une fin un peu trop rapide. Je remercie Babelio et Le livre de poche de m’avoir fait découvrir cette lecture qui fut globalement très plaisante !

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Ados sous contrôle

Un livre plutôt bien ficelé au niveau de l'histoire, qui fait passer un message non manichéen sur les nouvelles technologies et les dérives sociétales sans niaiserie et sans trop de facilités scénaristiques. Court et efficace, idéal pour des collégiens ou des lycéens qui ne lisent pas trop.
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Dans la peau d'une autre

J'ai emprunté ce roman pour ados dans les nouveautés de la médiathèque.

L'héroïne de cette histoire, Lydia, est une jeune chanteuse idole des foules. Elle n'a que quinze ans mais trois années de tournées internationales derrière elle. Sa vie est un tourbillon de scène en palace ; elle n'a pas vu ses parents depuis son départ et sa famille est en fait composée de son attachée de presse, son entraîneur de danse et la directrice de sa tournée, Angela, une redoutable femme d'affaire qui gère l'image de la star pour la société BEST qui a investi des fonds dans la carrière de l'adolescente. Jusqu'à un soir où, trop fatiguée pour recevoir en entretien la blogueuse, présidente de son fan-club, elle déraille et lui blesse le visage...

Et le lecteur découvre alors un environnement mystérieux autour de Lydia. Qui est ce professeur Beller dans la clinique duquel on l'envoie en cure de repos ? Pourquoi est-elle enfermée dans sa chambre, prisonnière d'un personnel étrange ?

Je ne veux pas en révéler plus mais j'ai bien aimé cette histoire aux enjeux bioéthiques qui creuse le thème de la musique et de l'image de ses interprètes dans une société de consommation. C'est bien ficelé et les personnages (le groupe de « teufers » que Lydia va rencontrer par la suite) attachants. A part l'effrayant tueur Cyril !
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Ados sous contrôle

Un roman d'anticipation pour ado qui est très bien ! Dans une société du future, qui n'est pas si éloignée de la notre, les adolescents qui se rebellent un peu trop sont envoyés dans des camps de redressement où finalement ils se font installés une puce qui commande à leur volonté ! Le plus intéressant selon moi c'est que l'histoire ne s’arrête pas là ! L'héroïne se fait envoyer dans un de ces centres, découvre la supercherie et réussi à s'en sortir, mais tout n'est pas finit pour elle ! Cette partie de l'histoire, bien que prévisible, est déjà très agréable à lire, mais tout ce qui se passe après sa sortie du camp est un vrai régale !
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Guerre et Peur

Les Editions Mnémos m'ont très gentiment proposé de recevoir en SP la nouvelle uchronie de Johan Heliot, Guerre & Peur, qui est sortie le 17 mai dernier. J'ai accepté sans aucune hésitation car même si je n'ai lu jusqu'à présent de l'auteur qu'un seul roman, La fureur des siècles chez Critic, j'avais énormément apprécié ce roman, la plume et surtout la capacité qu'il a d'écrire des uchronies hyper prenantes qui nous en apprennent, en plus, beaucoup sur l'histoire.



Dans ce nouveau roman, nous sommes en 1923, sur le front, alors que la guerre entre dans sa dixième année. Jean Valmont vit sa première et terrifiante expérience du feu... Son bataillon entier tombe sous les balles allemandes mais Jean réchappe par miracle du massacre. Miracle, vraiment ? Quelle est donc cette étrange lueur bleutée apparue en plein cour du combat ? Et si Jean disposait de l'incroyable pouvoir d'échapper à son funeste destin ?



Les gars ! J'ai adoré ma lecture ! Si je devais faire un parallèle cinématographique, je dirais : un mélange de X-Men, avec le jeune Charles de Gaulle en Professeur Xavier, et de Inglourius Basterds, le tout écrit dans le style de l'époque, avec le vocabulaire et les expressions aujourd'hui désuets et avec un petit côté steampunk et lovecraftien! C'était excellent !



Je suis admirative du travail de l'auteur, tant sur les recherches historiques que, justement, sur l'adaptation de son style narratif à l'époque où se situe son histoire. J'avais déjà été bluffée à la lecture de la fureur des siècles dont l'action se situait à l'époque de l'amitié entre François 1er et Léonard de Vinci.



Il me parait être définitivement le Maître de l'uchronie français et je découvrirai avec grand plaisir d'autres de ses romans. Si vous ne le connaissez pas encore, Guerre & Peur me parait parfait pour y remédier !
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Bloodsilver

Amatrice de beaux livres et d'objets littéraires un peu WTF, il m'était impossible de résister à cette réédition de Bloodsilver, uchronie fantastique mélangeant western et vampires et signé sous pseudonyme par deux grands auteurs français de la scène imaginaire. Le dépaysement fut totalement au rendez-vous même si ce n'est pas été totalement comblée par l'aventure proposée.





Même si je n'ai encore rien lu de ces auteurs, malgré leur présence dans ma PAL, je connais leur goût commun pour la fiction historique. Je n'ai donc pas été surprise que le cadre de l'histoire soit aussi fouillé ici. J'ai même adoré cela. Ce fut un vrai plaisir de suivre cette grande Histoire américaine revisitée sous un prisme original : le débarquement au XVIIe siècle en Amérique d'une communauté de vampires avec lesquels il va falloir cohabiter. Les auteurs ont pris plaisir ainsi à replacer des événements clés de cette histoire mais aussi des acteurs majeurs, qu'on connaît bien souvent grâce à la pop culture (cinéma, séries, romans ou BD), en twistant la chose grâce à la présence des vampires, sortent de nouveaux amérindiens/nouveaux noirs dans cette histoire, c'est-à-dire nouvelle communauté à exclure et avec qui être en rivalité ou opposition. C'est génial !



Pour nous aider dans ce voyage qui aurait pu être complexe, il y a d'abord en fin de tome une chronologie essentielle, google bien sûr pour confirmer qui est un personnage fictif ou inspiré d'un personnage ayant réellement existé, et enfin la plume des auteurs. Bien qu'ayant été écrit à quatre mains, il fut impossible pour moi de le déceler. Les auteurs dans une belle symbiose ont écrit un récit qui saute d'une époque à l'autre, d'un lieu à l'autre (merci la carte en début de tome au passage !), d'un acteur à l'autre, où le lecteur suit sans la moindre difficulté, c'est assez chouette pour le souligner, ce qui est possible grâce au fait que chaque époque est comme une mini-histoire mettant en lumière une facette des relations vampires-humains et leur évolution.



Le revers de cette trouvaille, et c'est l'un des éléments qui a pêché pour moi, c'est qu'il est assez difficile de ressentir de l'attachement pour ces personnages qu'on ne fait au final que croiser. Alors oui, c'est amusant de retrouver des figures connues et des événements clés comme le premier procès de Salem, le règlement de compte de OK Corral, la fin des Dalton à Coffeyville ou l'entreprise de Sarah Winchester, mais que sait-on vraiment des personnages qu'on croise ? Pas grand-chose si ce n'est ce que disait déjà les livres d'Histoire. Il n'y a pas de réel approfondissements psychologiques ou c'est bien trop léger à mon goût. J'ai donc plutôt regardé passer ces grandes figures.



De la même façon, alors qu'ils sont l'élément déclencheur et l'élément agitateur, on n'a aucune figure vampirique / Brooke (le nom qu'on leur donne) qui ressort vraiment et ceux-ci n'ont la plupart du temps qu'une existence à travers le regard des humains, ce qui est fort frustrant. J'aurais aimé qu'on développe aussi des personnages, des figures chez eux, leur société et l'évolution de celle-ci. C'est bien trop léger. J'ai eu l'impression que les auteurs prenaient bien plus de plaisir à développer une ambiance western et qu'ils s'étaient focalisés là-dessus oubliant le côté uchronique porté par les vampires. Oui, il y a des événements différents à cause d'eux. Oui, les tensions en Amérique ont d'autres origines à cause d'eux. Mais ça se limite à ça...



J'ai pourtant adoré cette ambiance poussiéreuse qui nous poursuit de bout en bout, des premiers instants au XVIIe jusqu'au basculement au début XXe. J'ai aimé plonger dans cette Amérique profonde pas encore vraiment civilisée puis avec un cran de retard par rapport à nous européen, toujours en décalage. Les auteurs nous font vivre cette époque de la conquête de l'Amérique, de ses droits et ses devoirs, de son indépendance et sa liberté de penser et d'entreprendre, puis de sa tolérance. C'est très bien rendu. On sent bien les tensions que ça occasionne. Ils décrivent bien les différents camps et leur façon de voir les choses. Mais j'attendais une part de fantastique plus importante.





Je comprends donc le prix reçu par l'ouvrage en 2008 (Grand Prix de l'Imaginaire) car c'était une sacrée gageure. Cependant en tant que lectrice, j'avais certaines attentes et toutes n'ont pas été comblées. J'ai adoré ce portrait différent et pourtant connu de l'Amérique. J'ai aimé cette ambiance poussiéreuse et reculée. Mais je suis frustrée par le faible espace occupé par les Brookes (= vampires) dans l'histoire. J'aurais aimé avoir des figures plus fortes dans leur communauté, des figures plus mises en avant, une société et une culture plus creusée. Le fantastique m'a manqué tandis que j'ai adoré l'uchronie historique. Il me faut maintenant vraiment découvrir chaque auteur séparément.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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