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Citations de Joseph Boyden (375)


Mon père me disait donc que dans la forêt, je devais me consacrer en priorité à trouver de quoi manger, de quoi faire du feu et de quoi me construire un bon abri. Il y avait une chose qu' il ne mentionnait pas : le manque de compagnie.../...Je me surprenais parfois à parler tout seul, ou aux arbres, ou encore à un lapin ou à une truite que j' avais attrapés,...(p267)
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Tout le monde prétend qu'il est dangereux d'apprivoiser un animal sauvage. Mais pour qui ? Pour l'animal ou pour l'homme ?
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Le seul spectacle qui ne soit pas décourageant, en cet endroit, se trouve dans le ciel. Malgré le naufrage du monde au-dessous, les oiseaux continuent de voler comme si de rien n’était.
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La vie dans la forêt est simple. Répétitive. Mon père savait qu’il n’y a que trois choses indispensables dans les bois. Du feu, un abri, de la nourriture. On consacre chaque instant à y penser.
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Le seul talent des Crees qui puisse rivaliser avec leur science de la chasse , c'est leur passion des commérages .
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Ce que mon père avait fait durant l'hiver avait, semble-t-il, beaucoup contrarié les gens de la Compagnie de le Baie d'Hudson.

Ils le sommaient de venir le voir, pour s'expliquer sur ses agissements, afin que l'on décide s'il fallait ou non, le considérer comme un meurtrier.

Cela nous fit rire. N'étaient-ce pas les wemistikoshiw qui se trouvaient sur nos terres ? N'étaient-ce pas eux qui dépendaient de nous ?
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Quand les oies repartirent cet automne-là, ils conduisirent leurs enfants au pensionnat.../...La première chose que firent les religieuses, ce fut de leur couper les cheveux.../...Puis elles leur dirent qu' ils n' avaient plus le droit de parler cree, sinon on leur laverait la bouche au savon et on les fouetterait avec une baguette.(p180/181)
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Nous regardions les yeux de notre mère, au milieu de sa face hâlée, se plisser dans un rire; regardions notre père lui répondre d'un sourire. Il était le dernier grand conteur de notre clan. Mon père contait à voix basse : il fallait venir tout près pour entendre, si près que l'on sentait, dans ses cheveux, l'odeur fumée des lacets avec lesquels ma mère lui nouait ses nattes; L'odeur de son cou était comme le vent qui souffle au large de la Grande Baie Salée. Moi, j'imaginais qu'il tressait des histoires tout l'été, formant avec ses mots d'invisibles filets qu'il jetterait sur nous les longues nuits d'hiver, pour nous attraper, nous rassembler au fond de sa nasse, où l'on se tiendrait chaud. Et parfois, il n'y avait que ses histoires pour nous rattacher à la vie.
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Les corbeaux ont volé au-dessus de la Grande Eau de leur ancien monde pour venir se percher, fatigués et apeurés, sur les branches du nôtre, et ils ont constaté que nous avions l'orenda. Nous croyions. Oh oui ! nous croyions. C'est pourquoi, au début, ils nous ont pris pour un peu plus que des animaux. Nous vivions dans un monde sensible qui les effrayait, nous chassions des bêtes qui n'existaient que dans leurs cauchemars et nous nous nourrissions du mystère qu'on avait appris aux corbeaux à craindre. Nous respirions ce qu'ils craignaient.
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- Oh, il y a un tas de gens en ville qui semblent bien m'aimer. Je suis le vieux sage qui traverse des heures difficiles. Les Blancs, ils me demandent de quoi j'ai besoin. Je leurs réponds, du Perrier, un peu d'argent, une couverture quand vient l'hiver. " Il lit dans mes yeux que l'idée de mendier ne me plaît pas. " Considère ça comme un loyer bon marché pour une bonne terre, Petite-fille.
- J'ai déjà entendu ça.
- Parce que c'est un truisme."
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Nous acquérons de l' expérience à mesure que nous grandissons dans ce monde, et l' expérience est une arme à double tranchant. L' expérience est le plus exigeant des professeurs, car elle donne le diplôme d' abord et les leçons ensuite.
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Pour la première fois, tu voyais le cercle: tu n'aurais su le dire avec des mots, mais tu comprenais les saisons, le tipi, la tente tremblante, le wigwam, le rond autour du feu, le matatosowin. Tu voyais que la vie tout entière est comprise dans le cercle; et qu'on revient toujours, d'une façon ou d'une autre, aux lieux où l'on est déjà passé.
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Il n'aurait su dire combien de temps il avait dormi. Quelque chose lui chatouillait la figure; quand il ouvrit les yeux, il découvrit un grand nuage de papillons qui l'environnait. Beaucoup s'étaient posés sur la pierre et sur son corps; ils battaient lentement des ailes. Les autres tourbillonnaient en si grand nombre qu'il montait du nuage comme un sourd vrombissement. Le coeur de Noah battit plus vite. Certains papillons étaient plus gros que sa main; le soleil faisait resplendir leurs couleurs, orange, noir luisant, rouge profond. Et dans la rumeur de leurs ailes, il semblait à Noah entendre une langue inconnue. Il regarda; il écouta ces minuscules langues de feu. Des centaines de papillons. Des milliers. A force de tendre l'oreille à leurs chuchotements, Noah vit émerger un motif, se mit à les comprendre, à saisir la signification de cette rencontre.
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Joseph Boyden
“Les vieux souvenirs, on ne peut ni les brûler ni les noyer.”

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17e siècle - Réflexion d'un Jésuite, dit le "Corbeau", sur les moeurs des ... Sauvages.
(p.298) Isaac a mis des miches de pain à cuire dans notre four en pierre, et quelques-uns de ces pauvres diables se sont groupés autour pour regarder , fascinés. Des enfants et des chiens courent partout, se roulent ensemble dans la poussière. S'il y a une chose à laquelle que je ne me ferai jamais, c'est l'incapacité de punir leurs enfants qu'ont ces Sauvages. Pendant toutes les années que j'ai passées parmi eux, je n'ai jamais vu un adulte seulement lever la main avec colère sur un enfant. C'est l'un des premiers comportements que nous devrons nous efforcer de modifier. Et cela Seigneur ne sera pas possible tant que nous ne les aurons pas convertis.
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Quand on s'endort le soir en riant, il est difficile de se réveiller au soleil en pleurant. Mais il ne s'agit pas seulement de tristesse, ni de pitié ou de responsabilité. Nous sommes tous le produit de nos besoins de même que de nos défauts.
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Il me rendit visite là-bas aussi. Alors, comme on voit céder, à la débâcle, la rivière gelée, quelque chose en moi rompit, s'épancha ; et bientôt je ne voulais plus que lui.
Encore une fois, Neveu, tu dois comprendre qu'en ce monde de peine, il faut les saisir à pleines mains, ces rares moments de bonheur qui nous sont concédés.
Mon français et moi, nous étions voraces ; nous nous repaissions l'un de l'autre et nous en trouvions meurtris, mais de bonnes meurtrissures.
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L' orignal gisait sur le flanc, une jeune femelle. Elle saignait et vivait encore. Les jambes tremblantes sous le coup de l' excitation de la chasse, j' ai sauté à bas de mon canoë. Elle a fixé sur moi ses grands yeux et soulevé sa tête lourde.../...La première balle aurait sans doute suffit.../...La seconde balle? Une horreur. Elle lui avait déchiré le ventre , l' étripant à moitié. L' orignal a ouvert la bouche, sa longue langue violette rouge de sang, puis elle a poussé un cri qui a remué quelque chose dans ma poitrine.(p385)
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Nous menons tous nos propres guerres, des guerres pour lesquelles nous serons jugés. Certaines, nous les menons dans les forêts proches de chez nous, d'autres dans des jungles lointaines ou dans de distants déserts brûlants. Nous menons tous nos propres guerres, aussi vaut-il peut-être mieux ne pas juger, car il est rare que nous sachions pourquoi nous nous battons avec autant de sauvagerie.
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Les Français sont de plus en plus nombreux à nous contempler de là-haut, et pour la première fois, j'imagine à quoi nous devons ressembler à leurs yeux. Oiseau avec sa large carrure, ses cheveux soigneusement rasés sur un côté de la tête, ses pommettes hautes, ses épaules, ses bras et son torse si musclés qu'on y réfléchirait à deux fois avant de s'en prendre à lui, et Renard à l'arrière, petit et puissant, ses bras noueux sillonnés de veines et ses yeux noirs et perçants comme ceux d'une corneille. Nous sommes le peuple né de ce pays. Et pour la première fois aussi, je comprends ce que je n'avais pas entièrement compris avant de voir ces créatures pâles venues d'ailleurs nous regarder avec stupéfaction en s'interrogeant sur notre présence. Nous sommes ce pays. Et ce pays est nous.
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