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Critiques de Juan Manuel de Prada (51)
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Cons

Il parait incroyable que l'auteur ait écrit cette prose à l'âge de 24 ans comme un hommage au livre Seins de Ramón Gómez de la Serna. C'est une prose assez lyrique qui réalise une incursion sur le territoire anatomique féminin en l'érotisant et le rendant à la fantasmagorie masculine tout en lui gardant son mystère insondable.
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La divine bibliothèque

Si vous pensez encore que la foi chrétienne est dépassée, qu'elle n'est qu'un réconfort utopique, que la religion est un carcan et l'Église une caserne où les chrétiens marchent d'un seul pas, si vous croyez que les auteurs catholiques sont surannés et que leur pensée est unique, la divine bibliothèque est faite pour vous. Elle l'est également, bien évidemment, si vous êtes un catholique convaincu. Juan Manuel de Prada a réservé à tous des surprises. Tel un bibliothécaire passionné et cultivé, il vous mène jusqu'aux rayons de sa bibliothèque et choisit de vous parler, brièvement et intensément, de quelques ouvrages d'auteurs connus et inconnus, tous de remarquables écrivains. Quelle diversité ! Quelle jubilation ! Quel étonnement ! Comme à travers un kaléidoscope, il vous est donné de voir Dieu à travers des fragments variés et colorés. Les angles de vue différents éclairent, interpellent et font sortir des sentiers battus ou des préjugés stériles. Un court chapitre par oeuvre et auteur rend la lecture aisée et pas du tout fastidieuse. Juan Manuel de Prada réussit la prouesse de faire ressortir, en un chapitre de cinq ou six pages, la substantifique moelle d'un ouvrage. Et plus fort encore, à la lecture de ces quelques pages, de donner envie d'aller plus loin et de se procurer l'ouvrage en question. Une ingénieuse idée et une belle réalisation. Bravo !
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La divine bibliothèque

Une liberté de ton manifeste qui, associée à la découverte de certains auteurs méconnus, contribue à l’agrément d’ensemble suscité par ce florilège des grands acteurs de la littérature chrétienne.

Vingt-six au total, dont quelques-uns cités à deux reprises comme Léon Bloy et Gustave Thibon, avec cependant, de notre point de vue, quelques absents d’importance tels que Mauriac, Cesbron, Michel del Castillo et autres Julien Green qui avaient pourtant en commun la même trame d’une pâte humaine en quête de rédemption.

Reste que, telle quelle, tant par son éclectisme comme par sa diversité historique, cette anthologie n’en reste pas moins attrayante. À commencer par le premier des référencés, l’auteur de Don Quichotte, dont le titre du chapitre est corrélé à une question : “Cervantès était-il catholique ?”
Lien : https://marenostrum.pm/la-di..
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La divine bibliothèque

Depuis 2006 l'écrivain Juan Manuel de Prada tient la rubrique « Littérature pour notre foi » dans la version espagnole du mensuel Magnificat. Cet éditeur publie en français une traduction (par Hortense de Fautereau Parscau) de vingt six chroniques qui offrent un panorama aussi international qu'éclectique de la littérature chrétienne depuis quatre siècles.

L'Angleterre, l'Amérique, l'Argentine, l'Espagne, la France, le Japon, la Lituanie, la Suède, unissent leurs talents pour cette introduction aux grandes oeuvres chrétiennes. de la comédie à la tragédie, du roman policier à l'essai philosophique, tous les gouts sont couverts, et toutes les « sensibilités » car le regard d'un Léon Bloy est incontestablement moins joyeux que celui d'une Betty Smith.



J'ai retrouvé les incontournables Bernanos, Cervantes, Chesterton, Greene, Haddad, Sienkiewicz, Smith, Thibon, Volkoff et découvert Castellani, Endo, Lagerkvist, Rolfe, Williams dont j'avoue ne jamais avoir soupçonné l'existence. Lacune que j'essayerai de combler ces prochains mois.



La table des matières permet de comprendre la richesse des oeuvres présentées :

1. Cervantes était-il catholique ?

2. Pedro Calderôn de la Barca, La vie est un songe (1635)

3. Pedro Calderôn de la Barca, le grand théâtre du monde (1655) .

4. John Henry Newman, Callista (1855)

5. Ernest Hello, l'Homme. La vie, la science, l'art (1872)

6. Ernest Hello, Physionomie des saints (1875)

7. Léon Bloy, Journal (1892-1917).

8. Henryk Sienkiewicz, Quo vadis ? (1896)

9. Frederick William Rolfe, Hadrien VII (1904)

10. Gilbert Keith Chesterton, le nommé Jeudi (1908)

11. Léon Bloy, le sang du pauvre (1909)

12. Gilbert Keith Chesterton, Saint François d'Assise (1924)

13. Charles Williams, La guerre du Graal (1930)

14. Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne (1936)

15. Graham Greene, La puissance et la gloire (1940)

16. Betty Smith, le lys de Brooklyn (1943)

17. Gustave Thibon, Ce que Dieu a uni. Essai sur l'amour (1945)

18. Evelyn Waugh, le cher disparu (1948)

19. Pär Lagerkvist, Barabbas (1950)

20. Gustave Thibon, Vous serez comme des dieux (1954) .

21. Leonardo Castellani, L'Évangile de Jésus Christ (1957)

22. Clive Staples Lewis, Apprendre la mort (1961)

23. Shûsaku Endô, Silence (1966)

24. Flannery O'Connor, Nouvelles (1972)

25. Vladimir Volkoff, L'hôte du pape (2004)

26. Fabrice Hadjadj, La foi des démons (2009)



En six ou sept pages chaque chapitre évoque un écrivain, son ou ses oeuvres, dissèque le message transmis, en extrait sa singularité et l'offre « comme l'agréable murmure d'une fontaine qui ne cesse de couler ». Ces chroniques parlent de Dieu et de son alliance avec l'homme ; elles analysent le drame humain qui se trouve au coeur de tout art et révèlent la lueur divine qui tend toujours à sauver plutôt qu'à condamner.



J'ai lu quotidiennement un ou deux chapitres de cet ouvrage qui m'a instruit et régalé et je vais maintenant découvrir les oeuvres que Juan Manuel de Prada recommande en débutant par Barabbas qui semble s'imposer en période de Carême.



Et je forme le voeu que l'édition française de Magnificat publie mensuellement une traduction de la version espagnole de ces remarquables recensions.



PS : sur un sujet connexe :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La divine bibliothèque

Juan Manuel de Prada est un écrivain et critique espagnol auquel la revue Magnificat a demandé de commenter des ouvrages de littérature chrétienne. La divine bibliothèque regroupe 26 de ces chroniques, qui nous introduisent à 26 œuvres variées, qui ont toutes en communs de révéler la foi profonde de leurs auteurs.

Le choix initial traduit la sensibilité de Juan Manuel de Prada, en communion profonde avec la colère des anti-modernistes (Bloy, Bernanos...). On ne saurait donc réduire cette divine bibliothèque aux 26 ouvrages retenus, ce que ne prétend d'ailleurs pas faire l'auteur, et certains regretteront un certain parti pris dans la tonalité du livre.

Passé cette mise en garde, rare seront les lecteurs intéressés par le sujet religieux et la spiritualité chrétienne qui ne trouveront pas des pistes de lecture pour les mois à venir.

Je me réserve d'ailleurs le droit de revoir mon appréciation à la hausse, en fonction des découvertes que je ferai moi-même grâce à ce petit ouvrage...
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La divine bibliothèque

Don Quichotte, Callista, La Foi des démons, Journal d’un curé de campagne... 26 œuvres majeures de la littérature mondiale sont explorées.




Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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La tempête

Alejandro Ballesteros futur professeur en histoire de l’art débarque à Venise pour approfondir sa connaissance de La Tempête célèbre toile de Gorgione qui le fascine et dont il voudrait établir le sens caché. Sur ce tableau une femme presque nue allaite un bébé sous le regard équivoque d’un homme qui pourrait être un berger, au bord d’un paysage de ville peu réaliste et sous un ciel de tempête.

Le séjour studieux du jeune espagnol va prendre, dès le premier soir, un tour inattendu avec l’assassinat d’un inconnu qui expire dans ses bras.

Le roman de De Prada se présente comme une enquête policière transcendée par une puissante réflexion sur l’art et les vertiges de la création.

L’obtention du Goncourt espagnol, le Prix Planeta 1997 aurait dû me mettre la puce à l’oreille ! Comme disait Blaise « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». La Tempête est un roman policier poussif à l’intrigue mollassonne, quant à la réflexion sur l’art et la création elle reste au raz des margaritas. Que nous dit De Prada : les œuvres de génie résistent aux interprétations, leur beauté prend aux trippes et n’est qu’émotion. Pour ce qui est des affres de la création il s’égare dans une histoire de faussaire amoureux plutôt simpliste.

Le pire est la galerie de personnages du roman et en particulier un héros particulièrement déplaisant, que celui-ci ne soit ni héroïque, ni sympathique ne serait pas une première en littérature et n’exclurait pas un chef d’œuvre. Ballesteros est non seulement médiocre mais pathologiquement libidineux, De Prada a voulu donner une dimension sexuelle à son roman mais il a juste réussi à être graveleux, mettre de l’érotisme dans un roman sur l’art de la renaissance était plutôt à propos mais faire perdre son temps au lecteur en revenant régulièrement sur la cellulite des femmes et sur leur string perdu dans la raie des fesses c’est lourd et ça manque de talent. De l'ensemble on peut seulement sauver une description saisissante d'une Venise en hiver froide et inondée et pour tout dire assez inquiétante



De mon point de vue cette Tempête est hautement dispensable et montre que les « Goncourt » espagnols ne sont pas plus inspirés que les français.

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La tempête

Juan Manuel de Prada scandalisa en publiant « La Tempête » en 1997, car les descriptions de Venise sont « inspirées » du roman de Javier Marias « Venecia, un interior » et le romancier revendiqua son plagiat sans honte et sans complexe en affirmant « En littérature, le vol avec assassinat — le plagiat qui annule ou fait oublier la source plagiée — peut parfois être la forme la plus haute d'originalité ».



J’avoue, en ce qui me concerne, avoir été choqué par la bestialité avec laquelle l’auteur décrit la sexualité de ses personnages et le mépris avec lequel il use et abuse de la gente féminine.



L’étude du tableau de Giogione, La Tempête, et le style de l’auteur sont intéressants ainsi que son étude de la maffia des faussaires. Mais, à mon humble avis, ce livre relève plus de la littérature de gare et des étagères « adultes » que du roman et il est consternant le prix Planeta l’ait distingué.
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La tempête

Plongé dans Venise de jour comme de nuit, le jeune assistant va découvrir des choses mystérieuses et, comme tout jeune héros en devenir, il va s'attirer quelques ennuis...

Un bon roman plus qu'un bon polar? Peut-être. Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié l'immersion dans les eaux de Venise et de la peinture et en garde un agréable souvenir. Ce roman a également plu aux personnes à qui je l'ai prêté.

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La tempête



Je n’ai pas réellement réussi à entrer dans la peau du personnage principal – Alejandro Ballestro – tellement ce personnage m’a semblé antipathique, ennuyeux, plus interessé par ses fantasmes érotiques que par l’objet de son voyage d’étude à Venise c'est-à-dire voir sur place si les arguments qu’il a developpé dans sa thèse concernant le chef d’œuvre de Giorgione intitulé La Tempête sont exactes ou non.



Il y a bien une interprétation insignifiante de La Tempête, une vague réflexion sur l’art ainsi qu’une intrigue policière, mais, elles sont noyées par la libido du héros, ses apitoiements, ses aternoiements sur lui-même, etc.



Enfin bref, je suis ressortie de ma lecture mi-figue mi-raisin c'est-à-dire partagée entre l’envie d’abandonner en cours de route tellement le héros, les reflexions pseudo intellectuelles de l’auteur m’ont quelque peu énervé, hérissé, et, l’envie de connaître le dénouement de l’enquête menée par la police vénitienne.



Par contre, le fait que la majeur partie de l’intrigue se déroulant la nuit, pendant l’aqua alta et sous une avalanche de pluie, faisant passer ainsi Venise comme une ville maléfique, noire, sombre, néfaste, crapuleuse m’ont énormement plu, interessée …

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La tempête

Tout ce qu'il me fallait après un si court voyage à Venise : un long roman policier, un thriller, une enquête sur le peintre Giorgione ou plutôt sur le trafic d'art autour des tableaux des églises de Venise ?

Ce qu'il faut de sexe et d'Amour entre la superbe Chiara, restauratrice de tableaux, et le jeune professeur en histoire de l'art, Ballesteros, le dindon des faussaires.

Quelle écriture, quel style enflammé surrané et poétique, dommage que ce ne soit pas une traduction du regretté Francois Maspéro pour rendre cette dentelle ( de Burano, bien sûr !).



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La tempête

La tempête valut à de Prada le Prix Planeta 2007 et un succès tel, qu'il fut porté au cinéma en 2005 par l'anglais Paul Tickell.

C'est un thriller où un universitaire espagnol arrive à Venise afin d'étudier le tableau homonyme de Giorgione. Il va découvrir autour de l'Art tout un monde interlope et corrompu, pas mal de dépravation en même temps qu'il vivra une histoire d'amour intense qui va le marquer à jamais.
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La tempête

Ballesteros, un universitaire naïf spécialiste de Giorgione, est entrainé dans une sombre histoire de vol de tableau. L’intérêt est maintenu tout au long de la lecture, question d’atmosphère, glauque comme les eaux du Grand canal. On est séduit, par la complexité des personnages et souvent leur duplicité – le jeune chercheur, complètement déstabilisé, découvre la vie et les limites de son engagement professionnel (quel est donc le sens de sa vie ?), le Directeur de l’Academia est un homme dont on ne sait que penser, ivre de son pouvoir, la jeune femme Chiara est au cœur d’histoires d’amour confuses et ambiguës –, par les multiples rebondissements de l’intrigue – Je découvrais que la vérité de chacun peut déformer les faits, les ignorer ou les dénaturer à son profit et que nul n’est infaillible, ni omniscient, ni même bien intentionné, et cette découverte m’ancrait dans la suspicion, qui est peut-être la lucidité suprême, en plus d’être un désespoir constant. Surtout on prend plaisir à l’analyse progressive du tableau et au style de l’écrivain (parfois un peu verbeux). C’est un livre à lire quand on a visité Venise, on retrouve les rues, on repère facilement les itinéraires, on participe par le souvenir à l’action mais on a le spectacle d’une Venise moins connue, celle de l’hiver, de l’Aqua alta.
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La tempête

J'ai commencé ce livre sur recommandation de la presse spécialisée. Parce qu'il portait un regard sur l'art parait-il. Avec une énigme policière de surcroît. Je ne sais pas si c'est parce que les temps ont changé mais je ne supporte plus la lecture de propos macho. Pas moyen d'avoir un portrait féminin sans description des fesses, du slip qui rentre dans les fesses. Ça tourne à l'obsession.

Auteur rayé de mes listes de lecture
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La tempête

Alejandro Ballesteros, maître-assistant espagnol, jeune homme introverti et victime d’un patron un peu sadique, se rend à Venise pour y contempler (enfin !) La Tempête de Giorgione à laquelle il a consacré sa thèse et une grande partie de sa vie. Son arrivée dans Venise en hiver n’a pas lieu sous les meilleurs auspices : l’aqua alta lui abîme ses chaussures, la pension que lui a recommandée son patron est située dans un quartier sinistre et, à peine est-il installé dans sa chambre, qu’un crime est commis sous ses yeux. Le voilà, à son corps défendant, mêlé à une sombre histoire de vol d’œuvres d’art et de faux tableaux… Le conservateur du musée de l’Accademia ridiculise les fondements de sa thèse et, de plus, lui qui a fait une sorte de vœu de célibat, il tombe éperdument amoureux de Chiara la fille adoptive du maître, sorte de vestale préposée à la garde de Venise.

L’anecdote policière apparaît vite comme un prétexte, même si la solution finale crée un rebondissement inattendu. Ce qui domine ici, outre la peinture par lui-même d’un jeune homme parcouru de désirs mais trop velléitaire pour être autre chose qu’un spectateur de lui-même, c’est la description de Venise, ville en pleine décomposition, en train de sombrer dans les eaux de l’aqua alta tandis que, dans un combat sans cesse recommencé et d’autant plus pathétique qu’il est perdu d’avance, des hommes et des femmes tentent de la maintenir en vie et que d’autres, atteint du même mal, lancent leurs derniers feux. Le rythme du roman, extrêmement lent convient à la fois à cette ville fantôme et à la psychologie des personnages qui ne sont pas sans rappeler ceux de certains romans de P.J.Rémy. L’écriture très travaillée et un spleen certain rendent la lecture assez difficile, ce qui risque de décourager les lecteurs avides d’action.
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La tempête

une belle façon de découvrir le plus beau tableau du monde la Tempête ; le chef d'œuvre de Giorgione . Tout ce que l'on a pu dire de ce tableau comment il a été peint toutes ses plus extravagantes interprétations .

un livre pour les passionnés de la peinture du quatrochento et du musée de l'ACADEMIA de VENISE

Et une intrigue autour d'un faussaire . Génial je recommande
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La tempête

Encore Venise. Toujours Venise. Venise la décadente. Venise l'endogame. Venise est le véritable personnage central de ce roman, faussement présenté par certains comme un roman policier. Oui, il y a bien un meurtre dès les premières pages mais il n'est là que pour permettre la rencontre des différents protagonistes et tisser ainsi l'intrigue. De plus, le tableau du peintre italien Giorgione (un véritable chef-d'oeuvre de la Renaissance) qui donne son titre à ce roman, n'apparaît que très tardivement et seulement pour quelques pages. J'avoue avoir été dérouté et par la construction de l'histoire, et par le style très métaphorique de Juan Manuel de Prada (les seins comparés à des animaux furtifs). Ou alors ce roman est comme le tableau de Giorgione, un roman pour initiés, un roman à clefs, et que c'est pour cette raison qu'il m'a semblé bien hermétique à certains moments.
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La tempête

Le narrateur arrive à Venise sous le mauvais temps et la neige avec pour unique but voir un tableau la tempête de Giorgone. il s'installe à l'hotel, entend un coup de feu et se précipite: un homme meurt dans ses bras: Fabio Valenzin un faussaire. Le voici projeté dans une aventure qu'il n'avait pas prévu mais surtout dans un Venise qui refuse de se dévoiler où les intentions de ceux qui l'entourent ne sont jamais ce qu'elles semblent laisser deviner. Les masques protègent les apparences.



C'est un très bon roman policier! les pages se tournent très rapidement encouragées par une très belle écriture même s'il y a parfois des effets stylistiques qui ne fonctionne pas en français mais on s'en moque car l'on veut connaître la fin de l'histoire. On peut après revenir sur de belles descriptions de la ville de Venise.



Mon seul regret est que l'auteur ou est ce le narrateur, ne peut rencontrer une femme sans que son langage se modifie et pas pour le mieux. Le corps d'une femme peut être décrit avec temps de beauté pourquoi utiliser ce langage. Je n'en voit pas l'utilité.
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La vie invisible

Alejandro Lozada est un jeune écrivain heureux à qui tout semble sourire. Il s’apprête à se marier avec Laura, son amour d’enfance et ses livres se vendent bien. Nous sommes en automne 2001, quelques semaines après les attaques terroristes sur New York. C’est donc à reculons que l’intellectuel madrilène monte dans l’avion qui doit l’emmener à Chicago où il doit donner une conférence déjà prévue avant la destruction des tours jumelles.



Malgré un nombre de passagers réduit, il se retrouve assis à côté d’Elena Salvador, une trentenaire passionnée par ses romans. Après avoir parlé littérature durant un long moment, la jeune Valencienne finit par s’endormir aux côtés d’Alejandro qui en profite pour reluquer cette beauté ingénue.



Au moment d’arriver sur le sol étasunien, ils prennent rapidement congé l’un de l’autre. En effet, Elena doit encore poursuivre son vol jusqu’à Vancouver où l’attend son amant canadien de fraîche date.



Lozada, quant à lui, compte bien tirer parti de son séjour dans la ville d’Al Capone pour trouver l’inspiration de sa prochaine fiction. Il passe donc son temps libre à déambuler dans les rues de l’ex-cité du crime et va jusqu’à courir le risque de se faire braquer par des petits voyous.



Lorsqu’il peut enfin donner sa conférence devant un public clairsemé étant donné les circonstances sécuritaires, il éprouve un mélange d’ennui et de soulagement. Ses paroles ne semblent pas rencontrer un écho énorme, mais simultanément il se réjouit déjà de retrouver les bras de Laura dans leur cocon de la capitale ibérique.



Au moment de quitter l’amphithéâtre, il est abordé par un solide quinqua dont l’allure plébéienne contraste avec le cadre policé de la faculté. Après s’être brièvement présenté, Tom Chambers lui offre un numéro en parfait état de la revue Playboy de décembre 1956. Comme il ne daigne pas le feuilleter, Chambers le fait pour lui et c’est alors qu’il comprend : l’Américain est un collectionneur maniaque de tout ce qui concerne de près ou de loin Fanny Riffel, une starlette des années 1950.



Décontenancé, l’Espagnol se souvient alors que le premier texte qu’il avait publié en anglais appartenait à une série d’articles sur la gloire éphémère des plus belles femmes du XXe siècle. Au début des années 1990, il avait même reçu une lettre de remerciement d’Hugh Hefner en personne, le fondateur de Playboy !



C’est alors que, de but en blanc, Tom lui propose un marché : « Je vous fournis le témoignage audio de Fanny Riffel qui m’a raconté sur plusieurs années toute la tragédie de sa vie de son enfance à la vieillesse. En échange, vous acceptez d’en faire un livre qui sera traduit en anglais et publié des deux côtés de l’Atlantique. »



Alejandro finit par accepter, pressé de rejoindre l’aéroport. Contre toute attente, c’est là qu’il retombe sur une Elena Salvador complètement déprimée qui est sur le point de prendre le même vol : son amant n’a pas voulu la revoir...



J’ai bien tenté d’amorcer ce compte-rendu de la manière la plus succincte possible, mais ce laïus n’est finalement que le reflet du dédale que constitue cette longue trame axée sur la culpabilité de citoyens qu’apparemment rien ne prédisposait à faire le mal et le glissement vers la folie de leur victime.



Un roman complexe, âpre et avec quelques longueurs, mais fort bien documenté ; une marque de fabrique chez De Prada. Une intrigue parfois gênante, puisqu’elle tend au lecteur un miroir déformant : et si je m’étais retrouvé avec la même emprise sur des souffre-douleur potentiels, aurais-je agi différemment ? Qu’est-ce qui sépare une personne saine d’esprit de son alter égo considéré comme dément ?



La limite est souvent ténue et on ressort de cette lecture avec l’impression que les circonstances d’une rencontre sont presque aussi importantes que les caractéristiques psychosociales de ses protagonistes. De quoi ruminer encore plusieurs jours après avoir lu la dernière page.
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La vie invisible

La vie invisible a reçu en 2003 le Prix Primavera, un roman avec deux histoires imbriquées.

L'écrivain Alejandro Losada nous raconte l'histoire de Fanny Rippel, une starlette nord-américaine des années 50 qui deviendra folle après avoir été manipulée. En même temps nous avons en parallèle l'histoire d'un écrivain qui fera la connaissance lors d'un voyage à Chicago, d'une jeune fille qui deviendra folle par amour. Les deux histoires se croiseront pour former un tout.
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