Roman autobiographe "Demande à la poussière" nous fait vivre les débuts littéraires, les débuts amoureux du jeune Arturo Bandini / John Fante.
Dans l'Amérique des années 30, trouver sa place n'est pas chose facile. Sortir de la pauvreté, faire reconnaitre son talent, en vivre, tomber amoureux de la - mauvaise - femme sont le quotidien du héros.
On sent la poussière, l'odeur des chambres miteuses, l'alcool, la drogue, l'espoir, le désespoir, l'errance.
A la fois témoignage et roman d'apprentissage, "Demande à la poussière" me donnera envie de lire à nouveau John Fante.
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Une histoire sympa et marrante même si sous le comique ont sent poindre tout un tas de sujet beaucoup plus grave et désarmant. Le style de l'auteur est très agréable à lire, cependant l'histoire tourne un peu en rond et on sent que la fin a dû être dur à écrire (panne d'inspiration) ?
Un livre sympa, qui se lit vite.
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C'est l'histoire d'un quinqua en crise...
Artistique (écrivain en panne d'inspiration), financière (côté contrats, c'est le néant absolu), familial (ses 4 gosses ingrats vivent à ses crochets), conjugale (sa femme a les épaules larges mais est saturée des états d'âme de Monsieur).
Au milieu de tout ça, arrive un chien.
Un très gros. Japonais ou nordique, l'affaire n'est pas claire.
Une chose est sûre, il est obsédé du zobino avec un net penchant pour les mâles.
Après quelques scènes fameuses, l'effet s'essouffle assez vite...
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Je m'attendais à un livre drôle, pas à un livre fade.
A part quelques traits d'humour assez percutants je n'ai trouvé à ce livre que peu d'intérêt. L'histoire est banale, une famille américaine fatiguée dont les enfants quittent peu à peu le nid, le tout parsemé bien-sûr de quelques sentiments mitigés de part et d'autre, bref, une famille...
La seule originalité c'est l'arrivée de ce chien énorme, apathique et visiblement homosexuel.
Est-ce l'homosexualité du chien qui devait faire le comique du livre ? Si oui, ça m'est passé au-dessus de la tête J'ai trouvé ça plutôt lourd, une blague de beauf au mieux, et de fait vulgaire, car la grossièreté si elle n'est pas drôle tombe facilement dans le vulgaire.
Dans ce genre, Bukowski est bien meilleur.
Peut-être l'humour se faisait-il mieux sentir dans la version originale ?
J'essaierai peut-être de le relire en anglais. Il est court et se lit vite, mais la traduction française est pour moi une déception.
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J'avais découvert l'auteur avec Mon chien stupide, j'avais été enchanté de cette première rencontre.
J'ai donc mis de côté d'autres ouvrages de Fante, et je me suis lancé dans ce tome, au titre énigmatique.
J'ai adoré le style, l'écriture est incisive, un régal.
Petit bémol pour le côté je veux / je veux pas du personnage, et cette recherche de la complexité, à certains moments le côté torturé du bulbe m'a un brin lassé...
Cela ne freine en rien mon envie de poursuivre la lecture des autres livres de John Fante
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Lu l'année dernière. Je découvrais enfin l'univers John Fante. Un roman que j'avais avalé quasiment d'une traite, grâce à son rythme soutenu et une certaine fulgurance dans le style.
Arturo Bandini, l' "anti-héros" de l'auteur, aurait donné à Henry Charles Bukowski l'envie de devenir écrivain. Ce récit nous plonger au coeur des passions humaines, intimes et universelles, de ses multiples contradictions, de leur cruauté et leur crudité (sans que le verbe ne soit jamais vulgaire chez John Fante). Bref, une urgence de vivre, malgré la désespérance et les bonheurs fugaces, malgré le racisme ordinaire et les amours contrariés...
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Un instantané du Los Angeles des années 30 : chaleur étouffante, hôtels délabrés, cafés bon marché. Arturo Bandini, fils d'immigrés italien, se rêve écrivain célèbre et fougueux casanova ; dans la réalité, il est incapable de répondre aux avances des femmes, et personne n'a très envie de lire la seule nouvelle qu'il est parvenu à faire publier.
Les choses vont changer, cependant, notamment par le biais de sa rencontre avec Camilla, une fascinante serveuse d'origine mexicaine. Ce personnage féminin est, incontestablement, une des grandes richesses de ce roman qui en compte de nombreuses : envoûtante, terriblement vivante, Camilla fascine autant le lecteur qu'elle obsède Arturo. De la même façon, la chaleur de la ville imprègne le récit, s'impose implacablement, au même titre que la misère, que l'hôtel poussiéreux, que les nuits humides où errent des prostituées trop maquillées, trop jeunes, à peine extirpées de leur campagne natale.
Une fascinante œuvre littéraire, au style terriblement moderne.
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J'ai laissé un peu de côté Arturo Bandini pour rencontrer cette fois Dominic Molise, nouvel alter ego de John Fante, dans lequel j'ai retrouvé ce que j'avais davantage apprécié dans Bandini.
De l'auto-dérision, beaucoup d'auto-dérision pour conter une vie de misères, de la fin de l'enfance à la fin de l'adolescence, en deux nouvelles qui s'intéressent d'abord à la chute du père, ensuite à l'échappée du fils, mettant toutes deux en évidence la dureté du quotidien, l'importance de croire en quelque chose, ou en quelqu'un, pour la supporter, quitte à tomber de haut lorsque ce quelque chose ou ce quelqu'un nous déçoit. Dominic, en grandissant, fera en effet les frais de ses rêves et de ses illusions, au moins un temps.
C'est âpre et cru comme j'apprécie, ce n'est pas pour autant dénué d'une certaine poésie, des corps, des rudesses, des spiritualités, alors que le protagoniste se cherche dans un monde qui ne lui fait pas de cadeau.
Une lecture qui me réconcilie un peu avec l'auteur. Je suis maintenant prête à terminer la série Bandini : Rêves de Bunker Hill est le prochain sur ma liste à lire.
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"Bandini" de John Fante est un uppercut littéraire, un récit sans fioritures qui plonge dans la vie crue et souvent désespérée d'Arturo Bandini, avatar de Fante lui-même, dans une ville enneigée où le rêve américain semble être une blague de mauvais goût. Entre un père qui a baissé les bras et une mère dont la foi semble aussi inébranlable que déconnectée de leur réalité amère, Bandini attend un printemps symbolique, porteur de changements et d'espoir.
Le livre décape le vernis du mythe américain, montrant une famille et une communauté accrochées à des promesses qui ne se concrétiseront probablement jamais. Fante, avec une prose tranchante, dévoile les absurdités d'une société où la lutte pour l'accomplissement personnel devient un spectacle à la fois tragique et comique.
Ce qui rend "Bandini" particulièrement percutant, c'est l'honnêteté brutale de Fante. Il n'y a pas de place pour l'autocomplaisance ici. Fante transforme le quotidien en art, mettant en lumière la beauté et la tragédie de l'existence sans jamais tomber dans le pathos. Chaque phrase porte un coup, chaque mot compte, démontrant la maîtrise de Fante du langage comme outil de dissection sociale.
En bref, "Bandini" n'est pas juste une histoire de survie dans une Amérique qui semble avoir oublié comment rêver ; c'est une étude de caractère impitoyable, une exploration de la complexité humaine. Fante ne se contente pas de raconter une histoire, il livre une critique sociale cinglante enveloppée dans une narration qui frappe fort et juste.
Avec cette œuvre, Fante prouve qu'il est non seulement un conteur hors pair mais aussi un observateur aigu de la condition humaine, faisant de "Bandini" un incontournable pour quiconque cherche dans la littérature une résonance avec les luttes, les espoirs et les désillusions de la vie réelle.
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John Fante est l’auteur de romans, nouvelles et scénarios, né à Denver dans le Colorado en 1909 et mort en 1983 en Californie. Mon chien stupide a été édité à titre posthume.
Comme pour tous ses autres romans, pour ce Chien Stupide, il semble que John Fante se soit beaucoup inspiré, de sa propre vie. Son avatar ici, le scénariste Molise et sa famille, une épouse dévouée, mais souvent en colère et quatre rejetons, plus ou moins jeunes adultes voient leur vie bouleversée par l’inexplicable présence dans leur jardin d’un Akita (gros chien pas nécessairement sympathique), que sa femme prend d’abord, avec un sang-froid bien suggéré … pour un ours. J’ai rarement autant ri en ouvrant un roman : il nous transporte san prévenir dans un univers digne de celui des Marx Brothers. Mais… derrière les situations cocasses et les réactions imprévisibles qu’elles entraînent, s’imposent peu à peu le point de vue et la langue du narrateur : lucide et désabusé, il utilise l’humour comme arme de son auto-dérision. Parce que, si le fameux chien, prénommé Stupide et qui bien sûr ne l’est pas, bouleverse le quotidien de la famille, très vite c’est le dysfonctionnement de celle-ci et de celui de chacun de ses membres que le récit évoque dans une langue familière qui s’inscrit délibérément dans la voie ouverte par Céline. La fin du roman ramène le lecteur dans un épisode irrésistible où le cocasse délirant ne masque pas vraiment les fragilités du narrateur.
C’est drôle, facile à lire et insidieusement pessimiste.
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Lecture de confinement recommandée par un mec hétéro dont c'était le livre préféré. Très misogyne, même raciste par moments. On dirait du Calaferte mais version cheap.
Je n'ai pas aimé grand-chose si ce n'est les descriptions de paysages et l'ambiance lourde qui étaient, il faut l'avouer, sacrément stylées. Le cadre spatio-temporel est assez fou aussi. D'un point de vue historique, c'est satisfaisant.
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Lecture ou relecture d'un livre que j'ai sans doute lu il y a longtemps mais dont je n'ai gardé aucun souvenir. Mais comment un tel livre n'a t-il pu laisser aucune trace dans ma mémoire ? Un moment d'égarement...
Arturo Bandini, jeune écrivain d'une vingtaine d'années, fils d'émigrés italiens installés au Colorado, vient d'échouer, à la fin des années trente, après la grande dépression, dans un hôtel sordide de Bunker Hill, quartier du centre ville de Los Angeles. Il a publié une de ses nouvelles dans un magazine et se nourrit d'un stock d'oranges acheté avec son maigre pécule.
Désoeuvré, en panne d'inspiration, il déambule dans la ville, côtoie les laissés-pour-compte du rêve américain, oscillant, entre des moments d'exaltation liée à l'assurance qu'il a de devenir un grand écrivain et de réussir sa vie, et des phases de découragement, de lassitude et de colère, teintées de spiritualité. Il rêve sa vie et ment à sa mère à qui il envoie quelques dollars.
Crève-la-faim, englué dans une misère noire, il vient s'offrir un infect café au lait avec ses derniers cents et tombe raide dingue de Camilla, la serveuse mexicaine. On ne peut pas vraiment parler d'amour entre ces deux êtres.
C'est plutôt une histoire incandescente d'attirance, de répulsion et de possession. Obsédé par les mauvaises chaussures à lacets de la fille, il fantasme sur son physique mais ne parvient pas à aller au bout de son désir. Elle en aime un autre et s'enfonce tragiquement dans le désespoir.
Arturo rencontre une autre femme, qui lui inspirera un livre, mais qui est encore plus tordue et mal en point que Camilla.
Il ne se passe donc pas grand chose dans ce livre, et pourtant un souffle le traverse de part en part. John Fante raconte des petits évènements avec un ton sec, détaché, ironique. Le style est direct, à l'os, sans fioritures, sans une once de gras. Celui qui deviendra plus tard scénariste sur les plateaux de Hollywood, compose des scènes visuelles, picturales, quasi hallucinatoires pour certaines, comme celle du tremblement de terre. Les images se détachent, prennent vie sur le papier, la silhouette de Camilla se dévoilant dans toute sa crudité.
Que penser des deux personnages féminins, plus déglingués l'un que l'autre, et de la violence contenue d'Arturo à leur endroit ? Etait-ce le sort des femmes à cette époque ?
Méconnu aux Etats-Unis, John Fante a néanmoins inspiré les écrivains de la Beat Generation, et plus tard Charles Bukowski.
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Belle claque sur mon museau d'humain-animal!
Une lucidité de vieillard accompagnée d'une ferveur et sensibilité juvéniles, voici Fante!
Ce bouquin se lit avec une facilité inquiétante: il n'y a que les grands auteurs qui arrivent à cette performance. Bukowski qui puise pas mal de son art poétique dans les écrits de Fante, a toutefois une autre sensibilité (rude, virile).
le narratateur de Fante (l'attachant Arturo Bandini) est d'une pâte plus douce. c'est de cette façon qu'il arrive a vous conduire dans des endroits de désolation et d'expérimenter la tragédie humaine, sans vous forcer, en vous attirant de manière imperceptible.
ça fait mal, ça bouleverse,ça fait du bien: qu'attend'on d'un bon livre?
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Je n’ai généralement pas pour habitude, à la fin d’une lecture, d’aller zieuter à droite et à gauche les avis d’autres lecteurs ; préférant de loin m’épargner toute influence extérieure afin de ne pas parasiter mon jugement.
Mais dans le cas de « La route de Los Angeles » de John Fante, plus je m’enfonçais dans la lecture, plus je me délectais du caractère outrancier et pathétique d’Arturo Bandini - l’alter ego de Fante. En effet, comme je m’en doutais la « team premier degré » ne manque pas de condamner ce livre pour la violence, la misogynie et la prétention crasse de son personnage principal. Alors qu’il est évident qu’il n’y a aucune apologie dans ses traits de caractère grossis à l’extrême. Mais plutôt une manière de se délecter de sa stupidité tout en soulignant la dureté du statut d’immigré prolétaire. On est dans une satire sociale qui lorgne vers le grotesque.
J’ignore tout ou presque de la biographie de John Fante, mais on peut deviner que comme tout immigrés italiens, il a reçu une éducation religieuse stricte. Un carcan moral étouffant qui explose sous sa plume, par la création de son alter ego libertaire et anticlérical : Arturo Bandini, personnage dont l’atrophie de l’Ego suinte au fil des pages. Son rêve de devenir écrivain se confrontant à la réalité de son statut de prolétaire, des critiques de ses bigottes de mère et de sœur, et de son talent réel. Arturo, pour faire oublier son statut social, lit énormément, se créer un vernis intellectuel en énonçant des concepts philosophiques qu’il ne comprend pas à la face de ses semblables ; pensant les subjuguer, mais ne récoltant en retour que des moqueries. L’aspect le plus pathétique de sa personnalité réside dans son rapport aux femmes. Érotomane collectionnant les modèles sur papier glacé, s’imaginant des rapports intimes avec chacune d’elles. Tout chez Arturo n’est que fantasme et illusion. N’ayant aucun contrôle sur sa vie, il s’imagine en pourfendeur de crabes et de fourmis, pensant avoir, le temps d’un massacre, accédé à l’immortalité dans leurs brèves existences.
Grotesque, grandiloquent et drôle. C’est ce que je retiens de ma première incursion dans l’univers de John Fante. En espérant retrouver Arturo Bandini dans un avenir proche.
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C'est dans ses moments tragiques que tout nous semble plus beau avec Arturo Bandini... J'ai aimé la poésie qu'il met dans les mots, lorsqu'il regarde "sa" Camilla Lopez ivre et nauséabonde s'éloigner de sa chambre après une soirée de cuite. De la poésie pour décrire les plaisirs de l'instant à la perdition, la beauté déchue d'une femme face au cœur fragile d'un homme.
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"Dirt In The Ground" - Tom Waits
What does it matter, a dream of love
Or a dream of lies
We're all gonna be in the same place
When we die
Your spirit don't leave knowing
Your face or your name
And the wind through your bones
Is all that remains
And we're all gonna be
We're all gonna be
Just dirt in the ground
The quill from a buzzard
The blood writes the word
I want to know am I the sky
Or a bird
'Cause hell is boiling over
And heaven is full
We're chained to the world
And we all gotta pull
And we're all gonna be
Just dirt in the ground
Now the killer was smiling
With nerves made of stone
He climbed the stairs
And the gallows groaned
And the people's hearts were pounding
They were throbbing, they were red
As he swung out ofver the crowd
I heard the hangman said
We're all gonna be
Just dirt in the ground
Now Cain slew Abel
He killed him with a stone
The sky cracked open
And the thunder groaned
Along a river of flesh
Can these dry bones live?
Ask a king or a beggar
And the answer they'll give
Is we're all gonna be
Yea yeah
We're all gonna be just
Dirt in the ground
Ne lisez pas John Fante, laissez le moi, je m'en occupe.
Aujourd'hui, je me suis fait un ami. Ce n'est pas fréquent. Il s'appelle Arturo Bandini.
Et pour citer Lama:
"J'ai essayé à cent reprises
De vous parler de mon ami
Mais comment vous parler d'une église
Dont l'accès vous est interdit."
Contentez vous de ce merveilleux titre "Demande à la poussière" et laissez moi mon ami.
Une confirmation si nécessaire ; Charles Bukowski est un p... de grand écrivain.
Mais ne lisez pas John Fante, laissez le moi, je m'en occupe.
Je le tiens mon "five star" du mois de janvier.
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Voilà déjà quarante années que John Fante est parti.
L'occasion pour Horus Fonck d'enfin commenter une de ces lectures réjouissante d'un immense auteur.
Son Chien Stupide est un bijoux d'humour et d'observation d'une vie de famille qui va son train californien.
Stupide arrive, et se révèle un obsédé sexuel de première, avec des préférences affectives curieuses et inattendues.
Stupide pourra-t-il remplacer les enfants qui s'en vont et combler un vide qui s'installe? Fante nous le dira dans une conclusion surprenante et émouvante.
Pas étonnant que Charles Bukowski considérait John Fante comme son maître et inspirateur!
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Ce livre m'avait été conseillé, et il ne correspond pas à ce que je m'imaginais! L'histoire ne tourne pas autour du chien, mais d'une famille qui part en vrille.
C'est enlevé, sans longueur, ma première lecture de cet auteur, je suis ravi de cette découverte.
Je vais ajouter d'autres titres de l'auteur dans ma liste
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Stupide, c'est le nom du chien que Henry, américain fauché originaire d'Italie, a trouvé, un soir, dans son jardin. Lui et sa femme ne veulent surtout pas le garder. Ils le garderont.
Et nous verrons vivre cette famille un peu déjantée, dont les trois enfants, jeunes adultes, contrarient, chacun à sa façon, les rêves parentaux.
Henry écrit plus ou moins de scénarios de films. Et peut-être aussi, plus ou moins, des romans à l'eau de rose. Plus sûrement, il pointe au chômage. Ses relations avec les autres, et notamment avec sa femme, ne sont que des scènes de tension, puis de réconciliation. Tout cela tangue fortement.
Le chien - aux moeurs étranges - en plus des querelles familiales, provoquera des difficultés avec un peu tout le monde: les voisins, les passants,...
Et la vie d'Henry deviendra une impasse.
Court roman typiquement américain, assez spirituel, Mon chien Stupide est une curiosité qu'il faut connaître. Tout n'y est pas que finesse, à beaucoup près, mais bon, c'est une Amérique décadente que nous retrouvons là: sujet tant de fois traité dans ce type de roman, ou le cynisme s'ajoute à l'absurde, à la fuite en avant, à l'échec. Echecs professionnel, familial, économique.
Si l'on ne s'offusque pas de certains détails scabreux (étaient-ils bien utiles?), on passera quand même un bon moment.
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