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Citations de Jules Supervielle (519)


Je n'ai rien reçu de vous depuis mon arrivée. J'espère avoir un mot cette semaine ! Mon adresse, jusqu'à la fin Juin toujours la même. Vous me manquez beaucoup. J'ai ici de gentils camarades mais quand je parle avec eux il me semble que nous ne donnons pas aux mots le même sens. Il faudrait tous les définir, un à un et encore ! Nous vivons sur des plans différents et ils ne s'en rendent pas compte. (En Europe quand ça arrive, on le sait, de part et d'autre. Du moins, je l'espère.)
C'est, quand je suis avec l'un d'eux, comme un dialogue entre une branche d'eucalyptus et une bicyclette. (J'ignore si je suis celle-ci ou celle-là, peu importe.)
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CARTE POSTALE DU 17 NOVEMBRE 1928

Chers amis,

Je pense que vous aimerez les Brueghels du Musée de Vienne. (Et les Dürer et un prodigieux Tintoret !) Mais peut-être connaissez-vous tout cela et mieux que moi qui n'aurai passé à Vienne que trois jours.
Mes très cordiales amitiés

Julio S.
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Le matin du monde
                                              à Victor Llona
  
  
  
  
Alentour naissaient mille bruits
Mais si pleins encor de silence
Que l'oreille croyait ouïr
Le chant de sa propre innocence.


Tout vivait en se regardant,
Miroir était le voisinage
Où chaque chose allait rêvant
À l'éclosion de son âge.


Les palmiers trouvant forme
Où balancer leur plaisir pur
Appelaient de loin les oiseaux
Pour leur montrer leurs dentelures.


Un cheval blanc découvrait l'homme
Qui s'avançait à petit bruit,
Avec la Terre autour de lui
Tournant pour son cœur astrologue.


Le cheval bougeait des naseaux
Puis hennissait comme en plein ciel
Et tout entouré d'irréel
S'abandonnait à son galop.


Dans la rue, des enfants, des femmes,
À de beaux nuages pareils,
S'assemblaient pour chercher leur âme
Et passaient de l'ombre au soleil.


Mille coqs traçaient de leurs chants
Les frontières de la campagne
Mais les vagues de l'océan
Hésitaient entre vingt rivages.


L'heure était si riche en rameurs,
En nageuses phosphorescentes
Que les étoiles oublièrent
Leurs reflets dans les eaux parlantes.
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HIER ET AUJOURD’HUI
  
  
  
  
Toute la forêt attend
que la statue abaisse son bras levé.
Ce sera pour aujourd’hui.
Hier on avait pensé
que ce serait peut-être pour hier.
Aujourd’hui on en est sûr,
même les racines le savent.
Ce sera pour aujourd’hui.
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Ton sol intérieur est là
  
  
  
  
Ton sol intérieur est là
avec ses golfes et ses terres sans merci,
Et tu es celui qui monte dans une barque
et part tout seul dans le silence de lui-même,

Tu regardes passer tes propres falaises
où tu ne vois pas âme qui vive
Mais parfois des silhouettes noires
prises de grande panique
Comme les souvenirs éperdus d’une tête
qu’on vient de trancher.

Mais tu n’es pas un assassin
et tu te nommes malheureux.
Tu n’as jamais eu d’autre nom,
Et c’est toute ta compagnie.

Nuit en moi, nuit au dehors,
Elles risquent leurs étoiles,
Les mêlant sans le savoir.
Et je fais force de rames
Entre ces nuits coutumières,
Puis je m’arrête et regarde.
Comme je me vois de loin !

Je ne suis qu’un frêle point
Qui bat vite et qui respire
Sur l’eau profonde entourante.
La nuit me tâte le corps
Et me dit de bonne prise.
Mais laquelle des deux nuits,
Du dehors ou du dedans ?

L’ombre est une et circulante,
Le ciel, le sang ne font qu’un.
Depuis longtemps disparu,
Je discerne mon sillage
À grande peine étoilé.
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La Lenteur, par la fenêtre
  
  
  
  
La Lenteur, par la fenêtre,
Pénètre à pas escomptés.
Dans ma chambre tout l’accepte
Et gagne en sérénité.
Mais mon cœur se multiplie
En détestables efforts
Pour la tenir loin de lui.
Cœur, tu connaîtras aussi
L’extrême lenteur des morts,
Leur bouclier invisible
Qui nous épargne les torts
Dans l’éternelle insomnie.
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UN BRAQUE
  
  
  
  
Les poissons d’un si beau noir
Qu’ils remplacent tout espoir
Par plus de sérénité
Que n’en montre un bel été.

Noir intense, sa mémoire
Où tous les noirs viennent boire
Comme de fauves nocturnes
Tendant le cou vers l’obscur.

Et la vague de la nappe
Se soulève juste à point
Pour que toujours la rattrape
La blancheur qui la soutient.

Les objets sont sûrs d’eux-mêmes,
Rocs coupants devant la mer,
Et l’inconnu qui déferle
Les éclabousse de perles
Qui s’affermissent dans l’air.

Une forme ouvre la porte,
Se fige dans l’embrasure
Comme ferait une morte,
Mais elle se transfigure
En sagesse qui rassure

Et son calme grave et tendre
sa langue nous exhorte,
Nous fait le signe d’attendre,
Puis elle ferme la porte.
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La Lenteur autour de moi
  
  
  
  
La Lenteur autour de moi
Met son filet sur les meubles
Emprisonnant la lumière
Et les objets familiers.
Et le Temps, jambes croisées,
Me regarde dans les yeux
Et quelquefois il se dresse
Pour me voir d’un peu plus près,
Puis il retourne à sa place
Comme un prince satisfait.
Et voici dans tout mon corps
Le Sentiment de la Vie,
Blanches et rouges fourmis
Composant un être humain.
Et l’Espace autour de moi
Où chacun trouve sa place
Depuis les hautes étoiles
Jusqu’à ceux qui les regardent.
Et chaque jour que j’endure
Sous mes ombreuses pensées
Je vis parmi ces figures
Comme entre des Pyramides
Autour de moi étagées.
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La nuit, le jour, le jour, la nuit, les nuages et les poissons volants.
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Jules Supervielle
C'est vous quand vous êtes partie
L'air peu à peu qui se referme
Mais toujours prêt à se rouvrir
Dans sa tremblante cicatrice
Et c'est mon âme à contre-jour
Si profondément étourdie
De ce brusque manque d'amour
Qu'elle n'en trouve plus sa forme
Entre la douleur et l'oubli.
Et c'est mon cœur mal protégé
Par un peu de chair et tant d'ombre
Qui se fait au goût de la tombe
Dans ce rien de jour étouffé
Tombant des astres, goutte à goutte,
Miel secret de ce qui n'est plus
Qu'un peu de rêve révolu.
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Jules Supervielle
J'ai pris le matin

J'ai pris le matin dans ma promenade
Comme en un filet ;
Mes mains sentent bon le soleil nomade,
Le gazon mouillé.

Je l'ai bien saisi le matin qui cligne :
Le voici vivant,
Comme le poisson, au bout de la ligne,
Vif et s'incurvant.

Je rapporte ici la claire harmonie
Des prés jeune-verts
Dans l'alcôve encore si mal définie
Aux yeux inexperts ;

Et je veux vider, comme une corbeille,
Sur mon lit défait,
Mon cœur bourdonnant du chant des abeilles
Et de la forêt.
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Le ciel est effrayant de transparence,
Le regard va si loin qu'il ne peut plus vous revenir.
Il faut bien le voir naufrager
Sans pouvoir lui porter secours.

Tout à coup le soleil s'éloigne jusqu'à n'être plus qu'une étoile perdue
Et cille.

LA TABLE, extrait
'Le cœur astrologue' – Gravitations
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Marins qui rêvez en haute mer, les coudes appuyés sur la lisse, craignez de penser longtemps dans le noir de la nuit à un visage aimé.
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Apparition.

A Max Jacob.

Qui est là? Quel est cet homme qui s'assied à notre table
Avec cet air de sortir comme un trois-mâts du brouillard,
Ce front qui balance un feu, ces mains d'écume marine,
Et couverts les vêtements par un morceau de ciel noir?
A sa parole une étoile accroche sa toile araigneuse,
Quand il respire il déforme et forme une nébuleuse.
Il porte, comme la nuit, des lunettes cerclées d'or
Et des lèvres embrasées où s'alarment des abeilles,
Mais ses yeux, sa voix, son coeur sent d'un enfant à L'aurore.

Quel est cet homme dont l'âme fait des signes solennels?
Voici Pilar, elle m'apaise, ses yeux déplacent le mystère;
Elle a toujours derrière elle comme un souvenir de famille
Le soleil de l'Uruguay qui secrètement pour nous brille,
Mes enfants et mes amis, leur tendresse est circulaire
Autour de la table ronde, frère comme l'univers;
Leurs frais sourires s'en vont de bouche en bouche fidèles,
Prisonniers les uns des autres, ce sent couleurs d'arc-en~
Ciel.

Et comme dans la peinture de Rousseau le douanier,
Notre tablée monte au ciel voguant dans une nuée.
Nous chuchotons seulement tant on est près des étoiles.
Sans cartes ni gouvernail, et le ciel pour bastingage.
Comment vinrent jusqu'ici ces goélands par centaines
Quand déjà nous respirons un angélique oxygène.
Nous cueillons et recueillons du céleste romarin,
De la fougère affranchie qui se passe de racines,

Et comme il nous est poussé dans I'air pur des ailes longues
Nous melons noire plumage à a la courbure des mondes.
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L'âme Et L'Enfant.


Ton sourire, Françoise, est fluide d'enfance
Et le monde oh tu vis encor mal éclairé,
Mais ton âme déjà luit dans sa ressemblance,
Elle a la joue aimante et le teint coloré.

Et vous vous en allez comme des soeurs jumelles
Dont l'une est faite d'air du matin ou du soir.
Si je me mets devant ses légères prunelles
Je sais que l'autre attend sa part de mes regards.

Vienne une promenade et vous voici parées
Et courant à l'envi derrière l'avenir.
Laquelle va devant, dans sa grâce égarée,
Laquelle va derrière, et prise par un fil?

Le vent et le soleil si bien vous multiplient
Que vous faites courir les rives de la vie.
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Le Portrait.

Mère, je sais très mal comme l'on cherche les morts,

Je m'égare dans mon âme, ses visages escarpées,
Ses ronces et ses regards.
Aide-moi à revenir
De mes horizons qu'aspirent des lèvres vertigineuses,
Aide-moi à être immobile,
Tant de gestes nous séparent, tant de lévriers cruels!
Que je penche sur la source où se forme ton silence
Dans un reflet de feuillage que ton âme fait trembler.
Ah! sur ta photographie
Je ne puis pas même voir de quel côté souffle ton regard.
Nous nous en allons pourtant, ton portrait avec moi-même
Si condamnés l'un à l'autre
Que notre pas est semblable
Dans ce pays clandestin.
Où nul ne passe que nous.
Nous montons bizarrement les côtes et les montagnes
Et jouons dans les descentes comme des blessés sans
mains.

Un cierge coule chaque nuit, gicle à la face de l'aurore,
L'aurore qui tous les jours sort des draps lourds de la mort,
A demi asphyxiée,
Tardant à se reconnaître,

Je te parle durement, ma mère,
Je parle durement aux morts parce qu'il faut leur parler
Dur,
Pour dominer le silence assourdissant
Qui voudrait nous séparer, nous les morts et les vivants
J'étais de toi quelques bijoux comme des fragments de l'hiver
Qui descendent les rivières.
Ce bracelet fut de toi qui brille en la nuit d'un coffre
En cette nuit écrasée où le croissant de la lune
Tente en vain de se lever
Et recommence toujours, prisonnier de l'impossible.

J'ai été toi si fortement, moi qui le suis si faiblement,
Et si rivés tons les deux que nous eussions dù mourir
ensemble,
Comme deux matelots mi-noyés, s'empêchant l'un et l'autre
de nager,
Se donnant des coups de pied dans les profondeurs de
L'Atlantique
Où commencent les poissons aveugles
Et les horizons verticaux

Parce que tu as été moi
Je puis regarder un jardin sans penser à autre chose,
Choisir parmi mes regards,
M'en alter à ma rencontre.
Peut-être reste-t'il encore
Un ongle de tes mains parmi les ongles de mes mains,
Un de tes cils mêlée aux miens;
Un de tes battements ségare-t'il parmi les battements
de mon cceur,
Je le reconnais entre tous
Et je sais le retenir

Mais ton oceur bat-il encore? Tu n'as plus besoin de cceur,
Tu vis séparée de toi comme si tu étais ta propre sceur,
Ma morte de vingt-huit ans,
Me regardant de trois-quarts,
Avec l'âme en équilibre et pleine de retenue.
Tu portes la même robe que rien n'usera plus,
Elle est entrée dans l'éternité avec beaucoup de douceur
Et change parfois de couleur, mats je suis seul à avoir.
Anges de marbre, lions de bronze, et fleurs de pierre,
C'est ici que rien ne respire,
Et voici à mon poignet
Le pouls minéral des morts,

Celui-là que l'on entend si l'on approche le corps
Des strates du cimetière.
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Aux Oiseaux.

Paroares, rolliers, calandres, ramphoceles,

Vives flammes, oiseaux arrach6s au soleil,
Dispersez, dispersez, dispersez le cruel
Sommeil qui va saisir mes obscures prunelles!

Fringilles, est-ce vous, euphones, est-ce vous,
Qui viendrez émouvoir de rameuses lumières
Cette torpeur qui veut se croire coutumière
Et qui renonce au jour n'en sachant plus le goût?

Libre, je veux enfin dépasser l'heure 6tale,
Voir le ciel délirer sous une effusion
D'hirondelles criant mille autres horizons,
Vivre, enfin rassuré, l'ivresse spatiale,

S'il le faut, pour briser des tristesses durcies,
Je hélerai, du seuil des secrètes forêts,
Un vol haché de verts et rouges perroquets
Qui feront éclater mon âme en éclaircies !
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San Bernadino.

Que j'enferme en ma mémoire,

Ma mémoire et mon amour,

Le parfum féminin des courbes Colonies,
Cet enfant nu-fleurs dans la mantille noire
De sa mère passant sons la conque du jour,
Ces plantes d l'envi, et ces feuilles qui plissent,
Ces verts mouvants, ces rouges frais,
Ces oiseaux inespérés,
Et ces houles d'harmonies,
J'en aurai besoin un jour.

J'aurai besoin de vous, souvenirs que je veux
Modelés dans l'honneur lisse des ciels heureux,
Vous me visiterez secourables audaces,
Azur vivace d'un espace
On chaque tronc h la recherche de son âme
Emit toujours par se livrer aux palmes,
Ok la fleur mouille en l'infini
De la couleur et du parfum qu'elle a choisis.
Ou je suis arrivé plein d'Europe et déscales
Ayant toujours appareillé,
Et, sous le regard pur de ces heures égales,
Du fard des jours errants je me suis dépouillée.
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Derrière ce ciel éteint...

Derrière ce ciel éteint et cette mer grise
Où l'étrave du navire creuse un modeste sillon,
Par delà cet horizon fermé,
Il y a le Brésil avec toutes ses palmes,
D'énormes bananiers mêlant leurs feuilles comme des éléphants
leurs mouvantes trompes,
Des fusées de bambous qui se disputent le ciel,
La douceur en profondeur, en fourrée de douceur,

Et de purs ovales féminins qui ont la mémoire de la volupté.
Voici que peu à peu l'horizon s'est décousu,
Et la terre s'est allongé une place fine (???)
apparaissent des cimes encore mal sorties du néant, mais
qui tout de suite malgré les réticences des lointains,
Ont le prestige des montagnes
Déjà luisent des maisons le long de la bruissante déchirure
des plages,
Dans le glissement du paysage, sur un plan huilé,
Déjà voici une femme assise au milieu d'un suave champ
de Cannes,
Et parvient jusqu'à moi
La gratitude de l'humus rouge après les tropicales pluies.
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La Vache De La Forêt.

Elle est tendue en arrière
Et le regard même arqué,
Elle souffle sur le fleuve
Comme pour le supprimer.
Ces planches jointes flottantes,

Ce bateau plat qu'on approche
Est-ce fait pour une vache
Colorée par l'herbe haute,
Aimant à mêler son ombre
A l'ombre de la forêt?

Sur la boue vive elle glisse
Et tombe pattes en l'air.
Alors vite on les attache
Et l'on en fait un bouquet,
On en fait un bouquet âpre
D'une lanière noué, (???)
Tandis qu'on tire sa queue.
Refuge de volonté;
Puis on traîne dans la barque
Ce sac essoufflé à cornes,
Aux yeux noirs coupés de blanche
Angoisse, par le milieu.
Obscure dans le canot,
La vache quittait la terre;
Dans le petit jour glissant,
Les pagayeurs pagayaient.
Aux flancs noirs du paquebot
Qui secrète du Destin,
Le canot enfin s'amarre.
A une haute poulie
On attache par les pattes
La vache qu'on n'oublie pas,
Harcelée de cent regards
Qui la piquent comme taons.
Puis l'on hisse par degrés
L'animal presque à l'envers,
Le ventre plein d'infortune,
La corne prise un instant
Entre barque et paquebot
Craque comme une noix sèche.
Sur le pont voici la vache
Suspectée par un bceuf noir
Immobile dans un coin
Qu'il clôturait de sa bouse.
Près de lui elle s'affale
Une corne sur l'oreille
Et voudrait se redresser,
Mais son arrière-train glisse
De soi-même abandonné,
Et n'ayant à ruminer
Que le pont tondu k ras
Elle attend le lendemain.
Tout le jour le bceuf lécha
Un sac trou6 de farine;
La vache le voyait bien.
Vint enfin le lendemain
Avec son pis plein de peines.
Près du bceuf qui regardait,
Luisaient au soleil nouveau,
Entre des morceaux de jour.
Deux maigres quartiers de viande,
Côtes vues par le dedans
La tête écorché que hantent
Ses dix rouges différents,
Près d'un coeur de boucherie,
Et, formant un petit tas,
Le cuir loin de tout le reste,
Douloureux d'indépendance,
Fumant à maigres bouffes

Parana, 1920.
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