Ce recueil est composé d'histoires écrites par des lecteurs d'un magazine sud-coréen. Il s'agit d'une compilation des meilleures pensées de ce qui constitue le best of d'un être humain. On change totalement de registre pour nous plonger dans la douceur, dans l'humanisme et dans la générosité, dans l'amour et l'espoir également.
Bref, autant de valeurs qu'on pourrait balayer d'un revers de main en disant qu'elles sont désuetes, naïves et peu commerciales. Je fais partie d'un public preneur car cela redonne du courage surtout dans les moments difficiles que l'on peut traverser au cours d'une existence.
Est-ce que ces histoires ont le don de purifier l'âme et de guérir les blessures du coeur ? C'est certainement ambitieux et présomptueux de l'affirmer. En tout cas, on passe un bon moment qui augmente le plaisir de la lecture.
Commenter  J’apprécie         50
La couverture un peu rose bonbon ne me donnait pas trop envie de lire ce manga. Et pourtant… Quelque fois, il faut aller au-delà de ses préjugés. C’est comme cela qu’on progresse et qu’on découvre ces petites choses inattendues qui font le charme de la vie.
J’ai découvert une belle bande dessinée typiquement coréenne. Il s’agit en fait de découvrir la nuit de noces d’une jeune fille assez timide qui vient de se marier. On va découvrir l’intimité d’un couple mais sans plonger dans la bestialité d’un rapport sexuel. Non. C’est presque poétique sans être vulgaire ou pornographique. Pour autant, la chose est sérieuse et encore une fois, la couverture est assez trompeuse car elle semble enfantine.
L’originalité de l’œuvre est d’amorcer une seconde partie qui se situe au moins 50 ans après où l’on découvre une veuve qui va refaire sa vie et découvrir une seconde nuit de noces. C’est clair que cela ne sera plus la même chose. Cependant, cela a piqué ma curiosité. Qu’est-ce que l’on ressent avec le poids de l’âge ?
En tout cas, c’est beau même dans l’élégance du dessin. Nuits de noces est un manhwa tout en couleur. J’ai en tout cas aimé cette note d’espoir à la fin.
Commenter  J’apprécie         50
L’auteur coréen Kim Dong-hwa ("La Bicyclette rouge", "Histoire couleur Terre"), nous livre ici un shunjun (l’équivalent coréen du shojo) plein de sensibilité, qui mérite à nouveau amplement sa place dans cette belle Collection Ecritures de chez Casterman.
"La Mal aimée" est un recueil de onze histoires courtes totalement indépendantes, qui abordent toutes le thème de l’amour. Du premier amour au dernier, de l’amour éclair qui éblouit sur le moment au modeste feu du foyer qui tient chaud toute la vie, de l’amourette plein d’innocence à l’amour passionnel en passant par l’amour impossible et le simple désir : Kim Dong-hwa l’aborde sous toutes ses formes et aux différentes étapes de la vie, toujours avec la même délicatesse.
L'auteur situe ses récits dans la Corée d’antan, dans une Corée rurale qu’il a déjà admirablement mis en scène dans "Histoire couleur Terre" et qui semble évoluer hors du temps. Le lecteur attentif ne retrouvera d’ailleurs pas seulement l’ambiance et les décors de la trilogie paru dans cette même collection, mais également certains personnages.
Mais, la grande force de ce manhwa se situe dans la manière dont Kim Dong-hwa va exprimer les sentiments qui animent les différents personnages. En utilisant les formes, les couleurs, les odeurs et la symbolique de la nature (surtout les fleurs : azalée, pissenlit, camélia, ...), Kim Dong-hwa va parvenir à exprimer des sentiments amoureux avec une délicatesse extrême. En utilisant métaphores et fleurs, ce poète coréen va libérer un parfum de sentiments avec subtilité et grâce. A l’aide d’histoires tantôt naïves, souvent cocasses et parfois tristes et en utilisant les mêmes ingrédients (poésie, nature, métaphores, ...) que dans "Histoire couleur Terre", Kim Dong-hwa rend à nouveau un bel hommage à l’amour et aux femmes. Même les moments de légèreté et d’humour qu’il intègre parfaitement à son récit sont emplis de poésie, de subtilité et de délicatesse.
Si la poésie est un art, Kim Dong-hwa l’illustre également à merveille. Alternant des cases qui se concentrent sur les personnages et leurs sentiments, à des plans plus larges qui lui permettent de tirer la symbolique vers la nature en utilisant un maximum d’espace et de liberté, l’auteur nous livre un dessin gracieux qui contribue considérablement au côté poétique de cet album. D’un autre côté les enfants apportent avec leurs bouilles plus rondes une touche d’espièglerie au milieu de cette poésie.
"La Mal aimée" rend donc un nouvel hommage aux femmes et à l’amour, dans le fond comme dans la forme, et plaira indéniablement à ceux qui, comme moi, ont adoré "Histoire couleur Terre".
Commenter  J’apprécie         30
10 ans après le début du premier tome, elles sont désormais deux à guetter l’entrée du village, tremblantes de l’espoir le plus fou à la moindre ombre qui passe. Mère et fille sont toutes deux en fleurs, il n’y a rien d’étonnant à ce que le village embaume le parfum. Deok-sam a du quitter le village de Namwon et court après ses rêves en espérant qu’ils deviendront un jour réalité. Ihwa se prépare au retour de l’élu de son cœur afin de franchir le dernier pas de sa transformation : le mariage et la nuit de noces.
En attendant Ihwa souffre de la maladie d’amour et, si les médicaments guérissent les blessures du corps, ce sont les pleurs qui guérissent les blessures de l’âme. Un flot de sentiments que l’auteur coréen Kim Dong-hwa ("La Bicyclette rouge", chez Paquet) exploite à merveille dans ce shunjun (l’équivalent coréen du shojo) plein de sensibilité.
Grâce aux personnages de Dong-chul et Bong-sun, Kim Dong-hwa parvient également à intégrer légèreté et humour à son récit empli de poésie. Les poivrots de la taverne de la veuve Namwon viennent également contribuer à cette touche d’humour non dépourvue de sagesse.
Si la poésie est un art, Kim Dong-hwa l’illustre également à merveille. Alternant des cases sans décors afin de se concentrer sur les personnages et leurs échanges de sentiments, avec des cases plus larges qui lui permettent de tirer la symbolique vers la nature en utilisant un maximum d’espace et de liberté, l’auteur nous livre un dessin gracieux qui contribue considérablement au côté poétique de cet album. En utilisant les formes, les couleurs, les odeurs et la symbolique de la nature, Kim Dong-hwa va parvenir à exprimer des sentiments intimes avec une délicatesse extrême.
Une magnifique ode à la femme !
Commenter  J’apprécie         40
L’auteur coréen Kim Dong-hwa ("La Bicyclette rouge", chez Paquet), nous livre ici un shunjun (l’équivalent coréen du shojo) plein de sensibilité, qui mérite amplement sa place dans cette belle Collection Ecritures de chez Casterman.
Le personnage central est la petite Ihwa, que l’on va découvrir à l’âge de sept ans et dont on va suivre l’évolution au fil du récit. L’histoire se déroule dans un petit village rural coréen et en particulier autour de la petite taverne tenue par la mère d’Ihwa.
Les personnages sont attachants avec la mère d’Ihwa devenue veuve trop tôt et devant faire face aux conversations et ragots des clients de son établissement. Mais également avec la petite Ihwa qui va grandir au fil des pages, tout en découvrant des sentiments nouveaux.
Mais, la grande force de ce manhwa se situe dans la manière dont Kim Dong-hwa va exprimer la relation entre les différents personnages, que ce soit la complicité émouvante entre Ihwa et sa mère, la relation assez libre de cette dernière avec un écrivain public de passage ou les sentiments d’Ihwa pour ce petit moine attachant.
En utilisant les formes, les couleurs, les odeurs et la symbolique de la nature (les arbres, les scarabées et surtout les fleurs), Kim Dong-hwa va parvenir à exprimer des sentiments amoureux intimes avec une délicatesse extrême. En utilisant métaphores et fleurs, ce poète coréen va libérer un parfum de sentiments avec subtilité et grâce.
Le dessin gracieux contribue également beaucoup au côté poétique de cet album, avec de superbes paysages (parfois sur deux pages) et énormément de gros plans de fleurs. D’un autre côté les enfants apportent avec leurs bouilles plus rondes une touche d’espièglerie au milieu de cette poésie.
Les différentes phases de découvertes sexuelles de la petite Ihwa et du jeune moine livrent un peu de légèreté et d’humour au récit, alors que les adultes, et en particulier le vieux moine, compensent avec une bonne dose de sagesse.
Bref, une complicité émouvante entre une mère et sa fille, deux femmes qui au fil des printemps laissent libre cours à leurs sentiments amoureux. Le tout décrit avec poésie, subtilité et délicatesse.
Commenter  J’apprécie         52
Petit bijou de quiétude, d'observation du monde à travers les yeux bienveillants d'un postier en bicyclette rouge dans un petit village coréen.
Ces petits chroniques d'une vie quotidienne dont la majorité des habitants sont des séniors sont poétiques, teintées de nostalgie, de mélancolie mais de sourires aussi.
J'ai aimé ces petites virées en bicylette parce qu'elle nous narre des moments de vie universelles où les seniors regardent le temps passer, admirent les petites choses de la vie et où un postier dont le travail lui tient à coeur fait en sorte de mettre du baume au coeur à tous ces habitants en quête d'une lettre d'un ami, d'un parent..... c'est doux, fragile et si joli à la fois !
Comme cette chronique sur un papy qui n'en revient pas de recevoir une lettre mais qui s'aperçoit qu'il s'agit de celle qu'il avait envoyé à un de ses amis de longue date, le dernier de ses amis et qu'il comprend qu'il ne recevra plus jamais de lettres ! C'est triste mais emprunt d'une beauté singulière.
Les dessins sont beaux, tout en rondeur et en couleur mais des teintes douces, apaisantes et le temps de cette lecture j'ai eu la sensation de me balader aussi dans ce petit village coréen....
Commenter  J’apprécie         10
Dernier tome et non le moindre.
J'ai beaucoup aimé ce dernier tome qui conclus bien cette saga.
Pour ne pas trop en dévoiler, je dirais seulement que j'ai été bien surprise de toute cette série sur les Kisaeng.
Commenter  J’apprécie         10
Tome deux, bien dans la suite du premier.
On suit toujours ces deux jeunes filles. Bien que leur but soit similaire, leur démarche en est tout le contraire.
Hâte de lire le dernier tome.
Commenter  J’apprécie         00
Beaucoup aimé ce premier tome où l'on rencontre et suit les premiers pas de Boedeul et Hyongeum, deux jeunes filles qui souhaitent devenir courtisanes.
Commenter  J’apprécie         00
Superbe!
Les pérégrinations d'un facteur coréen qui connait tous les habitants du petit village dans lequel il travaille avec amour.
C'est dans l'esprit très oriental de profiter de chaque instant, se réjouir de tout et de voir le bon en toute chose.J'ai particulièrement aimé l'idée de définir les maisons grâce à des caractéristiques ( la maison la plus belle du village, la maison entre deux arbres siamois....) plutôt que des simples numéros.
Commenter  J’apprécie         30
Magnifique manhwa, très poétique, qui présente plusieurs petites histoires courtes.
Commenter  J’apprécie         00
Onze contes poétiques
Ne vous fiez pas au titre ! Autrefois, en Corée, "la mal-aimée" désignait aussi bien l'objet de l'amour que son contraire. Ainsi si l'on fait trop attendre sa bien-aimée, elle est mal aimée !
L'auteur a écrit ce recueil en pensant à tous les mal-aimés qui ont peuplé son enfance humble et rurale. Certains sont sans doute autobiographiques, d'autres relèvent des contes ou des légendes. En tout cas, ces onze histoires sont des chefs d'oeuvre de grâce, tant au niveau des textes que des illustrations. Il est toujours question d' amour: des premiers émois, du désir, de l' attente, du manque... , de passion et de devoir. Le ton peut être léger, amusant, dramatique ou tragique. Difficile de ne pas être ému, de ne pas se sentir pissenlit ou pâquerette. Ah oui ! Il faut aimer les fleurs sauvages et les lanternes citrouilles et puis les lycénidés...Les dessins pleine page évoquent des estampes ou des peintures chinoises.
Bref, si vous ne connaissez pas Kim-Dong-Hwa, précipitez-vous sur ce recueil...Réservez-le...Au besoin séquestrez la bibliothécaire !
Commenter  J’apprécie         186
Vent du sud, coucou, oies sauvages
Ihwa a 17 ans. Deok Sam, son bien aimé, est obligé de partir pêcher pour un temps. Elle guette alors le vent du sud au fil des saisons et découvre la maladie d'amour que connaît si bien sa mère. Celle-ci attend toujours les trop rares passages de l'écrivain public itinérant. Ihwa comprend alors combien il est difficile de se comporter en femme libre dans cette Corée rurale et patriarcale. Mais en plein hiver, retentit le cri du coucou...
Les dessins noir et blanc sont toujours magnifiques évoquant des estampes ou des peintures chinoises. Beaucoup de délicatesse et de poésie pour un bel hommage aux femmes coréennes.
Commenter  J’apprécie         150
Fleurs et papillons
La petite Ihwa éclot bientôt comme une fleur de mars et les papillons multicolores commencent à voleter autour d'elle. Mais c'est au troisième mois du printemps que les fleurs qui s'épanouissent sont les plus belles. En amour aussi le troisième sera le bon lui prédit sa mère, peu pressée de la voir partir...
Je suis toujours sous le charme de ce manhwa, gracieux et faussement naïf, bel hommage aux femmes coréennes.
Commenter  J’apprécie         210
Réalisme et délicatesse
Histoire couleur Terre raconte la vie de deux femmes, la mère et sa fille, dans un petit village coréen du temps jadis qui vit encore au rythme de la nature.
La mère est une très jolie veuve qui travaille dur dans une taverne où se retrouvent les paysans des environs, pas toujours très fins. Un soir elle offre l'hospitalité à un écrivain public itinérant. Son coeur vibrera désormais dans l'attente de ses passages. La petite Ihwa a cinq ans au début de l'histoire et nous la suivons jusqu'à la puberté. Elle apprend la féminité, découvre son corps, celui des garçons, le désir naissant , les premiers émois, les premiers chagrins.
J'ai adoré ce manhwa. D'abord le traitement du scénario, tout en délicatesse pour aborder la découverte de la sexualité chez les enfants. Les métaphores florales, les évocations des parfums et la pluie révèlent les changements du corps, les états d'âme et les émois. Ensuite les dessins m'ont impressionnée. Les paysages, parfois sur deux pages, évoquent des peintures ou des estampes à l'encre de Chine, les traits des personnages sont aussi d'une finesse rare.
Commenter  J’apprécie         220
J'ai retrouvé mon facteur préféré avec plaisir. Beaucoup de poésie, de douceur et de malice pour évoquer l'isolement des anciens dans un petit village coréen.
Commenter  J’apprécie         80
J'ai été charmée par ce recueil de courtes histoires, le premier manhwa que je lis. Un jeune facteur distribue le courrier à bicyclette dans un petit village coréen et ses environs. On le suit dans sa tournée bucolique où les adresses portent des noms poétiques "la maison bordée de fleurs sauvages", "la maison de l'arbre aux kakis". le jeune facteur est plein de bienveillance et de compassion à l'égard des habitants souvent âgés et isolés. Il prend le temps de leur parler, de leur rendre service. Un livre plein de douceur.
Commenter  J’apprécie         110