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Citations de Jón Kalman Stefánsson (2635)


L'une des pires choses qu'on puisse imposer à un autre être humain est de pleurer en sa présence, voilà pourquoi nous pleurons le plus souvent seuls, cachés, comme si nous avions honte, et pourtant il y a sans doute en ce monde peu de choses qui soient aussi pures que les larmes nées de la douleur et du deuil, les convenances nous entraînent dans d'étranges directions.
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Je ne savais pas (...) que l’amour pouvait être à la fois infiniment beau et extrêmement physique.
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On ne se maitrise pas toujours, il y a des choses qu’on ne commande pas, l’amour est bien plus fort que nous. Il enjambe notre volonté comme si elle n’existait pas. Il nous conduit même à mentir, à trahir, à détruire.
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Celui qui pleure à un enterrement, pleure également sa propre mort et en même temps celle du monde, parce qu’à la fin tout meurt et il ne reste rien. (page 66)
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Nous nous sentons coupables de ne pas lire assez, de ne pas parler suffisamment avec nos amis, de consacrer trop peu de temps à nos enfants ou à nos anciens. Nous optons pour le mouvement perpétuel plutôt que de nous installer confortablement pour écouter la pluie, boire un café, caresser une poitrine. Et jamais nous n’écrivons de lettres. (page 30)
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Le frère de Sigvaldi, l'homme qui s'est endormi en tenant sa chaussure gauche sur sa poitrine comme l'enfant qu'il n'a jamais eu, dit quelque part qu'un poète a le devoir d'écrire la douleur du monde plutôt que la sienne. Parce que le diable et le capital ont tous les deux comme objectif de s'arranger pour que l'être humain s'intéresse avant tout à lui-même et soit tellement centré sur sa petite existence qu'il en néglige tout le reste.
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Les défunts sont égoïstes, affirme un poème espagnol, «ça ne les gêne pas de nous faire pleurer ... ils refusent de marcher, nous devons les porter sur notre dos jusqu'au cimetière».
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L'un des plus grands malheurs de l'homme n'est-il pas sa propension à oublier plutôt qu'à se souvenir, sans doute par confort, ainsi, la vie exige moins d'efforts et le quotidien est plus facile à supporter. C'est bien pour cela que nous enfouissons tant de choses, que nous les mettons de côté dans l'espoir que les jours les enterrent et qu'on les oublie.
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Il neige. Une charpie de flocons emplit la voûte du ciel et s'amoncelle sur le monde. Le vent est doux, les congères immobiles ; la mer, calme en surface, avale la neige sans relâche. Mais l'agitation persiste en ses profondeurs après les tempêtes des derniers jours, une agitation qui complique la tâche aux navires pontés. Tout comme l'homme, l'océan possède une chair sous la peau et il lui faut du temps pour se remettre d'un assaut. Il est rarement possible de juger les choses à leur surface, qu'il s'agisse de la mer ou de l'être humain, et par conséquent il est également facile d'être la proie d'une illusion qui peut nous coûter la vie ou le bonheur : je me suis donnée à toi car tu étais si doux et si beau en surface et me voilà désormais malheureuse ; je suis parti en mer parce que les eaux étaient calmes, à présent je suis mort, je pleure dans les profondeurs parmi d'autres noyés, les poissons me traversent le corps.
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Peu de choses comptent autant pour l’être humain que le rire, tout autant que les pleurs, en fait, c’est bien plus important que le sexe, plus encore que le pouvoir, plus encore que l’argent, ce crachat du démon qui nous pollue le sang, celui qui ne rit jamais se transforme en pierre au fil du temps.
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Certains doivent vivre longtemps avant de trouver le lieu qui libérera ces mots, "la maison, le foyer", des chaînes du langage et il en est de plus en plus qui meurent avant de l’avoir découvert.
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… Elísabet dort toujours seule, ne reste jamais jusqu’à la fin des bals, elle qui trouble tant les hommes ou les rend fous avec ses seins, ils donneraient leur bras droit pour les voir et le gauche pour les toucher, mais comment feraient-ils alors pour l’étreindre ? (page 192)
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L'ignorance vous rend libre alors que la connaissance vous emprisonne dans la toile de la responsabilité.
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Non, personne ne devient riche en écrivant de la littérature, sauf si on écrit du polar. Il n’y a que le crime qui paie, dans les livres comme dans la vie, a-t-elle conclu. Et elle a sans doute raison. D’ailleurs, notre Premier ministre n’est-il pas un malfrat ? Et ce Trump… enfin… bon… 
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Tempête, pluie et neige quatorze jours durant, pas une barque à la surface des flots et le poisson pour l’instant à l’abri de la menace de l’homme, dans le calme profond de la mer, où aucune tempête ne pénètre et où les seuls humains visibles sont les noyés.
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Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d’autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires et que nous sommes peut-être ni vivants ni morts.
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[...] il se remet à genoux, arrache sa vareuse, tente en vain d'en revêtir Bárður, lui frictionne le visage, lui frappe les épaules, réchauffe ses yeux de son haleine car c'est là que réside la vie, il appelle, il frappe encore, il frictionne plus fort, mais rien n'y fait, c'est inutile, Bárður a cessé de voir, ses yeux n'ont plus aucune expression. Le gamin a enlevé ses moufles, il frotte le visage glacé de son ami, le fixe dans les yeux, lui dit quelque chose, lui caresse les joues, les frappe, hurle et attend un instant, murmure, mais rien ne se produit, le lien qui les unissait s'est rompu, le froid a placé Bárður sous son emprise. Le gamin jette un œil en arrière sur les quatre hommes qui luttent pour avoir la vie sauve, unis dans la bataille, il regarde à nouveau Bárður, tout seul, plus personne ne l'atteint, en dehors du froid.
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Comprendre implique un certain nombre de choses lourdes de conséquences, on doit prendre position, prendre ses responsabilités, alors que les préjugés et l’indifférence vous facilitent grandement la vie. L'existence est toujours plus compliquée quand on essaie de comprendre.
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Celui qui sait tout ne peut pas écrire. Celui qui sait tout perd la faculté de vivre, parce que c’est le doute qui pousse l’être humain à aller de l’avant. Le doute, la peur, la solitude et le désir. Sans oublier le paradoxe. Vous ne savez pas grand-chose, en effet, mais quand vous écrivez, votre regard a le pouvoir de traverser les murs, les montagnes et les collines. Vous assistez à la division des cellules, vous voyez le président des États-Unis trahir sa nation, vous entendez les mots d’amour murmurés à l’autre bout du pays, les sanglots qu’on verse dans un autre quartier de la ville. Vous voyez une femme quitter son mari, et un mari tromper sa femme. Vous entendez le sanglot du monde. C’est votre paradoxe, votre responsabilité et votre contrat. Vous ne pouvez pas vous y soustraire et vous n’avez d’autre choix que de continuer.
À écrire ?
Oui, quoi d’autre ? Écrivez, et vous pourrez aller à cette fête donnée en l’honneur de Páll d’Oddi, d’Elvis et pour célébrer la vie.
Écrivez. Et nous n’oublierons pas.
Écrivez. Et nous ne serons pas oubliés.
Écrivez. Parce que la mort n’est qu’un simple synonyme de l’oubli.
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Perdu dans la rue : le but de la vie, le repos du sommeil, la joie de notre couple, mon sourire et ma fougue.
Celui qui les retrouvera est prié de les rapporter á l'imprimerie, il sera honnêtement récompensé...
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