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Critiques de Kléber Haedens (12)
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Une histoire de la littérature française

Bien partial, ce panorama de la littérature française - et même violemment subjectif, au gré des préférences et des intolérances du bouillant Kléber Haedens. C'est ce qui en fait le charme : aucun écrivain, aucun mouvement littéraire ne laisse Haedens indifférent, il aime, il adore ou il déteste, c'est selon ! Au fil de ses admirations ou de ses allergies, les évocations sont roses ou noires, et tout cela nous donne un anti-manuel, un livre vivant, brillant et vigoureux, écrit avec passion, avec un amour de la littérature qui éclate à chaque phrase.



Mais, trop souvent, c'est un livre injuste : les opinions politiques (royalisme, extrême-droite) et les sympathies littéraires (les "hussards" des années 50, c'est d'ailleurs Michel Déon qui préface la réédition dans la collection des "Cahiers rouges" de Grasset) du jeune auteur (il avait 30 ans lors de la première édition) rendent souvent excessifs, voire grotesques, les jugements portés sur tel ou tel écrivain. Au palmarès des auteurs les plus vilipendés (sans oublier Robbe-Grillet qui a droit à un traitement de faveur) : Voltaire, Rousseau, Hugo, George Sand, Zola, Bernanos, Camus et Sartre. Leur point commun ? Ce n'est pas très difficile à deviner...

Inversement, des écrivains mineurs comme Roger Peyrefitte, Charles Maurras ou André Suarès se voient bizarrement portés au pinacle. Et certaines absences sont incompréhensibles (pas une ligne sur Yourcenar ou sur Tournier dans l'édition de 1970 !!!)



Bref, une histoire littéraire violente, partiale, injuste et parfois ridicule.

Et malgré cela (ou à cause de cela)... un grand bonheur de lecture ! J'y reviens régulièrement, un peu au hasard des pages, et c'est toujours un plaisir. Allez comprendre...



A déconseiller donc comme premier manuel de littérature française. Mais ensuite, à savourer sans modération ! (tout en pestant contre ce fichu Kléber et ses oeillères réac').
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Une histoire de la littérature française

"C'est resté un livre délectable et savoureux qui se moque de la mode et des partis pris, et dont l'enthousiasme, la grâce et l'esprit malicieux redonnent du goût à la chose littéraire si assombrie par le byzantisme des écoles, la pédanterie de la critique universitaire et une vogue romanesque par le récit désincarné où l'homme n'a plus ni coeur, ni passions, ni larmes. On ne trouve pas l'ombre de sectarisme ou de dédain dans cet antimanuel qui a grandi tout seul, poussant de profondes racines dans le sol..."["Préface de Michel Déon ]



Un 24 décembre 2019 avec un vieil ami architecte et grand lecteur, était en train de lire cette"Histoire de la Littérature française"... Nous en avons abondamment discuté; cet ami, ayant eu le privilège de rencontrer plusieurs fois cet écrivain, déjà âgé, dans les années 70...et d'échanger avec lui.



J'en ai profité pour en parcourir des larges extraits.... Il aime ou il déteste, avec une franche radicalité !!! Même si il massacre des auteurs que j'apprécie, le style est jubilatoire, plein de malice et d'ironie mordante ...mais il sait être aussi plus nuancé et plus subtil dans d'autres approches d'écrivains, comme Céline, Léautaud, etc.





[A propos de Léautaud ]

L'horizon est court, les idées souvent sommaires, les problèmes minuscules. Mais la langue est simple, naturelle, avec une race à la Diderot. Un homme qui ne ressemble à nul autre se peint là tout entier avec ses humeurs et ses rêveries, révélant même ce qu'il tient le mieux à cacher, sa tendresse et sa douleur. (p. 378)





Sa règle est simple. Il part à l'aventure ", et ne suit surtout pas " le chemin des autres ". Tour à tour mordant ou passionné n'est tendre ni pour Sartre, ni pour Robbe-Grillet, ni pour Nathalie Sarraute, qu'il considère comme "des fossoyeurs irresponsables." , ni pour "le Silence de la mer" de Vercors, dont il ne comprend pas l'ampleur toujours croissant du succès !!



Mon ami voyant que je partageais son enthousiasme à cette lecture a décidé de m'en "dénicher" un exemplaire et de me l'offrir, que je suis impatiente de lire , avec attention, et dans sa totalité cette fois !!



@Françoise Boucard-Décembre 2019
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Adios

e ne suis pas sûre que Kleber Haedens ait beaucoup de lecteurs à l'heure actuelle , certains auteurs tombent malheureusement dans l'oubli ! J'ai découvert ce livre dans un vieux fonds de bibliothèque ,bien m'en a pris, car la plume est belle .

C'est un éducation sentimentale qui débute dans les années 1920 en Normandie pour se poursuivre au Sénégal ,à la Rochelle ,Paris ,pour se terminer à Toulouse .C'est la restitution d'une époque ,encore coloniale où les familles étaient corsetées ,les enfants peu écoutés et envoyés en pension. le fil conducteur est la femme(camarades de collèges ou femmes mûres ) parfois l'amour...

C'est éminemment nostalgique car l'auteur écrit ce livre après le décès de l'aimée , choisit ,sans doute, ce moment pour raconter sa propre vie à un moment où elle s'abrège.

Les sportifs apprécieront les comptes-rendus des matchs de rugby et de corridas ,l'auteur étant lui même chroniqueur sportif .J'avoue que ce ne fut pas ma partie préférée...
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Une histoire de la littérature française

La littérature française est une vieille dame qui à connu les balbutiements de la naissance, une enfance espiègle et heureuse, une adolescence sensuelle et volcanique, un âge adulte triomphant et accompli et malheureusement les affres et la décrépitude de la vieillesse au point de régresser et de se diriger vers le néant... Kleber Haedens nous livre une histoire de la littérature française enrichissante hors des sentiers battus et très bien écrite. Un livre qui offre des "pistes de lecture" et donne envie de lire, tant et plus, follement...
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L'école des parents suivi de Magnolia-Jules

Kléber Haedens nous offre deux œuvres très agréables à lire.

Œuvres de jeunesse certes, mais le style de l'auteur, vif et léger pointe déjà.

Très bon moment de lecture.
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Adios

Sans doute ce roman est-il déjà ancien et probablement peu connu aujourd'hui mais!!! Il faut lire "Adios", c'est un texte superbe, une histoire presque fantastique, une errance intercontinentale et temporelle dont l'intérêt ne se relâche jamais. Par delà le propos, il y a une pensée, une réflexion sur la vie et la façon dont elle passe, et la dernière phrase, que je ne citerai pas pour vous inciter à le lire, vous cloue sur place pas sa simplicité, son laconisme et son intensité.

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Poésie française : Anthologie

On se souvient mal de l'écrivain Kleber Haedens, qui a écrit notamment des romans. Ici, on découvre une anthologie de la poésie française, publiée il y a fort longtemps. Comme il l'explique dans sa préface, le choix qu'il a fait résulte de ses préférences personnelles. Visiblement, il a un faible pour le XVIème siècle. Au contraire il ne met pas l'accent sur le XXème siècle, pourtant extrêmement riche (à mes yeux). C'est toujours un plaisir de relire encore une fois des très belles oeuvres de poètes français. Plus rarement, on découvre avec ravissement quelques poèmes qu'on ne connaissait pas. En achevant la lecture, on a envie de dire "encore !"
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L'Eté finit sous les tilleuls

L’été finit sous les tilleuls/Kleber Haedens/Prix Interallié 1966

Dans un petit village de l’Aunis, l’amour conjugal entre Florence, jeune femme au long regard d’almée séductrice et un peu sotte et Jean, personnage falot, n’est pas au rendez-vous :

« Florence devant Sartroux, n’avait même pas l’impression d’exister. Elle ne ressentait ni plaisir ni douleur. Elle prenait ses repas avec un certain Jean Sartroux dont elle partageait aussi le sommeil. C’était un peu comme s’ils se trouvaient dans le même train. »

Jean avant son mariage n’a comme expérience de la chair que des lieux de ribote. De plus sa soirée avec Pépée ne fut pas à la hauteur de ses espérances : « Il est vrai que Miss Pépée, jeune et nue comme la main, n’inspirait que la tristesse. Elle tenait du terrain vague et du suicide au gaz. Sa peau couleur de serviette, ses seins étiques et sa pauvre petite moniche désolée conféraient à cet instant une nuance amère de cafard. »

Florence, elle, avait déjà « fait la vie ». Elle a maintenant des rêves de grandeur qu’elle pensait concrétiser avec son instituteur « écrivain ». Déçue, elle rêve de devenir la muse d’Amaury le « poète ».

Au fil de ses expériences, il apparaît qu’elle ne connaît pas l’extase attendue ce qui ne freine en rien son désir de conquête.

Dans un style alerte et agréable, Kleber Haedens, maître dans l’art de la métaphore, met en scène toute une troupe de personnages étranges et excentriques comme ce Jacques Aumale qui tente de conduire ses amours comme Arsène Lupin ou Swann, ses héros préférés.

Un roman léger ayant pour cadre un village de la campagne française, sans grandes envolées lyriques ou philosophiques. Un bon moment de lecture et de détente.

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Adios

Cherbourg ,les iles Gorée,Oléron,Libourne offre des pages truculentes sur la découverte de la vie d'un enfant à l'age adulte .Le portrait de parents collet monté un tantinet Tartuffe ;la femme du gouveneur qui offre ses chaleurs sénégalaises au jeune adolescent , les Adélaîdes de Libourne sont autant de pages vives , où les désordres amoureux apparaissent tel qu'ils sont ,banals mais bons à prendre.

La vie parisienne fait plus remplissage ,comme les spirites , mediums et fantomes de la fin .

J'ai lu que ce Monsieur avait publié son hit parade des vrais romanciers ,où sont ereintés des valeurs sûres .

Et aussi un livre pamphlet sur les critiques littéraires ,pourquoi pas ?un peu de prétention sans doute de la part de M.Haedens .Un livre sur Nerval que je lirais un jour ,car un auteur qui se prétend nervalien ,en parle-t-il en poete ou en romancier aigri et en critique rapide

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Adios

_un livre à la hussarde.....jamais ennuyeux ( malgré quelques frolement dans les pensionnats adolescents)

Un allant qui mérite d'etre encore lu.....et qui respire l'envie de vivre.............................................................................................
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L'Eté finit sous les tilleuls

Bien sûr qu’il s’agit d’un pastiche de l’Emma de Flaubert, figure féminine majeure du désir et de l’ennui. Haedens reprend Emma et la façonne à sa main. Il l’appelle Florence. Il sait qu’elle habite partout en France et qu’elle attend l’amour. C’est un thème littéraire inépuisable auquel l’auteur rend un hommage piquant.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Une histoire de la littérature française

Souvenirs d'école. Toujours une référence, sans langue de bois.
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