Joëlle Jolivet

" Lentement, je pense à toi

Lentement, mes souvenirs me reviennent."Marc Lavoine.



J'ai mis du temps à lire ce livre, comme le petit-fils de l'auteur qui demandait pourquoi l'escargot était si lent...





Ils s'appelaient tous "escargot" dans le pré de la "Dent de lion".

Un petit escargot va s'écarter du groupe, pour un lent voyage (un voyage de mille lieues commence par un premier pas) afin de comprendre le raison de la lenteur des escargots.🐌





Il va rencontrer un hibou:

-" Tu es lent, parce que tu portes une maison, sur ton dos." 🦉



Et une tortue nommée "Mémoire" qui lui montre le danger du côté des hommes. Ils veulent aller toujours plus vite et construisent des machines au cœur de métal, aussi dur que leur propre cœur !





- "Ma lenteur m'a servi à te rencontrer... pour que tu me montres le danger."

L'escargot aura un nom: "Rebelle" et il reviendra vers les siens pour leur apprendre que le Néant ("une étonnante couche noire qui ne peut provoquer que de la tristesse") va les envahir, mais arrivera-t-il à temps, même en se dépêchant ( Rebelle va en baver?)...





Un "road trip" précautionneux et à pas comptés, pour Rebelle, qui connut l'exil, comme Luis Sepulveda, et la solidarité...





Une bouffée d'air frais, comme une fleur de pissenlit s'éveillant à la rosée du matin...🌻





" Lentement, le temps qui passe

Lentement parfois efface

Les sanglots, les peines et le goût du chagrin." Marc Lavoine.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les escargots sont si lents ?



L'un des petits-fils de Luis Sepúlveda lui a un jour posé la question, et voici la réaction de l'auteur : "Je lui ai répondu que je n'avais pas de réponse pour le moment, et je lui ai promis de lui répondre, je ne savais pas quand, mais je lui répondrais. Comme je tiens toujours parole, cette histoire essaye de répondre à cette question".



Et donc, il était une fois un jeune escargot qui vivait avec ses congénères – qui s'appelaient tous "escargot" –, paisiblement, lentement, dans une grande prairie, le Pays de la Dent-de-Lion. le jeune escargot se posait cependant beaucoup de questions : pourquoi cette lenteur, et pourquoi les escargots n'avaient-ils pas de nom ? Mais il était bien le seul de son espèce à s'intéresser à tout cela, au point d'agacer les plus vieux escargots qu'il interrogeait sans cesse, et qui finirent par menacer d'expulser cet empêcheur de vivre lentement, paisiblement.



Blessé par cette intolérance, le jeune escargot décida de partir, et de ne revenir que lorsqu'il aurait un nom et la réponse à ses questions.



Lentement, très lentement, il se dirigea vers les confins du Pays. Il rencontra une tortue, qui lui montra comment les humains détruisaient la prairie en y construisant une route et des maisons. Et là, il commença à comprendre : "ma lenteur m'a servi à te rencontrer, pour que tu me montres le danger". Sentant la menace peser sur les siens, l'escargot décida de rentrer, le moins lentement possible, pour les avertir. Au cours de son lent, très lent trajet, il croisa une colonne de fourmis, puis une taupe, qui le remercièrent : "Nous remercions ta lenteur, escargot, car si tu étais rapide comme le lapin, ou si tu glissais avec la vivacité de la couleuvre, tu ne nous aurais pas vues et prévenues".



De retour au bercail, et désormais nommé "Rebelle", il convainquit les autres escargots de quitter le Pays. le voyage allait s'avérer long, lent, très lent, et plein de dangers...



Avec ce joli conte philosophique, Luis Sepúlveda nous livre à sa façon un petit éloge de la lenteur, dans lequel on retrouve certains de ses thèmes récurrents : la douleur de l'exil, la destruction de la Nature par les humains, la solidarité au-delà des différences. A travers cet escargot, rebelle à l'immuable ordre établi et qui a le courage de ses opinions ou de son questionnement, il parle aussi de la résistance au changement, du déni malgré l'évidence du danger, de la peur de l'inconnu. Une belle invitation à ne pas se reposer sur ses acquis, à cultiver sa curiosité et à ne jamais se résigner face à l'adversité.
Lien : https://voyagesaufildespages..

"ls savaient qu'ils étaient lents et silencieux, très lents et très silencieux, ils savaient aussi que cette lenteur et ce silence les rendaient vulnérables, beaucoup plus vulnérables que d'autres animaux capables de bouger avec rapidité et de pousser des cris d'alarme. Pour ne pas avoir peur de la lenteur et du silence, ils préféraient ne pas en parler et acceptaient d'être comme ils étaient avec une résignation lente et silencieuse."



Un conte philosophique très attachant qui met en scène un petit escargot qui se rebelle, à la fois , de ne pas avoir de nom à lui, ni de ne pas comprendre pourquoi ses congénères et lui-même sont si lents... Il questionne, questionne, et lassés , les autres escargots préfèrent se résigner, et ils finissent par le chasser, du groupe !...



Il part à l'aventure pour tenter de trouver des réponses à ses interrogations, ses inquiétudes, il rencontrera plusieurs animaux différents: une tortue, un hibou, des fourmis... avec tout ce qu'il apprendra au fil de son périple, il reviendra parmi les siens... pour les "sauver", les humains faisant des travaux de goudronnage de route... ils détruisent tout, les herbes, les plantes... la prairie où vivaient tranquillement les escargots...



Les questionnements du petit escargot, surnommé "Rebelle", son courage et sa détermination permettront de sauver ses congénères...Une belle leçon sur la perception du temps, de la volonté de combattre,ainsi que sur le refus de subir ce que l'on ne comprend pas...



Un beau refus de l'ignorance et de la résignation !!... Une fable qui ouvre les horizons, engageant à toutes les curiosités... Un court texte fort sympathique, enrichi des jolis dessins, naïfs et expressifs de Joëlle Jolivet...



"Il pensait qu'il avait commis une erreur en abandonnant le groupe et la sécurité du pied d'acanthe, mais en même temps quelque chose, une voix qui n'était pas la sienne, lui répétait que la lenteur devait bien avoir une raison et qu'avoir un nom à lui, rien qu'à lui, un nom qui le rendrait unique, singulier, cela serait formidable. "( Métailié, Suites, octobre 2017, p. 30)

Une jolie fable que cette quête d'un jeune escargot sur les raisons de la lenteur de son cheminement physique qui l'amène à rencontrer une tortue et à bénéficier de l'aide d'un hibou pour lui et quelques-uns de ses semblables.



J'en retiens particulièrement le déni de certains de ses congénères devant le danger, déni à transposer sur tous ceux des humains qui, par insouciance, égoïsme, indifférence sont incapables de s'unir pour prévenir toutes les atteintes qui les menacent.



La simplicité et les évidences de cette fable peuvent faire penser à certains aspects du Petit Prince. Sepulveda n'est pas très loin de Saint-Exupéry.

Après avoir relu récemment "Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler", j'ai eu envie de découvrir d'autres livres de Luis Sepúlveda. J'ai donc emprunté les deux seuls présents dans les rayons de la bibliothèque, dont "Histoire d'un escargot qui découvrit l'importance de la lenteur".



C'est l'histoire d'un escargot qui n'a pas de nom (comme tous les autres escargots) et qui décide de partir à l'aventure pour trouver les raisons de la lenteur. Sous les moqueries de ses congénères, il prend la décision de ne pas rentrer tant qu'il n'aura pas les réponses à ses questions et tant qu'il n'aura pas trouvé son nom. Sur son chemin, il rencontrera d'autres animaux, notamment un hibou et une tortue qui l'aideront dans sa quête. Cette dernière, appelée Mémoire, lui donnera en premier lieu un nom et lui montrera comment les êtres humains sont en train de détruire leur pré. Pour avertir les escargots, il décide de rentrer et c'est sur le chemin du retour qu'il trouvera ce qu'il était venu chercher. Car, en effet, s'il n'était pas si lent, il n'aurait jamais eu le temps de rencontrer les autres habitants du pré et de les prévenir du danger qui les guette... L'histoire ne s'arrête pas là, s'en suit un long périple pour trouver un nouveau lieu de vie serein, à l'abri des hommes.



Là encore, on retrouve la jolie plume de Luis Sepúlveda, un peu enfantine du fait du public visé, assez simple et pleine d'entrain. Là encore, il aborde des sujets toujours d'actualité, tels que l'impact de l'Homme sur la nature sauvage. Il évoque également les notions de normalité et du désir à vouloir se sentir unique, de courage, d'adaptation, d'impuissance, de rébellion.



Je tiens à souligner les beaux dessins de Joëlle Jolivet, en noir et blanc, très simples, mais qui illustrent à merveille les différents évènements-clés de l'histoire.



Luis Sepúlveda vient de m'offrir à nouveau une jolie petite histoire. Superbement bien adaptée pour un jeune public (à partir de 8-9 ans je dirais), il est également en mesure de ravir les plus grands (et les plus vieux).



Une histoire qui éveille les consciences, tout en restant légère, mignonne et facile à lire.

A Ostendre, 1275 âmes et 270300 os..

comme à Posttsville (Texas)...

Une ville cimetière paisible

peuplée de tas d'os pénards

jusqu'à ce jour où

des cris d'outre-tombe

brisent le silence mortel :

A moelle ! os court !

hurlent plusieurs squelettos,

un horrible monstros

chipe nos os !

Le fameux Sherlos, la pipe au becos,

enquête parmi les tas d'os désossés

Ce coup-ci, notre detectivos

pourrait bien tomber sur un os

Allez savoir...



Jean Luc Frosmental et Joelle Joslivert

nous régalent de jeux d'osselets et de rimes

dans cette enquête à l'os prêt.

En plus d'être très rigol'os et bien dessin'os

Cette bande dessinée flipp'os propose

un grand poster d'un squelettos

accompagné des noms des principaux nonosses

Fallait os hé !

Voilà un an et demi que Luis Sepúlveda est mort du covid et je sais qu’il ne cessera jamais de nous manquer et qu’il avait dans ses escarcelles encore plein d’histoires à raconter pour les petits et les grands car il faisait partie de ces rares écrivains bons dans ces deux domaines.

Un joli conte sur la lenteur. Avec cet escargot qui déplore de ne pas avoir de nom et de comprendre pourquoi il est si lent. Le paradoxe veut que c’est la rencontre avec une tortue qui lui ouvrira une porte de réponse. D’autres lui montreront que grâce à sa lenteur, il n’est pas passé à côté d’eux sans les voir. Il reviendra, après son exil, vers sa tribu qu’il sauvera des hommes. Une belle rencontre avec un rebelle. Joli illustration simple en noir et blanc.

Merci à cascamir qui, de par sa critique enthousiaste, m’a donné envie de le lire.

Freak, la parade monstrueuse, le chef-d'oeuvre du cinéma américain de Tod Browning.

Tourné en 1932, il ne rencontrera un succès international que 30 ans plus tard.

Il fallait oser mettre en scène ces phénomènes de foire, ces monstres comme certains les appelaient.

Est-ce ce qui a choqué le public à l'époque ?

Homme tronc, siamoises, femme à barbe, nains, homme sans bras ni jambes et j'en passe sont les acteurs principaux de ce film.

Browning les appelait ses enfants.

Dans ce Freak Parade, Fabrice Colin au scénario et Joëlle Jolivet au dessin, nous offrent une vision de l'intérieur du tournage à travers le regard d'Harry Monroe, quatrième assistant du réalisateur.

Harry, victime dans son enfance d'une mère violente et qui cherche à fuir ce passé, se retrouve, par hasard, sur le plateau de tournage et va découvrir un milieu qu'il ne soupçonnait pas.

Accepté par cette communauté, il va jouer les intermédiaires entre les comédiens et les techniciens du film.

C'est une vision assez noire que nous offrent les auteurs de ce roman graphique.

L'exploitation, le mépris, les abus en tous genres que subissent ces acteurs particuliers qui cherchent réconfort et abandon dans la consommation de produits stupéfiants sous le regard d'un metteur en scène alcoolique et parfois tyrannique.

La fin Lynchienne (C'est l'éditeur qui m'a soufflé le mot que je trouve tout à fait adapté) m'a dérouté et a gâché un peu mon plaisir.

Je suis quand même content d'avoir Freak Parade dans ma bédéthèque.

J'y ai retrouvé tous les personnages du film, j'en ai d'ailleurs profité pour faire des recherches afin de savoir ce qu'ils étaient devenus et j'ai été ravi d'apprendre que la plupart avaient bien vieilli.

Arrêtez-vous !!!



Ne courez plus, à droite, à gauche sans prendre le temps !



Le temps de quoi me direz-vous ?



Le temps de vivre, le temps d'observer, le temps de jouir du temps présent et de ceux et ce qui nous entoure.



Redécouvrir le temps de la lenteur.



Respirer, se poser ne plus courir après les aiguilles du temps.



S'arrêter au bord de la route et souffler, admirer.



VIVRE enfin !!!

Dans le grand pré aux dents de lion vit une colonie d’escargots.

Jamais ils ne se sont aventuré loin de l’ombrage des pissenlits, jamais ils n’ont quitté leur prairie;

Pourtant, l’un d’eux s’interroge : pourquoi n’a t’il pas de nom ? et surtout pourquoi est-il si lent ?

Les jeunes se moquent de cet escargot bizarre qui se pose tellement de questions.

Les anciens voient d’un œil méfiant ce jeune curieux. Qu’à cela ne tienne ! Il ira chercher tout seul des réponses à ses questions...

Petit éloge de la lenteur façon Sepulveda, c’est à dire avec joliesse, sagesse et poésie, à l’instar des autres petits contes philosophiques de l’auteur.

On y parle du sens de la vie et de l’importance de prendre son temps; on y parle également de courage, de persévérance, d’humilité, de rébellion façon «lanceur d’alerte ».

J’ai particulièrement aimé les illustrations de Joëlle Jolivet, tout en noir et blanc, qui accompagnent le texte à merveille.

Roman trouvé sur youtube . Je ne suis pas fan des titres à rallonge mais comme je ne connais pas cet auteur et l’audio étant très court (1h10), j’ai voulu tenter l’imaginaire chilien.



L’histoire se présente comme un joli conte pour enfants où l’auteur nous explique la raison de celui-ci. Un jour, un de ses petits-fils lui a posé des questions sur les escargots. Ne sachant lui répondre sur le moment, il a pris le temps d’y réfléchir et ainsi de créer ce conte. C’est une jolie histoire sur un jeune escargot qui voulait avoir un nom et savoir pourquoi il était si lent. Rejeté par les siens à cause de sa curiosité, il part à l’aventure. L’audio est très court et le style est léger et agréable. J’ai apprécié suivre les aventures de ce jeune escargot à la découverte du « monde » et de sa propre histoire.



Comme vous l’aurez compris, ce conte a été une chouette découverte aussi bien pour le style que pour l’histoire et l’imaginaire de cet auteur chilien. J’espère donc avoir la possibilité d’en écouter d’autres, son style est vraiment très agréable. Je vous conseille donc très fortement de découvrir cet opus et son auteur.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Comme son nom l'indique, ce livre regroupe des contes du monde entier dans lesquels on retrouve ces créatures fantastiques, bénéfiques ou maléfiques. Ce que j'aime, c'est de pouvoir lire, dans un même recueil, un conte indien, breton, arabe ou norvégien et de pouvoir constater de surcroît que bien souvent les personnages et les trames ont de nombreux points communs:

-il y a bien sûr la présence de ces petits personnages

-il y a cette hiérarchie familiale, qui donne toute la richesse aux aînés, mais l'humilité

et l'intelligence aux cadets

-il y a ces parents qui attendent, impuissants, que leur naisse un enfant

-il y a enfin ces filles, toujours belles et qui devront être sauvées par un prince ou un chevalier qu'elles épouseront ensuite, offertes au héros comme cadeau. Personnellement, ce sont ces contes justement que je suis gênée de lire à mes enfants, qui, je le vois bien du coin de l'oeil, se posent des questions!



J'aime quand même l'idée même de ce recueil et sa thématique, mais je lui reproche sérieusement la qualité du papier, lisse et de teinte brillante comme celui des livres souples pour enfant, qui gâche la qualité des illustrations (qui auraient pu être plus belles). Dommage, avec une qualité plus soignée, le livre aurait gagné en plaisir de lecture.

Choubidou grandissant et son vocabulaire s’étant considérablement enrichi à force de lectures diverses et variées, je me suis mise à délaisser les imagiers, pensant, à tort, qu’ils étaient destinés aux plus jeunes… Sauf que “Zoo logique” fait partie de ces livres que l’on repère à force de les voir mis en avant en librairie et ce, même s’ils ne font plus partie de l’actu depuis un moment ce qui, en général, est un signe du succès qui ne trompe pas! Son format, par ailleurs, le rend difficilement manquable… Le voyant proposé dans cette dernière opération Masse Critique spéciale jeunesse, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de découvrir avec Choubi ce classique, qui semble indémodable malgré le passage du temps…



Ainsi, dans sa nouvelle édition de “Zoo Logique”, Joëlle Jolivet nous présente un imagier animalier enrichi de 100 animaux! Sa précédente version, publiée il y a exactement 20 ans, en comptait déjà 400, ce qui avait déjà largement de quoi occuper nos chers bambins… Avec celle-ci, vous êtes sûrs d’embarquer avec votre enfant pour des heures et des heures d’observation et de découvertes! L’originalité de cet étonnant bestiaire, dédié aux plus grands (mais pas que!), réside d’une part dans son classement et, d’autre part, dans le choix des espèces mises en scènes.



Ici, si l’on aperçoit quelques animaux familiers, notamment dans la catégorie “Près des humains”, la part belle est faite aux espèces moins courantes avec, notamment, une double page réservée aux dinosaures (qui ont passionné Choubi malgré leurs noms compliqués!) et une autre pour les espèces disparues! C’est suffisamment rare pour être mentionné et c’est l’occasion parfaite de sensibiliser l’enfant sur son environnement et sur l’importance de le préserver afin de protéger les espèces qui nous entourent…



Habituée aux classifications par couleurs ou par environnement, j’ai été agréablement surprise en découvrant que le classement relevait ici de thématiques plus originales tout en restant particulièrement pertinentes. On aborde ainsi les animaux qui vivent “au chaud”, “au froid”, “dans l’eau douce”, “dans les arbres”, “sous la terre” ou “dans les abysses”mais aussi ceux “à plumes”, “à cornes”, “à taches et à rayures” ou encore “géants et minuscules". En tout, 17 thématiques se partagent l’album, pour le plus grand plaisir des enfants (et des parents!).



Chaque double page, en raison de son format géant en 28x38cm, permet de découvrir près d’une trentaine d’animaux. Des animaux aux noms exotiques parfois imprononçables comme le “xantusie”, le “chaunacops coloratus” ou “l’oryctérope”, mais qui viennent titiller l’imagination de l’enfant ainsi que sa curiosité. Les illustrations sont foisonnantes et fascinent par leurs détails et leur réalisme. Impossible de tout inspecter d’un simple coup d’oeil, c’est un album qui invite à prendre son temps et à revenir, souvent, afin de découvrir chaque fois de nouveaux détails et mémoriser de nouveaux noms. Si Choubi, du haut de ses 2 ans et demi, semble encore un peu jeune au vu de la complexité de certains noms et de la variété des espèces présentées, il s’est néanmoins pris de passion pour le jeu de “cherche et trouve” le petit caméléon qui se cache dans chaque double page. Il était fier de reconnaître quelques animaux, curieux envers d’autres, mais vite impatient quand on s’éternisait un peu trop sur les images.



En conclusion, “Zoo logique” est un imagier splendide et fascinant, dont les niveaux d’observation vont évoluer en même temps que l’âge et la maturité de l’enfant. Un album qui va, je pense, l’accompagner longtemps, parfait pour éveiller sa curiosité et son intérêt pour le monde animal! A noter, en vrai plus, un glossaire en fin d’album qui dévoile certains secrets des animaux, classé par ordre alphabétique et qui permet d’apprendre tout en s’amusant! Par ailleurs, la couverture se transforme en poster géant pour ceux qui ont envie de décorer leur chambre!



Un grand merci à Babelio et aux éditions Seuil Jeunesse pour ce partenariat Masse Critique qui m’a permis de faire cette superbe découverte!

Ce livre n'est pas une adaptation, il reprends textuellement quelques extraits marquants de l'histoire, comme prétexte à une illustration en trois dimensions. Le trait épais et les couleurs naturelles sombres de Joëlle Jolivet sont reprises et découpées en différentes couches pour obtenir un diorama (illustrations en trois dimensions montées par plans successifs en pop-up) par Gérard Lo Monaco. Ce sont de très belles illustrations, qui reprennent l'ambiance sombre et grave du roman, et le livre est surtout un objet magnifique à savourer, ou à laisser ouvert sur ses étagères.

Un excellent roman pour la jeunesse qui peut être lu à tout âge. Bien écrit, captivant. L'aventure sur les mers à la poursuite d'un cachalot mythique. Un très grand classique.
Lien : http://araucaria.20six.fr/

Luis Sepulveda délivre un conte moral sur la signification du temps qui passe et le sens des mots qui servent à désigner les choses. Point de départ: l'escargot au centre du récit veut savoir pourquoi les escargots sont si lents. Et pourquoi les escargots n'ont pas de nom pour se désigner entre eux.



A cette seconde question, la réponse semble être "parce que ce sont les humains qui nomment les choses". Pas les escargots. Et pourtant, cet escargot va obtenir un nom propre, un nom à lui... mais (ironie des choses) ce mot, ce nom, est un mot donné par les humains. Il sera Rebelle. Tel le décide Mémoire, la tortue que Rebelle rencontre en quittant sa communauté.



Il quitte sa communauté? Oui, pour avoir des réponses à ses questions. Il a plein de questions. Celle sur la lenteur n'est qu'une question parmi tant d'autres. Rebelle a envie de connaître le monde, d'aller plus loin que son champ de dents-de-lion. A la vitesse d'un escargot évidemment. Donc en découvrant des détails que des animaux plus rapides ne verraient pas. En l'occurrence, les humains sont occupés à noyer le champs des escargots sous une chape de macadam.



Commence alors un long périple, à la vitesse de l'escargot, dans lequel Rebelle va conduire sa communauté vers de plus verts paturages.



La langue de Sepulveda est simple, pure, poétique et sans détour. Cela fait souvent mouche. Ah tiens, une mouche, voilà un animal qui ne figure pas dans ce conte...

La ville d'Ostrende voit sa tranquillité bouleversée par l'arrivée d'un voleur d'os rapide et efficace. Sans perdre de temps : Sherlos mène l'enquête !



Une histoire très rythmée et pleine d'humour destinée bien plus aux adultes qu'aux enfants qui peineraient à comprendre les nombreuses références et les jeux de mots sur celles-ci.

Les illustrations en noir et blanc avec parfois quelques détails en couleur reflètent parfaitement l'ambiance qui règne pendant l'enquête sans jamais être glauque ni morbide.

Un court ouvrage touchant écrit par l'auteur pour un de ses petit-fils.

Un récit au style soigné, poétique et tout en douceur, qui nous offre le point de vue depuis le monde animal: le microcosme des escargots.

Un texte emprunt de philosophie et de réflexions sur la cohabitation humaine et animale: les routes goudronnées si nuisibles, les animaux de compagnie lâchement abandonnés quand on n'y trouve plus d'intérêt...

La solidarité apparait, l'entraide et la foi pour un avenir meilleur. Il faudra bien du courage et des efforts à cette compagnie d'escargots pour s'en sortir!



Et l'importance de la lenteur semble alors évidente...



Une belle fable comme Sepulveda sait les écrire!

la famille a 90 minutes pour prendre l'avion, en partant de chez tante Roberta. Mais tante Roberta laisse glisser son savon par la fenêtre, ce petit accident va en entrainer un plus gros qui va en entrainer un autre et ainsi de suite... C'est un livre grand format aux couleurs vives, le dessin est travaillé exclusivement en aplats saturées. L'action est aussi vive que les couleurs. Et la particularité de ces couleurs vient du fait que le livre n'est pas imprimé en CMJN (quadrichromie : Cyan Magenta Jaune Noir) gamme traditionnelle pour avoir la totalité du prisme, mais avec une gamme choisie par la graphiste (ce orange n'existe pas en quadrichromie) et cela rend les illustrations particulièrement chatoyantes, dynamiques et vivantes et ces qualités déteignent sur la vivacité de l'action et le plaisir de la lecture. Lecture qui en devient véritablement un jeu !

Un superbe grand livre, avec plein de rabats pour découvrir selon les pays, les époques et les grandes occasions les tenues vestimentaires de chacun. Les très belles illustrations nous emportes pour un tour du monde de la mode.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..