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3.62/5 (sur 150 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dakar , le 06/07/1965
Biographie :

Karine Silla est est une actrice, dramaturge, réalisatrice et scénariste française.

"Monsieur est mort" est son premier roman. Elle publie, en 2016, "Autour du soleil". Puis, l'année suivante, "L'absente de Noël".

Elle est l'épouse de l'acteur suisse Vincent Pérez.

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Invités par la bibliothèque Elsa-Triolet de Bobigny, Karine Silla et Yancouba Diémé se sont rencontrés pour parler d'un pays qui leur est cher, le Sénégal, et plus particulièrement d'une région qui est à l'origine de leurs deux romans : la Casamance. Dramaturge, réalisatrice et scénariste franco-sénégalaise, Karine Silla a récemment publié "Aline et les hommes de guerre" (Ed. de l'Observatoire, 2020). Primo-romancier, Yancouba Diémé est diplômé du master de Création littéraire de l'Université Paris 8 en 2015, et a publié en 2019 "Boy Diola" chez Flammarion. Comme tous les Français, Yancouba Diémé avait en mémoire les reportages du Journal de 13 heures et ses portraits nostalgiques des villages de nos régions, désertés par l'exode rural. Et c'est un village presque de ce type qu'au détour d'une conversation avec Apéraw, son père, il entreprend d'exhumer de la mémoire de celui-ci : un village en Casamance, dans le sud du Sénégal. Un village avec son peuple de riziculteurs chassé par les sécheresses des années 50. Apéraw, fut de ceux-là : parti tout d'abord à Dakar, puis en France, dans les usines Citroën d'Aulnay-sous-Bois. Or, c'est trente ans plus tôt que naquit Aline Sitoé Diatta, héroïne de la résistance en Casamance contre la colonisation française, à qui Karine Silla rend un splendide hommage dans son dernier roman. Guidée par des voix intérieures - et de ce fait souvent comparée à Jeanne D'Arc -, elle entraina la population dans un mouvement de désobéissance civile et non-violente avant d'être arrêtée et jugée par l'administration coloniale française, puis déportée à Tombouctou, au Mali, où elle meurt du scorbut en 1944 à l'âge de 24 ans. Figure historique invisibilisée, ou héros familial couvrant son histoire d'une chape de silence, les deux existences qui sont au centre des livres de Karine Silla et Yancouba Diémé racontent, dans leur précieuse singularité, quelque chose d'éminemment collectif. Une production de l'Association Bibliothèques en Seine-Saint-Denis, avec le soutien du Conservatoire Jean Wiener de Bobigny Réalisation : Pierre Mauduit & Quentin Mouyal Interview : Claudia Minerba & Julien Missioux Conception : Bibliothèque Elsa-Triolet de Bobigny Conception graphique : Studio des formes #médiathèque #SeineSaintDenis #festival #littérature Retrouvez-nous sur notre site : https://www.hors-limites.fr/ Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/festivalhorslimites/ Twitter : https://twitter.com/Hors_limites/ Instagram : https://www.instagram.com/festival_hors_limites/ Soundcloud : https://soundcloud.com/festival-hors-limites/

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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Les envahisseurs ne se sentent pas responsables, ils n’étaient pas les premiers à faire le mal. Au contraire, ils ont voulu réparer en apportant leur civilisation incontestablement supérieure. C’est le crime organisé. La perversion narcissique. La douleur est au fond de chacun. L’Afrique est blessée. L’homme a ça de commun avec l’animal, il forge certains traits de son caractère sur des blessures initiales. La douleur ne disparaît jamais, elle s’apprivoise. Les enfants des Africains qui ont traversé les mers, enchaînés dans les cales des bateaux négriers, et ceux qui les ont vus partir, pleurent encore, en Afrique, dans les îles aux paysages paradisiaques, dans les banlieues françaises, et à Charlottesville.
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«  Ton absence, les mots que tu ne savais pas lire, ta mort passée inaperçue , le courage d’Aline me forcent à écrire pour retracer son histoire et celle de ses ancêtres pour que personne ne l’oublie .Pour que je ne t’oublie pas mon père .
J’aimerais te rendre les mots que tu ne savais pas écrire , les mots que je n’ai pas pu te dire » .
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"La vie humaine est comme un grand arbre et chaque génération est comme un jardinier.
Le bon jardinier n'est pas celui qui déracine. Pour croître en hauteur et étendre ses branches, un arbre a besoin de profondes et puissantes racines, disait Hampâté Bâ.
Et l'eau dans laquelle les racines familiales puisent doit être propre ........"
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Être l'otage de ses souvenirs est une torture, ils ne servent à rien sauf à nous entrainer vers le passé avec nostalgie, parfois avec effroi. Personne ne regarde derrière soi sans sentir sa poitrine se serrer et sans ressentir une grande mélancolie. Que sont les fantômes qui nous hantent, sinon nos souvenirs ? Je ne croyais ni aux portes grinçantes ni aux verres possédés, sachant trop que les fantômes ne sont que la matérialisation de nos souvenirs. On les invente pour ne pas croire à la mort, penser qu'il existe une vie ailleurs, mais la mort n'est rien que le néant, elle ne fait aucun bruit, ne hulule pas dans les couloirs en faisant tinter ses chaînes, c'est juste un long silence dévastateur semblable à celui qui clôt une mélodie en nous déchirant l'âme.
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Nous avions des maisons partout, à la mer, à la montagne, à la campagne, toutes gigantesques. Vivre dans un espace trop grand empêche d'aimer. Les gens qui s'aiment doivent pouvoir se serrer pour se regarder, se rapprocher, s'entendre, ou surprendre des larmes couler silencieusement sur le visage de l'autre. Enfant, c'est ainsi que je concevais les conditions de l'amour. Pour le vivre, il fallait habiter dans un lieu minuscule où la tendresse était inévitable.
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J'écoutais le rire franc de Gabriel, fier de ses habiles déplacements sur l'échiquier, les notes de musique d'une symphonie un peu triste, et je me laissais emporter par les romans que je lisais vers des mondes étrangers au mien. Les grands auteurs savent-ils à quel point ils peuvent être des compagnons de vie formidables ?
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’engage mon peuple à désobéir. Nous sommes plus nombreux que les colons. Engageons-nous ensemble dans
la résistance. Nous avons été réduits à l’obéissance par la terreur… il est toujours temps de relever la tête. Nous
sommes ici chez nous, nous n’avons pas volé cette terre, elle appartient à nos anciens. Ils n’ont pas voulu
partager, nous la reprendrons. Nous n’avons aucune raison de trembler… le droit de vivre libre est le droit de
tous

…..

Je demande l’abandon progressif de la culture de l’arachide qui détruit les forêts et les bois sacrés et favorise
l’avancée du désert, responsable de la déforestation. L’arachide, fastidieuse et mal payée, nourriture de l’esclave,
cultivée par des esclaves pour des esclaves.
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Nous sommes toujours et tous un peu responsables du désespoir des autres.
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Mon père avait soixante-deux ans quand on l'a retrouvé mort dans son lit. Il était riche, très riche, mais son argent ne put rien contre sa maladie. Les meilleurs médecins n'avaient pas pu le guérir, et les dons qu'il avait faits à l’Église pour conjurer le sort n'avaient servi à rien.
(...) Il ne croyait pas en Dieu mais se méfiait du Jugement dernier. Un reste d'éducation religieuse l'avait fait rentrer dans la course au pardon juste avant de mourir. C'est la seule chose qu'il avait retenue de la religion catholique. Le mea-culpa était nécessaire pour obtenir l'absolution. Le rachat. Je faute mais je rachète, ainsi tout ira bien.
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Désormais ,je n'avais plus de famille. Peu importait le sol français. Tous les matins, un autre jour. Un pas vers l'avant ,modéré, pas trop rapide pour ne pas ressentir l'insupportable fugue du temps. Je n'avais pas fui. J'avais refusé de mourir, j'étais parti à la recherche d'une autre vie possible. J'avais réappris à vivre selon des règles simples. C'est ce qui arrive quand on ne veut pas mourir de chagrin, on cherche à respirer différemment ,moins profondément, en veillant à laisser les sentiments flotter à la surface.
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