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Critiques de Joyce Maynard (1185)
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De si bons amis

Depuis son divorce, Helen vit de petits boulots de serveuse, passe son temps sur les sites de rencontres, fréquente les Alcooliques Anonymes et cherche désespérément à récupérer la garde de son fils Olivier. Elle rencontre Ava et Swift Havilland, un couple riche et charmant qui va la prendre sous son aile et lui redonner confiance en elle. Parallèlement, elle commence à fréquenter un homme simple et carré mais jugé fade et sans intérêt par le couple Havilland. Après trois ans de visite le week-end à son fils qui s'éloigne peu à peu d'elle, elle réussit à le voir plus souvent. Mais l'admiration sans bornes de son fils pour le séduisant Swift va faire apparaitre des failles dans l'apparente générosité du couple…

De si bons amis raconte l'histoire d'une emprise amicale. Longtemps seule et mal-aimée, Helen tombe sous le charme vénéneux de ce couple apparemment chaleureux et prévenant mais qui s'avèrera égoïste et toxique. Pour sauver son fils, elle devra prendre des décisions courageuses. Un roman intimement palpitant.
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Où vivaient les gens heureux

Une leçon de vie sur la famille, ses incohérences et les incompréhensions qui ruinent peu à peu l'amour et les relations. Surtout, le courage piétiné d'une maman qui protègent ses enfants à tel point qu'ils deviennent aveugles à la bonté extraordinaire de cette dernière. Où comment une mère peut faire preuve d'une abnégation si forte, qu'elle peut s'effacer de douleur, tant que ses enfants restent les plus innocents possible.. mais est ce leur rendre service que de les mettre hors de portée de la réalité ?

L'histoire d'une famille forte et emplie d'amour, et de la rupture tragique et inévitable des parents, des répercussions de cette dernière sur les enfants, et du combat d'une mère pour les protéger. D'un père lâche mais réaliste, utopiste et catastrophique. Puissant.
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L'Hôtel des oiseaux

"L'hôtel des oiseaux" de Joyce Maynard paru aux Editions Philippe Rey.

Je vais l'annoncer tout de suite, j'ai beaucoup aimé ce roman, une sorte de voyage initiatique d'une femme.

On découvre le personnage principal quand elle a 6 ans, elle s'appelle Joan. Elle va devenir Amélia quand sa mère meurt dans l'explosion d'une bombe dans un sous-sol où seul un doigt est retrouvé... Par peur, Amélia et sa grand mère vont fuir pour se créer une nouvelle vie.

Des années plus tard, après le décès de sa grand-mère, Amelia rencontre Lenny dans une galerie d'art où elle expose ses oeuvres. ils se marient et ont un enfant Arlo. Mais le destin s'acharne et trois ans plus tard, par un concours de circonstance dramatique, Amelia perd les deux hommes de sa vie.

Après des mois de dépression, elle va sortir de chez elle dans le but premier de se jeter d'un pont... mais au dernier moment, elle décide de vivre et va prendre le premier bus qu'elle va trouver. Elle passe d'abord par le Mexique mais décide de parcourir le continent américain en descendant vers l'Amérique centrale.

Elle va trouver refuge dans un hôtel "La Llorona".

Et durant plusieurs années, elle va y retrouver goût à la vie, et cela malgré divers événements, pas toujours roses. Mais l'hôtel et sa reconstruction lui prenne du temps, comme sa propre reconstruction...

C'est une jolie ode à la vie, malgré tout, malgré les pires épreuves, malgré le temps qui passe.
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L'Hôtel des oiseaux

La couverture pleine de couleurs va tout de suite vous donner envie d’ouvrir ce livre et de découvrir ce qui se cache derrière cet hôtel.



Des histoires sombres tout d’abord, une petite fille, devenue orpheline, élevée par sa grand mère, un deuil que personne ne devrait avoir à vivre, une envie de sauter d’un pont, une fuite sans but dans l’inconnu.



C’est ainsi qu’Amelia atterri à l’hôtel des oiseaux, magnifique lieu perdu en Amérique centrale au bord d’un lac et d’un volcan. C’est ici qu’elle va réapprendre à vivre, qu’elle va redécouvrir l’amour pour/de l’autre.



A travers elle, ce sont de multiples thèmes que nous approchons : la perte, le deuil, l’amitié, la trahison, l’empathie…



C’est un merveilleux roman, rempli de douceur malgré sa dureté initiale, de beauté et de partage, de confiance et de résilience aussi.



L’écriture est fine, empreinte de poésie, les chapitres sont parfois ultra courts, ce qui donne un rythme que j’ai beaucoup apprécié puisque l’histoire en soi n’en contient pas vraiment.



Une ode à la beauté et à la reconstruction qui vaut le détour.

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L'Hôtel des oiseaux

J'ai adoré ma lecture ! Première fois que je lisais un roman de Joyce Maynard et j'ai vraiment découvert une plume comme je les aime. L'histoire également m'a parlé avec cette jeune femme qui s'évanouit dans la nature pour mieux se construire. La galerie de personnages est intéressante et ils sont tous bien croqués. Je me suis bien représenté ce petit village autour de cet hôtel aux oiseaux. Un livre que je n'hésiterais pas à recommander
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Où vivaient les gens heureux

Le roman démarre alors que toute une famille est réunie pour un mariage, lorsqu'un bruit terrible retentit...on retrouvera la même scène à quelques détails près dans le dernier chapitre. Entre-temps, le lecteur aura beaucoup appris sur les différents protagonistes et la vie de la famille.

Eléanor est orpheline depuis quelques années lorsqu'elle rencontre le succès grâce à ses talents de dessinatrice. Elle décide alors d'acheter une maison dans le New Hampshire où elle va pouvoir se consacrer à ses dessins, loin du tumulte de la ville. Là, au cœur de la nature, elle espère enfin oublier son douloureux passé. Trois ans plus tard, elle rencontre Cham, sculpteur sur bois et entre eux deux... c'est le coup de foudre.

Cham s'installe très vite chez elle et ils auront trois merveilleux enfants : Alison, Ursula et le petit dernier, Toby. Le bonheur est là dans les joies simples partagées en famille, les enfants, la vie quotidienne...Eléanor en oublie son travail qu'elle aimait tant, et ne se consacre plus qu'à des créations gagne-pain.

Mais la vie n'est jamais un long fleuve tranquille et un drame survient touchant le petit Toby et par ricochet toute la famille...la vie d'Eleanor s'effondre. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Le couple n'arrive pas à surmonter ce drame et se sépare. Eléanor pour ne pas perturber les enfants, laisse la maison qu'elle aimait tant et qui lui appartient, pour s'installer ailleurs, les enfants pensent que c'est elle qui quitte leur père et lui en veulent. Il ne démentira pas, par lâcheté, laissant les enfants détester leur mère et peu à peu ne plus vouloir même aller la voir durant le weekend...



C'est un roman très émouvant qu'on ne peut plus lâcher quand on a commencé à le lire. L'autrice suit de près ses personnages tout en inscrivant les différents événements dans le contexte d'une époque (entre les années 1970 et aujourd'hui). Elle reconnait dans les interviews qui ont suivi la publication de ce roman, qu'elle s'est largement inspiré de ce qu'elle a vécu elle-même pour raconter cette histoire, comme elle le fait le plus souvent dans ses romans, tout en inventant totalement ses personnages.

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture toute en finesse et en pudeur de l'autrice. Elle sait particulièrement bien décrire la psychologie de ses personnages, leurs émotions, leurs désirs, leurs ambivalences...

Eléanor est une femme extraordinaire qui est prête à tout sacrifier de sa vie pour subvenir non seulement à la vie quotidienne des siens mais surtout à leur bonheur. Elle n'a pas eu la chance d'avoir une vraie famille et elle a été une enfant tellement solitaire qu'elle commet l'erreur de trop aimer ses enfants. Voir jusqu'où elle est capable d'aller pour que ses enfants soient heureux est stupéfiant parce qu'il s'agit en fait d'un véritable renoncement à son propre bonheur.

La vie se chargera de la punir de ce trop-plein d'amour qui sera ressenti par ses enfants comme un fardeau. Elle le comprendra bien trop tard à ses dépends, elle qui a dû oublier ses fantômes toute seule, sans que personne ne lui montre la voie à prendre, aura du mal à comprendre qu'elle ne peut protéger ses enfants de tout ce qui doit advenir.

L'autrice décrit également de manière très réaliste le comportement des enfants qui se sentent partagés entre leur père et leur mère, après leur séparation, toujours prêts à ne croire que ce qu'ils voient, trop jeunes pour faire la part des choses, mais aussi la manière dont ils évoluent au fil des années.

Ce qui est marquant dans ce roman, c'est la justesse du ton et des propos, la sincérité et le ressenti de cette famille pas comme les autres et l'attitude des deux parents, tellement égoïste pour le père qui vit au présent sans jamais se soucier de rien, et de la mère trop attentive parce qu'elle a manqué de tout, y compris d'amour, durant son enfance.

Les thèmes du pardon et de la tolérance sont mis en avant. Il faut apprendre à abandonner les vieux griefs pour ne pas finir sa vie dans l'amertume. Sont abordés aussi dans le roman les différents thèmes de société comme par exemple l'émancipation féminine, la liberté sexuelle, le viol, l'avortement, le travail des femmes, la notion de genre.

C'est un roman très beau même s'il est empreint d'une certaine tristesse. L'autrice avec beaucoup de finesse psychologique sait rendre réaliste et émouvante cette histoire de famille, et de secrets, et la dérive de ce couple aimant, ne sachant plus comment continuer à vivre.



Ce roman a reçu le Grand Prix de Littérature américaine en 2021. Une autrice à suivre assurément !


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L'Hôtel des oiseaux

J'étais impatiente de lire le dernier livre de Joyce Maynard que j'avais découvert dans "Où vivaient les gens heureux".

Le sujet de "L'hôtel des oiseaux" me plaisait, mais je n'ai pas du tout aimé les titres à chaque chapitre, j'ai trouvé que les 250 premières pages étaient assez niaises et répétitives.

L'héroïne malgré tous les malheurs qu'elle traverse n'a pas réussi à m'émouvoir.

Il manque un petit quelque chose qui aurait fait de ce roman une belle oeuvre romanesque.

J'ai trouvé les 100 dernières pages un peu plus intéressantes et elles m'ont permis de mener à bien ma lecture, car je dois dire que j'ai eu envie plusieurs fois d'arrêter.

Les descriptions de paysages sont belles et certains personnages attachants malgré tout.
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L'Hôtel des oiseaux

Où vivaient les gens heureux avait été un coup de coeur.



Avec L’hôtel des oiseaux, j’ai retrouvé toute l’émotion qui m’avait déjà séduite, j’ai été charmée, une nouvelle fois, par la plume si douce, et à la fois si puissante de Joyce Maynard.



Un vrai coup de coeur ♥. Un roman dont je ne voulais pas sortir, une héroïne que je ne voulais pas quitter, un endroit ou j’aurais voulu passer un séjour unique.



J’ai aimé le parcours de vie d’Amelia, sa résilience, sa force, sa volonté.

J’ai adoré, cet endroit magnifique, loin de l’effervescence du monde, cet hôtel à part, hors du temps, aux couleurs multiples, aux odeurs enivrantes, et aux saveurs délicates !





Je me suis laissée porter par l’histoire, je ne me suis pas demandé ou l’auteure voulait nous emmener, je l’ai suivie sans me poser de questions. De drames en joies, de moments doux en instants violents, d’amour en désespoir, de fleurs en oiseaux, dans le jardin ou au bord du lac. Des rencontres improbables, des amitiés incroyables…

En fait, tout m’a enthousiasmée 🤩



C’est doux, c’est dur, c’est poétique, c’est fort !

C’est en fait une belle histoire comme j’aime qu’on me les raconte.

Un roman riche, coloré, foisonnant, qui nous fait suivre sur une quarantaine d’années la vie d’Amélia.

L’histoire de cette femme dont le début de vie n’a été qu’une succession de chocs, de traumatismes, et qui, décidée à en finir, dans un sursaut, change complètement de cap, et part pour n’importe ou, sans but ! Et le hasard la mènera loin, dans un ailleurs ou elle se reconstruira petit à petit, tout doucement, un ailleurs qui l’apaisera et lui fera rencontrer des personnages attachants, étonnants.

Il y aura des moments compliqués, tout ne sera pas facile, mais se reconstruire n’est jamais simple ni évident !

Je ne peux que vous recommander cette lecture, et cette auteure.

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L'Hôtel des oiseaux

Ceux qui échouent devant l'hôtel La Llorona n'arrivent pas là par hasard, ils ont tous une histoire, et elle est rarement facile. C'est le cas d'Amelia, qu'une double tragédie a poussé dans ce village d'un pays d'Amérique centrale, dans cet hôtel délabré au pied d'un volcan...



C'est Joyce Maynard que je cite en premier lorsqu'on me demande quels sont mes auteurs favoris, et chaque nouveau roman ne fait que confirmer sa place dans mon petit cœur de lectrice. 



Celui-ci se passe donc en Amérique latine où se réfugie Amelia dans cet étrange refuge, qui semble choisir ses hôtes, au cœur d'une nature exotique. Ici, elle va revenir doucement à la vie, découvrant la vie du village, de ses habitants et de ses touristes, accueillant à son tour des âmes en peine, distribuant sa confiance et s'accordant une nouvelle chance.



J'ai trouvé qu'il y avait un point commun certain avec sa précédente héroïne, Eleanor dans "Où vivaient les gens heureux" : cette envie de la prendre à bras le corps et de lui dire "fais davantage attention à toi, fais attention aux serpents". Mais lorsqu'on se méfie de tout et de tous, c'est qu'il n'y a plus d'espoir.

Un grand roman, fin et profond, de la reconstruction.
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L'Hôtel des oiseaux

C'est la couverture de ce livre, colorée et joyeuse, qui m'avait attirée dans les rayons des librairies. Le titre a finit de me convaincre, m'évoquant voyage et évasion.... et ce roman est effectivement un coup de coeur, qui me permet de découvrir cette autrice dont on m'avait tant parlé.



Conformément à sa couverture, le roman nous emmène dans une nature verdoyante, et nous partage quelques décennies d'une résidence merveilleuse et atypique - décrivant le quotidien de ses occupants et le ballet de ses hôtes arrivant des 4 coins du monde avec leurs quêtes et leurs univers.



Mais plus spécifiquement l'histoire nous livre la vie d'une femme durement éprouvée et sans attaches; l'histoire d'une femme qui semble ne plus rien attendre de la vie et qui y reprend goût petit à petit au milieu d'un environement foisonant, et à travers des petits bonheurs quotidiens. C'est un livre qui parle de résilience, de renaissance et d'espoir.



Cette lecture a été pour moi une douce aventure, j'ai pris plaisir à dévorer des chapitres très courts.

J'ai maintenant hâte de découvrir les autres oeuvres de Joyce Maynard !
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L'Hôtel des oiseaux

"L'hôtel des Oiseaux" chante la puissance et la beauté du monde, et les hasards de la vie.
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De si bons amis

Joyce Maynard signe avec «  De si bons amis » ( Under influence ) un roman plutôt intéressant sur un couple manipulateur, pervers et sans scrupules dont l’argent et les fastueuses invitations et autres sollicitations festives vont berner une femme que les aléas de l’existence auront fait un peu dériver . Elle découvrira un peu tard que les intentions de ses «  amis » aussi intrusives qu’étranges ne profitent ni à son fils ni à elle même. Désespérément à la recherche d’une famille, elle se jette sans le savoir dans la gueule du loup en accordant l’exclusivité à ce couple qui semble généreux et extrêmement amical alors qu’il n’en est rien . La fin ressemblera à un fiasco, toutes les illusions seront perdues ….

Le thème du roman est passionnant, la manière dont il est traité l’est hélas beaucoup moins, idem pour le style. Dommage car «  De si bons amis » aurait pu être un excellent roman, si l’auteur n’avait pas versé dans des atermoiements inutiles à l’intrigue et une fin assez saugrenue .
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De si bons amis

Connait-on vraiment ses amis ?

D’ailleurs qu’est-ce un ami, un bon ami ?

Cette question, il aurait fallu la poser à Helen, les yeux dans les yeux, en insistant lourdement. Peut-être aurait-elle ouvert les yeux un peu plus tôt ?

Helen vient de se séparer de son mari. Elle est seule avec son petit garçon Oliver. Helen se sent seule, met à consommer de l’alcool, jusqu’au jour où elle perd la garde de son fils. De là, entre les petits-boulots, ses réunions hebdomadaires avec les AA pour se racheter une conduite afin de retrouver son fils, sa course effrénée au grand amour sur le net, elle fait la connaissance d’un couple très riche, très enveloppant, très arrangeant, très généreux lui offrant ce qu’elle a toujours désiré et qu’elle n’a jamais pu s’offrir. Très vite elle est prise au piège, mais hélas ne s’en rendra compte que très tard, trop tard ! Entre temps, elle laisse filer celui qui sans faire d’esbrouffe, sans lui promettre mont et merveille, sans l’éblouir d’une richesse mal acquise est à même de lui apporter amour, soutien, conseils avisés, amitié, et sécurité affective. Seulement voilà, Helen est sous influence ( cf le titre original), manipulée, tenue en laisse par un couple lui promettant l’entregent et l’agent nécessaire pour récupérer son fils, achetant littéralement une femme vulnérable, fragile et prête à tout pour son fils.

Voilà un récit parfaitement mené, jusqu’à l’évènement qui bouleverser Helen et la placer devant un choix cornélien. Joyce Maynard n’a pas son pareil pour camper ses personnages et leur donner corps au fil des pages de son roman qu’elle construit tel un thriller, et qui se dévore.


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Les Filles de l'ouragan

Oui il est vrai que le mystère ne plane pas longtemps autour du secret révélé seulement en milieu du roman...

Dana et Ruth sont nées le même jour dans le même hôpital et Connie, la mère de Ruth, aime à rendre visite à la famille de Dana régulièrement, accompagnée de Edwin son mari et de ses 4 filles. Moyennement appréciées par le couple Valerie et George, ces visites permettent à Ruth de rencontrer Ray, le grand frère de Dana, qu'elle admire éperdument.

Voilà pour l'histoire de l'enfance des filles, vient ensuite l'adolescence pour Dana L l'androgyne amoureuse de la nature et Ruth, la jolie fille aux longues jambes, artiste...

Durant leur vie d'adulte, leurs chemins divergent.

Joyce Maynard trace les portraits de deux femmes tellement différentes, mais qui , chacune à sa façon, aborde l'existence en prenant des distances avec son milieu d'origine. C'est une fine analyse de la femme qui se révèle , et qui affronte le secret familial avec bravoure.
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L'Hôtel des oiseaux

La réfugiée de la Llorona



Joyce Maynard nous offre une nouvelle preuve de son talent avec ce riche roman, aux multiples rebondissements. Il raconte le destin tragique d'une femme qui, après avoir perdu sa mère, puis son mari et son fils, trouve refuge en Amérique centrale où elle va tenter de se reconstruire, en essayant d'oublier les fantômes du passé. Brillant!



«J’avais vingt-sept ans quand j’ai décidé de sauter du Golden Gate Bridge. L’après-midi j’avais une vie merveilleuse et, une demi-heure plus tard, je ne voulais plus que mourir.» Quel incipit! Avouez que vous avez d’emblée envie de savoir ce qui peut motiver une jeune femme à vouloir en finir avec la vie.

C’est ce que Joyce Maynard va nous raconter en revenant sur le parcours de son héroïne, mais aussi et surtout en nous dévoilant ce qui s’est passé après être monté sur le célèbre pont de San Francisco.

Joan a connu une enfance plutôt heureuse, même si la carrière de sa mère Diana – une chanteuse que l’on comparait à Joan Baez – la contrainte à se retrouver souvent seule. Mais elle a trouvé le moyen de s’évader grâce à ses crayons de couleur. Mais un premier drame va venir la frapper, alors qu’elle n’a pas sept ans. Sa mère meurt à New York dans des circonstances troubles. Un groupuscule terroriste, le Weather Underground, provoque un accident mortel en tentant de fabriquer une bombe et Diana figurait dans la liste des victimes. «Dans l’un des bulletins d’informations qui passa à l’antenne dans les jours suivant l’explosion, une photo de ma mère tirée de son annuaire du lycée apparut à l’écran. Elle était beaucoup plus jolie en vrai que sur la photo qu’ils montrèrent. Un reporter colla un micro devant une femme qui se révéla être l’épouse du policier décédé. «J’espère qu’elle brûle en enfer comme les autres», dit-elle. C’est à ce moment-là que nous avons changé de nom et sommes devenues Renata et Amelia.»

Joan ne comprend pas vraiment pourquoi elle s’appelle désormais Amelia, ni pourquoi sa grand-mère devient Renata, mais elle obéit et suit son aïeule. Elle n’aura plus l’occasion de voir son père non plus, ce dernier ayant promis de rester loin d’eux.

Les années vont passer, sa passion pour le dessin s’affirmer sans pour autant que ses blessures ne se referment. C’est quand elle va croiser Lenny qu’elle va croire le bonheur possible. Celui qui va devenir son mari est attentionné et aimant. Ensemble, ils rêvent de construire une famille. Quand naît leur fils Arlo, ils sont aux anges.

Mais un nouveau drame vient frapper leur paisible existence. En courant derrière un ballon, Arlo et son père, qui tentait de le rattraper, sont fauchés par une voiture et meurent sur le coup. Dès lors, on comprend l’envie d’Amelia d’en finir. Sauf qu’au moment de faire le grand saut, elle s’est souvenue de cette phrase de Lenny: «quand on a atteint le fond, on ne peut que remonter.»

Alors plutôt que de mourir, elle va rassembler quelques affaires et prendre le premier bus, sans vraiment connaître sa destination. Sur la route, au gré des rencontres et du hasard, elle va laisser le destin la guider. Et arriver en Amérique centrale dans un village au bord d’un lac et d’un volcan, dans un hôtel baptisé La Llorona, une sorte de petit paradis sur terre: «L'hôtel ressemblait à la maison d’un conte de fées. Partout où je posais le regard, je découvrais un détail extraordinaire, sans doute une création de Leila ou des gens du village: pas seulement les pierres transformées en singes, jaguars ou œufs, mais les plantes grimpantes qui formaient des tonnelles ruisselaient de fleurs épanouies évoquant les visions les plus folles d'un trip au LSD, les cours d’eau artificiels serpentaient dans les jardins, butaient sur des pierres lisses et rondes – quelques-unes vertes, sous une certaine lumière en tout cas, d’autres presque bleues. Un banc de pierre était creusé à flanc de colline. Il y avait aussi une méridienne qui semblait faite d’un seul tronc d’arbre. Un vieux bateau de pêche en bois, sur lequel s’empilaient des coussins, était suspendu à un arbre. De son tronc jaillissaient une demi-douzaine de variétés d’orchidées et une chouette taillée elle-même dans une loupe de bois.»

Commence alors, au fil des rencontres et des destins des habitants mais aussi des clients de l’hôtel, le roman d’une reconstruction. Mais comme tout paradis, il est entouré de serpents et ce chemin de résilience sera semé d’obstacles. La propriétaire de l’hôtel qui l’a accueillie va mourir et lui laisser gérer l’endroit. Une tâche délicate car tous ne voient pas d’un très bon œil cette étrangère leur dicter leur conduite. Mais Amelia a appris à affronter les problèmes lorsqu’ils surviennent, qu’ils soient petits ou gigantesques. Et à tenter de trouver dans l’adversité un nouveau chemin sur lequel elle pourra avancer. Jusque vers l’autre rive.

Joyce Maynard fait preuve d’une rare maîtrise de la narration pour tisser une histoire avec l’autre, pour s’imprégner de la magie d’un lieu, pour nous en décrire toute la sensualité. Elle enrichit aussi son roman de légendes, plus ensorcelantes et mystérieuses les unes que les autres, sans pour autant perdre le fil d’un récit qui court sur quatre décennies. Car l’écriture est toujours très fluide, les descriptions – en particulier la flore et la faune – précises, le rythme d’une grande musicalité. Et le tout accompagné d’un final éblouissant.

Comme le dit Gabriel García Márquez dans L’Amour aux temps du choléra, cité en exergue du livre: «Considérer l’amour comme un état de grâce qui n’était pas un moyen mais […] une fin en soi.»

NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.




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L'Hôtel des oiseaux

De déceptions en déceptions. Le titre (magnifique et évocateur), la jaquette (dessinée et colorée), le thème (revivre après un drame) : j’étais débordée par mon envie de plonger dans ce roman plein de promesses, même le format douillet de l’édition, très agréable en main. Mais non … j’ai abandonné aux deux tiers. Dans l’espoir d’une apothéose, j’ai aussi lu les deux derniers chapitres. Non, vraiment, non, c’est laborieux et attendu jusqu’au bout. C’est et trop long et trop rapide : quel ennui de lire des dizaines et des dizaines de chapitres (101 au total), chacun en moyenne de trois pages pour dire (et non décrire et ressentir) des histoires ex-tra-or-di-naires (je n’ai pas trouvé le chemin pour y croire) de personnages de passage (m’a achevé la femme stérile depuis toujours qui guérit son mal en deux semaines après de bonnes tisanes de l’herbe introuvable dans le monde entier, sauf sur les flancs du volcan près de l’hôtel des Oiseaux). L’héroïne répète aussi à longueur de pages l’in-cro-ya-ble destin qui la pousse à rester dans cet endroit dans lequel elle est arrivée par un hasard i-nou-i. Entre mauvaise et bonne étoiles, l’univers fait des trucs de dingue ! Disney est plus crédible et plus émouvant.
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L'Hôtel des oiseaux

Fan de Joyce Maynard, on avait adoré tous ses romans notamment "où vivaient les gens heureux" ou un jour tu raconteras cette histoire, là on se demande si c'est la même romancière qui a écrit cet hotel des oiseaux tant la douche nous a paru froide

après un début plutot haletant mais chargé en péripéties en toute sorte, la seconde partie qui se passe dans l'hotel des oiseaux qui donne son titre au roman fait penser à un feel good nook à la Melissa Da costa ou agnes legrand : situations pas crédibles, personnages bigger than life, dialogues ampoulés, mais qu'est il arrivée à notre chère Joyce??? esperons le simple accident de parcours !!!
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L'Hôtel des oiseaux

Joyce Maynard, comme dans ses romans précédents, a su me captiver tout au long des pages de ce roman foisonnant qui s’étend sur une période de quarante ans.



Dans les années 1970, la petite Joan, six ans, vit avec sa mère, jeune femme un peu hippie et un peu paumée. Alors que Joan était confiée à sa grand-mère paternelle pour quelques jours, sa mère est tuée dans l’explosion de la bombe artisanale que le groupe contestataire, qu’elle fréquentait, venait de fabriquer.



Joan se retrouve donc seule avec sa grand-mère qui décide d’aller vivre dans une autre ville où elles vont vivre sous une identité d’emprunt. Joan devient Amelia. Elle promet de ne jamais révéler sa véritable identité.



A l’âge adulte, alors qu’elle a construit une vie de famille stable, Amelia perd dans un accident son jeune fils et son mari. Ayant beaucoup de difficultés face à cette nouvelle tragédie, la jeune femme part à la dérive psychologiquement et physiquement.



Elle se retrouve un peu par hasard dans un pays d’Amérique centrale où elle va trouver refuge dans un hôtel. Là, la propriétaire Leila va prendre soin d’elle.



Amelia pourra-t-elle reprendre pied, se reconstruire dans ce pays étranger, s’autoriser à vivre à nouveau et avoir le courage d’affronter les épreuves qui vont se dresser sur sa route vers la résilience. C’est ce que nous raconte avec brio Joyce Maynard qui sait nous faire entrer en empathie avec ce beau personnage féminin et ceux qui vivent autour d’elle.



J’ai beaucoup aimé les moments passés dans « L’Hôtel des oiseaux ». Joyce Maynard est une autrice dont j’apprécie le talent.
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L'Hôtel des oiseaux

Joyce Maynard est une romancière lumineuse. Ici elle nous envoûte et nous transporte dans un jardin d'Eden, en nous rappelant aussi que "tout paradis a ses serpents" !

Le roman s'ouvre sur le Golden Gate Bridge où une jeune femme, Joan, à la suite d'une tragédie, tente de sauter.

Un sursaut de vie lui fait changer d'avis et se laisser guider par le hasard.

En 1969, sa mère, une hippie adepte de la contre culture, membre du Weather Underground contre la guerre du Vietnam,

après avoir fabriqué une bombe, perd la vie avec ses camarades dans l'explosion.

A six ans, Joan, par obligation, à la suite de ces évènements, doit changer de nom, devient Amélia, élevée par sa grand-mère.

Adulte, après un bref instant de bonheur avec un homme solaire, une seconde tragédie la frappe et la pousse à monter au hasard dans

un bus en direction d'Amérique centrale vers un minuscule village près d'un lac et d'un volcan très loin de New-york.

Sa rencontre avec Leila lui ouvre un nouvel univers. Leila, la soixantaine, dirige un hôtel vieillot ressemblant à une maison d'un conte de fées entouré d'un jardin paradisiaque. Comme chez Karen Blixen dans sa ferme africaine, le cœur d'Amélia battra pour la splendeur de cet endroit et la gentillesse des habitants.

D'autres chapitres s'ajoutent à l'histoire de Leila. Des clients de l'hôtel, marqués par la vie, viennent s'y reconstruire.

Une curieuse faune ( vieux hippies, chamanes ou citadins poussés par une quête ou une autre) cohabite avec les locaux qui vivent de peu.

Quelques hommes d'affaires ont des projets de grandeur, bienfaisance ou exploitation ? Surtout ne pas défigurer cet endroit enchanteur !

Amélia petit à petit en rénovant l'hôtel essaie de surmonter ses deuils.

Certains peuvent trouver quelques longueurs dans ces récits de vie "en cascade", c'est sans compter sur le talent de l'auteure qui nous conduit par des chemins de traverse, vers de nombreux rebondissements, tous inattendus.

Moments de joie, de trahison, d'espoir et de pardon sur plusieurs décennies ponctuent ce roman foisonnant de vie.

Vous aurez envie de savourer un café face au lac turquoise, sous une tonnelle de plantes grimpantes entourées d'oiseaux exotiques,

en écoutant les récits de Leila et d'Amélia.

Extrait " Je pensais que personne ne me retrouverait là où j’étais maintenant. En montant dans le bus vert, je n’avais révélé à personne qui j’étais ni où j’allais. Je ne le savais pas moi-même. On peut recommencer de zéro ici, m’avait dit Leila le premier soir. Pour quelqu’un qui cherche à échapper à sa vie, il n’existe pas de meilleur hôtel que celui-ci." p. 121).











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Où vivaient les gens heureux

🌟 Accroche-toi bien à tes pantoufles en laine, car ce roman t'entraîne dans un tourbillon d'émotions où les histoires de famille s'enchevêtrent avec la nostalgie d'un vinyle des années 60. 🎶



Eleanor, l'artiste en quête de sérénité, achète une maison dans le New Hampshire pour laisser derrière elle un passé tumultueux. Quand son chemin croise celui de Cam, c'est le début d'une aventure familiale avec trois enfants hors du commun. 🏡💕



Ce récit de Joyce Maynard tisse avec subtilité les événements des années 70 jusqu'à nos jours, où les évolutions sociales se mêlent à celles des personnages. On suit Eleanor dans sa quête insatiable du bonheur, avec ses maladresses touchantes et sa générosité sans bornes. Entre moments de doute, colère, et pardons, l'histoire nous embarque dans les méandres d'une famille aux destins parfois chahutés. 💔



En dépeignant Eleanor, Maynard nous offre un portrait féminin riche en désirs, en faiblesses, en réussites et en échecs. C'est une leçon sur le pardon et sur les tumultes traversés par une femme tout au long de sa vie. Un vrai roller coaster émotionnel qui explore des thèmes profonds tels que l'amour maternel, le secret familial, mais aussi des moments d'amitié, de découverte de soi et de résilience. 🎢🌟



Si tu cherches une lecture captivante et touchante "Où vivaient les gens heureux" est ton ticket pour un voyage émotionnel intense! 🎵✨
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